Comparatif : 4 disques durs 3.5'' de 4 To à 5400-5900 tpm

Publié le 19/03/2014 par
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WD Red 4 To WD40EFRX en test
Western Digital est le premier à avoir lancé une gamme "NAS", les WD Red. Le WD40EFRX n'était pas présent au lancement initial de la gamme en juillet 2012, son lancement date de septembre 2013.

Mais à quoi bon lancer une telle gamme alors qu'il propose déjà des disques "IntelliPower" (+/- 5400 tpm, mais WD ne souhaite pas le dire…) ?

Sur le papier les différences se situent côté fiabilité : le nombre de cycles de chargement/déchargement des têtes de lectures passe de 300 000 à 600 000, et un MTBF fait son apparition : 1 000 000 d'heures (114 ans… du coup WD annonce qu'ils sont prévus pour du 24h/24 7j/7), ce qui serait 35% supérieur aux disques classiques dixit WD (84 ans seulement ? diantre).

De plus, la température ambiante maximale d'utilisation passe de 60°C à 70°C. Difficile de dire avec certitude s'il s'agit de vraies différences matérielles ou simplement de modifications destinées à appuyer un argumentaire commercial, même si nous avons un penchant pour la seconde hypothèse…
La garantie
On passe de 2 ans sur les WD Green à 3 ans sur les WD Red. La garantie peut être effectuée directement auprès de Western Digital, avec une adresse en France. WD propose de plus un échange anticipé, permettant de recevoir un nouveau disque et d'avoir 30 jours pour réexpédier le disque défectueux.
Le disque

Prêté par Western Digital, le WD40EFRX utilisé pour ce test a été fabriqué en septembre 2013. Sur la balance on mesure 680 grammes, tout comme pour son équivalent Green. Il en va de même pour la numérotation du firmware, 80.00A80.

Le PCB est lui aussi logiquement strictement identique. Le contrôleur principal est un Marvell 88i9446, il est associé à 64 Mo de mémoire Winbond ainsi qu'a un contrôleur pour le moteur fabriqué par ST.


Le WD40EFRX est exclusivement disponible avec la version 2.0 de "NASWare". Derrière ce nom se cache un ensemble de fonctionnalités en plus par rapport au WD Green. L'Error Recovery Control du SMART Commande Transport est ainsi supporté et réglé par défaut à 7 secondes, afin d'éviter que le disque se fasse éjecter d'une grappe RAID car il met trop de temps à répondre, tout comme les commandes Streaming de la norme ATA.

Il ne faut pas contre pas chercher de réglage de l'AAM ou de l'APM accessibles, et si les accès et le parcage des têtes variaient entre les Green et les Red en NASWare, avec le NASWare 2.0, les réglages sont désormais alignés. Le parcage des têtes intervient ainsi après 8 secondes d'inactivité, ce qui est réglable voire désactivable via l'utilisateur WDIDLE3. Les accès sont pour leur part aussi rapides que sur les Green, alors qu'auparavant ils étaient configurés pour être plus lents et de fait plus discrets.
En pratique
Malgré des similitudes évidentes, le WD Red ne se comporte pas exactement comme le WD Green en pratique. Il offre ainsi un débit supérieur, notamment en début de piste, avec en moyenne 113,4 Mo /s contre 107,3 Mo /s pour le Green, sans que nous sachions expliquer cette différence. Avec 16,8 ms, le temps d'accès est par contre équivalent.

Ce débit plus important bénéficie logiquement légèrement au Red lors de la manipulation de fichiers, même si la différence reste faible. Les modèles Seagate restent toutefois plus rapides en lecture, un avantage qui est partiellement perdu en écriture. Dans les tests applicatifs les WD Green et Red se disputent les premières places.

Côté environnemental on note des consommations équivalentes entre Red et Green, inférieures aux disques Seagate en rotation mais supérieures lors d'accès. Les températures sont très proches entre les deux jumeaux, et le bruit équivalent. De ce côté on est en dessous des modèles Seagate en rotation, avec 0.9 dBA de moins par rapport au NAS HDD, mais cet écart se réduit à 0.5 dBA lors des accès.
Notre avis
Avec ce disque "NAS", on a l'impression de plus assister à un effet de gamme artificiel basé sur un bridage du firmware de la version classique qu'autre chose. Si vous avez besoin du SCR ERC pour votre RAID sous peine d'éjection du disque en cas de tentative trop longue sur un secteur défectueux, ce qui n'est pas systématique et malheureusement peu documenté, alors il faut malheureusement se plier à ce diktat des constructeurs.

Dans la négative, les différences sont minimes et le surcoût de 20 € a un peu de mal à passer malgré l'année supplémentaire de garantie. En dehors de cela on retrouve les mêmes avantages et inconvénients par rapport à l'offre Seagate : à la faveur d'accès plus rapides, le disque est plus à l'aise en applicatif alors que sa vitesse de rotation moindre a certes un impact négatif sur les débits, mais un impact positif sur le bruit en rotation.
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