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Windows 8 se dévoile : ARM et écrans tactiles

Tags : ARM; Microsoft; Windows;
Publié le 13/09/2011 à 22:35 par Guillaume Louel

Microsoft vient de lever le voile sur quelques détails autour de la prochaine version de Windows lors de la keynote d'introduction à la conférence Build qui se tient actuellement à Anaheim. Dès le début, Steven Sinofsky (président de la division Windows chez Microsoft, et grand amateur de rubans ) aura posé le débat sur le ton du hardware en annonçant que Windows 8 était une réinvention de Windows allant "du chipset à l'expérience utilisateur". Il aura de suite clarifié, par chipset s'entend le support qui fait tant parler de l'architecture ARM ainsi qu'une poussé forte vers des écrans tactiles dans toutes les machines Windows 8.


Le nouvel écran de démarrage de Windows 8, sous Metro, il remplace le bureau.

Microsoft mise fortement sur un nouveau type d'interface utilisable à la fois avec un couple de clavier/souris que de manière tactile, Metro, une interface à base de rectangles fortement inspirée de celle utilisée dans Windows Phone 7. Si l'interface "classique" desktop restera disponible pour tous ceux qui le souhaitent (pour faire fonctionner les applications "desktop" qualifiées de legacy), la nouvelle interface Metro est mise en avant par Microsoft comme l'avenir. Ce dernier ne réserve d'ailleurs pas que les interactions tactiles aux tablettes, on aura vu par exemple un PC desktop tactile signé Asus mis en avant comme l'avenir du PC Windows 8. De quoi se muscler les bras en perspective.


Win32 relégué au deuxième rang.

Pour les développeurs les conséquences sont fortes puisque les applications "Metro style" ne se programmeront plus du tout comme actuellement. C'est d'ailleurs tout l'écosystème du monde du développement Windows qui s'est trouvé bouleversé en un slide. Win32, le jeu d'API au cœur de Windows est relégué au second rang… tout comme .NET et son pendant web Silverlight. L'avenir se cache derrière WinRT, un nouveau jeu d'API qui devient commun à la fois aux applications natives (C++) et aux applications managées (C#). Microsoft se garde bien cependant de parler de natif et managé, les interactions entre le code C#/VB# et le code (réellement) natif devraient être beaucoup plus simples qu'elles ne l'étaient sous .NET.


Une des tablettes ARM montrées par Microsoft

L'arrivée d'ARM dans ce cadre joue un double rôle : Microsoft a répété qu'il ne proposera pas de couche d'émulation x86 pour ARM et que les applications "legacy" ne seront pas supportées. Pour programmer sous ARM, il faudra viser un des nouveaux types d'applications WinRT, et Microsoft compte probablement jouer sur cet engouement pour réaliser la transition difficile au-delà de Win32.


L'écran d'accueil de Windows 8

Les applications ARM ne seront cependant pas cantonnées aux versions C#/HTML5/Javascript, il sera bel et bien possible de réaliser des applications ARM natives par le biais de cross compilation. Même si cela n'a pas été évoqué directement dans la présentation, Microsoft proposera avec Windows 8 un nouveau modèle d'installation des applications, AppX qui cantonne toutes les données d'une application dans un "répertoire" facilement manipulable, à la manière des applications sous MacOS X. Ces "apps bundles" devraient pouvoir contenir des exécutables natifs x86, 64 et ARM. Des bundles qui seront notamment utilisé dans l'app store qui sera intégré à Windows 8 et qui a été brièvement montré durant la conférence.

Notez enfin que si WinRT est mis en avant comme une API faite pour créer les nouvelles applications type "Metro", elles devraient également permettre de réaliser des applications Desktop, et permettre de passer d'un mode à l'autre facilement. C'est l'une des possibilités qui a été démontrée durant la conférence par Steve Sinofsky à propos d'une nouvelle preview d'Internet Explorer 10 fonctionnant à la fois en mode Metro et en mode Desktop.


Internet Explorer 10 en mode Metro

D'autres nouveautés ont été brièvement évoquées côté matériel comme un nouveau dispositif de boot rapide en moins de 10 secondes. Plutôt que d'être réinitialisé, le noyau Windows sera désormais hiberné et rechargé au démarrage, une technologie intrigante qui nous fait nous poser quelques questions côté pilotes de périphériques, et notamment ce qui se passe en cas de changement matériel entre deux démarrages. On notera aussi la présentation d'une technologie anti rootkit sous la forme d'une application UEFI (qui semble vérifier l'authenticité du système et permet de réinstaller si besoin), une gestion de l'énergie jusque dans les applications, à la manière d'iOS (lorsque l'on éteint l'écran d'une tablette, un signal est envoyé vers les applications pour qu'elles puissent sauver leur état avant d'être mises en veille par le noyau) et la gestion de multiples sortes de capteurs (position, etc) uniformisée dans WinRT.

Côté disponibilité finale de Windows 8, Microsoft ne s'avance pas encore (on parle de fin 2012), mais la firme de Redmond a la bonne idée de rendre disponible à tous la version Developer Preview de Windows 8, sur le site dev.windows.com , une disponibilité qui devrait se faire dans le courant de la nuit (5h du matin heure française). Ceux qui souhaitent revivre la présentation de Windows 8 (presque dépourvue de rubans !) peuvent le faire sur le site de Microsoft .

Compatibilité x86 de Windows 8 ARM

Tags : ARM; Windows;
Publié le 19/05/2011 à 19:36 par Guillaume Louel

Le support des SoC ARM par Windows 8, annoncé par Microsoft au CES en début d'année, continue de faire couler beaucoup d'encre. Lors de sa journée consacrée aux investisseurs, Intel avait évoqué sa stratégie pour contrer cette arrivée, à la fois basée sur une nouvelle architecture pour l'Atom en 2013, et une accélération des procédés de fabrication dédiés aux SoC à compter du 14 nm. Nous avions cependant loupé les remarques de Renee James, Senior VP de la division logiciels/services du constructeur qui indiquait non seulement qu'aucune rétrocompatibilité avec les applications x86 ne serait possible pour les versions Windows ARM, mais qu'en sus, Microsoft proposerait quatre éditions distinctes de Windows pour ARM, une pour chaque SoC supporté.


Des propos aussitôt critiqués par Microsoft qui, dans un rare élan a commenté auprès de nos confrères de Cnet que les remarques d'Intel étaient erronées et pouvaient volontairement porter à confusion.

Microsoft est en effet resté excessivement discret sur la manière dont il gèrerait plusieurs architectures en parallèle. Car si la gestion de multiples architectures par Windows n'est pas une nouveauté (le noyau NT dans les années 90 gérait de multiples architectures en sus du x86), cela se faisait par le biais d'exécutables séparés. Cette stratégie continue d'être employée par exemple pour le support des Itanium .

Chez Apple, la solution d'exécutables "fat" – une application est un dossier qui contient les exécutables pour différentes architectures, aujourd'hui PowerPC et x86 – avait été retenue pour gérer les transitions. Microsoft pourrait très bien pousser une stratégie similaire au sein de la prochaine version de Visual Studio (vNext/2012), ce qui éviterait un certain nombre de confusion aussi bien pour les utilisateurs que les développeurs. Il suffirait alors de recompiler les applications pour apporter la compatibilité ARM, une stratégie possiblement suffisante pour les applications très grand public. Apple avait en sus ajouté une couche d'émulation PowerPC pour x86 (Rosetta) mais il est assez peu probable que Microsoft en fasse de même : les puces ARM qui devraient être proposées au lancement de Windows 8 ne devraient pas avoir un niveau de performances suffisant pour rendre l'émulation supportable sur le plan des performances (l'émulation d'une architecture CPU à l'autre étant relativement couteuse).


Un des systèmes de démonstration ARM faisant tourner Office. Microsoft a depuis fait une démonstration d'Internet Explorer 10 sur ARM

Reste à voir dans quelle voie Microsoft partira car lorsqu'il s'agit de parler développement, la firme de Redmond continue de mettre en avant sa plateforme .NET au détriment des applications compilées nativement. Pour rappel les applications .NET sont compilées dans un code intermédiaire pour être exécutés par une machine virtuelle (à l'image de Java). Pour que les plateformes ARM aient une chance, en sus de ne pas être fragmentées en quatre comme sous entendu par Renee James, il faudra que Microsoft ne se contente pas de mettre en avant .NET comme seule solution aux problèmes de cross compatibilité. La firme de Redmond devrait clarifier assez rapidement tout cela lors de la prochaine PDC qui se tiendra du 11 au 13 septembre à Seattle.

CES 2011: Microsoft Windows pour ARM

Tags : ARM; CES 2011; Windows;
Publié le 06/01/2011 à 08:03 par Damien Triolet
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Il s’agit probablement de la plus grosse annonce de ce CES : la prochaine version de Windows existera en version ARM en plus des versions x86/x64. Une petite révolution se prépare ainsi dans le monde du PC. Avec la multiplication des SoC (System on Chip), l’explosion de leurs capacités et les nouveaux usages qui en découlent (tels que les tablettes), Microsoft ne pouvait plus les ignorer.


Steve Ballmer, CEO de Microsoft a ainsi dévoilé une stratégie qui consistera à proposer une version du prochain Windows optimisée pour les SoC tant x86 qu’ARM, ce qui permettra à AMD et Intel d’un côté et à Qualcomm, Texas Instruments, Nvidia et bien d’autres, de s’affronter sur un même terrain : celui du PC.

Bien entendu, tous les logiciels et pilotes devront être adaptés pour supporter la version ARM, ce qui demandera une masse de travail considérable pour tous les acteurs du marché, raison pour laquelle Microsoft s’y prend à l’avance pour dévoiler ce futur support. De son côté, Microsoft portera entièrement Office ainsi que l’ensemble des petites applications Windows.

A l’heure actuelle, Microsoft dispose déjà d’une version de Windows qui tourne sur ARM. Celle-ci est encore basique et se base sur Windows 7, mais elle est bel et bien fonctionnelle, nous avons pu le constater en démo sur du Snapdragon de Qualcomm, de l’Omap de Texas Instrument et du Tegra 2 de Nvidia.

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