Les contenus liés aux tags OCZ Vertex 2 et SandForce SF-1200

SandForce & Trim : attention !

Publié le 26/05/2010 à 10:31 par Marc Prieur
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Depuis notre article sur le TRIM et IOMeter, nous passons à la moulinette de nombreux SSD afin de pouvoir vous conseiller au mieux. Depuis maintenant un mois, nous avons entre autre entre les mains un SSD à base de SF-1200, le Vertex 2 d’OCZ, mais cherchons depuis une quinzaine de jours à résoudre un souci pour le moins étrange d’autant qu’il n’a jamais été mis en avant dans les déjà nombreux tests, notamment anglophones, publiés sur ce contrôleur.

En effet, si la commande TRIM avait l’impact attendu sur ce SSD dès lors que nous utilisions les pilotes Intel RST, ce n’était pas le cas avec les drivers standards Microsoft intégrés dans Windows 7. Une situation assez problématique puisque les pilotes Marvell ou AMD officiels ne supportant pas le TRIM, les pilotes Microsoft restent la seule solution compatible TRIM pour les chipsets non-Intel.

Depuis une quinzaine de jours, nous avons remonté le souci à OCZ qui depuis travaillait avec SandForce afin d’identifier le problème. C’est désormais chose faite, et voici l’explication qui nous a été apportée par SandForce.

Avant toute chose, il faut savoir comment la commande TRIM fonctionne. Avec la commande, le pilote envoie au SSD un groupe d’adresses qui ne correspondent plus à des données. Chaque groupe est constitué de 64 entrées, et pour chacune de ces entrées on spécifie l’adresse LBA de départ et le nombre d’adresses séquentielles suivantes également affectées, jusqu’à 65536. Via l’Identify Device data word 105, SandForce indique au pilote AHCI qu’il n’accepte pas plus d’un groupe de 64 entrées à la fois, paramètre qui est bien pris en compte par le pilote Intel RST.

A contrario, le pilote Microsoft passe outre et continue d’envoyer 4 à 8 groupes à la fois, ce qui n’est pas conforme aux dernières normes ATA selon SandForce et va au delà des spécifications du SSD exposées au pilote, ce qui fait que ces commandes ne sont pas prises en compte par le SSD. Voilà donc pourquoi le TRIM sur les SSD SandForce ne fonctionne qu’avec les pilotes RST !

SandForce nous a indiqué qu’il intégrerait une modification dans ces pilotes qui adresseraient la plupart des problématiques engendrées par cette implémentation du TRIM au sein des pilotes Microsoft, mais pas toutes puisque par exemple un formatage rapide ne "TRIMera" pas le SSD entièrement. Dans l’absolu SandForce indique que le mieux serait que Microsoft mette à jour son pilote afin de se plier aux derniers standards ATA, des discussions seraient en cours à ce sujet.

En attendant, vu l’importance de la commande TRIM nous ne pouvons que déconseiller les SSD à base de contrôleur SandForce pour les plates-formes autres qu’Intel.

CES : les Vertex 2 SandForce

Publié le 13/01/2010 à 03:35 par Damien Triolet
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Toute une gamme de Vertex 2, des SSDs basés sur le très prometteur contrôleur de SandForce, sera bientôt disponible chez OCZ. La version de base, Vertex 2, reposera sur de la mémoire MLC 34nm et la version SF-1200 du contrôleur, limitée à 9500 iops (4k random) et sera disponible en 50, 100, 200 et 400 Go. Au-dessus, la version Vertex 2 Pro sera similaire mais équipée du SF-1500 capable d’atteindre 19000 iops et aux débits légèrement supérieurs (280/270 Mo/s en lecture/écriture contre 270/260 Mo/s). Enfin, les Vertex 2 Pro EX utiliseront de la mémoire SLC 50nm associée au SF-1500. Ils affichent des débits identiques aux Vertex 2 Pro et seront disponible en 50 Go, 100 Go ou 200 Go, la version 400 Go n’étant pas possible à ce niveau compte tenu de la densité plus faible de la mémoire SLC.

1ers tests de SSD Vertex 2 / SandForce

Publié le 04/01/2010 à 16:37 par Marc Prieur
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AnandTech  a pu mettre la main sur une préversion du SSD Vertex 2 Pro, premier cru issu de la collaboration entre OCZ et SandForce annoncée en novembre dernier. Ce SSD ne verra pas le jour avant le mois de mars dans le commerce. Première surprise, SandForce n’utilise pas de mémoire externe, se contentant tout de même du cache intégré au contrôleur. Le SSD intègre un condensateur imposant de 90mF afin de terminer son office en cas de coupure de courant.

En pratique les performances sont très élevées puisque la version Pro, utilisant le contrôleur le plus haut de gamme, atteint les 265 Mo /s en lecture séquentielle et les 252 Mo /s en écriture séquentielle. En lecture aléatoire sur des blocs de 4 Ko on est à 51.3 Mo /s (contre 38 Mo /s chez Indilinx et 64 Mo /s sur Postville) et en écriture à 50.9 Mo /s (contre 13.6 Mo /s chez Indilinx et 39.1 Mo /s chez Intel). Sous PC Mark Vantage ce Vertex 2 Pro est 11, 18 et 46% plus rapide que les Postville 80, 160 Go et Indilinx 128 Go.


Pour arriver à ces résultats, SandForce a mis au point une technologie dénommée DuraWrite qui permettra à ces SSD d’avoir une amplification en écriture inférieure à 1 ! Pour rappel, l’amplification en écriture est le ratio entre le volume de données écrites en mémoire Flash et le volume de données à écrire demandé par le système. Intel mettait en avait une amplification en écriture faible, de l’ordre de 1.1x, sur ces SSD. SandForce annonce 0.5x … et indique par exemple que l’installation de Vista et d’Office requiert un total de 25 Go d’écritures, mais qu’en pratique seuls 1 Go sont inscrits en Flash (soit 0.44x).

Comment est-ce possible ? Il ne s’agit clairement pas d’un stockage bit-à-bit et SandForce a donc implémenté des algorithmes de compression et de déduplication au sein du contrôleur. Il ne va pas sans dire que cette technologie fonctionnera moins bien avec des données compressées, et la vitesse d’écriture si l’on manipule des fichiers compressés passe ainsi à 145.9 Mo /s selon les tests de nos confrères, ce qui n’est déjà pas si mal.


Le fait d’écrire moins sur la Flash est bien entendu salvateur tant en terme de vitesse d’écriture que de fiabilité, les cycles d’écritures étant un point critique de la durée de vie de la Flash. Afin de limiter encore plus le problème de durée de vie, SandForce intègre en sus une redondance des informations interne similaire au RAID5, sans rentrer plus dans les détails, et met un point d’honneur à avoir beaucoup de mémoire Flash additionnelle : les premiers SSD seront des 50, 100, 200 et 400 Go mais ils disposeront réellement de 64, 128, 256 et 512 Go de mémoire Flash. Il s’agit ici des versions entreprises et les versions classiques auront un espace additionnel plus réduit.

Voilà donc un contrôleur très prometteur, même si on peut regretter l’absence de SATA 6 Gbits /s.

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