Les derniers contenus liés au tag Snapdragon
CES: Un hybride laptop/smartphone chez Razer
CES: Les PC Qualcomm Snapdragon 835 en approche
SnapDragon 835 : 25% d'autonomie en plus ?
CES: Snapdragon 600, 800: Qualcomm accélère
CES: ThinkPad X1 Hybrid: Core i7, Snapdragon
CES: Un hybride laptop/smartphone chez Razer
La marque Razer profite toujours du CES pour montrer un "projet" original, pour ne pas dire parfois un peu décalé. On se souvient par exemple l'année dernière du "Projet Valerie", un prototype de PC portable 17" disposant de trois écrans 4K...
Cette année, Razer récidive mais le concept est un peu moins farfelu. Portant le nom de "Project Linda", il reprend l'idée de transformer un smartphone en PC portable. En pratique, on insère son smartphone dans une coque, à l'emplacement ou l'on trouve habituellement un trackpad et le smartphone se transforme en "PC".
C'est au moins la théorie. Côté smartphone, Razer utilise évidemment son Razer Phone . Il s'agit d'un modèle Android équipé d'un écran 5.7 pouces 120 Hz. Il utilise un SoC Snapdragon 835 et est accompagné de 8 Go de RAM. Il dispose d'un connecteur USB Type-C, et c'est ce dernier qui officie dans ce concept de Razer.
Une fois inséré dans la coque (un système mécanique insère et rétracte le connecteur Type-C), c'est par l'USB que la communication s'effectue. La coque est relativement compacte et intègre un écran tactile lui aussi en 120 Hz. Outre le clavier, on retrouve à l'intérieur de la coque une batterie (qui peut recharger le smartphone via USB-PD, la taille de la batterie dans le prototype n'est pas précisée) et un SSD de 200 Go pour le stockage.
Le concept a le mérite d'être particulièrement soigné côté hardware, même si l'idée d'utiliser un smartphone comme trackpad n'est pas le summum du confort niveau friction. A l'essai, le toucher était peu agréable pour ne pas dire autre chose. Razer en est conscient et propose un second mode de fonctionnement pour le smartphone qui peut se transformer en écran secondaire lorsque l'on branche une souris.
C'est plutôt côté logiciel que l'on déchantera un peu puisque l'on restera bloqué sous Android en mode PC, qui n'est pas particulièrement optimisé pour une utilisation de la sorte. Razer met en avant la possibilité de jouer aux jeux Android comme argument principal derrière son concept.
Bien entendu, comme la plupart des concepts réalisés pour les salons, on ne sait pas si Razer transformera ce prototype en un véritable produit. Vous pouvez retrouver au dessus une petite vidéo de présentation de la marque.
CES: Les PC Qualcomm Snapdragon 835 en approche
Un peu plus d'un an après la première annonce de Windows ARM en partenariat avec Qualcomm, on commence à voir ces machines s'approcher petit à petit.
Annoncées pour 2017 avec le Snapdragon 835, c'est plutôt courant 2018 que l'on verra débarquer ces machines, le premier semestre étant évoqué par la société, Asus visant plus probablement le premier trimestre. Côté système d'exploitation, les choses semblent s'être compliquées un peu. Une des particularités de l'annonce de Windows 10 ARM était la couche d'émulation Win32 proposée par Microsoft. Quelque chose qui avait fâché Intel qui avait montré ses muscles côté brevets.
Aujourd'hui le message n'est pas particulièrement clair car les trois modèles annoncées, le HP Envy X2, l'Asus NovaGo et le Lenovo Miix 630 (présenté aujourd'hui au CES) sont tous livrés avec Windows 10 S, la version bridée au Windows Store du système d'exploitation de Microsoft. Il s'agit peut être d'une concession effectuée vis à vis d'Intel.
La couche d'émulation Win32 est toujours présente et utilisée pour les applis Win32 du store. Il sera possible de mettre à jour cette version de Windows S ARM en Windows 10 Pro pour ne pas être limité par ces restrictions, la plupart des constructeurs ayant annoncés des programmes de mises à jour gratuits.
SnapDragon 835 : 25% d'autonomie en plus ?
Qualcomm a levé le voile hier sur son prochain SoC à destination de la mobilité. Le SnapDragon 835 doit, sur le papier, améliorer à la fois les performances des smartphones et leur autonomie.
Du S835, on connaissait depuis novembre dernier le type de gravure 10 nm (10LPE FinFET de Samsung). Depuis hier, on en sait plus sur la future puce de Qualcomm, annoncée comme 35% plus petite que le S820 malgré ses 3 milliards de transistors.
Le Snapdragon 835 intègre huit coeurs Kryo 280 regroupés autour du modèle big.LITTLE, avec quatre unités fonctionnant à 2,45 GHz et disposant de 2 Mo de cache de niveau 2, et quatre autres tournant à 1,9 GHz (avec 1 Mo de cache L2).
Au passage, Qualcomm n'a pas vraiment donné de détails précis sur l'architecture qu'il utilise, mais semblerait avoir changé de modèle. Contrairement aux Snapdragon 820 qui intégraient une implémentation d'architecture "custom", Qualcomm utilise ici un nouveau type de licence accordée par ARM, nommée "Built on ARM Cortex". Le S835 pourrait ainsi être composé de Cortex personnalisés par Qualcomm : on peut supposer des Cortex A73 pour les coeurs big, et des A53 pour les coeurs LITTLE.
Selon Qualcomm, ces derniers seraient sollicités 80% du temps, d'où une baisse de consommation annoncée de 50% par rapport au nettement plus ancien S801.
L'Adreno 530 fait place au 540
Côté graphique, le S835 inaugure l'Adreno 540 sur lequel Qualcomm ne s'est pas franchement étalé, à part pour affirmer que le GPU était 25% plus véloce que son prédécesseur, l'Adreno 530, qui officiait sur les S801 et S820. Autre information tout de même : l'Adreno 540 est compatible avec l'Ultra HD Premium (HDR10), et est donc en théorie capable d'afficher 60 fois plus de couleurs que l'Adreno 530.
Autre apport lié à l'affichage, l'introduction de Q-Sync. Evidemment, cela sonne comme G-SYNC et FreeSync, et ce n'est pas un hasard. Le S835 permet en effet de caler la fréquence de rafraîchissement de l'écran sur le débit d'images produit par le GPU. Avec les gains potentiels que l'on connaît en termes de fluidité d'image.
Qualcomm tente également de mettre en avant la réalité virtuelle en proposant des optimisations pour le foveated rendering, afin de calculer le rendu de ce qui se trouve dans le champ de vision de l'utilisateur, en négligeant le reste de la scène, afin d'améliorer les performances.
L'Adreno 540 supporte enfin OpenGL ES 3.2, OpenCL 2.0, Vulkan et DirectX 12 et décode de les H.264 et H.265 en 4K à 60 fps.
Une connectivité améliorée
Qualcomm a pourvu son SoC d'un modem X16 qui va, en théorie, permettre aux appareils qui en seront équipés d'atteindre 1 Gb/s en débit descendant, et 150 Mb/s en débit montant.
Le Wi-Fi gagne lui aussi en performance, avec un module 802.11ac 2x2 MU-MIMO et même la prise en charge (moyennant l'association du S835 à une puce complémentaire) du Wi-Fi 802.11ad, qui autorise en principe un débit de 4,6 Gb/s.
Pour compléter ce tableau, le SnapDragon 835 prend enfin en charge le Bluetooth 5.
32 mégapixels et Quick Charge 4.0
Alors que la mode est au double capteur et aux zooms hybrides, Qualcomm apporte une réponse aux besoins des constructeurs avec un S835 capable de gérer jusqu'à 32 mégapixels sur un capteur, ou deux fois 16 mégapixels sur deux.
La capture vidéo est également améliorée, puisque le nouveau SoC peut avaler un flux 4K à 30 fps.
Le S835 introduit enfin la version 4.0 du dispositif Quick Charge, avec sans surprise une vitesse de charge accrue : selon Qualcomm, 5 minutes de charge suffisent à assurer 5 heures d'autonomie.
Vous pouvez consulter la liste complète des caractéristiques de ce SoC sur cette page .
Le S835 pour Windows 10 ?
La mise en production de ce SoC a débuté et il devrait se retrouver dans les smartphones, tablettes, et pourquoi pas PC sous Windows 10 commercialisé durant le premier semestre de cette année.
Le SnapDragon 835 était en effet particulièrement attendu après les annonces de Microsoft concernant l'arrivée de Windows 10 sur ARM via une version ARM 64-bit de l'OS de Microsoft développée en partenariat avec Qualcomm.
Le choix de la société de passer par des Cortex personnalisés plutôt que par une architecture développée en propre pose question sur les performances réelles du S835 dans le cadre de la surcouche d'émulation que ce SoC devra animer. Tout dépendra bien entendu du niveau de personnalisation effectué par la société, mais il est difficile de ne pas voir derrière ce changement de stratégie un aveu de faiblesse de la part de Qualcomm.
CES: Snapdragon 600, 800: Qualcomm accélère
En l'espace de quelques années, Qualcomm s'est imposé comme un des leaders, sinon le leader, dans la conception de processeurs, ou SoC (System-on-Chip), dédiés à la mobilité. Commercialisés sous la marque Snapdragon, ceux-ci se retrouvent dans de nombreux smartphones ou tablettes et, en 2013, Qualcomm entend bien profiter de sa position de force actuelle pour accélérer la cadence de leur développement.
Si Qualcomm n'a pas encore l'expérience d'un Microsoft lorsqu'il s'agit d'organiser une conférence d'envergure, ce n'est pas un hasard si c'est le spécialiste du SoC qui a eu l'honneur de remplacer la firme de Redmond pour la keynote d'ouverture du CES. Tenue par Bill Gates et Steve Ballmer durant 12 années consécutives, cette keynote représente une tribune importante, qui se doit de suivre l'évolution de l'électronique.
Le Dr Paul Jacobs, CEO de Qualcomm, à droite, qui remplaçait Steve Ballmer, CEO de Microsoft, à gauche, pour la keynote d'ouverture du CES 2013 n'a pas manqué d'inviter ce dernier en guise de clin d'œil.
Qualcomm n'était pas venu les mains vides et a profité de cette keynote pour annoncer une nouvelle gamme de SoC : les Snapdragon 200, 400, 600 et 800. Par rapport à la gamme S4 actuelle, il s'agit d'une nouvelle nomenclature qui donnera probablement plus de flexibilité pour dénommer les dérivés que les qualificatifs Play, Plus, Pro et Prime. Si les spécificités des Snapdragon 200 et 400 n'ont pas été dévoilées, quelques détails, certes minces, sur les modèles haut de gamme ont été présentés.
Les Snapdragon 600 et 800Le Snapdragon 600 reposera sur une évolution des cores ARM maisons, qui passeront en version Krait 300, et sur un GPU Adreno 320, déjà aperçu sur les S4 Pro. Tout comme ces derniers, le Snapdragon 600 est fabriqué sur le process 28nm LP, une similitude qui n'empêche pas Qualcomm de parler d'un gain qui pourra atteindre 40% au niveau de la puissance CPU entre le quadcore S4 Pro APQ8064 et le quadcore 600 APQ8064T.
Cette augmentation des performances provient d'une part d'une fréquence en hausse (1.9 GHz max contre 1.7 GHz max) et d'autre part de petites évolutions de l'architecture Krait avec l'ajout d'un prefetcher et une optimisation du frontend : prédiction de branchement améliorée et meilleure exploitation du moteur d'exécution OOO (Out of Order). Pour rappel, Krait est une implémentation personnalisée de l'architecture ARMv7 qui se situe quelque parte entre un Cortex A9 et un Cortex A15.
Pour le reste, le Snapdragon 600 semble reprendre les spécificités des S4 Pro : contrôleur mémoire double canal à 533 MHz, moteur vidéo 1080p 30fps, processeur d'image 20 megapixels avec support de 3 caméras, sortie video HDMI 1.4 et USB 2.0.
Le Snapdragon 800, ou MSM8974, sera de son côté fabriqué sur le process 28nm HPm de TSMC, qui offre une marge de manœuvre plus importante pour combiner hautes fréquences et faible consommation. Les 4 cores Krait passeront en version 400, similaires à la versions 300 mais notamment une interface mémoire revue pour monter en fréquence avec le support de la LPDDR3-800, toujours en double canal. Grâce au process 28nm HPm, ils pourront atteindre jusqu'à 2.3 GHz.
Qualcomm en a profité pour doubler la puissance de calcul du GPU Adreno qui passe en version 330, sans que nous ne sachions si cela est lié à une augmentation de sa fréquence, à l'intégration de plus d'unités de calcul ou à un mélange des 2. Etant donné que Qualcomm précise que le doublement concerne la puissance de calcul, et non les performances graphiques qui ne progresseraient "que" de 50%, nous pouvons supposer qu'il s'agit principalement de l'ajout d'unités de calcul. Qualcomm ne s'est pas arrêté là et a intégré le support du format UHD (4K) ainsi qu'un double processeur d'image qui peut monter jusqu'à 55 megapixels et piloter 4 caméras.
Ces 2 futurs SoC intègrent par ailleurs un modem LTE cat.4 et un contrôleur wifi 802.11ac. De quoi pouvoir prendre en charge tous les moyens de communications modernes sans avoir besoin de contrôleurs externes. Interrogé par rapport au modem externe programmable de Nvidia, l'i500, Qualcomm réplique que si l'approche est intéressante, elle permet difficilement à l'heure actuelle de s'approcher de l'efficacité énergétique des solutions fixes classiques.
Il est intéressant d'observer que Qualcomm ne fait pas appel au "silicium noir", soit à l'utilisation de différents types de cœurs CPU adaptés à différentes tâches, pour augmenter l'efficacité énergétique. Pour rappel, Nvidia avec le Tegra 3/4 utilise un core compagnon optimisé basse consommation qui prend le relai des 4 cores classiques pour traiter les tâches simples. De son côté, Samsung avec l'Exynos 5 Octa a opté pour l'approche big.LITTLE d'ARM qui consiste à associer deux groupes de 4 cores différents : l'un optimisé pour les hautes performances (Cortex A15) l'autre optimisé pour une faible consommation (Cortex A7). Qualcomm estime que ses propres cores Krait sont suffisamment efficaces pour rester compétitifs à l'heure actuelle sans avoir recours à une telle approche.
Les GPU Adreno 320 et 330Qualcomm développe ses propres solutions graphiques et se base pour cela sur l'expérience de la division Imageon rachetée (sans la marque) à AMD/ATI il y a quelques années. Ce n'est ainsi pas un hasard si ses GPU Adreno (anagramme de Radeon) sont plutôt efficaces. Ceux-ci fonctionnent avec un mode de rendu basé sur des tiles, des petites zones de l'écran qui peuvent tenir en cache et éviter de dépenser trop de bande passante mémoire, un bien précieux sur les SoC. Il ne s'agit cependant pas d'un rendu différé et cette approche est plutôt à mettre en parallèle avec celle du GPU Xenos de la Xbox 360 (qui peut utiliser des tiles, plus grosses, qui tiennent dans sa mémoire eDRAM) qu'avec celle des GPU PowerVR.
Les Adreno 320/330 peuvent également fonctionner dans un mode de rendu purement direct, comme le font les GPU GeForce et Radeon, si le développeur l'estime plus efficace. Ils reposent sur une architecture unifiée avec à sa base des unités de calcul FP32 qui disposent cependant de modes rapides en FP16 et en FX10. Ils supportent ainsi OpenGL ES 3.0, DirectX 11.1 level 9_3 et OpenCL. Un gros avantage face aux GPU GeForce ULP de Nvidia qui selon toute vraisemblance restent limités à OpenGL ES 2.0 et DirectX 11.1 level 9_1, sans aucun support du GPU computing, même dans leur future version Tegra 4.
Sur son stand du CES, Qualcomm mettait d'ailleurs en avant les capacités vidéo ludiques du Snapdragon 800 et un employé de sa division graphique nous a indiqué que les investissements étaient importants au niveau du développement des pilotes et des relations développeurs. Deux points essentiels pour que les GPU Adreno soient exploités au mieux puisqu'il ne suffit pas de disposer d'une architecture avancée et d'une puissance de calcul importante pour lutter à ce niveau, surtout face à un Nvidia dont la bonne exploitation du GPU est la spécialité. Qualcomm semble l'avoir bien compris.
Exploiter 2 process pour être présent sur tous les frontsLe Snapdragon 600 est prévu pour le printemps alors que le Snapdragon 800 devrait débarquer cet été. Comme nous l'indiquions un peu plus haut, ces 2 futurs SoC exploitent des process de fabrication différents. C'est probablement l'un des détails les plus intéressants à observer dans l'annonce de Qualcomm.
Utiliser deux process différents, le 28nm LP et le 28nm HPm (High-K / Metal Gate) demandes des ressources très importantes, tant financières qu'humaines, étant donné que cela implique un redesign des différents blocs des SoC pour prendre en compte leurs spécificités, la création de différents sets de réticules ("masks"), la gestion de différentes allocations de production, la multiplication des composants à tester et à valider… Pourquoi ne pas avoir simplement visé le 28nm HPm ? Interrogé sur la raison de ce choix, Tim McDonough, VP of Marketing, a eu une réponse toute simple : "le 28nm LP est disponible avant le 28nm HPm".
Ainsi, pour Qualcomm, il fait sens d'exploiter deux procédés de fabrication différents si cela permet de gagner ces quelques mois, 3 selon les prévisions actuelles. Un luxe que peu d'acteurs concurrents peuvent se permettre et qui témoigne de la stratégie de la société qui estime disposer de volumes de vente suffisants et s'attaquer à un marché suffisamment mûr pour pouvoir avancer avec une telle segmentation et une évolution progressive des performances, à l'image de ce que nous avons pu observer dans le monde PC lors du pic de concurrence entre AMD et Intel.
De quoi éviter de laisser de l'espace à la concurrence. Qualcomm affirme ainsi que le Snapdragon 600 proposera sous peu un rendement énergétique plus élevé que n'importe quel SoC annoncé à l'heure actuelle, citant indirectement le Tegra 4 et l'Exynos 5 Octa, alors qu'un peu plus tard le Snapdragon 800 augmentera encore ce rendement. Et cette fois il l'associerait à une puissance de calcul tant CPU que GPU suffisamment importante pour pouvoir prétendre à la tête en termes de performances brutes.
Entre les Snapdragon 600/800 de Qualcomm, le Tegra 4 de Nvidia, l'Exynos 5 Octa de Samsung, l'A6X d'Apple, l'Atom Z2580 d'Intel et l'A4 Temash d'AMD, il ne fait aucun doute que la guerre des SoC sera rude en 2013 !
CES: ThinkPad X1 Hybrid: Core i7, Snapdragon
Alors que le CES ouvrira ses portes mardi, nous avons déjà pu avoir un aperçu d'une plateforme mobile originale chez Lenovo : le Thinkpad X1 Hybrid. Le X1 est l'ultraportable haut de gamme de Lenovo, qui embarque actuellement un CPU Sandy Bridge dans un format de 13.3" sobre et robuste.
Au printemps, une déclinaison Hybrid verra le jour. Celle-ci consiste à intégrer dans le même châssis une plateforme Snapdragon S3 en plus d'une plateforme Core i5/i7 (probablement Sandy Bridge au départ puis Ivy Bridge par la suite). La première est basée sur l'APQ8060 de Qualcomm, un SoC qui intègre notamment deux cores ARM Scorpion, évolution maison du Cortex A8, cadencés à 1.2 GHz et un GPU de niveau DirectX 9 Adreno 220. Ce SoC ARM est accompagné d'une mémoire vive de 1 Go et d'une mémoire flash de 16 Go.
L'intérêt d'une telle plateforme hybride est de pouvoir passer du CPU Intel vers le SoC ARM et vice versa suivant la tâche à accomplir, de manière à conserver la puissance des CPU Cores tout en disposant d'une plateforme nettement moins gourmande par exemple pour traiter des emails, surfer sur le web, regarder des vidéos, écouter de la musique… Lenovo parle d'une autonomie qui passe alors de 5 à 10h.
Le passage de contrôle d'une machine à l'autre se fait très simplement et rapidement, nous avons pu l'observer, mais n'est pas transparent. Il s'agit d'environnements logiciels totalement différents : Windows 7 d'un côté et Android 2.3 de l'autre. Windows a accès à la mémoire flash de 16 Go, mais Android n'a pas accès au SSD du portable. Il revient donc à l'utilisateur de placer par exemple les vidéos dans la mémoire flash du SoC avant de passer dans son environnement.
La version présentée de cet environnement Android est actuellement très basique et limitée aux quelques exemples que nous vous avons cités. Lenovo précise que le SoC est capable de prendre en charge la lecture de tous types de vidéos HD, mais encore faut-il que le côté logiciel suive, ce que le fabricant indique être le cas. Malheureusement seules des vidéos SD étaient prévues pour la démonstration…
Reste une autre limitation de ce SoC Qualcomm : bien qu'il supporte une sortie HDMI 1080p, sa connexion LCD interne est limitée au 1440x900. Ce n'est pas un problème pour Lenovo qui parle actuellement uniquement d'une dalle LED en 1366x768.
Le X1 Hybrid inaugure probablement un premier pas autour de l'association des plateformes x86 et ARM et Lenovo pourrait aller beaucoup plus loin à l'avenir, s'il trouve son public. Nous pouvons par exemple imaginer un Windows 8 qui permettrait de proposer un environnement similaire de chaque côté de cette plateforme ou l'utilisation de SoC plus économes et plus puissants tels que les futurs modèles Snapdragon fabriqués en 28 nanomètres. De son côté, Intel imagine probablement plutôt l'utilisation d'un futur SoC x86 basé sur des cores Atom…
Reste que cette technologie a un prix : comptez 300€ de plus pour profiter de l'option Hybrid !