Les contenus liés aux tags Intel et Windows

Intel fâché contre l'émulation x86 W10 ARM

Publié le 09/06/2017 à 14:31 par Marc Prieur

A l'occasion des 39 ans du lancement du premier processeur x86 Intel, le 8086, le constructeur revient via un billet de blog  sur les améliorations apportées au jeu d'instructions au fil des années. Mais alors que la première moitié du billet est assez classique et mélange historique et marketing, la seconde évoque la protection juridique de ces améliorations, avec pas moins de 1600 brevets déposés dans le monde.

Intel rappelle ensuite qu'il a dû poursuivre diverses entreprises par le passé pour faire valoir ses droits, surtout à ses débuts : United Microelectronics Corporation, Advanced Micro Devices, Cyrix Corporation, Chips and Technologies, Via Technologies et plus récemment Transmeta Corporation.

Vient ensuite cette partie :

However, there have been reports that some companies may try to emulate Intel's proprietary x86 ISA without Intel's authorization. Emulation is not a new technology, and Transmeta was notably the last company to claim to have produced a compatible x86 processor using emulation (“code morphing”) techniques. Intel enforced patents relating to SIMD instruction set enhancements against Transmeta's x86 implementation even though it used emulation. In any event, Transmeta was not commercially successful, and it exited the microprocessor business 10 years ago.

Only time will tell if new attempts to emulate Intel's x86 ISA will meet a different fate. Intel welcomes lawful competition, and we are confident that Intel's microprocessors, which have been specifically optimized to implement Intel's x86 ISA for almost four decades, will deliver amazing experiences, consistency across applications, and a full breadth of consumer offerings, full manageability and IT integration for the enterprise. However, we do not welcome unlawful infringement of our patents, and we fully expect other companies to continue to respect Intel's intellectual property rights. Strong intellectual property protections make it possible for Intel to continue to invest the enormous resources required to advance Intel's dynamic x86 ISA, and Intel will maintain its vigilance to protect its innovations and investments.

Sans les citer, ce qui semblait être au premier abord un gentillet billet de blog anniversaire se transforme clairement ici en un avertissement contre l'émulation x86 actuellement mise au point par Microsoft et Qualcomm pour Windows 10 ARM qui se limite pourtant au 32-bit, et promet donc une guerre juridique à venir entre ces 3 géants !

Windows 10 ARM avec Win32, la fin du Wintel ?

Publié le 08/12/2016 à 21:28 par Marc Prieur

Lancé en 2012, Windows RT qui était une version ARM 32-bit de Windows 8 s'est avéré être un echec. Il faut dire qu'au-delà du système et des applications Windows natives, les utilisateurs n'avaient accès qu'aux applications distribuées UWP (Universal Windows Platform) c'est-à-dire distribuées via le Windows Store utilisant l'API WinRT.

Pour Windows 10 sur ARM, Microsoft a appris de cette erreur. Si cette version sera ARM 64-bit et supportera les applications UWP, elle disposera également d'une émulation native permettant d'exécuter les applications Win32, soit x86 32-bits ce qui permettra d'avoir accès à l'énorme historique d'applications Windows !

Cette version ARM 64-bit a été développée en partenariat avec Qualcomm, et si la démonstration tourne sur un Snapdragon 820 il faudra a priori atteindre le second semestre 2017 et le Snapdragon 835 en 10nm pour voir débarquer des PC équipés de Windows 10 ARM. S'il n'est pas question d'attaquer Intel sur le plan performances pures, d'autant plus avec une surcouche d'émulation, voilà qui devrait faire bouger les lignes dans le secteur de l'ultra-mobilité et éventuellement sur l'entrée de gamme, des segments sur lesquels Microsoft prenait un risque de plus en plus grand en restant uniquement associé à Intel.

16 et 32 Go pour les premiers Intel Optane ?

Publié le 17/10/2016 à 14:44 par Guillaume Louel

Nos confrères de Benchlife  ont publié une actualité concernant l'arrivée de ce qui serait le premier produit Intel Optane grand public. Pour rappel, Optane est le nom commercial donné à la mémoire PRAM 3D Xpoint d'Intel, une mémoire non volatile à mi chemin entre la RAM et la NAND.

En juin dernier, ces mêmes confrères avaient publié un extrait de la roadmap d'Intel ou l'on pouvait voir les trois produits Optane qui seraient proposés. Le premier devant arriver sur le marché utilisant le nom de code Stony Beach. Il est décrit comme un "accélérateur système".

C'est sur ce dernier que nos confrères ont publié de nouvelles informations, ce Stony Beach prendra le nom d'Intel Optane 8000p. On les retrouvera au format M.2 dans des déclinaisons 2241 et 2280 (4.1 et 8cm de long).

Deux capacités sont annoncées, et c'est la première surprise : seulement 16 et 32 Go. Des chiffres particulièrement contenus, sachant qu'un des avantages mis en avant pour la technologie est sa densité 10x supérieure à celle de la mémoire DRAM traditionnelle.

L'autre surprise concerne les performances annoncées. Côté débits là aussi les chiffres annoncés pour ces accélérateurs ne sont pas révolutionnaires :

Les chiffres d'IOPS bruts sont même en dessous de ceux annoncés par les tous derniers SSD en M.2 comme le 960 Pro de Samsung par exemple.

La différence devrait se faire sur la latence, plus faible, mais on peut se demander comment ce tiers de mémoire supplémentaire s'intercalera dans les systèmes d'exploitations. L'hypothèse la plus probable est que ces modules seront vus comme des disques de stockage qui fonctionneront sous Windows via la technologie ReadyBoost (qui peut utiliser un périphérique USB comme cache disque). Un scénario d'utilisation qui ne profiterait pas forcément énormément de l'avantage de latence, surtout sur un système qui disposerait déjà d'un SSD. On se souviendra il y a quelques jours de l'annonce du consortium Gen-Z pour tenter de répondre, entre autre, à cette problématique.

On attendra de voir comment Intel mettra en avant ces produits, et s'il s'accompagnera d'une annonce d'un mode de support alternatif sous Windows. La question du prix sera également d'importance. Leur lancement est attendu avant la fin de l'année avec un support exclusif (on imagine pour des raisons marketing) de la plateforme Kaby Lake.

Microsoft capitule sur le support de Skylake

Publié le 16/08/2016 à 14:36 par Guillaume Louel

En début d'année, Microsoft avait publié un billet de blog surprenant , indiquant que non seulement les futurs processeurs d'Intel et d'AMD ne seraient supportés pleinement que par Windows 10, mais qu'en prime les plate-formes Intel Skylake (la dernière génération en date de processeurs d'Intel) ne disposeraient d'un support sous Windows 7 (et 8.1) que jusqu'en juillet 2017 !

Quelque chose que nous avions interprété à l'époque comme une bien lourde tentative d'inciter les OEM, les revendeurs, et les utilisateurs, à passer à Windows 10. La firme de Redmond ayant été pour le moins obscure sur ce que cette limite supposait, sous entendant dans son billet que seules les failles de sécurité les plus critiques feraient l'objet de patch.

Rapidement, Microsoft est revenu en arrière une première fois, rajoutant une année de "support" et repoussant cette limite à juillet 2018.

Aujourd'hui, Microsoft revient en arrière une deuxième fois, abandonnant définitivement l'idée d'un support sélectif de Skylake. Un nouveau billet de blog  indique que Microsoft fournira "tous les patchs" pour les plate-formes Skylake jusqu'à la fin du support officiel de Windows 7 (14 janvier 2020) et 8.1 (10 janvier 2023). Microsoft crédite ce changement à son "partenariat fort" avec Intel qui s'occupera de la validation des patchs, et aussi à la demande de ses clients entreprise.

Microsoft continue cependant d'indiquer que les futures plate-formes d'Intel et d'AMD comme Kaby Lake et Bristol Ridge ne seront "supportés pleinement" que sous Windows 10. On ne sait pas encore ce que cela veut dire, il serait étonnant qu'Intel et AMD ne proposent pas, par exemple, de pilotes chipsets pour Windows 7 et 8.1 pour leur prochaine génération.

Cette capitulation de Microsoft n'est pas forcément surprenante étant donné la frilosité historique des entreprises à passer à une nouvelle version de Windows. Combiné à la non percée sur le marché des smartphones avec Windows 10 Mobile et malgré l'utilisation de techniques peu admissibles d'un point de vue moral  (et légal ) pour forcer les mises à jour vers Windows 10, la société de Redmond à du revenir en arrière  sur ses objectifs d'atteindre un milliard de machines sous Windows 10 d'ici 2018.

Les changements de politique de Microsoft en matière de vie privée posent également question, la société utilisant désormais abondamment la "télémétrie", et Microsoft se réservant le droit "d'accéder, transférer, communiquer et stocker" vos données personnelles dans une liste de cas relativement large  (voir la section complète Reasons We Share Personal Data pour plus de détails), incluant par exemple la protection de la propriété intellectuelle de Microsoft !

On notera cependant qu'une grande partie de la télémétrie a été déployée sous Windows 7 et 8.1 via des mises à jour Windows Update. Si l'on pouvait désactiver manuellement celles ci, nos confrères d'Ars Technica  indiquaient hier que Microsoft ne proposera plus la possibilité pour Windows 7 et 8.1 de télécharger et choisir individuellement les patchs à partir d'octobre, proposant uniquement des bundles. Dans un premier temps, cela ne concernera que les nouveaux patchs de sécurité mais toutes les mises à jour seront concernées à terme.

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