Imprimantes : la nouvelle vague (2)

Publié le 22/10/2004 par
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Nous avions testé en août les nouvelles Canon et Lexmark. Disponibles plus tardivement, les Epson et HP nouvelle génération sont maintenant arrivées.


Les changements majeurs

Une fois de plus, HP innove et frappe fort en cette rentrée. Le leader mondial des imprimantes jet d´encre introduit sur certains modèles de nouvelles références de cartouches, les 338, 339 (encres noires), 343, 344 (encre couleur) et 348 (encre photo).

Ce changement se justifie par leur volonté d´accélérer les débits de leurs périphériques. Quelque soit le constructeur, un tel choix passe forcément par une augmentation du nombre de buses (les canaux responsables de l´éjection de l´encre).
Chez Canon et Epson, ces têtes (ou buses) sont amovibles. Elles sont rassemblées dans un bloc livré avec l´imprimante, indépendant des cartouches. Canon et Epson peuvent donc conserver les mêmes cartouches, il n´ont qu´à intégrer un nouveau bloc de têtes sur les nouveaux modèles pour améliorer leurs débits.
HP et Lexmark ont eux pris le parti d´intégrer les têtes aux cartouches.

  • Avantage : vous bénéficiez de nouvelles têtes à chaque changement de cartouche. Cela garantit une meilleure qualité d´impression sur le long terme, cela évite que des buses bouchées ne vous obligent à racheter une nouvelle imprimante et ça permet d´économiser (selon nos mesures) de 10 à 20 % d´encre (respectivement comparé à Canon et Epson). Car les imprimantes HP et Lexmark ne lancent pas de nettoyages automatiques des têtes, contrairement aux modèles japonais. Elles y ont fréquemment recours pour éviter qu´elles s´encrassent.

  • Inconvénient : l´ajout des têtes présente un surcoût non négligeable, très supérieur aux éventuels 20 % d´encre économisés. De plus, cela contraint le constructeur à changer ses modèles de cartouches quand il souhaite proposer plus de têtes, comme c´est le cas ici. Résultat, les linéaires des revendeurs explosent ; il devient de plus en plus difficile de trouver la bonne cartouche. D´autant que, pour compliquer encore les choses, HP et Lexmark ont pris l´habitude de proposer leurs cartouches sous deux références, une dite économique (= avec moins d´encre dedans) et une autre normale (dite "haute capacité").

    Tout ça pour arriver à ce que le nombre de buses sur la cartouche de noir passe de 416 à 672, celui de la couleur de 300 à 600. Ceci combiné à une fréquence d´éjection plus rapide permet à HP de doubler le nombre de gouttes déposées sur le papier en un seul passage. Un détail surprenant en passant : HP a réduit la quantité d´encre dans ses nouvelles cartouches (comparé à celles de la génération précédente) mais pas leur prix. Leur explication : on imprimerait autant avec moins d´encre. Même si c´est vrai, nous aurions bien aimé que HP en profite pour revoir le prix de ses consommables à la baisse.

    Lexmark suit un chemin similaire. Eux aussi ont lancé de nouvelles cartouches sur de nouveaux modèles qu´ils présentent comme étant bien meilleurs que par le passé. Nous avions testé leur modèle phare cet été, la Z815. Toujours d´actualité, c´est elle que vous retrouverez dans ce comparatif.

    Chez Epson, entre 100 et 200 €, la gamme subit à peine un léger lifting. L´opération tient plutôt du repoudrage. Les C66 et C86 sont des clones des précédentes C64 et C84. Epson considère n´avoir pas besoin de faire évoluer une gamme dont la première des qualités est d´offrir l´encre la plus résistante. De fait, on peut s´amuser à attraper une feuille dès sa sortie du périphérique, la plonger dans l´eau : le tirage ne bougera pas. Sans aller jusqu´à cet excès, cela vous permettra surtout de ne pas vous mettre d´encre partout quand vous attraperez vos feuilles en sortie. Au chapitre des qualités, on peut encore ajouter le bon rendu des couleurs des encres Durabright, un peu terne par rapport aux encres concurrentes mais parce qu´elles sont plus proches des originaux. Les autres tendent à trop pousser la saturation pour flatter l´oeil.

    Leur gamme photo ne bouge pas. Aucune nouveauté n´est introduite cette année, les R200 et R300 restent leurs modèles de référence.

    Enfin, last but not least, Canon se fait remarquer par l´introduction sur ses iP3000 et iP4000 d´un mode recto-verso et, sauf en Amérique, d´une possibilité d´imprimer directement sur des CD à face blanche. Pour rappel, nous les avions testées cet été, ainsi que les plus économiques iP1500 et iP2000 dans cet article.
    Les tests

    Les imprimantes sont censées tout imprimer très bien, des textes, des graphiques comme des photos. Nous les testons dans tous les modes, avec tous types de documents.

    Les textes sont imprimés depuis MS Word, les pages web depuis MS Explorer 6, les photos depuis Photoshop 7.

    Modes testés (sont évalués à chaque fois la qualité et la vitesse), type de document :
  • brouillon monochrome, page avec juste un "o" minuscule au centre de la page. Sert à mesurer le débit max. du moteur.
  • brouillon monochrome, texte, graphique, extrait de photo.
  • standard monochrome, texte, graphique, extrait de photo.
  • standard brouillon, texte, graphique, extrait de photo.
  • haute qualité, 20 photos 10 x 15 cm en couleur.
  • haute qualité, 2 photos 10 x 15 en couleur sans marge.
  • haute qualité, 2 photos 10 x 15 noir et blanc.
  • haute qualité, 1 mire de couleurs.
  • haute qualité, 1 photo 20 x 30 cm en couleur.
  • haute qualité, 1 photo 20 x 30 cm en noir et blanc.

    Pour établir les notes, nous avons décidé de privilégier les résultats en couleur sur ceux en noir et blanc. La pondération des sorties couleur (en vitesse et en qualité) est deux fois supérieur à celle en mode monochrome (et photo noir et blanc).
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