Computex : Nvidia 3D Vision Discovery

Publié le 08/06/2009 à 10:53 par
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Si 3D Vision, la nouvelle marque de la 3D Stéréo de Nvidia, s’est montré relativement efficace pour retranscrire l’impression de 3D sans causer de désagréments, cela s’est fait avec 2 inconvénients majeurs : le prix des lunettes 3D et l’obligation de passer à un écran LCD 120 Hz. Un type d’écran encore peu répandu.

Pour permettre à un maximum d’utilisateurs de profiter de cette technologie dans des jeux ou dans des films prévus à ce format, Nvidia a présenté au Computex une version bon marché, Discovery, qui laisse de côté les coûteuses lunettes 3D et peut se contenter d’un écran 60 Hz. Dans sa version de base, le principe consiste à calculer toutes les images en double, avec une perspective légèrement différent pour représenter la vue de l’œil gauche puis de l’œil droit. Les lunettes se chargent alors de la séparation des images en masquant en alternance la vue de chaque œil. Chacun ne voit donc que les images qui lui sont destinées. L’écran 120 Hz est nécessaire pour afficher 60 images par seconde pour chaque œil.

Avec 3D Vision Discovery, la technologie est « simplifiée » pour revenir à un anaglyphe plus « classique ». Pour rappel, l’anaglyphe est une image qui peut être vue en relief à l’aide de 2 filtres de couleur, souvent rouge et cyan. Les pilotes Nvidia vont se charger, à partir des 2 images calculées en 3D Vision, de créer ces anaglyphes. Pour cela ils vont grossièrement prendre le canal rouge de l’image destinée à l’œil gauche et les canaux vert et bleu de l’image destinée à l’œil droit. Avec des filtres de couleur sur de simples lunettes en carton chaque œil aura l’impression de voir une perspective légèrement différente ce qui donnera la sensation de 3D.


Reste que la technique n’est pas parfaite et la fidélité des couleurs en prend un coup. D’ailleurs il est probable que Nvidia passe un filtre sur l’image pour réduire la saturation des couleurs étant donné que les couleurs trop vives ne sont pas bien rendues et donnent l’impression de clignoter sur les anaglyphes qui préfèrent plutôt le noir et blanc. Un autre problème est la surreprésentation du rouge.

La première démonstration qui a été faite, sur un grand projecteur, était plutôt décevante. Les couleurs étaient très mal rendues, la sensation de 3D était plutôt désagréable et le rouge bien trop présent par intermittence. Nous avons ensuite pu observer la technique directement sur un écran et c’était un petit peu mieux, bien que pas parfait. Pour obtenir le meilleur résultat, il faut être dans une pièce sombre sans quoi les lumières environnantes vont être vues rouges ou cyan, ce qui est gênant, surtout pour le rouge dans notre cas, chacun ayant ici une sensibilité propre. Par contre il n’y a pas de miracle, les couleurs sont moins fidèles.

Notre impression sur la technologie est donc, comme vous l’aurez compris, plutôt mitigé. Son principal avantage est de permettre d’essayer 3D Vision puisque ces lunettes devraient se retrouver dans le commerce avec un maximum de GeForce. Il faudra par contre passer par le vrai 3D Vision pour réellement profiter de la 3D.

Il reste encore à observer l’impact sur les performances puisque ce mode Discovery doit supporter la charge du 3D Vision classique plus la création de l’anaglyphe en post processing. Il devrait donc être un petit peu plus gourmand, à moins que Nvidia ne parvienne, dans certains jeux, à ne calculer le rendu que des canaux de couleurs qui seront utilisés, mais cela semble peu probable compte tenu de la complexité des moteurs actuels.

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