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Computex : les cartes-mères P55 et P57

Publié le 12/06/2009 à 14:33 par Damien Triolet
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La plupart des fabricants de cartes-mères affichaient plusieurs déclinaisons de leur plateforme P55 qui sera destinée aux CPUs Lynnfield. Certains affichaient également du P57, qui est similaire au P55 si ce n’est qu’il supporte, ou plutôt qu’il est censé supporter Braidwood, la nouvelle génération de Turbo Memory. Vous remarquerez cependant que la différence entre P55 et P57 ne semble pas être aussi claire en pratique.


Asrock affichait 2 cartes-mères P55 : la P55 Extreme et la P55 Deluxe. Il nous est cependant difficile de connaître la différence exacte entre ces deux modèles tant ils sont similaires à quelques composants près, notamment au niveau de l’étage d’alimentation qui semble plus musclé sur la P55 Deluxe. Asrock précise que la P55 Deluxe sera livrée avec une carte PCI express qui supportera l’USB 3.0.


De gauche à droite, la P55 Extreme et la P55 Deluxe.


Asus était bien entendu présent avec de nombreux modèles basés sur les chipsets P55 et P57. Point commun de toute la gamme, elle supporte 1 ports PCI Express 1-x ou 2 ports 8x, comme le permettent les CPU Lynnfield. CrossFire X est compatible selon Asus, mais pas le SLI.

Du côté des modèles P55 nous avons la gamme P7P55 qui est déclinée en version haut de gamme avec la P7P55 Pro. Elle utilise 10 phases pour alimenter le CPU et introduit un mécanisme de rétention simplifié pour les modules mémoires. La P7P55 est globalement similaire mais avec un design revu pour réduire les coûts, notamment au niveau des étages d’alimentation. Cette carte est déclinée en version LE, identique mais sans eSATA.

Au niveau du P57, chez Asus il n’est pas utilisé pour supporter Braidwood mais bien les CPUs Clarkdale puisque la gamme P7P57 ne propose aucun support de Braidwood mais intègre des sorties vidéos, plus ou moins complètes suivant le modèle.


De gauche à droite, la P7P55 Pro, la P7P55 et la P7P57 Pro.


DFI propose 2 déclinaisons de la plateforme P55. La première, la DK P55-T3eH8 intègre un étage d’alimentation CPU 8 phases et supporte 3 ports PCI Express 16x, deux via le CPU en 1x 16x ou 2x 8x, et le troisième en 4x via le « southbridge ». CrossFire X est supporté, mais pas le SLI. Le second modèle, l’UT P55-T3eH10 est le modèle haut de gamme qui utilise un étage d’alimentation plus costaud, supporte le SLI et propose un connecteur dédié à un module Braidwood optionnel.


De gauche à droite, la DK P55-T3eH8 et l’UT P55-T3eH10.


ECS présentait une seule carte-mère basée sur le chipset P55, la P55H-A, de la famille Black Series. Une carte relativement basique avec 2 ports PCI Express 16x connectés au CPU et qui fonctionnent en mode 8x quand ils sont utilisés simultanément. A l’heure actuelle ECS n’a pas encore prévu d’autres déclinaisons.


La P55H-A.


Gigabyte présentait pas moins de 5 cartes-mère P55 qui ont la particularité de toutes supporter Braidwood, soit directement sur le PCB soit via un module optionnel. Il s’agit pourtant bien d’un P55 alors que cette technologie est censée être réservée au P57. Interrogé à ce sujet, Gigabyte nous a dit que ce n’était pas une erreur et, avec un petit sourire, que bien entendu Intel n’était pas très content. Par ailleurs toutes les cartes de cette gamme supporteront le SATA III 6 Gb/s à travers une puce dédiée puisque les chipsets d’Intel ne prennent pas encore en charge cette technologie. Concernant le multi-GPU, Gigabyte annonce le support du CrossFire X et du SLI sur toute cette gamme.

Sur le haut de la gamme, la GA-EP55-UD5 propose un étage d’alimentation CPU doté de pas moins de 24 phases, ce qui permet de réduire la charge de chacun. Reste bien entendu à voir si cet étage d’alimentation représente un réel intérêt en dehors de la course au nombre de phases. L’autre particularité de cette carte est d’embarquer directement le module Braidwood sur le PCB. Au niveau des ports PCI Express 16x, ils sont au nombre de 3. Les deux premiers sont connectés au CPU et sont donc limités à 8x quand ils sont utilisés simultanément. Quant au troisième, il est câblé en 4x et connecté au « southbridge ».

Le second modèle de la gamme, la GA-EP55-UD4, se contente d’un étage d’alimentation 12 phases et d’un connecteur pour le module Braidwood optionnel. Le nombre de slots DIMM passe de 6 à 4 mais le reste est similaire. Enfin, la GA-EP55-UD3R perd un connecteur PCI Express 16x. Plus précisément elle conserve le port câblé en 4x via le « southbridge » mais perd un des deux ports connectés au CPU pour ne conserver qu’un seul 16x, ce qui évite le design complexe qui permet de séparer ces 16 lignes PCI Express en 2x 8x. Notez l’existence des GA-EP55-UD4P et GA-EP55-UD3R qui sont similaires à ces deux derniers modèles si ce n’est qu’elles supportent le Smart TPM.


De gauche à droite, la GA-EP55-UD5, la GA-EP55-UD4 et la GA-EP55-UD3R.


MSI était également de la partie avec 3 modèles différentes. En entrée de gamme, la P55-CD45 est une version la plus simple possible de la plateforme P55 avec un seul port PCI Express 16x. Ensuite nous retrouvons les P55-GD65 et P55-GD80 qui proposent soit 1 ports PCI Express 16x, soit 2 ports 8x et supportent ainsi le CrossFire X, mais pas le SLI. la P55-GD80 propose en plus un port 16x mais câble en 4x et connecté ou southbridge. La différence principale entre ces 2 modèles réside dans la qualité des composants et plus particulièrement des différents étages d’alimentation. MSI insiste à ce sujet sur les étages d’alimentation double phase destinés à la mémoire et au chipset qui permettront un overclocking plus stable lors de l’augmentation des voltages.


De gauche à droite, la P55-CD45, la P55-GD65 et la P55-GD80.

Computex : les futures déclinaisons Nehalem

Publié le 04/06/2009 à 20:46 par Damien Triolet
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Nous avons pu voir en action chez Intel 3 des nouveaux dérivés, plus abordables, de l’architecture Nehalem : Lynnfield, Clarksfield et Clarkdale. Pour rappel, les deux premiers reprennent une organisation similaire à celle des Core i7 si ce n’est que le nombre de contrôleurs mémoire passe de 3 à 2 pour faire la place à 2 contrôleurs PCI Express 8x (ou un 16x). En outre, le bus QPI passe à la trappe. Lynnfield est la version pour PC de bureau alors que Clarksfield est son équivalent mobile.

Le TDP de ces processeurs sera significativement plus faible que celui des Core i7 mais Intel n’a pas voulu rentrer dans plus de détails à ce sujet. Le fabricant nous a par contre dit que le Turbo Mode disposerait de plus de marge sur ces CPUs, ce qui obligera en conséquence les fabricants de cartes-mères à l’implémenter correctement et à ne pas simplement effectuer un overclocking en charge pour l’émuler comme le font certains actuellement. Les Core i7 devraient cependant ne pas être concurrencés et garder un avantage en termes de fréquence de base et d’overclocking. Notez que l’écart entre les performances des versions de bureau et mobiles, à fréquence de base identique, pourraient être significatives puisque le Turbo Mode aura moins de marge de manœuvre sur la seconde.


8 threads sur un portable, ce sera bientôt possible.


Pour exploiter ces CPUs capables d’exécuter en tout 8 threads, Intel attend avec impatience l’arrivée de Windows 7 qui disposera, enfin, d’un scheduler plus adapté. Ainsi, celui-ci sera capable de « parquer » des cores afin qu’ils restent complètement inactifs quand l’activité en cours n’en a pas besoin. Les cores seront progressivement réactivés suivant le niveau de charge. Ensuite, et c’est lié au premier point, le scheduler de Windows 7 abandonnera la migration automatique des threads d’un core à l’autre. Sous les Windows actuels, lorsqu’un seul thread charge le processeur, il passe en réalité sans arrêt d’un core à l’autre, ce qui, en plus de réduire les performances, empêche les cores de rester au repos. Ce choix avait été fait par Microsoft pour optimiser le load balancing sur les versions serveur de Windows et n’avait pas été modifié depuis. Avec Windows 7, si un thread tourne bien sur un core, il y restera. Enfin, le nouveau scheduler prendra en compte l’hyperthreading pour ne l’utiliser que quand tous les cores ont atteint un certain niveau de charge. Intel s’attend donc à creuser son avance sur AMD avec ce nouvel OS de Microsoft.

Pour terminer ce petit tour des futurs CPUs Intel, nous avons pu observer le Clarkdale en action. Pour rappel il s’agit du premier CPU, dualcore, avec core graphique intégré. En réalité il ne s’agit pas vraiment d’un exploit technique mais simplement de l’intégration des dies du CPU et du northbridge dans un même packaging. Il sera intéressant d’observer les performances de cette solution qui laisse de côté une partie des nouveautés de l’architecture Nehalem, telles que l’intégration du contrôleur mémoire dans le CPU puisqu’il sera dans le northbridge. En attendant d’en dire plus, Intel faisait la démonstration d’une lecture Bluray sur cette future solution d’entrée de gamme.


La plateforme Clarkdale en démo.

Computex : serveur Tesla chez Supermicro

Publié le 04/06/2009 à 08:12 par Damien Triolet
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Annoncé par Nvidia juste avant l’ouverture du Computex, nous avons pu observer le nouveau serveur de Supermicro plus en détail. Celui-ci, au format 1U, est capable d’accueillir deux cartes Tesla, 2 CPUs et 3 disques durs. Il s’agit donc bien d’un serveur complet contrairement au serveur Tesla S1070 qui ne contient que les accélérateurs et doit donc être connecté à un serveur maître.


Dans sa configuration par défaut, le serveur repose sur une plateforme bi-Xeon 5500 (Nehalem) et 2 accélérateurs Tesla M1060. Elle peut prendre en charge jusqu’à 48 Go de mémoire en plus des 8 Go présents au total sur les 2 cartes Tesla. Supermicro nous a précisé qu’il était possible d’utiliser une plateforme différente, soit en mono-CPU, soit en Xeon de la génération précédente, soit en Opteron. Il est également possible d’utiliser des cartes Tesla C1060 à la place des M1060, la différence étant leur format. Les premières sont des cartes classiques, équipées d’un ventilateur alors que les secondes ne disposent que d’un gros radiateur à travers lequel doit passer un flux d’air suffisant, ce qui est le cas sur ce serveur.

Supermicro nous a indiqué une disponibilité prévue pour dans 2 semaines en précisant que sa commercialisation était prioritaire pour la société compte tenu des nombreuses commandes déjà enregistrées, ce qui témoigne bien de l’intérêt porté à ces accélérateurs massivement parallèles. Il s’agit également d’un produit très important pour Nvidia qui dispose maintenant d’un acteur reconnu dans le milieu des serveurs pour mettre en avant Tesla.

Quant au prix de ce serveur, dans sa configuration de base, il faudra compter entre 8 et 12.000 euros selon les marges que prendront les distributeurs. Enfin notez que Supermicro prépare un second serveur Tesla, au format 4U et qui pourra cette fois accueillir 4 cartes Tesla.

Computex : Nvidia mise sur GPU Computing

Publié le 01/06/2009 à 20:49 par Damien Triolet
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Le fabricant de GPUs a tenu une première conférence, avant l'ouverture officielle du Computex, qui était principalement tournée sur le GPU Computing.

Nvidia a pu annoncer l'arrivée chez SuperMicro d'un serveur équipé d'une plateforme Intel et d'accélérateurs Tesla offrant 2 teraflops en occupant seulement 1U. Les solutions proposées par Nvidia tiennent également dans 1U mais n'embarquent que les GPUs et doivent donc être liée à un serveur maître. La solution de SuperMicro présente donc un intérêt important même si nous n'en connaissons pas encore les spécifications exactes. Tout au juste pouvons nous déduire des 2 teraflops qu'elle sera équipée du côté GPU de 2 GT200b.


Jen-Hsun Huang, President & CEO, Nvidia.

Du côté grand public, Nvidia s'est félicité du nombre croissant d'applications capables de tirer partie du GPU en tant que coprocesseur parallèle tout en précisant que ce n'était qu'un début puisque l'arrivée de DirectX 11 et de Windows 7 devrait accélérer la tendance. Le premier permettra d'exploiter les GPUs (y compris les versions actuelles !) d'une manière standardisée à travers les Compute Shaders. Le second, en plus d'inclure DirectX 11 à sa base, intégrera un transcodeur capable d'exploiter les GPUs, à travers les Compute Shaders, pour accélérer la conversion des vidéos.


Microsoft et Nvidia mettent en avant la prise en charge native du GPU dans Windows 7 pour accélérer le transcodage vidéo.

Grâce à CUDA, Nvidia a pris une nette avance sur la concurrence du côté du GPU Computing puisque le fabricant est prêt depuis longtemps du côté logiciel. Si à l'avenir tous les composants devraient être supportés, dans l'immédiat, l'avance prise du côté logiciel permet aux GeForce de profiter de la primeur de ces accélérations dans quelques applications principalement dédiées au traitement des vidéos. Il en va de même avec PhysX qui offre aux GeForce le premier support matériel pour la physique d'effets.

Pour appuyer sa vision Nvidia a cependant recours à des artifices grossiers dont la société use et abuse et qui finissent par transformer un sujet intéressant en caricature de communication. Par exemple pour convaincre la presse que le GPU en tant que coprocesseur est l'avenir du PC, l'argument de Jen-Hsun Huang, CEO de Nvidia, est de dire que tout le monde affirme que c'est le cas. Sous-entendu « vous la presse devez écrire la même chose pour ne pas avoir l'air ridicule ». Autre exemple, quand Nvidia nous fait la démonstration d'un jeu avec effets physiques accélérés par le GPU, le volume sonore est réduit de moitié lorsque ces effets sont désactivés, pour accentuer la sensation de perte d'immersion.

Mais ce qui nous ennuie le plus, c'est la simplification qui consiste à présenter un élément d'une unité de calcul vectorielle des GeForce comme étant un core. Une simplification qui devient de plus en plus tordue à mesure que les GPUs et les CPUs s'affrontent. Si la rhétorique de Nvidia est acceptée, alors un CPU quadcore devrait être vu comme composé d'au moins 16 cores compte tenu de ses unités vectorielles. Tout le monde crierait alors au ridicule et à raison. Nvidia est cependant coincé puisqu'après avoir utilisé à la base de son marketing les cores de cette manière il est difficile de revenir en arrière. Comment dire maintenant que le GT200 est en fait composé de 10 voire 30 cores et non pas de 240 ?

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