Test : Synology DS508

Publié le 13/05/2008 par
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Présentation
Robuste et imposant, le châssis métallique du DS508 bénéficie d’une finition impeccable. Les cinq chariots des disques s’enclenchent sans forcer, tandis que chacun dispose d’un verrou à clé pour éviter tout débranchement accidentel.

La carte mère est logée verticalement sur la partie gauche du boîtier. Elle intègre un circuit Freescale MPC8543 à 800 MHz, ce qui change un peu des sempiternels processeurs Marvell habituellement rencontrés dans les Nas. Il est épaulé par une mémoire flash de 8 Mo ainsi que par 512 Mo de mémoire vive, soit autant que le Thecus N5200BR Pro, deux fois plus que le Qnap TS409 Pro, et quatre fois plus que le CS407.


Avec des besoins en consommation électrique revus à la hausse, Synology a également du se résoudre à intégrer l’alimentation au boîtier, qui se voit logée dans la partie supérieure au dessus des disques. Cela n’est évidemment pas sans conséquence sur les besoins en refroidissement du système – et donc a priori sur le bruit –, le DS508 intégrant pas moins de… trois ventilateurs ! Deux de 80 mm sont directement positionnés derrière les disques, tandis qu’un troisième de 40 mm se voit exclusivement dédié à l’alimentation. Si l’on peut légitimement craindre une augmentation du niveau sonore par rapport au CS407 (un unique ventilateur de 80 mm), nous verrons cependant que Synology a très bien fait les choses, puisque le volume sonore des deux machines reste équivalent.

La double connectique réseau servira à relier le DS508 à deux réseaux distincts, c'est-à-dire que chaque port disposera de sa propre adresse IP. Hélas, l’appareil n’est pas compatible avec la norme IEEE 802.3ad, qui permet de faire de la répartition de charge (load balancing) ou d’accroître la tolérance aux pannes (failover). Il est vrai que les équipements réseau compatibles 802.3ad ne se rencontrent qu’en environnement professionnel, mais telle est précisément la cible du DS508…

Interrogé à ce sujet, Synology nous a confié travailler sur cette fonction, prévue pour la prochaine grosse évolution de firmware en septembre prochain. Son principal concurrent, Thecus, propose déjà cette fonction dans le N5200B Pro.
Mise en route
La mise en route du Nas exige le recours à l’outil Synology Assistant, qui permet de transférer le firmware sur les disques et de régler les paramètres essentiels du système (adresse IP notamment). Cela fait, on se connecte au système en rentrant simplement l’adresse IP du Nas dans son navigateur favori. Nous avons testé Internet Explorer et Firefox sans problème.

On retrouve alors l’interface Disk Station Manager dans sa version 2.0, visuellement très élégante et dopée au Javascript (Ajax). Il est manifeste que Synology a beaucoup investi dans celle-ci, et il s’agit effectivement d’une réussite, tant sur le plan de l’ergonomie que de la richesse fonctionnelle. Bon, il est vrai qu’une fois réglés les paramètres essentiels, on ne revient pas dans le panneau de configuration tous les jours. Néanmoins, pour avoir subi nombre d’interfaces bâclées, incompréhensibles, truffées de bugs, indigentes au possible, mal traduites, entre autres réjouissances, nous pouvons sans peine affirmer que celle proposée par Synology représente un véritable avantage concurrentiel.


La première chose à faire, c’est évidemment de créer un ou plusieurs volumes logiques. Le DS508 gère les niveaux de Raid 0, 1 et 5, ainsi que le mode Jbod. C’est là le strict minimum, et nous aurions aimé trouver quelques fonctions à notre avis indispensables sur un produit de cette gamme :

- la possibilité de migrer un volume d’un niveau de Raid à l’autre. Cela permet notamment d’étaler les coûts de mise en service du Nas, en commençant par exemple avec un disque simple, ou avec deux en Raid 1. Des machines telles que le Thecus N5200BR Pro ou Qnap TS409 Pro offrent cette opportunité, avec conservation des données lors de la migration en Raid 5. Sur le DS508, la seule fonction de migration intéressante réside dans la possibilité d’augmenter le nombre d’unités d’un Raid 5. Cela implique donc de commencer avec au minimum 3 disques.
- manque également la possibilité d’opter pour une tolérance de panne de deux disques, au mieux en Raid 6, ou au minimum en pouvant associer un disque spare (de rechange) à un Raid 5. Rappelons que ce dernier ne s’active que lors de la panne d’un disque, et qu’il vient alors s’intégrer au volume. L’inconvénient, c’est que le système n’est alors plus protégé pendant plusieurs heures – le temps que le nouveau disque se synchronise – mais au moins le volume redevient sécurisé par la suite. Si la gestion du Raid 6 est prévue pour la mise à jour de firmware de septembre, la prise en charge des disques spare n’est, elle, pas au programme.
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