ATI CrossFire - Le test

Publié le 26/09/2005 par
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Le chipset
ATI a décidé du lancement de CrossFire pour essayer de débarquer sur le créneau des chipsets haut de gamme avec les RD400 et RD480 (Intel et AMD) ce qui n´est pas une mince affaire tant les chipsets nForce 4 y font l´unanimité. Ces deux chipsets portent le même nom : Radeon Xpress200 CrossFire Edition.


Malheureusement pour ATI son chipset a été développé de manière et être bon marché et réussi très bien sur créneau. Mais sur le haut de gamme, ces chipsets paraissent rapidement trop légers : pas de réseau gigabit géré nativement, pas de firewire, pas de SATA 3G, pas de NCQ, pas de modes RAID avancés (uniquement 0 et 1) bref pas grand-chose. ATI a pourtant fait évoluer son southbridge qui passe en version SB450 (SB400 auparavant) et apporte la gestion de l´Intel High Definition Audio.

Les divers fabricants de cartes-mères devront donc faire appel à des puces de tierce partie s´ils veulent proposer ces fonctions, c´est d´ailleurs le cas sur la carte de référence qu´ATI nous a fournie qui intégré un contrôleur SATA 3G de Silicon Image, un contrôleur FireWire de VIA et un contrôleur réseau gigabit PCIE de Marvell.


SLI 32
Il y a peu, Nvidia a annoncé une évolution de son nForce 4 SLI, le nForce 4 SLI 32 qui dispose de 2 vrais ports PCI Express 16x au lieu des 8x habituels. Asus a pu nous fournir une A8N32-SLI Deluxe qui est la première carte à intégrer ce chipset. Tout comme l´A8N-SLI Premium, elle est entièrement passive mais dispose cette fois d´un double heatpipe en cuivre afin de refroidir correctement les 2 composants du nForce 4 SLI 32 et une moitié de l´étage d´alimentation qui est ici de type 8 phases (l´autre moitié dispose également d´un dissipateur) ce qui ravira les amateurs de fiabilité et d´overclocking.

Nous comptions intégrer cette carte-mère dans le comparatif CrossFire – SLI, mais nous avons abandonné rapidement cette idée puisque le gain est parfaitement nul, ce qui n´est pas illogique même si on aurait apprécié un petit gain. Nous l´avons cependant utilisée pour des tests plus spécifiques.


Performances PCIE
La carte-mère ATI que nous avons testée est destinée à la plateforme AMD et n´influe donc pas sur les performances processeur et mémoire. Nous avons cependant vérifié les performances de ses 2 ports PCI Express graphiques et les avons comparés à ceux du nForce 4 SLI et du nForce 4 SLI 32 :


Le chipset d´ATI s´avère ici nettement moins performant que les 2 chipsets Nvidia. Par contre le SLI 32 n´apporte pas grand-chose ce qui est étonnant puisque c´est dans ce genre de test spécifique qu´il devrait prendre un net avantage. Nvidia n´a peut-être pas encore optimisé ses drivers pour tirer profit de cette bande passante doublée. Nous avons testé les 81.26 et bien qu´ils apportent quelques pourcents de mieux, la bande passante doublée ne semble pas être utilisée non plus.


Les modes de rendu CrossFire
L´un des avantages de CrossFire est de disposer de plus de modes de rendus que le SLI ce qui selon ATI permet de profiter de la technologie multi-GPU dans tous les jeux sans qu´u profil ne soit nécessaire.


L´AFR qui consiste à faire calculer les images impaires à un GP et les images paires à l´autre, est le mode qui permet les plus gros gains de performances mais celui-ci n´est pas compatible avec tous les jeux étant donné que certains utilisent des éléments du rendu sur plusieurs images. Par exemple si un tel élément est utilisé pour deux images, il sera calculé avec la première, or la seconde est calculée par l´autre GPU qui n´a du coup pas accès à l´élément en question à moins de réduire fortement les performances soit l´avantage de l´AFR qui n´est donc activé que pour les jeux qui peuvent en profiter. Cela induit l´utilisation de profils tant chez Nvidia que chez ATI.

Le SFR consiste lui à diviser l´écran en deux, chaque GPU se chargeant d´une partie. Chez ATI la séparation n´est pas fixe mais peut être placée, par ATI et via un profil spécifique au jeu, au meilleur niveau (par exemple 1/3, 2/3). Chez Nvidia la limite varie dynamiquement ce qui permet une meilleure efficacité et donc de plus gros gains de performances. C´est pour cette raison qu´ATI ne l´utilise qu´en dernier recours, c´est-à-dire par défaut en OpenGL (séparation horizontale) et par défaut en D3D avec les cartes 12 pipelines (séparation verticale cette fois).

ATI avait donc besoin d´un mode plus performant que son SFR et fonctionnel dans tous les jeux ou presque. C´est ici qu´intervient le SuperTiling qui est utilisé par défaut en D3D et donc utilisable dans tous les jeux sauf si ceux-ci ont un profil qui force un autre mode, ce qui marque une différence avec Nvidia qui n´a pas de mode par défaut, autrement dit avec les GeForce, pas de profil, pas de multi-GPU, à moins bien entendu de le forcer via le panneau de contrôlé et de le configurer plus finement avec les coolbits. Le SuperTiling consiste à diviser l´image en un damier, la moitié des cases étant alors rendues par un GPU et l´autre moitié par l´autre. Ce mode souffre de la même limitation que le SFR, à savoir qu´il n´augmente pas la puissance de calcul géométrique (contrairement à l´AFR). Etant donné qu´ATI ne dispose pas de mode SFR dynamique, le SuperTiling lui permet de gagner en efficacité puisque statistiquement la charge est répartie automatiquement d´une manière égale entre les 2 cartes graphiques.

Le quatrième mode est le Super AA dont nous vous parlons en détail dans la page suivante.
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