Comparatif : 15 kits DDR2 4 Go

Tag : DDR2;
Publié le 01/04/2009 par
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4 Go de mémoire vive, pourquoi faire ?
Il y'a deux ans lors de notre dernier comparatif mémoire, il était alors question du passage à 2 Go de mémoire vive. Depuis, la gourmandise des applications n'a pas cessé de croitre, et, cerise sur le gâteau, le prix de la mémoire vive à chuté. Du coup, les configurations dotées de 4 Go de mémoire n'ont désormais plus rien d'exceptionnel.

Est-ce pour autant utile ? Pour une utilisation bureautique standard, même sous Vista, 2 Go sont bien entendu largement suffisants, 1 Go peuvent même suffirent sous XP et Linux bien entendu. L'utilisation d'applications lourdes, que ce soit les derniers jeux ou des applications de création, nécessite toutefois d'aller au delà afin de profiter pleinement de la machine. Il n'est en effet pas rare qu'un jeu occupe 1.5 Go de mémoire, et ne pas disposer de plus de 2 Go pourra alors entrainer des temps de chargement à rallonge ou des micro-saccades en cours de parties assez désagréables.

Bien entendu 4 Go de mémoire vive n'est pas en soit une nécessite, et si nous devions fixer une limite ce serait plus 3 Go. Toutefois, il n'existe pas de barrette DIMM DDR2 de 1.5 Go, et les contrôleurs DDR2 des chipsets Intel ou des processeurs AMD étant dans leur configuration optimale en double canal, il faut donc passer en 2x2 Go. Etant donné le prix de la mémoire, ca n'a rien de dramatique ! Reste à ce que cette mémoire soit correctement utilisée par le système, ce qui n'est pas forcément le cas en environnement 32 bits ...
4 Go et 32 bits
La mémoire sur PC est gérée par le processeur, via son bus d'adressage mémoire. La largeur de ce dernier définit l'espace mémoire pouvant être gérée. Ainsi, avec un bus d'adressage mémoire 32 bits, on peut adresser 2^32 bits soit 4 Go. Seul problème, tout cet espace adressable n'est pas uniquement utilisé pour la mémoire vive.

En effet, la gestion des entrées / sorties des périphériques se fait sur les plates-formes actuelles via le MMIO (Memory Mapped I/O), une technologie permettant de simplifier le design du microprocesseur par rapport à l'ancien PMIO (Port Mapped I/O). Pour accéder à un périphérique, on utilise une partie de l'espace adressable du processeur qui n'est donc plus accessible pour gérer la mémoire vive.


Le problème ici c'est bien entendu qu'avec la multiplication des périphériques, on multiplie l'espace adressable dédié au MMIO ! Comme nous l'avions noté dans cet article par exemple, si sur une configuration avec un chipset Intel et une carte graphique on disposait encore de 3.3 Go de mémoire vive adressable, 3 Go avec un chipset Nvidia. Mais en utilisant du tri-SLI sur le chipset Nvidia et du quad-CrossFire sur le chipset Intel, on tombait alors à 2.5 Go !

Autre problème, en dehors de cette limitation matérielle, de base sous Windows 32 bits vos 4 Go de mémoire seront complètement sous-utilisés. En effet, en sus du problème au niveau de l'adressage mémoire qui peut se présenter, Windows divise de base l'espace mémoire adressable en 2 : 2 Go pour les applications, et 2 Go pour le système. Heureusement il est possible de changer cet état de fait en repoussant la limitation à 3 Go pour les applications et 1 Go pour le système, ce en utilisant le switch /3GB dans le boot.ini sous Windows XP et en modifiant la valeur IncreaseUserVa sous Windows Vista. Il faut noter que seules les applications dites « LargeAddresseAware » seront toutefois capable d'utiliser à elles-seules ces 3 Go.
La solution : le 64 bits !
Pour outrepasser ces limitations, il faut utiliser la bonne combinaison entre matériel et logiciel. Côté matériel, c'est relativement simple puisque tous les processeurs modernes disposent d'un bus d'adresse plus étendus que le 32 bits : 40 bits pour les Athlon 64 X2, Phenom et Core i7, soit 1 To d'espace adressable, et 36 bits pour les Core 2, soit 64 Go d'espace adressable.

Encore faut-il ensuite un système d'exploitation capable de tirer partie de cette fonctionnalité, c'est-à-dire un OS 64 bits. Bonne nouvelle, depuis l'arrivée des premiers processeurs AMD64 en 2003, le 64 bits s'est démocratisé et les OS comme les drivers ne sont plus un problème. En pratique au sein d'un environnement 64 bits, les applications 64 bits pourront profiter de toute la mémoire vive disponible. Les applications 32 bits pour leur part se contenteront de 2 Go à 4 Go, selon que l'application soit LargeAddresseAware ou pas.
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