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Nvidia lance les Quadro K5200, K4200, K2200, K620, K420
Comme c'est souvent le cas lors du Siggraph, Nvidia a annoncé de nouvelles cartes graphiques professionnelles, dans la gamme Quadro. Pas de nouveauté majeure au menu, mais une augmentation de la puissance de traitement et de la mémoire vidéo à tous les niveaux tarifaires.
Commençons par ce qui ne change pas : le top de la gamme reste pour l'instant la Quadro K6000, dévoilée l'été passé. Nous nous attendions pourtant à du neuf puisque Nvidia a dans ses cartons un nouveau gros GPU Kepler, le GK210. Il n'y a aucune communication officielle à son sujet mais le kit de développement CUDA et divers documents y ont fait référence en parlant d'une hausse des performances par watts et de la quantité de mémoire partagée. Cette mémoire interne au GPU est exploitée lors du calcul intensif pour que les nombreux threads puissent communiquer entre eux.
Nous ne savons pas pourquoi une nouvelle Quadro basée sur ce GPU n'a pas été annoncée. Il est par exemple possible que Nvidia ait finalement décidé d'attendre un GPU de la génération Maxwell ou de réserver le GK210 à la gamme Tesla, pourquoi pas avec une annonce lors du salon SuperComputing 2014 (SC14) qui aura lieu au mois de novembre.
Ceci étant dit, tout le reste évolue et les Quadro K5000, K4000, K2000, K600 et 410 sont remplacées avantageusement par les Quadro K5200, K4200, K2200, K620 et K420 qui sont proposées à des tarifs similaires à ceux des anciens modèles.
De gauche à droite, les Quadro K420, K620, K2200, K4200, K5200 et K6000.
La Quadro K5000, à base de GPU GK104, laisse sa place à une Quadro K5200 basée sur un GPU GK110 plus musclé même si une partie de ses unités de calcul et de son interface mémoire a été désactivée. Une manière de laisser un net avantage à la Quadro K6000, basée sur le même GPU, mais également d'en réduire significativement la consommation. La Quadro K5200 se contente ainsi de 150W, soit seulement 25W de plus pour une puissance de calcul en hausse de 40%. Nvidia en a profité pour faire passer la mémoire embarquée de 4 à 8 Go de GDDR5.
Par rapport à la concurrence, elle se positionne en face de la FirePro W8100, également commercialisée à +/- 2200€ et qui affiche une puissance de calcul ainsi qu'une bande passante mémoire nettement plus élevée. Contrairement à AMD, Nvidia a fait le choix de ne pas activer le calcul rapide en double précision sur cette Quadro K5200. Cela s'explique en grande partie parce que Nvidia dispose d'une gamme d'accélérateurs Tesla dédiés à ce type de calcul.
Ensuite, la Quadro K4200 peut être vue comme un glissement vers le bas de la Quadro K5000. Les spécifications sont presque identiques entre les deux, cartes, l'une disposant de quelques unités de calcul de plus, l'autre d'une fréquence plus élevée. La consommation maximale baisse de 125 à 108W, le tarif chute de 2000 à 980€ et le format passe du double au simple slot. Par conséquent, elle doit se contenter d'une seule sortie DVI accompagnée de 2 sorties DisplayPort alors que la Quadro K5000 profitait d'une sortie DVI de plus. Un adaptateur est cependant fourni pour compenser cette différence.
Par rapport à la Quadro K4000, la puissance de calcul est en nette hausse : +67%. C'est la FirePro W7100, dont la disponibilité est attendue dans le courant de l'automne, qui devrait se positionner directement en face de cette Quadro K4200.
A noter que les Quadro K5200 et K4200 sont compatibles avec les modules SDI et Sync, elles sont d'ailleurs également proposées en kits avec ceux-ci. Un des connecteurs SLI de la carte est exploité pour connecter ces extensions. Le module Sync permet de synchroniser des entrées et sorties vidéos, par exemple pour mettre en place un mur d'écrans.
La Quadro K4200 associée au kit Sync.
Plus bas dans la gamme, les Quadro K2200 et K620 sont les premières Quadro basées sur l'architecture Maxwell (GPU GM107), plus efficace sur le plan énergétique que Kepler (68 et 45W) et capable de s'approcher plus facilement de ses débits bruts maximaux.
Par rapport à la Quadro K2000, grâce au gain d'efficacité, la K2200 double les performances pratiques en calcul et profite d'une mémoire en hausse de 2 à 4 Go. De son côté, la Quadro K620 double la puissance de calcul brute par rapport à la K600 et profite de 2 Go de mémoire au lieu de 1 Go. Les Quadro K2200 et K620 sont proposées respectivement à 520€ et 190€.
Enfin, la petite Quadro K420 revient sur l'architecture Kepler. Il s'agit à peu de choses près d'une Quadro K600 renommée, ses spécifications sont similaires si ce n'est que Nvidia autorise dorénavant le pilotage de 4 écrans (via hub DisplayPort), comme sur toutes ses autres Quadro, alors que précédemment les Quadro K600 et 410 étaient limitées à 2 écrans. La puissance de traitement de ce dernier modèle est très faible. Pour faire simple il faut le voir comme un ticket d'entrée pour pouvoir profiter des pilotes professionnels de Nvidia.
Nvidia met d'ailleurs en avant la qualité de ses pilotes en insistant sur leur fiabilité éprouvée et une certification pour un large panel d'applications. Alors que la concurrence est plutôt agressive sur le plan des spécifications et des performances brutes, Nvidia compte sur ses pilotes et leur réputation pour maintenir sa très large avance au niveau des parts de marché dans le monde graphique professionnel.
Nvidia lance les GeForce 800M avec Battery Boost
Après l'arrivée plus ou moins discrète de la GeForce 820M, Nvidia présente une famille GeForce 800M complète. Au menu de ce mélange de générations Maxwell, Kepler et même Fermi, des hausses de fréquences et l'introduction du système Battery Boost pour réduire la consommation en mode nomade.
C'est devenu une habitude chez Nvidia, en dehors de quelques renommages qui interviennent en décembre ou janvier, c'est en mars, juste avant l'arrivée du printemps qu'est introduite la nouvelle famille de GPU mobiles. Après les GeForce 600M et 700M, nous passons ainsi aux GeForce 800M. Il ne faut pas chercher de lien entre cette dénomination commerciale et une génération technologique, cela fait quelques temps déjà que les deux ne sont plus liées, raison pour laquelle 3 générations prennent part à cette famille de cartes graphiques.
Nvidia insiste fortement sur son écosystème logiciel dont GeForce Experience est devenu la pierre angulaire. Pour rappel, à sa base il permet de configurer automatiquement les jeux suivant des paramètres prédéfinis par Nvidia qui effectue des batteries de tests en interne pour déterminer le meilleur compromis pour chacun de ses GPU. De quoi permettre au néophyte de ne passer par le panneau d'options graphiques de jeux tout en profitant de réglages plus adaptés aux possibilités de sa machine. GeForce Experience a par la suite intégré ShadowPlay, pour enregistrer et diffuser des séquences de jeu, et GameStream, pour pouvoir jouer sur son PC depuis la console Shield.
Une nouvelle fonctionnalité propre aux GeForce 800M fait son apparition : Battery Boost. Sous cette appellation, Nvidia a implémenté différentes options qui permettent de limiter la consommation des portables en phase de jeu. L'option principale est un limiteur de fps, par défaut à 30 fps mais configurable, qui associé avec le mécanisme de contrôle du GPU permet à ce dernier de tourner à une fréquence/tension réduite. Un compromis fluidité (quoique la régularité à 30 fps peut être appréciable) contre consommation qui autorise des économie d'énergie substantielles.
Il était déjà possible de faire de même avec d'autres outils sur les GPU précédents, mais Battery Boost permet à cette option de s'enclencher automatiquement (sauf quand le jeu est déjà lancé) quand le portable passe sur sa batterie. Nvidia indique aller plus loin que le simple limiteur de fréquence, à travers des "algorithmes innovants" mais sans donner plus de détails. La réduction de fréquence pourrait par exemple être plus agressive à moins qu'il ne s'agisse de l'activation d'une autre possibilité de Battery Boost : réduire la qualité graphique en mode batterie (là aussi le tout est configurable jeu par jeu, option par option). Le GPU travaille alors moins et consomme moins. En résumé, Battery Boost permet de conserver les pleines performances quand l'alimentation est raccordée mais d'étendre l'autonomie quand le portable est sur batterie, à travers divers compromis.
L'aspect logiciel étant traité, passons à la partie matérielle :
Sur le haut de la gamme, nous retrouvons le GPU GK104, génération Kepler, qui sévit depuis près de 2 ans, en tant que GeForce GTX 600M puis GeForce GTX 700M et maintenant GeForce GTX 800M. Il profite à chaque fois d'une sélection et d'une configuration plus précises, ce qui permet à Nvidia de pousser les fréquences. Le GK106, par contre utilisé dans de nombreuses GeForce GTX 700M disparaît de la gamme.
La GeForce GTX 880M profite d'une fréquence GPU (de base, Nvidia ne communique aucune fréquence turbo) en hausse de 15% par rapport à la GeForce GTX 780M. A noter que cette carte graphique mobile pourra exister en version 2 Go GDDR5, mais également en version 4 Go GDDR5 peu utile et surtout en version spéciale "piège à pigeon" avec 8 Go GDDR5. Eurocom a d'ores et déjà annoncé intégrer cette version dans le X7, voire même en SLI avec 16 Go de GDDR5 au total !
La GeForce GTX 870M, qui devrait cette fois se contenter de 3 Go de GDDR5, représente une grosse évolution par rapport à la GTX 770M puisqu'elle utilise un GPU plus costaud, le GK104 au lieu du GK106. La GTX 860M "A" devrait pour sa part se rapprocher de cette GTX 770M. Elle exploite elle aussi le GK104 mais massivement castré, notamment au niveau de son interface mémoire limitée de 256 à 128-bit. Nous devons malheureusement préciser version "A" puisque Nvidia a eu la très mauvaise idée de proposer deux cartes graphiques totalement différentes sous cette même appellation.
Dans le milieu de gamme, la nouvelle génération Maxwell, introduite sur PC de bureau avec les GeForce GTX 750 et 750 Ti, fait cette fois son apparition. Nous retrouvons le GPU GM107 dans la variante "B" de la GeForce GTX 860M. Par rapport à la variante "A" en génération Kepler, la puissance de calcul est en nette baisse, mais il est important de rappeler que la génération Maxwell exploite mieux les ressources disponibles. Sur base de nos observations avec les GeForce GTX 750, nous estimons que les performances pratiques seront proches entre les 2 versions de la GTX 860M. La seconde devrait par contre être plus efficace sur le plan énergétique. Malheureusement, Nvidia a estimé préférable que le consommateur ne puisse pas faire de différence à ce niveau.
La GeForce GTX 850M est similaire à la GTX 860M "B" mais avec une fréquence GPU revue à la baisse. La tension devrait avoir suivi le même chemin ce qui devrait en faire une carte graphique mobile au rendement énergétique particulièrement intéressant. Le gain de performance sera important par rapport aux GTX 755M et GTX 750M qui étaient équipées d'un GPU nettement moins véloce mais tout aussi gourmand.
Enfin, dans le bas de la gamme nous retrouvons tout d'abord la GeForce 820M, déjà disponible. Etonnamment, il s'agit d'un ancien GPU de la génération Fermi que nous pensions abandonnée. Ce GPU a selon nous peu d'intérêt par rapport aux solutions graphiques intégrées aux CPU. A noter que Nvidia abandonne le préfixe GT en entrée de gamme.
Plus intéressant, Nvidia introduit les GeForce 840M et 830M basées sur un nouveau GPU Maxwell : le GM108. Nous n'en saurons pas plus à leur sujet, Nvidia refuse de communiquer les spécifications de ces produits en estimant que le consommateur peut se contenter de faire confiance à son estimation : un indice de performances de 3.5 à 5x en comparaison au HD Graphics 4400 d'Intel. Dans l'immédiat, nous vous conseillerons de ne pas faire confiance à ces accélérateurs graphiques tant que leurs spécifications ne seront pas connues. Ils pourraient tout aussi bien représenter une solution d'entrée de gamme intéressante qu'une taxe Maxwell avec autocollant GeForce sans plus-value utile par rapport aux GPU intégrés. C'est à Nvidia de le démontrer et pas au consommateur de lui faire confiance en achetant des spécifications surprises.
Ceci étant dit, sur le plan de l'architecture, nous supposons que ce GPU GM108 est similaire au GK208, bus 64-bit, bus PCI Express 8x, mais avec 2 ou 3 SMM Maxwell (256 à 384 unités de calcul) à la place de 2 SMX Kepler (384 unités de calcul moins efficaces). Nous confirmerons cela dès que possible.
La grosse limitation de ces GeForce 840M/830M semble venir du bus mémoire limité à la DDR3 pour tous les modèles. Il est possible que Nvidia ait simplifié ses contrôleur mémoire en supprimant le support de la GDDR5 mais également que ce support soit bien là mais non utilisé. En 64-bit, implémenter 2 Go de GDDR5 coûte relativement cher puisqu'il faut avoir recours aux modules de plus haute densité du moment. Se contenter de 1 Go de GDDR5 serait une bonne idée, malheureusement difficile à vendre au grand public par rapport à 2 Go de DDR3.
Au final, la GeForce GTX 850M semble être le dérivé le plus intéressant de la gamme et Battery Boost est une fonction bienvenue qui permettra aux joueurs de faire quelques compromis pour gagner en autonomie. Nous somme par contre déçus de ne pas retrouver de variante mobile de G-Sync annoncée avec ces GeForce 800M, probablement parce que Nvidia peut plus difficilement imposer une solution propriétaire quand la coopération d'Intel est nécessaire. Rappelons que ce sont les GPU intégrés HD/Iris Graphics qui pilotent l'affichage sur la plupart des plateformes via Optimus.
Nvidia Kepler et Maxwell : 2012 et 2014
Lors de l'International Supercomputing Conference, Nvidia a présenté la roadmap de son architecture Cuda pour les années à venir.
Comme vous pouvez le voir, Kepler est désormais officiellement prévu pour 2012, alors qu'il faudra attendre 2014 pour Maxwell. Lors de sa conférence GPU Technology en septembre 2010, Nvidia parlait respectivement de 2011 et 2013 pour ces architectures qui sont donc repoussées officiellement d'un an.
Pour Kepler au moins, le décalage n'est toutefois pas d'une année complète, mais plutôt de l'ordre du semestre, voire du trimestre. On peut ainsi raisonnablement s'attendre à une sortie lors du premier semestre 2012, plus probablement lors du premier trimestre, le temps que TSMC puisse porter à maturation son procédé de gravure en 28nm. Nvidia compte tripler les performances par watt en double précision avec Kepler puis avec Maxwell.
Focus : Le futur de Nvidia : Kepler et Maxwell
Tout juste une semaine après Intel et l’IDF, c’est à Nvidia d’organiser son évènement avec la GPU Technology Conference de San José. Lors de cette conférence, centrée sur le GPU computing et le graphisme professionnel, Nvidia a dévoilé une roadmap, fait très inhabituel dans le monde du GPU mais qui permet de donner un horizon technologique à la société.
Après l’architecture Tesla (GT200, GeForce 200, ~Quadro x800, Tesla 10) et l’architecture Fermi (GF100,...
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