Les derniers contenus liés au tag Rambus

Accord de licence Nanya-Rambus

Tags : Nanya; Rambus;
Publié le 24/03/2014 à 18:01 par Guillaume Louel

Après Hynix et Micron, Nanya annonce aujourd'hui - par un communiqué de presse  - avoir signé également un accord de licence de brevets avec Rambus. Le fabricant taiwanais de mémoire avait été un temps partenaire de Micron, entre 2008 et 2013 via la joint-venture Inotera (que Micron avait récupéré à Qimonda/Infineon) avant de s'en séparer en 2013.

La marque continue à opérer sa propre usine de wafers 300mm en 30nm et est numéro quatre du marché de la mémoire derrière les mastodontes que sont Samsung, Micron et Hynix. La part de marché de Nanya s'élevait à 4.3% au quatrième trimestre 2013 selon nos confrères de DRAMexchange .

Les termes de l'accord entre Nanya et Rambus sont confidentiels (on se souvient qu'avec Hynix et Micron le montant des accords avait été très fortement réduit par rapport aux prétentions de Rambus), on sait simplement que l'accord couvre l'utilisation des « technologies » de Rambus jusqu'en 2018.

Micron abdique contre Rambus

Publié le 10/12/2013 à 12:20 par Guillaume Louel

Après Nvidia  l'année dernière et SK Hynix en juin c'est aujourd'hui au tour de Micron d'abdiquer dans la guerre des brevets qui opposait la majeure partie de l'industrie à Rambus.

Pour rappel, ce feuilleton juridique avait démarré en 1991 lors des meetings du JEDEC (le comité de standardisation des formats de mémoire) autour du futur standard SDRAM. Entre 1991 et 1995, Rambus avait pris part au développement de la SDRAM et avait transmis les informations techniques du format en discussion à son département légal afin qu'il « solidifie et étende » les brevets de Rambus pour couvrir le standard SDRAM (une pratique interdite par les status du JEDEC qui réclamait que tous les brevets soient annoncés et proposés via une licence type FRAND – Fair, Reasonable And Non Discriminatory, en français des termes raisonnables et non discriminatoires, c'est-à-dire semblables pour tous les acteurs).

Rambus avait alors claqué la porte du JEDEC en 1996 après avoir signé un accord avec Intel pour l'utilisation de la RDRAM, tout en préparant « un champ de mine de brevets » pour empêcher toute traction autour du standard SDRAM. Le début d'une longue bataille qui se termine finalement aujourd'hui. Si vous souhaitez plus de détails historiques sur ce sujet, nous vous conseillons vivement la lecture (PDF a partir de la page 3, en anglais) de ce verdict  qui continent un rappel des faits très bien documenté et très complet.


Malgré de multiples invalidations de brevets , pertes de procès anti trust et encore d'autres invalidations de brevets pour destruction de preuves (voir le PDF au-dessus), la plupart des acteurs ont tout de même signé un accord – à minima - avec Rambus.

Dans le cas de SK Hynix et Micron (les termes de l'accord de Nvidia ne sont pas connus) il s'agit d'accords bien loin de ce que pouvait réclamer jusqu'ici Rambus puisqu'aucun dommage n'est versé pour d'éventuelles violations de brevets durant les années passées, les deux sociétés ont simplement négocié un accord de licence : 12 millions de dollars par trimestre pour Hynix sur cinq années et aujourd'hui une licence flottante pour Micron  ne pouvant pas dépasser 10 millions de dollars par trimestre pour une durée de 7 ans et qui inclut à son terme une licence perpétuelle sur « certains produits » non précisés. Des sommes certes non-négligeables, mais bien loin des 3.95 milliards de pertes évalués par Rambus lors de sa tentative perdue de procès anti trust contre Micron et Hynix.

A titre de rappel, Micron avait annoncé un chiffre d'affaire de 2.84 milliards de dollars sur le troisième trimestre de cette année. De quoi rendre négligeable le cout de la licence cédée à Rambus, même si Micron perd ce qui était ici une bataille de principes.

Hynix signe un accord de licence avec Rambus

Publié le 14/06/2013 à 17:15 par Guillaume Louel

Le fabricant de mémoire sud coréen Hynix a indiqué cette semaine avoir signé un accord de licence avec la société américaine Rambus concernant l'utilisation de ses brevets concernant les technologies mémoires. Les termes de l'accord sont confidentiels, on sait juste que Hynix paiera 12 millions de dollars par trimestre à Rambus sur une durée de cinq ans, et que cet accord met fin à toutes les procédures judiciaires entre les deux parties.

L'annonce de cet accord peut sembler relativement surprenante, la dernière fois que nous avions évoqué Rambus dans nos colonnes, il s'agissait de leur défaite concernant le procès antitrust qui avait été intenté à Hynix et Micron fin 2011. Trois acteurs de l'industrie continuaient à faire de la résistance à l'époque contre Rambus, à savoir Hynix, Micron et Nvidia.

Nvidia avait finalement abdiqué en février 2012 en signant également un accord sur cinq années dont les termes sont inconnus .


Ne restait depuis que Micron et Hynix, qui avaient obtenu en ce début d'année pourtant une victoire significative : Rambus s'est vu interdit d'utiliser douze de ses brevets dans son procès contre Micron par une cour du Delaware. Une sanction importante appliquée à Rambus en conséquence d'une faute qui ne l'était pas moins : une destruction de preuve qualifiée "intentionnelle, large, cachée et dans le but d'en tirer un avantage" par la juge. Le verdict, disponible ici au format PDF, reprend à partir de sa section II (Background) assez clairement toute l'histoire de l'affaire, de la stratégie commerciale de Rambus à sa mutation en stratégie légale, la participation de la société au JEDEC et ses relations avec Intel. Une lecture claire que l'on vous recommande fortement si vous vous intéressez au sujet.

Le document décrit également très précisément la stratégie de destruction de documents, particulièrement tout ceux qui pouvaient laisser planer un doute sur la validité des dits brevets et toute la stratégie autour des relations avec le JEDEC.

Il est à noter que trois de ses brevets principaux ont été invalidés en septembre 2011 et janvier 2012 . En l'état cependant, Micron reste aujourd'hui le seul acteur de l'industrie à combattre activement Rambus.

Hynix et Micron victorieux contre Rambus

Publié le 17/11/2011 à 16:22 par Guillaume Louel

La société Rambus vient de perdre  un procès important contre les fabricants de mémoire Micron et Hynix. Lancé en 2004, cette procédure antitrust visait à l'époque quatre acteurs du marché de la SDRAM : Samsung, Infineon, Hynix et Micron. Ces sociétés étaient accusées par Rambus d'avoir conspiré pour éliminer la mémoire RDRAM du marché, notamment en limitant la production et en augmentant les prix, à la faveur du standard SDRAM. Samsung et Infineon avaient trouvé un accord à l'amiable avec Rambus (contre 800 et 150 millions de dollars), tandis que Micron et Hynix ont préféré aller jusqu'au procès. Rambus indiquait que la perte de ventes subie atteignait 3.95 milliards de dollars.

Le procès a été l'occasion de quelques éclaircissements sur l'utilisation de la mémoire RDRAM qui avait débuté en 1999 avec le chipset i820 dédié aux Pentium III. Un manager d'Intel aurait en effet témoigné qu'un accord complexe les liait à Rambus à l'époque et qu'une clause dans le contrat autorisait Rambus à bloquer les livraisons de processeurs (!) si certaines conditions de promotion marketing de la part d'Intel n'étaient pas réunies. Un attachement à cette clause de la part de Rambus aurait envenimé ses relations avec Intel et serait - sur un plan non technique - la véritable raison du non succès de la RDRAM.


Outre l'importance des dommages espérés par Rambus, cette défaite reste un événement rare pour la société qui jouissait jusqu'ici d'une certaine vista auprès des tribunaux, malgré le fait que la FTC et la commission européenne  aient reconnu que la société avait trompé les membres du JEDEC (un consortium développant de manière ouverte les standards mémoire, auquel Rambus avait participé avant de le quitter) en déposant des brevets sur des technologies qui seraient adoptées dans le standard SDRAM, sans pour autant en avoir informé les autres membres du comité de standardisation comme le prévoyaient pourtant les statuts du consortium.

L'action de Rambus aura baissé de près de 61% après cette annonce. La société dispose encore de procès en cours pour l'utilisation des brevets dont nous parlions plus haut auprès de Micron et Hynix, mais également Nvidia qui reste l'un des rares acteurs majeurs du marché à avoir refusé de prendre un accord de licence avec Rambus (AMD en avait signé un en 2006).

Interface mémoire à 12.8 Gbps voir 20 Gbps !

Tags : Rambus; XDR;
Publié le 01/02/2011 à 15:28 par Marc Prieur
Imprimer

Si RAMBUS est célèbre pour ses procès, il n’en reste pas moins toujours actif dans le domaine de la recherche. Le constructeur va faire la démonstration lors du DesignCon 2011 qui se déroule cette semaine plusieurs innovations dans le cadre de son initiative "Terabyte Bandwidth" visant à obtenir une bande passante d’1 To /s avec un seul contrôleur mémoire.

Combinées, ces innovations permettent d’atteindre un débit de 20 Gbps en utilisant un signal symétrique (comme avec la XDR) et de 12.8 Gbps avec un signal asymétrique (comme avec la DDR/GDDR).

A titre de comparaison, la mémoire XDR de 1ère génération pouvait atteindre jusqu’à maintenant 7.2 Gbps dans le meilleur des cas, contre 9.6 à 12.8 Gbps pour la XDR2. A titre de comparaison, la DDR3-1600, la plus répandue, fonctionne à 1.6 Gbps, alors que la GDDR5 la plus rapide utilisée sur des cartes graphiques est à 6 Gbps.

Ce débit de 20 Gbps, atteignable via un débit de données de 32 fois la fréquence, permettra d’atteindre sur une seule puce XDR 2 DRAM 32 bits un débit de 80 Go /s. Reste maintenant à voir si ces technologies seront utilisées dans des produits grands publics.

Top articles