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Intel lance les Atom S1200 Centerton

Publié le 12/12/2012 à 17:34 par Guillaume Louel

Intel a lancé hier officiellement une nouvelle déclinaison de sa gamme Atom, dédiée plus spécifiquement au marché serveur. Baptisée Atom S1200, il s'agit des SoC Centerton dont nous vous avions parlé précédemment. Prévus à l'origine pour le second trimestre 2012, ces puces avaient été repoussées pour le second semestre.


D'un point de vue technique, il s'agit d'Atom double cœurs avec Hyperthreading fabriqués en 32nm. Ils se distinguent des Atom traditionnels par le support de certaines technologies additionnels comme l'ECC et la virtualisation (VT-x).


Trois modèles sont lancés avec des TDP assez variables :
- Atom S1260 (2 GHz, TDP 8.5W, $64)
- Atom S1240 (1.6 GHz, TDP 6.1W, prix non communiqué)
- Atom S1220 (1.6 GHz, TDP 8.1W, prix non communiqué)

Intel vise avec ces nouvelles puces le marché des micro serveurs sur lequel ARM (via Calxeda ) et AMD (avec le rachat de SeaMicro ) ont commencé à se positionner. Un des avantages de cette solution Atom, mis en avant par Intel, est son support du 64 bit (l'architecture 64 bit d'ARM, ARMv8 est attendue pour 2014) avec la possibilité d'adjoindre 8 Go de mémoire à chaque node. Le constructeur indique avoir de multiples designs en cours de développement chez ses partenaires, ce qui avait déjà été annoncé en juin dernier. Il s'agit d'un marché sur lequel Intel veut s'impliquer dans la duée puisque le constructeur avait déjà annoncé qu'il proposerait en 2013 une version basée sur l'Atom 22nm (qui utilisera pour rappel une nouvelle architecture) de ce SoC. Ses caractéristiques sont pour l'instant inconnues, mais l'on sait qu'il porte le nom de code Avoton.

AMD : Des Opteron ARM 64-bit en 2014

Publié le 30/10/2012 à 02:54 par Damien Triolet

Depuis près d'un an, AMD a déclaré à plusieurs reprises rester ouvert à la possibilité future de mettre au point des solutions basées sur le jeu d'instruction ARM et de ne plus se cantonner au x86. En juin dernier, le texan était déjà allé un petit peu plus loin en expliquant qu'il aurait recours à l'avenir à un core Cortex A5 dans tous ses CPU et APU x86 de manière à pouvoir profiter de l'écosystème sécurisé TrustZone d'ARM et ainsi éviter le coûteux développement d'une alternative à la Trusted Execution Technology d'Intel (TXT).

Aujourd'hui, à l'occasion d'une présentation à ses investisseurs, AMD a cette fois mis en avant un futur produit qui utilisera l'architecture ARM d'une manière directe : des Opteron ARM 64-bit. Pour cela, contrairement à Nvidia ou Qualcomm, AMD se contentera dans un premier temps d'une licence processeur pour un futur core et non d'une licence d'architecture ARMv8. En d'autres termes, AMD ne développera pas son propre core mais intégrera directement une macro fournie par ARM, qui en propose chez les fondeurs principaux tels que TSMC et GlobalFoundries. Le but est ici d'aller très vite.


Une révolution ? Oui et non. Non parce que plus qu'un changement de stratégie, il s'agit en réalité probablement de la poursuite de la roadmap que SeaMicro, spécialiste des micro-serveurs, avait prévue avant son rachat par AMD. Mais oui parce que cette roadmap est probablement la raison pour laquelle AMD a procédé à cette acquisition.

Ce futur Opteron ARM 64-bit sera ainsi probablement destiné exclusivement à ces micro-serveurs et profitera de l'intégration dans la même puce de l'interconnexion Freedom Fabric, le tissu réseau qui fait la force de SeaMicro. AMD explique d'ailleurs qu'un CPU ARM directement connecté au réseau serait peu efficace contrairement aux CPU x86 puisque la puissance plus faible par lien réseau reviendrait à performances égales à multiplier ces liens qui ne pourraient par ailleurs pas être exploités pleinement. Or l'efficacité du réseau est primordiale pour un serveur, d'autant plus si il vise une efficacité énergétique élevée.


Pour AMD, ces futurs CPU ARM n'ont ainsi réellement de sens qu'une fois liés au tissu réseau de SeaMicro, qui revient en pratique à les organiser en grappes et à mettre en place les liens réseau au niveau de ces grappes. De quoi profiter pleinement de leur efficacité énergétique pour le traitement de tâches qui leur sont adaptées : principalement tout ce qui est serveur web.

La concurrence sera probablement rude, Qualcomm, Samsung et Nvidia étant également intéressés par ce créneau. AMD espère pouvoir se démarquer grâce à son expérience dans le monde des serveurs et en profitant bien entendu de l'interconnexion SeaMicro. Parallèlement à cela, AMD continuera à développer des Opteron x86 qui resteront plus puissants et mieux adaptés à d'autres marchés.


Cette stratégie sera-t-elle payante pour AMD ? Impossible de répondre à cette question tant les implications sont énormes. En sortant de l'écosystème x86, AMD s'ouvre potentiellement à d'autres marchés, mais des marchés où la concurrence pourrait être rude et qui risquent de grignoter des parts au x86, pour lequel un seul concurrent existe, certes de plus en plus difficile à battre. Difficile donc de ne pas penser qu'il aurait également pu être intéressant pour AMD de proposer un Opteron intégrant des cores Jaguar et l'interconnexion de SeaMicro.

AFDS: SeaMicro : future plateforme Opteron

Tags : AFDS; Opteron; SeaMicro;
Publié le 15/06/2012 à 12:49 par Damien Triolet

Il y a un peu plus de 3 mois, AMD finalisait le rachat de SeaMicro pour 334 millions de dollars. Une dépense relativement importante pour AMD qui y a vu une opportunité pour le futur, SeaMicro étant précurseur dans le domaine des serveurs haut densité et basse consommation. Reste que tous les produits actuels de SeaMicro, au format 10 RU, sont basés soit sur des Xeon (64 Sandy Bridge quadcores E3-1260L) soit sur des Atom (jusqu'à 384 Atom dualcores).

Lors du rachat de SeaMicro, AMD avait bien entendu indiqué avoir pour objectif de développer des Opteron adaptés à la plateforme de SeaMicro. Lors de l'AFDS, nous avons pu avoir un aperçu de ce que donnera cette initiative. SeaMicro a ainsi présenté se première plateforme Opteron qui sera basée sur un modèle octocore (4 modules) cadencé à 2 GHz dont nous supposons qu'il s'agit d'un futur CPU basse consommation.


64 de ces plateformes Opteron pourront ainsi prendre place dans le nouveau serveur 10 RU de SeaMicro qui sera proposé en version beta dès le mois d'octobre pour une disponibilité en novembre.

Xeon Sandy Bridge et micro serveurs

Publié le 16/03/2011 à 15:12 par Guillaume Louel
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Intel vient de dévoiler sa future gamme de processeurs Xeon issue de l'architecture Sandy Bridge. Utilisant le socket 1155 pour un usage monosocket, ces puces seront lancées le mois prochain, probablement pour l'itération chinoise de l'Intel Developer Forum qui aura lieu à Pekin les 12 et 13 avril .

La gamme est principalement constituée de processeurs quadruple cœurs avec des TDP variant de 80 à 95 watts. Deux puces basse consommation sont cependant mises en avant par Intel. La première est un Xeon E3-1260L annoncé à 45 W. Quadruple cœur, sa fréquence n'est que de 2.4 GHz, mais Intel ajoute un mode Turbo très agressif puisque la fréquence maximale sur un cœur utilisée monte à 3.3 GHz. Un modèle double cœur cadencé à 2.2 GHz (3.4 GHz en Turbo) est lui annoncé à 20 watts. Une semi nouveauté car si la gamme Xeon L actuelle d'Intel ne descend pas sous les 30 watts, le constructeur avait déjà proposé un processeur serveur 20 watts, le L5215 .


Cliquez pour voir les caractéristiques complètes


Intel s'intéresse cependant à des niveaux de consommation encore inferieurs, en annonçant officiellement l'arrivée d'une version serveur de l'Atom. Ce n'est pas la première fois que l'Atom sera utilisé côté serveur puisque Intel avait déjà donné son aval à Seamicro pour son serveur basé sur 512 Atom N570 . Aucun détail n'a été dévoilé sur les adaptations qu'Intel effectuera sur l'architecture Atom pour la version serveur. Le lancement de ces puces se fera en 2012 avec un TDP inférieur à 10 watts.

A l'heure ou la mode côté serveur est à la consolidation de multiples serveurs en un (par le biais de virtualisation), l'arrivée de l'Atom côté serveur peut poser question. Car si Intel met en avant des usages comme des serveurs web « simples », le rapport performances par watts des plateformes Atom reste inférieur à celles basées autour d'architectures x86 plus complexes comme celle de Sandy Bridge. L'Atom dispose cependant d'un avantage assez original côté serveur, son rapport bande passante mémoire/GFlop. La multiplication des cœurs allant plus vite que l'augmentation de la bande passante mémoire sur les solutions très haut de gamme. Le quadruple canal du socket 2011 répondra en partie à ce problème à la fin de l'année.


Le SM10000-64 de Seamicro, 512 Atom N570 en 10U


Reste qu'il est difficile de ne pas faire un lien entre cette annonce de futurs Atom serveurs et les premiers détails qui ont filtré la semaine dernière sur les futurs produits de Calxeda. Pour rappel, cette startup travaille actuellement sur l'utilisation de processeurs ARM côté serveur. Un analyste financier a dévoilé que la startup proposera jusque 120 processeurs ARM Cortex A9 quadruple cœurs dans un format 2U, avec une consommation de 5 watts par SoC, mémoire incluse. Calxeda annonce même des gains en matière de performances par watts vis-à-vis des solutions actuelles d'Intel et d'AMD de 5 à 10x, sans précision réelle de ce à quoi ces offres ont été comparées. Après les diverses annonces du CES (version ARM de Windows 8 pour 2012, projet « Denver » chez Nvidia), les architectures d'ARM engagent un front de plus côté serveur. La réaction d'Intel sur ce qui est historiquement le segment du marché processeur le plus rentable devra être à la mesure de ce défi supplémentaire qui s'annonce.

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