NVIDIA GeForce 7800 GTX

A8N SLI Premium

Pour ce test, nous avons utilisé la toute dernière carte mère nForce4 SLI d’ASUSTeK, la A8N-SLI Premium, qui apporte deux améliorations notables par rapport à l’A8N-SLI Deluxe. Tout d’abord, le ventilateur bruyant est remplacé par un refroidissement passif à base de caloduc, l’AI Cool-Pipe, composé d’un radiateur surmontant le chipset qui est relié via un heatpipe à un autre radiateur situé près du processeur, afin de profiter du flux d’air généré par le ventirad de ce dernier. En pratique cette solution est bien entendue silencieuse et le chipset ne surchauffe pas pour autant, même si il faut dire que le ventirad utilisé pour le test (un XP120 surmonté d´un ventilateur 120mm) se prête particulièrement bien à ce système de refroidissement.


L’autre avantage est l’abandon du port SO-DIMM et de la carte l’accompagnant qui permettait de passer de la configuration non SLI (un port x16 et un port x1) à la configuration SLI (deux ports x16) via une manipulation manuelle. Cette fois, le changement se fait automatiquement en fonction du type de carte inséré dans les deux ports PCI-Express x16, le switch se faisant via des puces Pericom prévues à cet effet. L’A8N-SLI Premium serait-elle la carte mère nForce4 SLI parfaite ?

Le test

Pour ce test, nous avons utilisé une machine très haut de gamme, afin d’exploiter au maximum les 7800 GTX et surtout le SLI de 7800 GTX :

- ASUSTeK A8N-SLI Premium (bios 1005)
- AMD Athlon 64 à 2.8 GHz (annoncé bientôt)
- 2x512 Mo de mémoire PC3200 2-2-2
- Alimentation Enermax 550W
- 2 XFX GeForce 6800 Ultra PCI-E 256 Mo / ForceWare 77.62
- 2 XFX GeForce 6800 Ultra PCI-E 512 Mo / ForceWare 77.62
- 2 GeForce 7800 GTX PCI-E 256 Mo / ForceWare 77.62
- ATI Radeon X850 XT / Catalyst 5.6
- Disque dur Raptor SATA
- Lecteur DVD ROM LG

Pour ce test, nous avons effectué des mesures de performances en 1280*1024, 1600*1200, et 1920*1200 (ou 1920*1440 lorsque ce mode est impossible, comme dans Act Of War), avec différents réglages graphiques : standard, anti crénelage 4x et filtrage anisotrope 8x, et HDR si disponible. Tester ce type de carte haut de gamme en 1024*768 n’a que peu d’intérêt, nous avons donc préféré passer cette résolution au profit d’une autre plus élevée qui devrait satisfaire les utilisateurs d’écrans de taille importante.

CPU Limited ?

On entendra souvent à l’avenir que le GeForce 7800 GTX nécessite un gros processeur pour être correctement exploité. Sans être tout a fait inexacte, ces propos sont plus une généralisation abusive qu’une vérité absolue tant les moteurs graphiques, les scènes gérées par ces moteurs et les options graphiques disponibles entrainent des milliers de charges différentes.

En effet, il ne faut pas perdre de vue que la vitesse de rendu globale d’une scène 3D découle de la vitesse du processeur graphique à rendre une scène, mais également de la vitesse du processeur à la calculer et à lui envoyer.

Ainsi, si une scène A peut être calculée à 60 images /s par le processeur mais peut être rendue à 90 images /s par la carte graphique avec certains réglages graphiques, on sera au final à 60 images /s : c’est ce qu’on appelle un cas « CPU Limited », c´est-à-dire que la carte graphique perd du temps à attendre le processeur. Il sera donc alors opportun d’augmenter les réglages graphiques (résolution, anti crénelage, filtrage anisotrope notamment) afin d’abaisser la vitesse de rendu de la carte à un niveau proche de celui du processeur. On ne sera plus alors CPU Limited, et on pourra avoir un rendu de meilleure qualité sans perte de framerate.

Si vous voulez jouez à 90 images /s, un changement de carte graphique ou une baisse de ses réglages n’y feront rien, et il vous restera alors à baisser la complexité géométrique de la scène, la complexité du moteur physique ou des animations… ou à … changer de processeur. L’inverse est également possible, c´est-à-dire être « GPU Limited ». Le meilleur moyen d’outrepasser cette limitation est alors de baisser les réglages graphiques tels que la résolution.

Le plus important pour savoir si un changement de carte graphique en vaut la peine est d’isoler en fait le talon d’Achille de votre machine. Dans un jeu, si le framerate ne vous convient pas à un moment donné, il convient de désactiver les options graphiques les plus gourmandes telles que l’anti crénélage, le filtrage anisotrope, puis de baisser la résolution jusqu’à obtenir un framerate convenable. Si malgré cela le framerate n’augmente pas, ou pas assez, c’est en fait que le point faible ne se situait pas au niveau de la carte graphique mais plutôt au niveau du processeur (ou plutôt de la vitesse de traitement du processeur, qui est également liée à la vitesse de la ram).

L’exception à cette règle se situe au niveau d’une limitation qui viendrait de la puissance géométrique de la carte graphique à proprement parler, mais à moins d’avoir une carte d’entrée de gamme d’il y’a deux ou trois ans ce problème ne se pose pas. Si les saccades sont prononcées et arrivent à des intervalles très régulier, il se peut également que votre problème vienne d’un manque de mémoire centrale entraînant du swap disque, il suffit alors de vérifier si les accès disques et les saccades correspondent (à l’oreille ou à l’œil, via la led HDD).

En dehors de ces exceptions et dans le cas suscité, le fait de changer de carte graphique nous vous apportera rien si ce n’est le fait d’avoir toujours le même manque de fluidité mais avec une image qui sera plus belle - on a vu plus intéressant. Dans le cas ou la baisse des options graphiques notifiées plus haut entraîne un retour à la fluidité, c’est bien la carte graphique qui limite et l’upgrade seront donc salvatrice.

Si il n’est pas très opportun de coupler un processeur d’entrée de gamme avec une solution graphique haut de gamme, les couples parfaits n’existent pas devant le nombre de situations différentes pouvant exister. Le mieux est donc encore de faire son choix en toute connaissance de cause !

Si nous devions faire des généralités, nous dirions simplement que dans les jeux actuels, même avec des réglages poussés une carte graphique de ce type ne sera pas vraiment poussés dans ces retranchement exploitée en 1280*1024, et que ce serait d’autant plus vrai avec un processeur « moyen ». Généralement, c’est plutôt dans des résolutions telles que le 1600*1200 ou le 1920*1200 que les gains seront les plus appréciables, même si encore une fois il faut voir au cas par cas !