Nvidia Tegra 3: du quadcore en 2011 ?

Tags : Nvidia; Tegra; Tegra 3;
Publié le 16/02/2011 par
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A l’occasion du Mobile World Congress qui se tient actuellement à Barcelone, Nvidia a dévoilé une roadmap pour ses SoC Tegra et a donné quelques détails de plus sur Kal-El qui devrait prendre l’appellation commerciale Tegra 3.

Avant de rentrer dans ces détails, rappelons que le Tegra 2 actuel a été dévoilé durant le courant de l’été 2009 alors qu’il a été lancé officiellement en janvier 2010. Il aura ainsi fallu plus d’un an à Nvidia pour que des produits qui l’embarquent pointent enfin le bout de leur nez. C’est le cas pour quelques smartphones et tablettes qui s’apprêtent à débarquer. Il y a peu, Nvidia a lancé une nouvelle déclinaison de ce composant, le Tegra 2 3D à la fréquence CPU boostée et avec support des écrans 3D. Un Tegra 2 3D qui pourrait cependant être évincé par les partenaires de Nvidia au profit de Kal-El puisque sa disponibilité est annoncée pour cette année : courant de l’été pour les tablettes alors que des smartphones sont prévus pour Noël !

Tegra 2 repose sur 2 cores ARM Cortex-A9 cadencés à 1 Ghz (1.2 GHz pour la version 3D) épaulés par 1 Mo de cache L2 partagé. Un petit core ARM 7 fait office de chef d’orchestre puisqu’en plus des 2 cores principaux, le Tegra 2 intègre de nombreux petits processeurs spécialisés : lecture vidéo, encodage vidéo, audio, traitement d’image et bien entendu GPU. Ce dernier est dérivé de l’architecture GeForce 6/7 et dispose au total de 8 « cores ». Difficile de savoir ce que Nvidia entend ici par core mais 4 sont dédiés aux vertex shaders et 4 aux pixels shaders puisqu’il ne s’agit pas d’une architecture unifiée.


Pour Kal-El, Nvidia conserve la même architecture et le même procédé de fabrication en 40nm chez TSMC. Le nombre de cores ARM Cortex-A9 passe cependant à 4, avec toujours 1 Mo de cache L2 partagé, et le GPU passe de 8 et 12 cores. Nvidia ne précise pas la répartition de ceux-ci, mais nous pouvons supposer qu’il s’agira de 4 cores pour les vertex shaders et de 8 cores pour les pixels shaders, de manière à disposer de suffisamment de puissance de calcul pour alimenter les écrans qui gagnent en résolution. Enfin notez que chaque core ARM reçoit cette fois une unité vectorielle MPE, ce qui n’était pas le cas auparavant.

Nvidia annonce par ailleurs avoir fait évoluer son processeur dédié à la lecture vidéo de manière à ce que celui-ci puisse supporter un débit de 40 Mbps en h.264 high profile, ce qui correspond au standard Blu-ray. Une évolution importante puisque Tegra 2 est limité au h.264 main profile avec un débit de 20 Mbps. Le support des Blu-ray 3D, qui demande de pouvoir prendre en charge en continu un débit de 60 Mbps n’est cependant pas encore d’actualité.

Pour alimenter ce nouveau SoC, Nvidia se contente toujours d’un contrôleur mémoire LPDDR2 simple canal et ne pourra donc compter que sur de la mémoire plus rapide pour disposer de plus de bande passante.

Si Kal-El semble prometteur sur le papier et si les timings avancés par Nvidia sont respectés, il ne sera cependant pas sans concurrence puisque Qualcomm et TI préparent eux aussi de nouveaux SoCs. TI a ainsi présenté il y a peu l’OMAP 5, le premier SoC basé sur le Cortex-A15. Deux de ces cores seront présents, épaulés par 2 Mo de cache L2 et un contrôleur mémoire LPDDR2 double canal, ainsi que par un GPU SGX544 signé PowerVR. Contrairement à Nvidia et TI, Qualcomm développe ses propres cores ARM et vient de présenter Krait, son nouveau core CPU. Celui-ci sera intégré dans les futurs SoC Snapdragon qui existeront en version 1, 2 et 4 cores et pourront atteindre 2.5 GHz. La version quadcore devrait être réservée aux tablettes et intègrera une évolution du GPU maison, l’Adreno 320, annoncé aussi puissant que les GPUs des Xbox 360 et PS3.

La compétition s’annonce donc féroce et la consommation risque de s’avérer être un point crucial pour ces composants puisque l’autonomie est un des points les plus importants pour les périphériques visés, mais également parce qu’elle sera un élément déterminant pour fixer les fréquences finales et donc les performances. Sur le papier, Qualcomm et TI ont ici un petit avantage puisqu’ils ont développé leurs nouveaux SoC sur le procédé de fabrication 28 nanomètres. En contrepartie, ils sont dépendants du développement et du rendement de celui-ci et en cas de problème d’efficacité ou de retard, cet avantage pourrait bien se transformer en champs libre pour le futur Tegra. A moins qu’Intel entre enfin dans la danse ?

Une chose est sûre, le monde des smartphones, des tablettes, et des autres MIDs, sera animé dans les mois et les années à venir, en témoigne la roadmap de Nvidia qui prévoit l’arrivée d’un nouveau super héros Tegra chaque année :

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