Comparatif : 17 cartes graphiques d'entrée et milieu de gamme

Publié le 14/07/2005 par
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Le chipset
Dans les technologies TurboCache et HyperMemory, le chipset joue un rôle important. C’est par lui que passe la carte graphique pour accéder à la partie de mémoire utilisée dans la mémoire centrale. Pour être précis, la carte graphique doit passer par 2 bus pour atteindre la mémoire : le bus PCI Express et puis le bus mémoire du système. Pour que les technologies HyperMemory et TurboCache soient efficaces il faut donc qu’il y ait assez de bande passante sur les 2 bus.

Nous avons testé UT2004 et Far Cry sur 3 chipsets différents : l’i915G, l’i945G et le nForce 4 Ultra :


Le nForce 4 Ultra est légèrement plus efficace, mais la différence est plus que réduite et n’est pas réellement significative.

Nous avons bien entendu utilisé le Dual Channel sur les 3 plateformes puisque celui-ci est très utile lorsque la carte graphique utilise une partie de la mémoire. Cela implique d’utiliser 2 barrettes au lieu d’une seule de capacité double et il faudra veiller à ce que ce soit le cas sur les machines équipées d’une carte TurboCache ou HyperMemory.
2D
Peut-il encore y avoir des différences en 2D entre différentes cartes à l’heure actuelle ? Oui. Les performances peuvent varier. Dans la majorité des cas cette différence est insignifiante, mais nous avons pu noter une différence visible entre les cartes graphiques et les cores intégrés Intel. Ces derniers ont du mal à rendre certains effets de l’interface de Windows. Par exemple le fondu sous les menus n’est pas fluide. Bien entendu ce n’est qu’un petit détail, mais il vaudra mieux désactiver complètement les fondus pour éviter cette désagréable impression de manque de fluidité en 2D.

Nvidia et ATI disposent dans leurs drivers d’une fonction qui permet de se substituer à l’interpolation des écrans TFTs lorsque ceux-ci sont connectés en DVI. Il est intéressant d’y jeter un coup d’œil lorsque l’on teste des cartes d’entrée de gamme étant donné qu’il y a beaucoup de chances pour qu’elles ne puissent pas faire tourner les jeux en résolution native (qui est en général de 1280 x 1024). Chez ATI c’est bien simple, l’option est uniquement décorative puisqu’elle n’a aucun effet (bug ?). Chez Nvidia l’option est fonctionnelle (mais cachée au fin fond des drivers : Affichage nView -> Paramètre de moniteur -> Réglages du moniteur) et le résultat est concluant.

Au lieu d’envoyer une image en 800 x 600 à l’écran TFT qui se charge de la redimensionner en 1280 x 1024, le GPU réalise cette opération avant l’envoi. L’écran TFT reçoit donc une image dans sa résolution native et n’a pas besoin de la redimensionner. Quel intérêt ? Ca ne revient pas au même ? Oui et non. La majorité des écrans TFT (surtout sur l’entrée de gamme) utilisent un algorithme d’interpolation de qualité médiocre alors que les cartes Nvidia en utilisent un de très haute qualité. Bien entendu rien ne vaut la résolution native, mais dans le cas où ce n’est pas possible cette option est plus que bienvenue ! Cerise sur le gâteau, l’incidence sur les performances est négligeable.

Nous ne pouvons malheureusement pas vous montrer la différence de qualité puisqu’il n’est pas possible de prendre un screenshot de l’image une fois qu’elle a été interpolée et que les résultats sur photos ne sont pas très parlants.
Vidéo
Si la décompression MPEG-2 n’est plus un problème pour les GPU, ce n’est pas forcément le cas quand il s’agit des derniers codecs HD tels que le WMV. Quelles sont les performances des différentes cartes et cores intégrés en lecture de contenu WMV ? Nous l’avons vérifié sur une machine équipée d’un P4 3.8 GHz avec l’Hyper Threading désactivé afin d’avoir un taux d’utilisation CPU plus représentatif, le taux reporté sur CPU HyperThreading n’étant pas toujours fiable du fait de la présence du second core logique.


En 720p, l’accélération fonctionne correctement sur toutes les cartes Nvidia, à l’exception de la 6200 TC 16 Mo qui ne la prend pas en charge. Les Radeon X700 Pro et X700 SE accélèrent également la lecture 720p mais les X300, X550 et X600 n’offrent pas cette accélération, tout comme les cores intégrés d’Intel. Mais globalement toutes les solutions permettent de lire le contenu 720p sans encombre.

En 1080p, l’histoire se corse. Les GeForce 6600 et 6200 disposent de l’accélération et s’en sortent très bien. Notez que bien que Nvidia indique dans ses spécifications que les cartes TurboCache 32 et 64 Mo ne supportent que l’accélération 720p, elle est en pratique fonctionnelle sur le 1080p également. La GeForce PCX 5750 lit le contenu sans encombre bien qu’elle ne dispose pas d’accélération et que le taux CPU soit très élevé. Elevé il l’est également sur TurboCache 16 Mo. Par contre avec cette carte, plusieurs frames sont ignorées pendant le rendu ce qui cause parfois des petites saccades.

Chez ATI, seules les X700 disposent de l’accélération hardware. Par contre aucune carte ne rend correctement la vidéo. Un problème indéterminé fait que la vidéo est affichée en 17 à 20 FPS au lieu de 24 FPS soit au ralenti. Problème qui se retrouve également sur une plateforme nForce 4 avec un Athlon 64 4000+ mais par contre sur X800 ce problème n’existe pas. Nous avons contacté ATI qui nous a informé avoir pu reproduire le problème mais uniquement dans certaines conditions encore indéterminées (un problème lié à la régionalisation soit des drivers soit du patch de Microsoft qui active l’accélération hardware ? un manque de puissance des cartes graphiques d’entrée et de milieu de gamme ?). Espérons que ceci sera résolu rapidement via de nouveaux drivers mais en attendant ça ne fonctionne pas.
Le test
Pour ce test nous avons utilisé un protocole différent. Afin de pouvoir répondre à la question "Peut-on jouer avec ces cartes ?", nous avons... joué avec ! En plus des benchs classiques, nous avons joué avec toutes les cartes dans 19 jeux afin de déterminer quelle était la qualité maximale que l’on pouvait atteindre avec ces cartes, d’une part pour jouer confortablement, c’est-à-dire avec une bonne fluidité et d’autre part pour jouer d’une manière acceptable, c’est-à-dire que la fluidité peut ne pas être parfaite mais sans toutefois entacher le gameplay.

Pour chaque jeu nous avons sélectionné une scène que nous avons estimée représentative. Les jeux que nous avons choisis couvrent une large gamme de types différents et datent de 2003 à 2005. Tous les jeux n’ont pas les mêmes besoins que Doom 3 ou que Far Cry et certains utilisent des moteurs bien moins évolués. Il nous a semblé important de ne pas juger des cartes d’entrée de gamme uniquement sur leur capacité à faire tourner le dernier FPS du moment.

Afin de coller à la réalité de l’entrée de gamme en matière de mémoire, nous avons utilisé 512 Mo seulement sur les machines de test. Notez que dans ces conditions les temps de chargement sont affreusement longs et les swap disque agaçants sur les jeux récents et cela s’empire avec les cartes TurboCache / HyperMemory et les chipsets intégrés. Pour jouer 1 Go est plus que vivement recommandé !
Configuration de test :
- Leadtek / Foxconn nForce 4 Ultra
- AMD Athlon 64 4000+
- 2x256 Mo de mémoire PC-3200
- ForceWare 71.89
- Catalyst 5.5

- ASUS P5GDC-V (i915G)
- Intel D945GTP (i945G)
- Intel Pentium 4 670 (3.8 GHz, 2 Mo)
- 2x256 Mo de mémoire PC2-4200
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