Yamaha CRW2200E-VK

Publié le 19/06/2001 par
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Un peu de technique...
A la sortie du CRD-BP2 de Sanyo (et par la même occasion du premier graveur Burn proof) Yamaha avait à demi mots dédaigné et qualifié d’obsolète l’intégration du Burn Proof. S’il est vrai que cette innovation aurait eu beaucoup plus d’intérêt à l’époque du 2X et du Pentium 120 qu’aujourd’hui, le Burn Proof s’est finalement révélé être un argument marketing incisif et son intérêt technique n’est finalement pas si négligeable que cela. Le Burn Proof et ses descendants ont en effet changé nos méthodes de gravure et permettent une plus grande liberté dans l’utilisation d’un graveur de CD-R.

Yamaha s’est donc finalement rallié du coté de la majorité est a, grâce à un partenariat avec Oak Technologies, développé un système de protection anti buffer underrun, ou de "protection contre les ruptures" comme l’ont traduit les développeurs de Nero Burning Rom. On trouve ainsi sur le CRW2200E un contrôleur Oak nommé OTI9796 qui gère le SafeBurn. Le SafeBurn permet, comme le Burn Proof, de suspendre l’écriture lorsque les données n’arrivent pas suffisamment vite au cache du graveur et de reprendre celle-ci dés lors que les ressources système sont revenues à un niveau normal.

Il faut savoir que ce type de technologie peut impliquer l’existence d’un "trou", appelé gap en anglais, à l’endroit ou l’écriture à été interrompue puis reprise. Mais d’après Yamaha, le SafeBurn n’induit aucune erreur de ce genre et le gap occasionné par un arrêt et une reprise de l’écriture est censé ne pas dépasser un micron, comme on peut le voir sur le graphique ci dessus. Notons que l’Orange Book "autorise" un trou de 100 microns maximum, ce qui laisse une marge plus que suffisante à un graveur SafeBurn pour créer des CD-R dans les normes de compatibilités.

A l’instar du CRW2100, le CRW-2200 utilise la méthode P-CAV, ce qui signifie Partial- Constant Angular Velocity. Dans le mode CAV la vitesse de rotation est constante, ce qui fait qu’elle augmente au fur et à mesure que l’on se rapproche de la fin du CD. C’est d’ailleurs la méthode la plus utilisée dans les lecteurs de CD et qui explique pourquoi ceux-ci n’offrent pas un débit constant mais croissant. Le CRW-2200E lui commence donc sa gravure en CAV pendant les 30 premières minutes du CD-R, il commence ainsi en 12X pour rejoindre les 20X et passer ensuite en CLV afin d’assurer un débit en écriture constant de 3000 Ko/s.


Ceci présente aux dires de Yamaha deux avantages. D’une part le P-CAV permet aux PC équipés de lecteurs CD ne débutant pas la lecture au dessus de 16X de pouvoir copier quand même à la volée tout en profitant des 20X du graveur. D’autre part cela laisse au graveur le temps de s’adapter au média et de choisir la vitesse la plus appropriée via l’Optimum Power Control. On voit également d’après les deux graphiques ci-dessus que le P-CAV est une méthode plus souple que le Z-CLV, méthode employée par Sanyo pour le CRD-BP1500P et le CRD-BP5. Ces derniers effectuent en effet une gravure par palier (16X, 20X pis enfin 24X) qui implique au moins deux utilisations du Burn Proof. D’un coté les graveurs Sanyo sont donc plus rapides mais la qualité des CD-R gravés est amoindrie du fait de l’existence de deux gaps aux endroits ou le graveur stoppe la gravure pour passer à la vitesse supérieure.
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