Comparatif 3D : jouer pour moins de 150 €

Publié le 31/01/2007 par
Imprimer
Tout le monde n'est pas prêt à débourser plusieurs centaines d'euros dans l'achat d'une carte graphique. Cela tombe bien, les fabricants de GPU proposent des solutions moins chères, mais permettent-elles réellement de jouer ? Qu'en est-il des solutions intégrées d'Intel ?


Intel : leader de la 3D ?
Les solutions graphiques intégrées d'Intel sont généralement connues par leur manque de performances voire leur incompatibilité avec certains jeux. Cependant, leur intégration dans de nombreux PC qu'ils soient de bureau ou portables fait d'Intel le leader sur le marché graphique, en terme de parts de marché puisque celles-ci tournent autour de 40% contre +/- 25% pour ATI et Nvidia.

L'intégration d'un core graphique dans le chipset permet de réduire les coûts de fabrication, mais bien entendu il n'est pas possible d'y intégrer à bas prix une puce très complexe. Intel aurait pu se contenter d'y inclure la gestion de la 2D, laissant l'aspect 3D aux cartes graphiques, les vraies. Par souci de compatibilité mais également pour rendre sa solution intégrée plus attrayantes par rapport à la concurrence, y intégrer la 3D est devenu presque inévitable. Difficile cependant d'intégrer les performances d'une carte graphique à 150€ ou plus dans un chipset. Il n'y a pas de secret, ce n'est pas un chipset intégré qui coûte quelques euros de plus que son équivalent classique qui va remplacer la carte graphique.

Cependant, à partir du moment où ces chipsets sont vendus en tant que solutions, certes bas de gamme, qui permettent de jouer, il est logique que nous nous attendions à ce que ce soit le cas. Ces cores graphiques sont-ils si mauvais que cela ?


D'un point de vue architectural, les cores graphiques Intel ne sont pas dénués d'intérêt et sont souvent plus avancés que ce qu'ils ne laissent transparaître. Par exemple le 915G avec core GMA 900 introduit en 2004 dispose d'une puissance de calcul semblable à celle d'une GeForce 6600 GT. Il est pourtant loin d'en avoir les performances en pratique. Les raisons sont multiples. Premièrement, la bande passante mémoire est partagée avec le reste du système et est donc relativement faible. Ensuite, les cores graphiques d'Intel manquent en général de toute une série de petites subtilités qui permettent d'économiser des ressources par-ci et par-là et qui une fois combinées peuvent entraîner une énorme différence de performances. Mais le facteur le plus important concerne les drivers. Développer des drivers performants et complets demande beaucoup de travail et des équipes énormes.

Cet élément a été en partie négligé par Intel probablement parce qu'il ne correspondait pas au marché. Pourquoi investir énormément d'argent pour développer des drivers alors qu'ils sont destinés à des produits qui rapportent peu ? C'est un point important qui pourrait changer à l'avenir vu la récente officialisation de l'ambition d'Intel de proposer des puces graphiques plus haut de gamme. La majorité du développement des drivers étant similaire pour toute la gamme de produit, Intel pourrait enfin mettre les moyens nécessaires au développement de drivers de meilleure qualité. Notez que par qualité nous parlons d'une part de performances et d'autre part de l'arrivée plus rapide du support de toutes les capacités des cores graphiques, mais pas de stabilité ou autres problèmes de cet acabit.
Vos réactions

Top articles