Preview : Intel X38 Express

Publié le 24/09/2007 par
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Intel propose avec le X38 un nouveau chipset haut de gamme censé remplacer l’i975X ? Quoi de neuf par rapport à un P35 classique ?

Les différences entre P35 Express et X38 se cantonnent au niveau du MCH (le Northbridge), puisque seul ce dernier diffère. Côté ICH, on retrouve en effet la version 9 qui est relié au X38 via un bus DMI à 2 Go /s (1 Go /s dans chaque direction). Il gère de base 4 ports PCI Express, dispose d’un contrôleur Ethernet Gigabit intégré et gère 4 SATA de type AHCI 3 Gbits /s. Dans sa version DH il gère un total de 6 SATA, alors que la version R permet de gérer disposer sur ses 6 ports SATA de Matrix Storage (RAID 0/1/5/10), mais aussi de deux nouveautés, Rapid Recovery et Turbo Memory. Il faut également noter que les ports SATA de l’ICH9-R sont compatibles Port Multiplier, et peuvent donc via une puce additionnelle être dédoublés afin de gérer plusieurs périphériques.


Mais intéressons nous plutôt aux différences existantes entre X38 et P35 Express. Sur ce dernier, la gestion du PCI Express est limitée à un unique port PCI-Express x16. De fait, les cartes qui sont dotées de deux ports PCI-Express x16 utilisent en fait un premier port relié au MCH et qui est donc câblé en x16, ainsi qu’un second relié à l’ICH qui est câblé en x4. Les performances de ce second port sont donc nettement inférieures, et y installer une carte graphique « performante » dans le cadre d’une solution multi-écran ou d’un CrossFire (le SLI n’est pas activable sur chipset Intel) n’est donc pas des plus heureux.

Avec le X38 Intel a décidé de mettre les bouchées doubles, puisque d’une part il gère un total de 32 lignes PCI Express, soit 2 ports de 16 lignes, et d’autre part ses lignes sont à la norme 2.0. Dans sa version 2.0, le PCI-Express voit sa vitesse doublée pour atteindre les 500 Mo /s de débit de donnée par lien dans chaque direction, soit 8 Go /s sur un port x16. On notera que si elles ne devraient pas tarder, les cartes graphiques PCI-E 2.0 ne sont pas encore disponibles. Dans tous les cas et dans un premier temps le gain de performance sera inexistant en utilisation classique.

Les autres différences entre P35 et X38 sont plus fines, et moins documentées. Ainsi, Intel parle d’un contrôleur mémoire amélioré et indique avoir retiré une « overspeed protection » présente sur le P35. Voyons en pratique ce qu’il en est !

La carte

Pour ce test, ASUSTeK a pu nous fournir une P53E Deluxe en version 1.03G. La carte reprend les caractéristiques du X38, et ASUSTeK a comme à son habitude ajouté quelques puces additionnelles : un contrôleur FireWire fourni par Agere, deux contrôleur Ethernet Gigabit, un Realtek PCI et un Marvell PCI-E, ASUS ayant décidé de ne pas utiliser celui intégré au chipset, et une puce JMicron destinée à la gestion d’un port PATA et deux ports eSATA. C’est désormais une mode, le refroidissement de la carte est totalement passif, assuré par un système de caloducs et de dissipateurs en cuivre.


Le démontage de ce système laisse entrevoir une nouveauté au niveau du chipset, puisque ce dernier est recouvert d’un IHS. Jusqu’alors, le die était « à nu ». Cet IHS a deux buts, d’une part répartir la chaleur dissipée par le chipset sur une plus grande surface, et d’autre part le protéger en cas de montage indélicat d’un waterblock par exemple. Une fois la carte montée et démarrée, ce qui impressionne c’est la quantité de réglages offerts par le bios ainsi que leur finesse. Ainsi, en sus de très nombreux réglages mémoires – un peu trop même – ASUS offre un accès direct au FSB Strap ainsi qu’aux diverses tensions de manière très précise. Par exemple, le northbridge peut voir sa tension varier entre 1.25 et 1.91v par incrémentation de 0.02v.

Le bios est compatible avec l’Intel Extreme Memory, qui est une extension du SPD des mémoires DDR3 destinées à accueillir des réglages plus poussés. Les constructeurs de mémoire peuvent ainsi proposer un réglage SPD de base pour leurs barrettes, et un second jeu de réglage plus agressif pour les bidouilleurs. On notera que ces derniers étant habitués à ce plonger dans les réglages de leur mémoire, l’intérêt d’une telle fonction reste limité à nos yeux.
Sommaire
1 - Introduction, la carte
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