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VESA publie la spécification eDP 1.4a

Tags : DisplayPort; VESA;
Publié le 10/02/2015 à 16:07 par
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Après l'annonce de DisplayPort 1.3 et de son interopérabilité avec l'USB Type-C en septembre dernier, le comité VESA vient d'annoncer la nouvelle version de sa spécification Embedded DisplayPort (eDP), en version 1.4a. Pour rappel, l'eDP est une version de DisplayPort destinée aux usages embarqués. Le standard définit par exemple comment communiquer avec une dalle LCD dans un PC portable, ou dans une machine « tout en un ».

En pratique, eDP 1.4a apporte une remise à niveau du standard par rapport à la version câblée DisplayPort 1.3, le changement principal étant l'arrivée du mode de communication High Bit Rate 3 (HBR3) qui propose un débit par ligne de 8.1 Gbps.

On retrouve cependant deux nouveautés qui ne sont pas présentes dans le standard DP 1.3. La première concerne la compression des données. Le transfert des données entre PC et écran se fait de manière brute dans les standards actuels, l'idée d'appliquer une compression peut être alléchante sur le papier. Dans ce but, VESA avait annoncé en avril dernier Display Stream Compression (DSC), un algorithme de compression quasi sans-pertes.


Il ne s'agit pas réellement d'une compression sans perte, mais d'une compression décrite par VESA (voir ce PDF ) comme « sans perte visuelle ». En pratique, il s'agit d'une compression à bitrate constant développée spécifiquement pour l'occasion et qui utilise entre autre un concept d'historique des couleurs indexées (voir ce brevet  de Broadcom). La performance de l'algorithme est décrite comme n'étant pas distinguable visuellement par rapport à l'original, ou quasiment, lorsque testé à 8 bits par pixels. On attendra de voir le résultat en pratique pour juger réellement du résultat. Le cumul du mode HSB3 et de la compression DSC permet sur le papier de piloter des écrans 8K.

L'autre nouveauté concerne l'arrivée d'un mode dit Multi-SST (Multi Single Stream Transport). Proposée par Samsung d'après le communiqué de presse, la fonctionnalité permet de découper l'accès à une dalle en segments, pour chacun des canaux eDP.


La dalle est ainsi découpée en segments qui sont chacun pilotés par leur propre contrôleur, ce qui simplifie grandement leur implémentation pour les hautes résolutions (l'iMac 5K d'Apple utilise à contrario un contrôleur de timings unique pour toute la dalle, développé spécifiquement pour l'occasion).

D'autres améliorations ont été apportées à des fonctionnalités existantes comme le Panel Self Refresh qui permet de ne rafraichir que certaines zones de l'écran, même si aucun détail technique n'est annoncé.

Si le standard est annoncé aujourd'hui, VESA indique que les premiers systèmes utilisant eDP 1.4a devraient voir le jour en 2016.

CES: AMD FreeSync est presque là : le point

Publié le 06/01/2015 à 20:48 par
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L'arrivée des premiers écrans FreeSync est maintenant imminente et cette technologie qui permet de fluidifier l'affichage pour le plus grand plaisir des joueurs est largement mise en avant par AMD sur son stand du CES. Lors de notre visite, nous avons pu en profiter pour obtenir quelques éclaircissements sur certains points, tels que les mises à jour de certains écrans déjà disponibles.

Tout d'abord, nous avons pu confirmer que FreeSync fonctionne comme prévu dans les jeux. Il n'y a rien de spécial de plus à ajouter sur ce point, cela fonctionne aussi bien que le G-Sync de Nvidia d'après ce que nous avons pu observer.

11 écrans sont prévus dans un premier temps :

- BenQ XL2730Z : 27", 2560x1440, 144 Hz
- Iiyama ProLite B2888UHSU-B1 : 28", 4K, 60 Hz
- LG 29UM67 : 29", 2560x1080, 75 Hz
- LG 34UM67 : 34", 2560x1080, 75 Hz
- Nixeus NX-VUE24 : 24", 1920x1080, 144 Hz
- Samsung UE590 : 23.6" / 28", 4K, 60 Hz
- Samsung UE850 : 23.6" / 28" / 31.5", 4K, 60 Hz

Au CES, AMD a en démonstration 3 de ces écrans compatibles FreeSync, de 3 fabricants différents : BenQ, LG et Samsung :

 
 


L'écran BenQ tourne avec une Radeon R9 285, celui de LG avec un APU A10-7850K et celui de Samsung avec une Radeon R9 290X ainsi qu'avec un portable équipé en Radeon R9 M295X et R9 290X via le boîtier externe d'Alienware. La compatibilité est donc bien assurée sur l'ensemble des produits récents d'AMD.

Il n'y a pas encore de portable directement équipé d'une dalle compatible FreeSync de prévu. Bien qu'AMD pourrait ainsi disposer d'un argument de taille dans un monde mobile dominé par Nvidia, le problème est que les dalles de ces PC ne s'y prêtent en général pas bien, n'étant pas de qualité suffisante. Mais tout est prêt pour le jour où un fabricant voudra investir dans une dalle adaptée.

Qu'en est-il des possibilités de mise à jour du firmware ? AMD nous a confirmé que le modèle Iiyama est bien prévu pour recevoir une mise à jour de son firmware. Celle-ci pourrait être faite directement par l'utilisateur ou en renvoyant l'écran en vue de cette modification pour celui qui ne voudrait pas prendre le risque de cette manipulation.

Par ailleurs, nous nous demandions quelle était la différence avec l'écran U28D590D déjà commercialisé par Samsung et le modèle FreeSync annoncé pour mars. AMD nous a indiqué qu'il n'y en avait en fait aucune, en dehors du firmware. Samsung n'a par contre pas encore indiqué s'il proposerait ou pas une mise à jour du firmware pour les utilisateurs actuels. Si ce n'était pas le cas, il restera à espérer qu'un système de mise à jour existe sur cet écran et qu'une bonne âme se chargera de récupérer le firmware FreeSync de la nouvelle révision.


Au niveau des détails d'implémentation, AMD peut supporter des fréquences de rafraîchissement qui varient entre 9 et 240 Hz. Il revient par contre à chaque fabricant de définir la limite inférieure pour chacun de ses écrans, puisque suivant la dalle, des problèmes peuvent intervenir. Par exemple un clignotement apparaît sur beaucoup de dalles quand le taux passe sous les 30 Hz. Chaque fabricant pourra décider de favoriser la fluidité à un faible niveau de fps ou bien de faire en sorte que le léger clignotement ne soit jamais visible, voire de proposer les 2 options dans l'OSD de l'écran. Le pilote AMD devra par contre respecter la valeur fixée par l'écran.

Tous les écrans compatibles FreeSync n'en recevront d'ailleurs pas le logo et la certification, AMD le réservant aux modèles qui atteignent un certain niveau de qualité, qui n'a pas encore été fixé précisément. Par exemple un écran 60 Hz dont la limite inférieure est fixée à 45 Hz n'aura qu'un intérêt limité et ne recevra pas le logo FreeSync. Il devrait par contre lister le support de l'Adaptive Sync qui sera le signe que FreeSync sera fonctionnel.

A noter que FreeSync n'est pas fonctionnel sur le bureau de Windows et a besoin d'un mode plein écran exclusif pour s'enclencher, ce qui rend beaucoup de lecteurs vidéo incompatibles. Celui fourni par Microsoft avec Windows 8.1 et Windows 10 est par contre compatible avec FreeSync et le taux de rafraîchissement pourra s'adapter au format de la vidéo pour assurer une lecture parfaitement fluide.

Face à ce très large support de FreeSync, il restera à voir quelle sera la réaction de Nvidia dont G-Sync reste cantonné à des écrans haut de gamme spécifiques. L'argument de Nvidia a toujours été que son module était nécessaire pour offrir une qualité optimale en émettant des doutes sur les capacités d'AMD de faire aussi bien. Mais à priori, des tests complets restent nécessaires pour s'en assurer, AMD y est bel et bien parvenu !

Un 34'' 21:9 FreeSync chez LG

Publié le 31/12/2014 à 15:17 par / source: LG
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Depuis quelques années déjà, les constructeurs non content de faire des annonces lors des salons font également des "pré-annonces" quelques jours voir semaines avant. C'est ainsi que LG indique qu'il va lancer lors du CES de Las Vegas, qui se déroulera du 6 au 9 janvier, un nouvel écran, le 34UM67.


On sait juste que cet écran sera doté d'une diagonale de 34" en 21:9 et qu'il gérera la fonction VESA Adaptative-Sync et donc AMD FreeSync. Aucune information n'est donnée concernant la technologie de la dalle, sa résolution, ou encore le tarif et la date de disponibilité de l'écran. Il faudra attendre le CES pour en savoir plus !

MAJ Adaptative Sync pour l'Iiyama ProLite B2888UHSU-B1

Publié le 30/12/2014 à 12:00 par
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Mise à jour du 30/12/2014 : Le revendeur à retiré toutes les références à AMD FreeSync et à VESA Adaptive-Sync de sa page produit. Selon nos informations, Iiyama a bien un tel projet dans les cartons mais la communication ne devait pas se faire si tôt. Le cache Google conserve encore des traces de la page avant modification :


News du 28/12/2014 : C'est le revendeur Overclockers.co.uk qui l'annonce sur la fiche produit , l'écran ProLite B2888UHSU-B1 de Iiyama bénéficiera d'une mise à jour lui permettant de supporter la technologie VESA Adaptive-Sync qui sera utilisée par AMD pour FreeSync.

Toujours selon le revendeur, Iiyama devrait prochainement donner le détail du processus, mais il faudrait a priori renvoyer l'écran au constructeur, les frais de port étant à la charge du client. On ne sait pas s'il s'agit d'une simple mise à jour logicielle qu'Iiyama souhaite faire en interne ou si il y a également une mise à jour matérielle.


Disponible depuis cet été, le ProLite B2888UHSU-B1 est un écran 28" doté d'une dalle TN 4K (3840*2160). Vu la difficulté qu'ont les GPU haut de gamme pour soutenir un framerate correct dans une telle résolution sans trop réduire le niveau de détail, disposer d'une vitesse de rafraichissement variable sur un moniteur 4K est un vrai plus.

John Carmack évoque le rachat d'Oculus VR

Tag : Oculus Rift;
Publié le 01/04/2014 à 15:30 par
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L'annonce par Facebook du rachat d'Oculus la semaine dernière a déchainé nombreuses passions et commentaires. Pour rappel, Oculus VR est une startup qui avait fait parler d'elle via un projet Kickstarter  pour l'Oculus Rift, un casque de réalité virtuelle abordable qui était proposé à l'époque sous la forme d'un premier kit de développement. Le projet avait recueilli plus de 2.4 millions de dollars de fonds durant la campagne Kickstarter, avant d'obtenir un premier tour de financement  à hauteur de 16 millions de dollars, puis un second tour de 75 millions de dollars fin 2013 .


En aout dernier, John Carmack avait rejoint Oculus en tant que CTO (Chief Technical Officer) à temps partiel avant de quitter id Software - la société qu'il avait cofondée - fin novembre . Après l'annonce fracassante du rachat d'Oculus par Facebook pour 2 milliards de dollars (dont 1.6 milliards d'actions Facebook), John Carmack était resté relativement silencieux devant les pluies massives de critiques.

Entre le mécontentement de ceux qui avaient soutenu le projet Kickstarter et se sentaient trahi par le rachat, celui des développeurs comme Markus Persson qui avait annoncé l'arrêt du développement de Minecraft pour Oculus par un long post de blog , les investisseurs côté Wall Street évoquant un « poor fit » et la peur de la transformation d'une technologie « ouverte » en une plateforme fermée avec cet article du New York Times  évoquant le redesign à terme de l'interface et le rebranding du produit (Facebook l'ayant par la suite démenti) ou les propos de son CEO Mark Zuckerberg qui voyait la réalité virtuelle comme le futur de la publicité , les causes de mécontentements sur ce mariage ne manquaient pas.


L'argument lapidaire de l'auteur de Minecraft

Après un tweet évoquant qu'il allait probablement avoir maintenant un compte Facebook, John Carmack s'est finalement exprimé ce weekend, répondant sur Tumblr  à un post évoquant les problèmes de data mining autour des informations collectées par Facebook (qui n'a pas exactement la meilleure réputation en matière d'utilisation des données personnelles).

Carmack admet tout d'abord – malgré sa position de CTO chez Oculus – n'avoir pas été mis au fait des négociations avec Facebook, indiquant simplement avoir fait une démonstration la semaine précédente a Mark Zuckerberg avant « d'apprendre » la semaine suivante qu'il avait racheté Oculus. Un point pour le moins surprenant. John Carmack rejette également l'idée par laquelle Oculus aurait dû concevoir son écosystème autour de la réalité virtuelle à l'image de ce qu'avait fait Valve avec Steam, indiquant que selon lui, la réalité virtuelle est une expérience trop « évidente et puissante » pour qu'une startup puisse porter seule le projet. Sony a profité en effet de la GDC pour annoncer son projet Morpheus  (qui reste au stade de prototype) et l'on prête selon les rumeurs des ambitions similaires à Microsoft pour 2015. Effectuer un partenariat avec un acteur important de l'industrie lui semblait donc nécessaire même s'il reconnait qu'il ne s'attendait pas à ce que ce soit Facebook, ou que le rachat soit si rapide.

Dans un second message, John Carmack tourne autour des questions importantes sur la vie privée et le data-mining que pourrait faire Facebook de cette technologie avec des points qu'on ne peut difficilement qualifier autrement que de naïfs, prenant en contre-exemple les « recommandations » proposées par Amazon en fonction de vos achats précédents.

Une naïveté difficilement explicable même si l'on se souviendra que John Carmack avait fondé Armadillo Aerospace, une startup espérant monétiser à terme le tourisme spatial suborbital. La société avait été mise en mode « hibernation » en aout dernier après quelques déboires. Son fondateur avait avoué à l'époque avoir dépensé plus de 8 millions de dollars dans cette aventure avant l'intervention de sa femme  qui « l'empêche d'effectuer de mauvaises décisions ». On notera qu'il n'a visiblement pas totalement abandonné l'idée puisqu'il a publié le tweet suivant :


Il aura confirmé par la suite tirer un profit direct du rachat, possiblement via des stock options qui peuvent l'astreindre à rester employé par Facebook pour une durée déterminée avant de pouvoir les exercer, une clause classique dans les rachats de société outre-atlantique.

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