GTC: GeForce GRID: jouer depuis le cloud

Publié le 28/05/2012 à 14:57 par
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Avec la famille de GPU Kepler, Nvidia vise un nouveau marché : cloud computing. Nous vous avons déjà parlé du pan professionnel de cette stratégie avec VGX dédié à la virtualisation et nous abordons aujourd'hui l'autre partie : le cloud gaming.


Jouer à travers le cloud revient à transformer n'importe quel périphérique connecté en une combinaison écran / contrôleur de jeu. Toutes les informations de contrôle sont envoyées vers un serveur distant sur lequel le jeu va en réalité tourner. Chaque image calculée par ce serveur est renvoyée vers le client à travers un flux H.264. Les avantages sont multiples : plus besoin d'une puissance de calcul importante du côté du joueur, plus besoin de mettre à jour son matériel pour les nouveaux jeux, possibilité de jouer facilement depuis n'importe quel endroit et périphérique. De quoi révolutionner le petit monde du jeu vidéo.


En contrepartie, cela demande une infrastructure importante du côté des fournisseurs de service et surtout, jouer depuis le cloud augmente significativement la latence. Deux points noirs auxquels Nvidia indique s'attaquer avec GeForce GRID.

Au niveau de l'infrastructure, il faut savoir qu'en règle générale, actuellement, il faut un système/serveur par joueur connecté. Nvidia donne ainsi un exemple actuel de plateforme dédiée au cloud gaming pour laquelle chaque baie accueille 28 serveurs (1 CPU + un GPU) et permet donc de gérer jusqu'à 28 flux de jeu. GeForce GRID permet de faire grimper cette densité en intégrant 4 GPU par serveur. Avec 21 de ces serveurs par baie il est ainsi possible de supporter jusqu'à 84 flux de jeu. Ce n'est pas tout puisque cette approche permet selon Nvidia de faire baisser la consommation typique de 150 à 75W par flux de jeu, un exemple probablement d'un jeu pas trop lourd rendu en 720p.


Comment cela est-il possible ? Tout d'abord au niveau matériel, Nvidia commercialise une carte GeForce GRID qui est en réalité identique à la Tesla K10. Il s'agit d'une version serveur de la GeForce GTX 690, avec des fréquences revues à la baisse pour tenir dans un TDP de 250W, configurable en 225W si nécessaire. Une seule de ces cartes peut ainsi gérer 2 flux de jeu. Nvidia propose d'en placer une seconde dans chaque serveur et probablement d'utiliser sa couche logicielle de virtualisation pour gérer efficacement jusqu'à 4 flux. La présence d'un encodeur H.264 dédié dans les GPU Kepler permet par ailleurs à GeForce GRID de gérer d'un bout à l'autre la récupération des images dans le framebuffer et leur encodage dans un flux H.264, déchargeant totalement le système de cette tâche et libérant le ou les CPU pour gérer ces flux de jeu supplémentaires.


Et pour la latence ? Nvidia nous donne ici aussi un exemple : 166ms pour une console, 286ms pour le cloud gaming actuel et 161ms pour GeForce GRID, en précisant que la latence typique d'un PC récent dans ce cas serait de 75ms.


GeForce GRID gagne sur 3 points : le rendu, l'encodage et le réseau. Pour le rendu, Nvidia suppose qu'avec son GPU, les fournisseurs de service vont traiter les jeux à 60fps au lieu de 30fps, ce qui fait gagner 50ms de latence. Concernant l'encodage il passerait de 30 à 10ms alors que le décodage serait lui aussi plus rapide… sur un composant Tegra.

Enfin, le réseau deviendrait lui aussi beaucoup plus rapide. En creusant un peu, Nvidia précise cependant ne rien pouvoir faire à ce niveau, mais supposer que GeForce GRID grâce à sa densité plus élevée et son attrait supérieur par rapport au cloud gaming actuel, va inciter les fournisseurs à mettre en place de plus en plus de serveurs. En d'autres termes, Nvidia présume que la probabilité d'en trouver un près de chez vous va augmenter et que la latence sera ainsi réduite.

Derrière ces affirmations se cache en réalité le fait que la latence du réseau est un problème et que Nvidia ne peut rien y faire actuellement, mais espère qu'elle se réduira à l'avenir. Ce ne sont cependant que des projections. Nvidia indique explorer d'autres voies telles que d'inciter les fabricants de TV à proposer une entrée ethernet à faible latence d'affichage, celle-ci étant en général relativement très élevée sur les TV, notamment à cause des différents traitements d'image.

Lors d'une démonstration sur TV, un autre problème saute aux yeux : la qualité de l'encodage H.264. Comme nous l'avons expliqué dans cet article dédié, NVENC, l'encodeur matériel de Kepler, s'il est très rapide, ne brille pas spécialement par sa qualité en comparaison de solutions CPU. Dans une scène de combat très rapide cela donne rapidement une bouillie de pixel passable sur un smartphone mais indigne d'un grand écran.

Vous l'aurez compris, nous ne sommes pas encore convaincus par le cloud gaming, en dehors du jeu occasionnel sur petit écran. Latence et qualité sont encore loin de pouvoir concurrencer ce bon vieux PC et Nvidia doit utiliser quelques artifices pour mettre en avant sa solution GeForce GRID : comparaison à des consoles qui commencent à dater et suppositions sur une amélioration future de la latence des réseaux.

Les mauvaises langues diront que faute d'avoir pu obtenir une place dans une des futures consoles pour l'un de ses GPU, Nvidia tente une autre approche pour ne pas être exclu de votre TV. D'autres, plus optimistes, insisteront sur le fait qu'il ne s'agit que d'un premier pas, qui a l'intérêt de trouver un nouveau débouché pour les GPU haut de gamme qui en ont bien besoin. De quoi pérenniser leur existence… sur PC ?

Pour vous faire une idée sur le cloug gaming actuel, Gaikai  propose gratuitement l'accès à des démos de quelques jeux PC, exécutées sur ses serveurs (classiques, sans GeForce GRID) et visualisées à travers un plugin pour votre navigateur internet. Le but étant à terme de proposer des jeux complets et de migrer vers des solutions plus efficaces telles que ce que promet Nvidia avec GeForce GRID.

BitFenix Prodigy, le ''gros'' mini-ITX modulaire

Tag : BitFenix;
Publié le 28/05/2012 à 09:03 par
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BitFenix lance un nouveau boitier mini-ITX, le Prodigy, dont le design n'est pas sans rappeler celui de certains boitiers de la marque à la pomme. Si BitFenix a fait le choix d'une carte mère mini-ITX, le boitier reste assez grand pour un tel format avec 25x40,4x35 cm, BitFenix ayant mis l'accent sur la modularité intérieure ce qui lui permettra d'accueillir une configuration puissante.


Ceci permet au Prodigy d'accueillir une alimentation ATX standard (d'une longueur maximale de 16 cm), alors que la carte mère qui sera placée à l'horizontal pourra être associée à un radiateur de processeur d'une hauteur importante, même si il faudra faire attention côté largeur pour ne pas empiéter sur la carte graphique. Cette dernière pourra être de type double slot et d'une longueur de 18cm environ, voir 32cm en retirant la cage des disques durs amovible.


Cette cage peut accueillir 3 disques 3.5" ou 5 disques 2.5", et on dispose tout de même en son absence de la possibilité d'intégrer 2 disques (3.5" ou 2.5") et 2 disques 2.5". Un emplacement amovible pour lecteur optique est également disponible. Côté ventilation le Prodigy n'est pas en reste puisqu'il peut accueillir en façade 2 ventilateur 120mm (dont un fournit) ou 1x140/180/200/230mm, à l'arrière 1 ventilateur 120mm ou 140mm (un 120 mm fournit) et sur la partie supérieure 2 ventilateurs 120mm et un radiateur de 240mm pour qui voudrait faire du watercooling à condition de se passer du lecteur optique.


Les ports en façade, 2 USB 3.0 et la connectique HD Audio en entrée et sortie micro, sont placés sur le côté du boitier et les anses positionnées en haut et en bas ne sont pas en acier mais dans un plastique spécial ayant pour but d'atténuer les vibrations.


Le BitFenix Prodigy devrait débarquer en blanc ou en noir vers la fin juin à environ 70 €.

Insolite: 13€ remboursés pour un Ivy Bridge cassé

Tags : Intel; Ivy Bridge;
Publié le 28/05/2012 à 08:50 par / source: Akiba PC Hotline
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Nous le notions lors de notre test des Ivy Bridge : malgré une consommation réduite, la température de ces processeurs est plus élevée que celle des Sandy Bridge.


Une boutique de hardware de Akihabara, le quartier de l'électronique de Tokyo, a donc pris une initiative originale. Elle encourage ses clients à démonter le heatspreader du CPU et à remplacer la pâte thermique standard utilisée par Intel, jugée médiocre par l'enseigne.

Pour aider ses clients la boutique offre de se faire la main sur un exemplaire inerte. De retour chez soi on peut alors réaliser l'opération sur son Ivy Bridge... à ses risques et périls. Si l'extraction du heatspreader ne semble guère complexe, il suffit toutefois de glisser un peu pour que la lame du cutter ne vienne endommager la surface du CPU.

Compréhensive, la boutique consent donc un rabais de 1000 Yens (13 Euros) sur un nouvel Ivy Bridge si un de ses clients se loupe. Même si la somme n'est pas énorme, l'intention reste louable mais il faut rappeler qu'en utilisation classique et en overclocking avec une tension utilisable pour du long terme les températures d'Ivy Bridge ne sont pas un problème !

Toughpower XT 1275W Platinum Snow Edition

Tag : Thermaltake;
Publié le 28/05/2012 à 08:40 par
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Après l'avoir dévoilé lors du CES en janvier dernier, Thermaltake ajoute officiellement un nouveau bloc d'alimentation XXL à sa collection avec ce Toughpower XT 1275W Platinum en version "Snow Edition". Ce nouveau jouet cumule plusieurs particularités intéressantes.

Primo, le bloc est blanc et modulaire. Les câbles livrés sont également gaînés en blanc. De quoi être assorti avec le reste des produits "snow edition" de la marque également dévoilés au CES, comme le ventirad Frio en version standard ou OCK, ou plus généralement les pâles de ventilateurs blanches vues sur d'autres systèmes maison comme les Water 2.


Deusio ce bloc est certifié 80+ Platinum, pour un rendement allant de 89 à 94% de 20 à 100% de charge, et inclut des condensateurs japonais 105°C. Le refroidissement est confié à un ventilateur axial de 14 cm tournant à 1900 tours/mn au maximum. La vitesse étant régulable automatiquement (en fonction de la température interne du bloc) selon trois schémas: fanless, silencieux et refroidissement normal. Donné pour durer, ce bloc affiche un MTBF supérieur à 120 000h. Il mesure 150mm(W)x86mm(H)x200mm(L). En voici les spécificités du bloc en sortie...


... et le détail du câblage disponible:


Reste deux inconnues de taille: prix et date de disponibilité sont encore tenus secrets.

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