Nvidia GeForce GTX 960 et GM206 : l'Asus Strix, l'Inno3D iChill Ultra et la MSI Gaming en test

Publié le 22/01/2015 (Mise à jour le 05/02/2015) par
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Spécifications

Rappelons tout d'abord que sur la majorité des cartes graphiques Nvidia depuis la génération Kepler, la fréquence turbo maximale n'est pas spécifiée, elle varie d'un échantillon à l'autre. Grossièrement, Nvidia applique un overclocking automatique sur les GPU qui sont capables de tenir la fréquence officielle à une tension plus faible que le maximum spécifié.

La GeForce GTX 960 embarque un GPU GM206 en configuration complète, cadencé à une fréquence relativement modeste au vu des capacités de ce GPU. La fréquence GPU Boost communiquée (une spécification factice qui correspond au turbo minimum garanti) est relativement plus faible que sur les dérivés du GM204, un choix de Nvidia qui devrait permettre à ses partenaires de proposer plus facilement de gros overclocking d'usine puisqu'ils sont obligés de respecter le ratio entre fréquence de base et GPU Boost.

Au niveau des débits bruts, la GTX 960 se place à mi-chemin entre les GTX 970 et 750 Ti, excepté pour la bande passante mémoire puisqu'elle doit se contenter d'un bus 128-bit comme la seconde, certes avec une mémoire GDDR5 plus hautement cadencée.

Sur le papier, en dehors du fillrate, la Radeon R9 285 semble avoir un net avantage, mais comme nous allons le voir la réalité est différente, notamment parce que le rendement de l'architecture Maxwell est très élevé mais également parce que les 1024 unités de calcul généralistes du GM206 sont accompagnées de 256 unités spécialisées de plus. Celles-ci, qui ne sont pas prises en compte dans les chiffres de puissance de calcul, apportent un soutien non-négligeable.

A noter que le service marketing de Nvidia est parvenu de son côté à calculer une bande passante mémoire "effective" supérieure suite à l'amélioration sur Maxwell des algorithmes de compression. Une manière hasardeuse de tenter de faire oublier le bus 128-bit et les limitations qui peuvent l'accompagner. Mais, heureusement, Nvidia ne va pas jusqu'à parler d'une mémoire vidéo de 16 Go suite au support des derniers formats de compression de DirectX !

Nvidia a fixé une limite de consommation de 120W pour la GTX 960 de référence mais ses partenaires seront libres d'aller au-delà. Pour une GTX 960 sans overclocking d'usine, 120W représente une limite moins restrictive que les 150W d'une GTX 970 par exemple.

Si vous êtes attentifs, vous pourrez remarquer que les PCB de la plupart, voire de la totalité, des GTX 960 est prévu pour accueillir un bus 192-bit. Nvidia nous assure par contre que la GTX 960 embarque bien une version complète du GM206. Ce dernier n'en donc pas capable d'exploiter un bus 192-bit et ces PCB sont de toute évidence prévus pour accueillir un autre GPU, peut-être un modèle de la génération Kepler ou une variante du GM204 qui aurait été préparée par Nvidia sur un packaging similaire à celui du GM206.


Histoire de BIOS
Pour ce test, Nvidia nous a fait parvenir une GeForce GTX 960 Strix d'Asus qui profite d'un overclocking d'usine avec une fréquence GPU de base qui passe de 1126 à 1228 MHz. Jusqu'ici rien d'anormal.

Tout comme MSI, Asus propose dorénavant via son utilitaire GPU Tweak une fonctionnalité d'overclocking automatique appelée "OC Mode", que les utilisateurs peuvent activer manuellement s'ils le désirent. Celle-ci consiste à pousser la fréquence GPU de 26 MHz, soit la fréquence de base à 1253 MHz sur la GTX 960 de la marque. Malheureusement, tout comme le fait de temps en temps MSI, Asus a eu la mauvaise idée de tricher sur les échantillons destinés à la presse en les équipant d'un BIOS spécial qui active par défaut cet overclocking. De quoi grappiller 1 à 2% ni vu ni connu, en profitant des testeurs peu regardants sur les détails.

De manière un petit peu surréaliste, Asus se justifie en expliquant que GPU Tweak offre un "OC Mode pour tous" mais que la plupart des testeurs ne l'utilisent pas. Ils ont donc décidé de pousser les fréquences au niveau de l'OC Mode pour qu'il soit testé directement. Logique…

Il est possible de revenir aux fréquences d'origine via GPU Tweak ou tout autre utilitaire d'overclocking mais pour nous assurer qu'aucune autre modification n'avait été faite dans ce BIOS presse, nous préférions pouvoir remplacer celui-ci par la version du commerce. Version que nous avons pu obtenir rapidement, mais les BIOS des échantillons presse d'Asus sont protégés en écriture. Une protection que nous n'avons pu désactiver qu'en dernière minute, Nvidia n'étant pas prêt à nous fournir une version de l'utilitaire NVflash qui en soit capable. C'est Asus qui nous a finalement fourni son propre utilitaire et nos mesures de performances ont été effectuées avec le BIOS commercial.

Ceci étant dit, avec les moyens à notre disposition, nous n'avions pas noté sur le BIOS "press edition" de différence qui impacte les performances autre que la fréquence (courbe de ventilation, limite de consommation, tensions…).
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