GeForce Experience

CES: Silence sur l'après Pascal chez Nvidia

Publié le 09/01/2018 à 07:45 par Guillaume Louel

Alors que le CES ouvrira ses portes officiellement dans quelques heures, les conférences de presse s'enchaînent. Celle de Nvidia (comme d'autres acteurs du monde PC, on le verra) était axée a peu près exclusivement sur les deux autres moteurs de croissance sur lesquels la société mise aujourd'hui : l'intelligence artificielle, et le marché automobile.

Bien peu de mots auront été prononcés au sujet du PC, si ce n'est peut être une bien vague allusion au fait que de "nouveaux produits gaming" seraient lancés cette année. Malheureusement, pas un mot n'a été prononcé par le CEO sur le lancement de l'après Pascal côté GeForce.

On suppose que la déclinaison gaming de Volta pourrait être lancée cette année, même si Nvidia n'est pas particulièrement pressé par la concurrence. La société qui plus est, est l'un des partenaires de TSMC sur le développement du 7nm. Elle pourrait être parmi les premières à proposer des produits sur ce node, possiblement vers la fin de l'année ou le début de l'année prochaine (la primauté allant toujours aux très gros volumes comme Apple, la production de gros GPU se faisant en prime toujours dans un second temps, afin de diminuer les coûts engendrés par les yields assez bas sur les puces larges en début de vie des process).

C'est au final par un communiqué de presse que Nvidia a tout de même annoncé quelques petites nouveautés pour les joueurs. La première concerne GeForce Experience, Nvidia rajoute une fonctionnalité baptisée "Freestyle" qui permet de rajouter, via l'overlay GFE, des filtres au rendu temps réel des jeux. De nombreux filtres (empilables) sont disponibles permettant de "styliser" ses jeux.

Si l'on peut y voir une sorte de gadget, il y a tout de même deux filtres qui pourront avoir leur intérêt. Le premier est un filtre permettant de modifier les couleurs des jeux pour les daltoniens et améliorer leur perception, quelque chose qui pourra être très utile. Le second est un filtre permettant de réduire l'intensité des "bleus", sous la forme d'un mode nuit réglable.

Techniquement, la fonctionnalité n'est pas universelle, elle est pour l'instant limité à certains titres DirectX 11 (une centaine selon le constructeur) qui doivent être whitelistés. Pour ce qui est du coût de ces effets, Nvidia nous a indiqué qu'il peut varier entre 2 et 7% de performances en fonction des filtres.

La seconde nouveauté annoncée est l'arrivée de "Big Format Gaming Display", des écrans 65 pouces 3440x1440 120 Hz compatibles G-Sync et incluant un Nvidia Shield. La proposition est surprenante pour ne pas dire autre chose, et trois partenaires sont annoncés : Asus, Acer et HP. Nous devrions pouvoir vous en dire plus dans les jours à venir.

Il nous est difficile cependant de ne pas y voir un parallèle avec l'arrivée du "Game Mode Variable Refresh Rate", le pendant de l'Adaptative Sync/Freesync intégré dans la norme HDMI 2.1 et que Nvidia ne s'est pas engagé jusqu'à aujourd'hui a supporter (contrairement à son concurrent).

Dernière nouvelle à noter, le service de streaming GeForce Now (toujours en beta) dispose désormais d'un client PC en plus de son client Mac. Le rendu côté serveur peut en prime se faire désormais jusque 120Hz pour certains titres, dans le but de réduire la latence (l'encodeur vidéo éjectant les frames supplémentaires).

Télémétrie par défaut chez Nvidia !

Tags : GeForce; GFE; Nvidia; Razer; VIA;
Publié le 07/11/2016 à 14:36 par Guillaume Louel

Lors de la publication des pilotes 375.70 par Nvidia, nous avions noté que la taille des pilotes augmentait significativement, passant de 292 à 373 Mo et laissant entendre des changements. En pratique, GeForce Experience en version 3 est désormais bundlé avec les pilotes, ce qui n'était pas le cas précédemment. Ce n'est cependant pas le seul changement.

Le site MajorGeeks  a noté l'arrivée de nouveaux programmes de télémétrie installés par ces pilotes. Si l'article semble indiquer que leur présence est liée à l'installation de GeForce Experience (GFE), nous avons vérifié que ces programmes étaient bel et bien désormais installés par défaut, même si l'on décoche GFE lors de l'installation :

Nous avons vérifié que les pilotes précédents, les 375.63, n'installaient pas ces tâches. Par contre, si l'on télécharge manuellement GFE et qu'on l'installe, on retrouvera bien ces tâches. La nouveauté est donc que Nvidia installe désormais, par défaut et pour tout le monde, ces tâches !

On retrouve trois entrées dans le planificateur de tâches Windows, concernant deux programmes (NvTmMon.exe et NvTmRep.exe) :

NvTmMon (Nvidia telemetry monitor) est lancé au démarrage, et relancé toutes les heures (on imagine en cas de crash). NvTmRep (Nvidia crash and telemetry reporter) est lancé lui aussi au démarrage, et une fois par jour (dans notre cas à 12h25, on imagine que l'heure varie en fonction de l'heure d'installation du pilote).

Des données transférées hors crash ?

Nous avons voulu voir si ces tâches communiquaient réellement des données, y compris en l'absence de crash du pilote. Nous avons lancé manuellement NvTmRep après une installation, et capturé le trafic réseau avec Wireshark :

Pour résumer cette capture qui peut paraître obscure, on y voit (la première colonne note le numéro des paquets capturés) :

  • 199/201 : Une requete DNS pour obtenir l'adresse IP de gfe.nvidia.com (8.36.120.226)
  • 202/213 : L'établissement d'une connexion avec le serveur (8.36.120.226), en mode SSL
  • 214/215 : L'envoi par notre machine de deux paquets de données, de 296 et 5950 octets
  • 219/220 : La réponse du serveur en deux paquets, 797 et 168 octets

Les serveurs de Nvidia sont donc bel et bien contactés, même en l'absence de crash. Quand au contenu exact des 6 ko de données envoyés, ils sont (heureusement) cryptés mais ne nous permettent pas de savoir ce qu'ils contiennent.

Des changements (presque) annoncés

On pourra se plaindre que Nvidia n'a pas vraiment annoncé ce changement majeur de collecte des données (les releases notes ne mentionnant rien). Cependant le constructeur arguera qu'il a prévenu ses clients dans ses conditions d'utilisations.

En effet, une autre différence entre la version 375.63 et la 375.70 est que la licence affichée avant l'installation du pilote a changé. A première vue on dirait que le constructeur a remplacé cette ancienne licence avec celle qui était "livrée" (il fallait cliquer sur un lien dans l'installeur pour la voir sur le web, elle n'était pas affichée directement contrairement aux pilotes ou elle apparaît dans une boite) avec GFE. La nouvelle licence contient ce passage :

3. CONSENT TO COLLECTION AND USE OF INFORMATION

Customer hereby acknowledges that the SOFTWARE accesses and collects both non-personally identifiable information and personally identifiable information about Customer and CUSTOMER SYSTEM as well as configures CUSTOMER SYSTEM in order to

(a) properly optimize CUSTOMER SYSTEM for use with the SOFTWARE,

(b) deliver content through the SOFTWARE,

(c) improve NVIDIA products and services, and

(d) deliver marketing communications.

Information collected by the SOFTWARE includes, but is not limited to, CUSTOMER SYSTEM'S

(i) hardware configuration and ID,

(ii) operating system and driver configuration,

(iii) installed games and applications,

(iv) games and applications settings, performance, and usage data, and

(iv) usage metrics of the SOFTWARE.

To the extent that Customer uses the SOFTWARE, Customer hereby consents to all of the foregoing, and represents and warrants that Customer has the right to grant such consent.

Concrètement, l'installation du pilote indique que l'on consent à la collecte de données présentée et aux utilisations que Nvidia pourra en faire.

Les points (a) et (d) sont liés a GFE, et le point (b) à la recherche de pilote automatique (liée précédemment à GFE). Le point (c) peut faire référence à un usage des logs pour détecter par exemple des bugs.

La liste des données collectée contient à la fois des données personnelles non-identifiables et identifiables. Outre la liste des jeux et applications installées, leurs réglages (utile pour GFE), les données relatives à l'utilisation des jeux et les "métriques" du pilotes sont aussi envoyés (dans les deux points iv).

En bref

Même si la télémétrie est entrée dans l'ère du temps avec Windows 10, et que Nvidia n'est pas le premier a insérer du réseau dans ses pilotes (on se souvient de Razer et de ses pilotes de souris "Cloud", la marque ayant fini par ajouter sous la pression de ses clients un mode "hors ligne") nous sommes relativement surpris du fait que Nvidia ait décidé d'installer désormais par défaut cette télémétrie pour tous ses utilisateurs, qu'ils utilisent GeForce Experience ou non.

Le constructeur pourra arguer qu'il a besoin des logs de crash de ses pilotes pour mieux les débugguer, une utilisation valide de la télémétrie, mais la collecte de données va bien au delà. S'il s'agissait uniquement de ces logs, le constructeur aurait pu, après un redémarrage et en cas de crash, demander que l'on lui envoie les logs (ce que faisait historiquement Microsoft).

Outre la manière dont ces changements ont été introduits, on notera qu'il n'y a pas, a priori, de moyen de refuser la collecte de données. La licence est précise sur ce point. De plus, la licence unique ne permet pas de savoir ce qui relève uniquement de GFE et ce qui relève du service de télémétrie.

Au strict minimum, le constructeur devrait clarifier dans sa licence ce qui relève de GFE, et ce qui relève de l'utilisation du pilote sans GFE. Cela permettra à ses clients de savoir si ils souhaitent consentir, ou non, à cette collecte. Nous pensons qu'il serait courtois de la part de Nvidia de proposer au minimum un opt-out - la possibilité de désactiver la collecte - si on le désire, et si possible lors de l'installation. La collecte potentielle de données personnelles identifiables, pour un pilote graphique, mérite plus que quelques lignes dans une licence que peu d'utilisateurs lisent.

En attendant, et si cela ne résoudra pas le problème, il est possible pour ceux qui le souhaiteraient de supprimer manuellement les tâches ajoutées (notamment via l'excellent Autoruns de Sysinternals/Microsoft ), en notant que rien n'assure que cela désactive définitivement toute collecte.

The Witcher 3 offert aux GTX Titan X via GFE

Publié le 20/05/2015 à 01:48 par Damien Triolet

Nvidia nous a indiqué avoir mis en place un beta test pour le moins original et réservé aux utilisateurs de GeForce GTX Titan X : un système de distribution de codes qui permettent d'accéder aux clés des jeux proposés en bundle.


Cette nouvelle fonctionnalité a été mise en place dans la dernière version de GeForce Experience qu'il faudra donc installer pour recevoir en retour un code pour The Witcher III Wild Hunt. Une fois entré sur le site dédié de Nvidia, ce code permettra d'ajouter ce jeu sur votre compte GOG. Cette offre est valable jusqu'au 19 juin pour tous les utilisateurs de GTX Titan X, même s'ils en ont fait l'acquisition avant cette offre. De quoi consoler cette poignée de joueurs qui n'a pas pu profiter des bundles traditionnels, la seule condition étant que la GTX Titan X soit installée dans le système.

Nul doute que de petits malins vont probablement essayer de tromper ce système Nvidia pour faire passer une autre GeForce pour une Titan X, ce qui est probablement une des raisons pour lesquelles Nvidia a besoin d'un beta test. Une fois le tout bien sécurisé, il est probable que cette approche remplace le système de coupons actuellement distribués par les revendeurs, ce qui permettra à Nvidia de contrôler de plus près ses offres de bundles.

Vous pourrez en apprendre plus sur la procédure à suivre sur GeForce.com .

Nvidia lance les GeForce 800M avec Battery Boost

Publié le 12/03/2014 à 18:54 par Damien Triolet

Après l'arrivée plus ou moins discrète de la GeForce 820M, Nvidia présente une famille GeForce 800M complète. Au menu de ce mélange de générations Maxwell, Kepler et même Fermi, des hausses de fréquences et l'introduction du système Battery Boost pour réduire la consommation en mode nomade.


C'est devenu une habitude chez Nvidia, en dehors de quelques renommages qui interviennent en décembre ou janvier, c'est en mars, juste avant l'arrivée du printemps qu'est introduite la nouvelle famille de GPU mobiles. Après les GeForce 600M et 700M, nous passons ainsi aux GeForce 800M. Il ne faut pas chercher de lien entre cette dénomination commerciale et une génération technologique, cela fait quelques temps déjà que les deux ne sont plus liées, raison pour laquelle 3 générations prennent part à cette famille de cartes graphiques.

Nvidia insiste fortement sur son écosystème logiciel dont GeForce Experience est devenu la pierre angulaire. Pour rappel, à sa base il permet de configurer automatiquement les jeux suivant des paramètres prédéfinis par Nvidia qui effectue des batteries de tests en interne pour déterminer le meilleur compromis pour chacun de ses GPU. De quoi permettre au néophyte de ne passer par le panneau d'options graphiques de jeux tout en profitant de réglages plus adaptés aux possibilités de sa machine. GeForce Experience a par la suite intégré ShadowPlay, pour enregistrer et diffuser des séquences de jeu, et GameStream, pour pouvoir jouer sur son PC depuis la console Shield.

Une nouvelle fonctionnalité propre aux GeForce 800M fait son apparition : Battery Boost. Sous cette appellation, Nvidia a implémenté différentes options qui permettent de limiter la consommation des portables en phase de jeu. L'option principale est un limiteur de fps, par défaut à 30 fps mais configurable, qui associé avec le mécanisme de contrôle du GPU permet à ce dernier de tourner à une fréquence/tension réduite. Un compromis fluidité (quoique la régularité à 30 fps peut être appréciable) contre consommation qui autorise des économie d'énergie substantielles.


Il était déjà possible de faire de même avec d'autres outils sur les GPU précédents, mais Battery Boost permet à cette option de s'enclencher automatiquement (sauf quand le jeu est déjà lancé) quand le portable passe sur sa batterie. Nvidia indique aller plus loin que le simple limiteur de fréquence, à travers des "algorithmes innovants" mais sans donner plus de détails. La réduction de fréquence pourrait par exemple être plus agressive à moins qu'il ne s'agisse de l'activation d'une autre possibilité de Battery Boost : réduire la qualité graphique en mode batterie (là aussi le tout est configurable jeu par jeu, option par option). Le GPU travaille alors moins et consomme moins. En résumé, Battery Boost permet de conserver les pleines performances quand l'alimentation est raccordée mais d'étendre l'autonomie quand le portable est sur batterie, à travers divers compromis.

L'aspect logiciel étant traité, passons à la partie matérielle :


Sur le haut de la gamme, nous retrouvons le GPU GK104, génération Kepler, qui sévit depuis près de 2 ans, en tant que GeForce GTX 600M puis GeForce GTX 700M et maintenant GeForce GTX 800M. Il profite à chaque fois d'une sélection et d'une configuration plus précises, ce qui permet à Nvidia de pousser les fréquences. Le GK106, par contre utilisé dans de nombreuses GeForce GTX 700M disparaît de la gamme.

La GeForce GTX 880M profite d'une fréquence GPU (de base, Nvidia ne communique aucune fréquence turbo) en hausse de 15% par rapport à la GeForce GTX 780M. A noter que cette carte graphique mobile pourra exister en version 2 Go GDDR5, mais également en version 4 Go GDDR5 peu utile et surtout en version spéciale "piège à pigeon" avec 8 Go GDDR5. Eurocom a d'ores et déjà annoncé intégrer cette version dans le X7, voire même en SLI avec 16 Go de GDDR5 au total !

La GeForce GTX 870M, qui devrait cette fois se contenter de 3 Go de GDDR5, représente une grosse évolution par rapport à la GTX 770M puisqu'elle utilise un GPU plus costaud, le GK104 au lieu du GK106. La GTX 860M "A" devrait pour sa part se rapprocher de cette GTX 770M. Elle exploite elle aussi le GK104 mais massivement castré, notamment au niveau de son interface mémoire limitée de 256 à 128-bit. Nous devons malheureusement préciser version "A" puisque Nvidia a eu la très mauvaise idée de proposer deux cartes graphiques totalement différentes sous cette même appellation.


Dans le milieu de gamme, la nouvelle génération Maxwell, introduite sur PC de bureau avec les GeForce GTX 750 et 750 Ti, fait cette fois son apparition. Nous retrouvons le GPU GM107 dans la variante "B" de la GeForce GTX 860M. Par rapport à la variante "A" en génération Kepler, la puissance de calcul est en nette baisse, mais il est important de rappeler que la génération Maxwell exploite mieux les ressources disponibles. Sur base de nos observations avec les GeForce GTX 750, nous estimons que les performances pratiques seront proches entre les 2 versions de la GTX 860M. La seconde devrait par contre être plus efficace sur le plan énergétique. Malheureusement, Nvidia a estimé préférable que le consommateur ne puisse pas faire de différence à ce niveau.

La GeForce GTX 850M est similaire à la GTX 860M "B" mais avec une fréquence GPU revue à la baisse. La tension devrait avoir suivi le même chemin ce qui devrait en faire une carte graphique mobile au rendement énergétique particulièrement intéressant. Le gain de performance sera important par rapport aux GTX 755M et GTX 750M qui étaient équipées d'un GPU nettement moins véloce mais tout aussi gourmand.


Enfin, dans le bas de la gamme nous retrouvons tout d'abord la GeForce 820M, déjà disponible. Etonnamment, il s'agit d'un ancien GPU de la génération Fermi que nous pensions abandonnée. Ce GPU a selon nous peu d'intérêt par rapport aux solutions graphiques intégrées aux CPU. A noter que Nvidia abandonne le préfixe GT en entrée de gamme.

Plus intéressant, Nvidia introduit les GeForce 840M et 830M basées sur un nouveau GPU Maxwell : le GM108. Nous n'en saurons pas plus à leur sujet, Nvidia refuse de communiquer les spécifications de ces produits en estimant que le consommateur peut se contenter de faire confiance à son estimation : un indice de performances de 3.5 à 5x en comparaison au HD Graphics 4400 d'Intel. Dans l'immédiat, nous vous conseillerons de ne pas faire confiance à ces accélérateurs graphiques tant que leurs spécifications ne seront pas connues. Ils pourraient tout aussi bien représenter une solution d'entrée de gamme intéressante qu'une taxe Maxwell avec autocollant GeForce sans plus-value utile par rapport aux GPU intégrés. C'est à Nvidia de le démontrer et pas au consommateur de lui faire confiance en achetant des spécifications surprises.

Ceci étant dit, sur le plan de l'architecture, nous supposons que ce GPU GM108 est similaire au GK208, bus 64-bit, bus PCI Express 8x, mais avec 2 ou 3 SMM Maxwell (256 à 384 unités de calcul) à la place de 2 SMX Kepler (384 unités de calcul moins efficaces). Nous confirmerons cela dès que possible.

La grosse limitation de ces GeForce 840M/830M semble venir du bus mémoire limité à la DDR3 pour tous les modèles. Il est possible que Nvidia ait simplifié ses contrôleur mémoire en supprimant le support de la GDDR5 mais également que ce support soit bien là mais non utilisé. En 64-bit, implémenter 2 Go de GDDR5 coûte relativement cher puisqu'il faut avoir recours aux modules de plus haute densité du moment. Se contenter de 1 Go de GDDR5 serait une bonne idée, malheureusement difficile à vendre au grand public par rapport à 2 Go de DDR3.

Au final, la GeForce GTX 850M semble être le dérivé le plus intéressant de la gamme et Battery Boost est une fonction bienvenue qui permettra aux joueurs de faire quelques compromis pour gagner en autonomie. Nous somme par contre déçus de ne pas retrouver de variante mobile de G-Sync annoncée avec ces GeForce 800M, probablement parce que Nvidia peut plus difficilement imposer une solution propriétaire quand la coopération d'Intel est nécessaire. Rappelons que ce sont les GPU intégrés HD/Iris Graphics qui pilotent l'affichage sur la plupart des plateformes via Optimus.

Pilotes GeForce 331.65: ShadowPlay disponible en beta

Publié le 28/10/2013 à 15:06 par Damien Triolet

A travers ses pilotes GeForce 331.65, Nvidia vient de rendre disponible la première version beta publique de ShadowPlay. Intégré à son outil GeForce Experience 1.7, ShadowPlay permet d'exploiter le moteur d'encodage h.264 du GPU pour créer une vidéo à partir des images présentes dans le framebuffer. De quoi créer une vidéo de la séance de jeu, ou d'un extrait de celle-ci, de manière à la partager ou à immortaliser ses exploits.

L'intérêt de ShadowPlay, par rapport à d'autres solutions dont l'objectif est le même, est que Nvidia maîtrise la chaine de calcul des images et d'encodage de la vidéo, ce qui lui permet de traiter le tout aussi efficacement que possible et directement au niveau du GPU, sans pénaliser le système dans son ensemble, à condition que le stockage suive bien entendu. Nvidia parle d'un impact sur les performances de moins de 10% et d'une compatibilité avec tous les GPU Kepler à partir de la GeForce GTX 650.


Deux modes sont proposés par Nvidia : Shadow Mode dans lequel le GPU garde un buffer vidéo des 5 dernières minutes de jeu (extensible à 20 minutes), qu'il est possible d'enregistrer à tout moment et un mode manuel dans lequel il est possible de contrôler le début et la fin de l'enregistrement, avec une durée cette fois illimitée. Il est possible d'exploiter les deux modes en même temps et le GPU enregistre alors deux vidéos avec un impact plus important sur les performances. Quelques restrictions existent pour Windows 7, avec au maximum 10 minutes en Shadow Mode et 3.8 Go en manuel.

Les vidéos sont enregistrées en 1080p 60fps, les images calculées par le GPU étant redimensionnées si nécessaire. Plusieurs niveaux de qualité sont proposés : Low (15 Mbps), Medium (22 Mbps), High (50 Mbps, profil conseillé) et il est possible d'inclure l'audio.

Nous avons observé que le tout était bel et bien fonctionnel avec une GeForce GTX 770. Voici un exemple de l'impact des performances sous GRID 2 en 1080p, impact similaire dans tous les jeux que nous avons essayé brièvement :

ShadowPlay off : 72 fps
Shadow Mode : 67 fps (-9%)
Shadow Mode + manuel : 53 fps (-26%)

L'impact est donc bien similaire à celui indiqué par Nvidia alors qu'il devient important quand deux vidéo sont enregistrées. Mieux vaudra donc choisir soit le Shadow mode, soit le mode manuel, mais ne pas conserver les deux activés en même temps. A noter que les vidéos sont toujours composées d'images pleines, ce qui fait que la vidéo peut-être différente de ce qui est affiché à l'écran quand la v-sync est désactivée. Pour obtenir le meilleur résultat, il faudra jouer en v-sync avec 60 fps constants.

De plus, comme nous avons pu le voir en démonstration lors d'une récente présentation de Nvidia, ShadowPlay pourra bientôt se connecter à la plateforme Twitch de manière à pouvoir y envoyer en temps réel les vidéos, suivant ce qu'autorise le débit montant de votre connexion à internet.

En ajoutant ShadowPlay à GeForce Experience, Nvidia construit petit à petit une stratégie qui consiste à essayer de fidéliser les joueurs PC à travers une offre logicielle étendue et des fonctionnalités simples à utiliser.

Vous pourrez retrouver les pilotes GeForce 331.65 WHQL, qui incluent GeForce Experience 1.7, par ici .

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