HDCP : le cauchemar des cartes graphiques et des écrans

Publié le 06/01/2006 par
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HDCP : la misère pour les écrans et les cartes graphiques
On en a une bien bonne à vous raconter. Nous avons deux mauvaises nouvelles, vous voulez commencer par laquelle ?

- La première, c’est que la quasi totalité des écrans en vente jusqu’à ce jour (tubes et plats) seront incapables d’afficher les prochains films haute définition.

- La deuxième, c’est que de toute façon le constat n’est pas meilleur pour les cartes graphiques.

Tout cela en raison d’une nouvelle norme indispensable nommée HDCP, pour High Bandwidth Digital Content Protection.
Le pourquoi du comment
Les majors paniquent. Le piratage tue la création. Il n’y a pas d’étude réelle de ses conséquences, pas de chiffres (hormis une très récente étude  qui fait d’ailleurs ressortir le contraire, étude financée par le ministère de la Recherche auprès de 4000 personnes sur le téléchargement P2P et ses conséquences), mais les majors en sont convaincues : on les lèse, on les spolie. Du coup elles se défendent. Le choix proposé était soit l’impossibilité totale de lire les futurs films haute définition sur les ordinateurs, comme c’est déjà le cas pour certains CD audio, soit la mise en place d’un système de protection par cryptage rendant impossible la copie, et même toute tentative de copie. Elles ont donc confié le soin aux acteurs informatiques de mettre eux-même en place une solution fiable. Intel a joué un rôle central au sein du consortium qui a accouché d’une nouvelle norme, le HDCP. Toute la chaîne de l’image devra y être certifiée pour que le film soit lu, soit :

  • le lecteur, Blu-Ray ou HD-DVD,
  • la carte graphique si le film est lu sur ordinateur,
  • le diffuseur, soit l’écran à tube, LCD, plasma ou encore le vidéo/rétro projecteur.

    Le schéma de communication est le suivant : le COPP Driver (Certified Output Protection Protocol) de l’OS interroge le bios de la carte graphique pour vérifier s’il est ou non légitime. Une fois l’accord passé, la carte interroge la KSV de l’écran, une clé unique sur 40 bits qui autorise ou non après comparaison avec une base fournie par le consortium HDCP la lecture et la diffusion du film.

    Voici ce que ça donne par exemple si la certification HDCP est assurée par des puces Silicon Image sur tous les chaînons :


    Les produits certifiés le revendiquent soit en affichant clairement leur compatibilité HDCP en toute lettre (HDCP Ready), soit au travers d’un tampon HD Ready.

    Etre HDCP implique également l’utilisation d’une interface numérique. Seules les entrées / sorties DVI et HDMI (un DVI avec passage du son en plus via le même câble) peuvent revendiquer cette certification. A noter que la présence d’une interface numérique n’implique pas forcément la compatibilité HDCP. D’où un problème majeur pour les écrans et cartes graphiques actuels, qui sauf exception ne sont pas et en seront jamais HDCP.

    Enfin, avant d’entrer dans le vif du sujet, nous proposons à ceux qui en sont pas encore familiers avec la HD de visualiser ce que le passage de la résolution actuelle des DVD au 720p puis 1080p va apporter en détails dans les images. Ceux qui veulent s’en passer : ne passez pas par la case 2, vous n’empochez rien au passage, rendez-vous directement en page Le HDCP vu des écrans.
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