Les nouvelles imprimantes Canon

Publié le 14/09/2005 par
Imprimer
Conclusion : Canon iP1600 et iP2200
Ces deux imprimantes sont pour le moins très similaires. En dehors de la couleur de la coque, pas grand chose ne les distingue, ce qui peut d’ailleurs expliquer qu’elle ne soit pour l’instant pas proposée aux Etats-Unis.


Sur les deux, le premier point qui surprend est l’absence de bac de sortie papier. Puis la forme, en pointe. Les designers japonais ont certainement voulu donner une impression de vitesse, un peu comme Lexmark le faisait un temps (assez peu modestement d’ailleurs) sur ses séries.
Travaux bureautiques
Dans l’ensemble, surtout pour des tirages monochromes, le mode brouillon suffit. La qualité délivrée est bonne, au delà du simple "lisible" proposé par Epson. Les débits sont alors très corrects pour une petite imprimante de ce gabarit. Sur notre document de test, nous sommes montés à 13 ppm avec les deux imprimantes. C’est amplement suffisant.

La qualité convient, le débit aussi, pourtant on repère un problème qui se retrouvera sur tous les tests suivants : les iP1600 et iP2200 sont très bruyantes. Le chariot des cartouches fait un bruit très supérieur à la moyenne, dérangeant. A tel point qu’on vous déconseille de travailler à côté d’elle. Essayez de l’éloigner un peu. Dans la pièce voisine, le bruit est moindre mais il gêne encore.

Deuxième défaut : Canon continue d’imposer une pause pendant les sorties de pages qu’il estime chargées en encre. Il l’estime très vite. Beaucoup de pages sont concernées. Ces pauses étant de 5 à 14 secondes par page, le débit moyen s’en trouve considérablement réduit. Il est en fait divisé par deux comparé à ce dont l’imprimante est capable quand on va dans ses propriétés, dernier onglet, et qu’on désactive cette option manuellement.
Mode photo
A nouveau les deux imprimantes restituent des sorties identiques, mais cette fois avec des écarts de temps un peu supérieurs. Les photos 10x15 sont disponibles en un peu plus d’une minute sur l’iP1600, contre 50 secondes sur l’iP2200.

Concernant les couleurs, après une première série Pixma sur laquelle Canon semblait avoir perdu ses esprits tant les tirages étaient rouges ou marrons, suivant la sensibilité de chacun, le constructeur japonais est revenu à des tons bien plus satisfaisants, pour ne pas dire tout simplement très plaisants. Les couleurs sont justes, très lumineuses. Un peu trop à notre goût, leur intensité perd en naturel mais le résultat plaira au plus grand nombre. Plus d’ailleurs qu’une photo aux couleurs justes : les "gens" ne cherchent pas des couleurs fidèles à la réalité, mais belles, fidèles à leurs souvenirs (bien souvent un peu embellis).
Verdict
Les nouvelles imprimantes à cartouches monblocs reviennent moins chères que celles de la génération 2004 en mode bureautique, un peu plus cher en photo, elles vont plus vite et les couleurs sont plus justes. Dans l’ensemble, à moins d’être fan de cartouches compatibles, le bilan est donc positif.

On peut quand même ajouter que sans chercher la médaille du citoyen conscient, on peut faire attention à quelques détails et signaler les excès. C’est le cas de ces nouvelles cartouches. Canon a quitté un système relativement écologique pour un autre qui l’est nettement moins.

Canon était sur un système de cartouches monoblocs sans têtes d’impression. Sur les séries haut de gamme, chaque couleur dispose de sa propre cartouche. Sur les modèles entrée et milieu de gamme, une seule cartouche rassemble les trois primaires cyan, magenta et jaune. Cette deuxième solution est moins écologique que la première : un des bacs est vide, sauf exception les deux autres non. Dans notre test d’autonomie sur cette iP2200 par exemple, il est apparu que les bacs magenta et jaune étaient vides, mais qu’il restait 36 % du cyan. Soit autant d’encre qui reste, de solvants, etc.

Sur les nouvelles Pixma d’entrée et milieu de gamme, Canon a conservé ce système de trois couleurs par cartouche, et à sorti les têtes de l’imprimante pour les coller sur ses consommables. Il y a donc des têtes d’impression à recycler en plus. "Recycler"... Sachant que Canon n’a pour l’instant mis en place aucune politique de récupération des cartouches usagées, tout ça va se retrouver avec le reste, au milieu des plats de la veille, etc. C’en est à espérer qu’un fabricant de compatibles mettra en place une politique de récupération des consommables usagers pour les re-remplir et les refaire circuler...

Vos réactions

Top articles