Des 24 pouces rapides : 6 ms !
Publié le 28/10/2005 par Vincent Alzieu

Test de réactivité 1 : rendu dans les jeuxUne voiture défile de droite à gauche à grande vitesse.
Le mouvement n’est pas parfaitement fluide. En fonction notamment de la vitesse du défilement, la voiture est dessinée en plusieurs positions successives. La voiture va très vite, les positions sont rapprochées : l’oeil perçoit un mouvement fluide.


Un écran sans aucune rémanence verrait chaque précédente image complètement s’effacer quand la nouvelle paraît. Ça c’est pour la théorie. En pratique, très souvent ça tarde. La ou les précédentes images s’effacent progressivement. On garde jusqu’à cinq images rémanentes sur certains écrans, d’où une traînée blanche parfois visible derrière les objets. A l’inverse, certains écrans ont adopté des overdrives très forts, parfois complétés par des algorithmes d’anticipation d’images. Dans ce cas, une image peut se dessiner devant l’objet principal, ce qui occasionne à l’écran un petit halo blanc devant les objets en mouvement.
Nous capturons cette rémanence à l’aide d’un appareil photo calé sur un temps de pause de 1/1000 secondes. Nous réalisons une cinquantaine de clichés par test. Nous récupérons ainsi tous les états de rémanence de l’écran, toutes les positions des voitures, du moment où elle est à son point maximal jusqu’à celui où la prochaine image va commencer à se dessiner, et donc où les précédentes sont le mieux effacées possibles. L’image la plus importante des deux est celle de gauche, la meilleure. C’est celle que l’écran affichera le plus souvent. Celle de droite, la moins bonne est une image de transition, en principe fugitive.
Voici donc les deux états extrêmes entre lesquels la rémanence de les écrans oscillent :


Si seule l’électronique change entre les deux écrans, comme le sous-entendait Samsung, alors la nouvelle choisie par Acer est bien meilleure pour la réactivité. L’image Acer "au pire" correspond à peu de chose près au mieux du Samsung. Opposés en mode clone, les ressentis sont conformes à ce que notre appareil a capturé : l’un des écrans est bon pour les jeux, l’autre non.
Maintenant, ce nouvel écran Acer vaut-il le 6 ms récemment proposé par samsung sur sa nouvelle série en X70P ?

Il y a bien plus qu’un air de famille. On voit clairement que la génération 6 ms présente des caractéristiques qui lui sont propres, et qui la distinguent des précédentes générations de dalles PVA. Pour nous, comme nous l’avions écrit au sujet du 770P, Samsung marque bien une rupture dans ses dalles. Il y a d’un côté les PVA 6 ms, de l’autre toutes celles à 8 ms et plus qui ne nous ont jamais convaincus pour les jeux rapides. Elles conviennent pour des parties type Civilization ou WarCraft, pas pour du Quake.
Les dalles PVA 6 ms sont plus rapides mais il reste de la marge pour atteindre la réactivité des écrans TN les plus rapides, et les CRT :

Au mieux l’image est parfaite. Ceux qui ont une bonne vue distingueront à peine une image transparente derrière l’objet principal. Au pire on a deux images en simultané. C’est très fugitif, difficile à capturer et présent un très court instant à l’écran. La plupart des photos réalisées étaient plus proches du meilleur résultat que du deuxième.

Test de réactivité 2 : infographie 3D, jeux scènes sombresOn étudie cette fois la rémanence sur deux couleurs opposées. Tant qu’à faire, on opte pour les extrêmes : blanc et noir. Cela peut représenter la rémanence sur une scène de jeu sombre, ou encore pour les graphistes 3D celle occasionnée par le déplacement d’un objet en mode filaire sur un fond de couleur opposée.


Les différences sont moins marquées sur les images à fort contraste. L’écran 16 ms s’en sort même un peu mieux.
Ces captures sont comparables à celles recueillies sur le 770P, dont la luminosité était un peu moins forte que sur ces deux écrans pour ce test :

A nouveau ce rendu est correct, mais assez loin de ce que produisent les dalles les plus rapides. Finalement, les graphistes 3D devront faire le choix entre un écran avec de grands angles de visions et de la rémanence, ou des angles plus courts, un rendu des couleurs moins bon mais une meilleure réactivité.

La rémanence est fixe et nulle sur ce 4 ms, preuve des énormes progrès réalisés cette année. Cette rémanence est carrément inférieure à celle constatée sur un écran à tube :



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