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Disques durs : des usines Nidec redémarrent

Publié le 08/11/2011 à 10:26 par Marc Prieur

Nidec, principal fabricant de moteurs pour disque dur, vient de donner quelques informations concernant l'état de ses usines Thaïlandaises.


En ce qui concerne les usines fabriquant les moteurs pour disques durs, Nidec indique que son usine de Rangsit a repris la production depuis le 25 octobre. Celle de Bangkadi, dont l'enceinte a été partiellement inondées, est encore à l'arrêt temporairement alors que celle de Rojana est actuellement inondée et sera à l'arrêt pour une plus longue période.

Concernant les usines fabriquant des composants pour moteur de disque dur, l'usine de Rojana est dans la même situation que celle pour les moteurs. A contrario, celle d'Ayutthaya a repris sa production le 4 novembre. Enfin pour ce qui est de la base métallique du disque (le fond, sur lequel tous les composants sont fixés), Nidec rappelle que l'usine de Saraburi n'a pas été endommagée et que la production n'a pas été interrompue, au contraire de celle de Bang Pa-In qui est inondée.

DigiTimes  donne quelques chiffres supplémentaires à ce sujet. Pour rappel, Nidec fournit environ 75% des moteurs pour disques durs dans le monde, avec 140 millions d'unités produites au troisième trimestre. Le redémarrage de certaines usines Thaïlandaises couplé à une augmentation des capacités de production dans ses usines aux Philippines (de 15 à 25 millions) et en Chine (de 10 à 15 millions) devraient lui permettre de fabriquer 100 millions de moteurs ce trimestre. Reste maintenant à savoir si Nidec sera capable de revenir au niveau d'avant inondations dans le courant du premier trimestre 2012, condition sine qua none à un retour progressif à la normale sur le marché du disque dur.

Concernant la situation générale des inondations en Thaïlande, le bilan atteint désormais 527 morts. Si la décrue est bien entamée dans les provinces les plus au nord, la région de Bangkok pourrait pour sa part continuer d'être sous les eaux jusqu'au mois de décembre.

Inondations et disques durs, le point

Publié le 04/11/2011 à 10:19 par Marc Prieur

Seagate a donné quelques informations supplémentaires concernant l'impact sur le marché des disques durs des inondations dramatiques en Thaïlande (cf. cette actualité) qui ont déjà fait 420 morts.


Le constructeur rappelle ainsi que si la demande attendue devait être de l'ordre de 180 millions d'unités, les livraisons ne devraient pas dépasser les 110 à 120 millions d'unités. Seagate précise au passage que pour le premier trimestre 2012 les fabricants devraient être capables de produire plus de disques, mais que la demande devrait rester supérieure à la production ce qui continuera d'entrainer des prix plus élevés qu'à la normale. Si le constructeur indique que l'industrie du disque dur devrait être touchée pendant plusieurs trimestres, on peut s'attendre à un retour à la normale durant le second trimestre.

Concernant sa production en particulier, Seagate rappelle que ces usines n'ont pas été touchées directement mais que ses capacités de production sont réduites du fait des problèmes rencontrés par les fabricants de pièces destinés aux disques durs. Le constructeur estime désormais pouvoir livrer 41 à 45 millions de disques ce trimestre, soit la fourchette basse de son estimation préalable de 40 à 50 millions (51 millions au trimestre passé). Il vise un chiffre d'affaires de 2,6 à 2,7 milliards de $ (2,8 au trimestre passé) et une marge brute qui devrait être dans le haut de la fourchette 22% - 26% (19,5% au trimestre passé). Le constructeur indique que sa capacité de production pour le premier trimestre 2012 sera de 60 millions de disques, à condition que les problèmes d'approvisionnements en pièces détachées soient résolus d'ici à la fin décembre.

Cette marge brute en hausse s'explique bien entendu par une hausse des tarifs liée à la pénurie, cette dernière semble toutefois mesurée du côté des fabricants puisqu'on arrive donc à un tarif moyen qui devrait atteindre au maximum 65,8$, contre 54,9$ au trimestre passé. Une hausse somme toute mesurée par rapport aux prix en boutiques qui ont triplés ces dernières semaines, nous ramenant à une tarification au Go que l'on avait plus vue depuis 2008 !

Les raisons de ce décalage sont multiples, la première étant qu'une bonne partie des livraisons de ce trimestre se font aux OEM à des tarifs qui ont déjà été négociés avant la hausse. De plus, les fabricants de disques vont logiquement favoriser les livraisons à leurs gros clients OEM aux dépends de l'approvisionnement des grossistes, ce qui exacerbe le décalage entre l'offre et la demande sur le marché unitaire et fait s'envoler le prix du peu de stock restant du fait de la crainte d'une pénurie. Enfin, ce décalage est encore plus important sachant que le marché est moins approvisionné par le "marché gris", c'est-à-dire les OEM qui revendent les pièces qu'ils ont achetées en trop aux fabricants pour avoir des ristournes plus importantes.

Les machines complètes sont bien entendu touchées, et les fabricants de portables notamment commencent petit à petit à annoncer des hausses de tarifs voir des ruptures de stock.

Que faire dans cette situation ? Concernant les disques durs additionnels, le plus sage est clairement de ne pas céder à la panique, et de reporter de 3 à 6 mois ses achats lorsque c'est possible, quitte à faire un peu le ménage dans ces dossiers, une bonne habitude que certains avaient peut-être perdus devant le coût du stockage dérisoire ces derniers temps et un sacrifice qui est très dérisoire par rapport au drame humain qui se joue de l'autre côté du globe.

Pour les machines complètes, les prix n'ont pas encore tous augmentés et lorsque ce sera le cas il sera toujours possible de se contenter dans un premier temps d'une capacité de stockage réduite, que ce soit via la récupération d'un ancien disque ou le passage au SSD, en attendant des jours meilleurs permettant l'acquisition d'un disque secondaire de stockage.

Inondations, quel impact sur les disques durs ?

Publié le 21/10/2011 à 10:07 par Marc Prieur

Les inondations dramatiques en Thaïlande, qui ont déjà fait près de 320 morts, devraient avoir un impact non négligeable sur l'industrie micro-informatique. Avec environ 40% de la production mondiale, la Thaïlande est en effet la clé de voute de l'industrie du disque dur, avec par exemple 60% de la production du n°1 mondial Western Digital.

Alors qu'il a livré près de 57,8 millions de disques livrés au trimestre précédent, soit 32,6% de parts de marchés, Western ne devrait pas être en mesure de fournir plus de 22 à 26 millions de disques durs pour le trimestre en cours. Malgré l'arrêt des usines depuis le début de la semaine passée afin de protéger le personnel et mettre à l'abri les équipements, les deux usines de Bang Pa-in et Navanakorn ont tout de même été inondées avec une partie des équipements. Western Digital estime que ses capacités de production, et probablement celle de ces sous-traitants, devraient être affectées significativement pour plusieurs trimestres.


Christophe Archambault/AFP/Getty Images

N°2 du disque dur avec 28,6% du marché au trimestre précédent, Seagate devrait être moins affecté par ces inondations puisqu'il a annoncé hier que ces usines thaïlandaises étaient opérationnelles et accessibles pour ses employés. Ce n'est toutefois pas le cas de tous les fabricants de composants pour les disques durs tels que Nidec Corp pour les moteurs ou Hutchinson Technology pour les suspensions. Du coup si Seagate avait pu livrer 50,7 millions de disques au trimestre précédent, le constructeur vise actuellement 40 à 50 millions d'unités pour le trimestre en cours.

Hitachi et Toshiba, respectivement n°3 et 4 du HDD avec 16 et 10% de parts de marché environ, devraient également être touchés plus ou moins durement par les inondations. Ils ont moins communiqué sur le sujet et on sait seulement que Toshiba, dont 50% de la production est thaïlandaise, a stoppé actuellement la production dans 9 usines dont certaines étaient dédiées aux disques durs. La situation reste inconnue pour Samsung, mais même si la production est exclusivement située en Corée du sud il sera a minima touché par les difficultés d'approvisionnement sur les composants.

Cette situation devrait entrainer des difficultés d'approvisionnement et une hausse des prix sur le marché du disque dur pour les mois à venir, l'ampleur et la durée exacte des perturbations étant encore difficile à évaluer. D'autres secteurs de l'électronique sont également touchés, comme c'est le cas pour les appareils photos chez Sony et Nikon et les imprimantes pour Canon. Il va sans dire que ces perturbations sont à relativiser et restent accessoires par rapport au drame humain entrainé par un tel cataclysme.

L'Europe approuve le rachat de Samsung HDD

Publié le 20/10/2011 à 15:08 par Marc Prieur

La commission européenne vient d'approuver  le rachat par Seagate de la division disque dur de Samsung annoncé en avril 2011. Cette décision est motivée de par la taille relativement réduite de Samsung sur le marché du disque dur (10%) et le fait qu'il restera 3 acteurs sur le marché des disques 3.5" (la nouvelle entité, Western et Hitachi) et 4 pour les 2.5" (Toshiba venant se rajouter). Elle ajoute de plus que cela ne devrait pas mettre en péril TDK puisque la nouvelle entité devrait continuer d'acheter un volume suffisant de têtes de lectures chez ce dernier.

La nouvelle entité devrait représenter environ 40% de parts de marché, et la décision a été prise indépendamment du rachat d'Hitachi GST par Western Digital (environ 18 et 31% de parts de marché). Annoncé un mars 2011, ce rachat a été soumis à l'approbation de la commission un jour après celui de Samsung HDD et il n'est donc pas exclu qu'il soit rejeté alors que l'autre rachat a été accepté, une situation qui serait pour le moins ubuesque.

Disques durs : Le rôle de l'Europe

Publié le 30/08/2011 à 13:54 par Guillaume Louel

Suite aux annonces de volonté de rachat d'Hitachi GST par Western Digital en mars, puis de l'activité disques durs de Samsung rachetée par Seagate, les autorités européennes de régulation de la concurrence avaient lancé fin mai dernier deux enquêtes sur ces consolidations qui laisseraient sur le marché uniquement trois acteurs : Western Digital (50% de parts de marchés environ), Seagate (40%) et Toshiba (10%).

Nos confrères de VR-Zone  reviennent sur une annonce que nous avions ratée : les autorités de régulation européennes ont partiellement tranché sur ces deux enquêtes qui ont été traitées, c'est une partie du problème, en parallèle. Seagate a d'abord indiqué dans un premier temps ne pas avoir reçu, et ne pas penser recevoir de communication de griefs de la part de la commission Européenne. Une annonce suivie le lendemain par celle de Western Digital qui indique, à l'inverse, avoir reçu une communication de griefs. Cette communication est une étape intermédiaire dans la procédure pour laquelle une première décision n'est pas attendue avant le 26 octobre prochain, elle permet par exemple à la commission d'indiquer les raisons pour lesquelles elle s'opposerait à l'acquisition, et autorise également la partie mise en cause à répondre à ces accusations.

Le cas de ces deux acquisitions dans un même secteur, traitées en parallèle, est assez rare et peut poser plusieurs questions de procédure. Comme le rappellent nos confrères du Financial Times , si l'annonce de Western précède celle de Seagate, c'est Seagate qui a le premier déposé son dossier (19 avril contre 20 avril) auprès des autorités européennes, ce qui peut leur donner un avantage technique (l'acquisition de Samsung Storage considérée dans un marché à cinq participants, contre quatre pour l'acquisition d'Hitachi GST).


Des conjectures qui restent à vérifier car la commission n'a toujours pas confirmé de son côté les propos optimistes de Seagate, et en dépit du décalage dans le dépôt des dossiers, les autorités européennes ont annoncé rendre le jugement des deux  cas  pour le 26 octobre prochain au plus tard.

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