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CES: La GDDR5M victime des déboires d'Elpida

Publié le 11/01/2014 à 04:09 par Damien Triolet

Cet été, nous vous parlions de l'existence d'un type de mémoire qui était resté plus que discret et qui se présentait comme particulièrement bien adapté pour alimenter les APU : la GDDR5M. Il ne devrait finalement jamais voir le jour.

Pour rappel, la GDDR5M est un dérivé de la mémoire GDDR5, cette dernière étant avant tout destinée aux GPU (mais également exploitée sur la PS4). Si la base de la technologie est identique, la GDDR5M est optimisée pour autoriser un format "barrette mémoire" sans trop faire exploser les coûts, notamment à travers des puces de 4 Gbits interfacées en 16-bit, contre 32-bit pour la GDDR5 classique. De quoi permettre la mise en place de modules mémoire SO-DIMM de 2 Go et de 4 Go.


Durant la CES, nous avons eu l'opportunité de nous entretenir avec Joe Macri qui porte la double casquette de président du comité JEDEC en charge des mémoires DRAM et de Chief Technology Officer en charge des plateformes grand public chez AMD. Nous avons bien entendu voulu en profiter pour savoir ce qu'il était advenu de cette GDDR5M.

Les détails des futures APU A Series étant encore sous embargo, et l'abandon éventuel du support d'une technologie initialement prévue ayant peu de chances d'être discuté officiellement, nous n'avons bien entendu pas cherché à creuser le sujet en associant Kaveri à la GDDR5M. Nous estimons plus que probable qu'AMD avait prévu de l'utiliser pour Kaveri mais ceci reste de la spéculation de notre part.

Ce qui n'est plus de la spéculation par contre c'est que la GDDR5M est bel et bien morte et enterrée. Joe Macri nous a ainsi expliqué qu'il s'agissait d'une "superbe mémoire" qui se présentait extrêmement bien au départ. Très prometteuse, elle allait permettre de gagner du temps par rapport à l'arrivée des mémoires Wide I/O2, HBM ou encore HMC, et 2 industriels avaient pris la décision de la développer et de la produire.

C'est le point central du destin de cette GDDR5M puisque dans l'industrie de la DRAM, il est nécessaire qu'au moins deux sources d'approvisionnement soient confirmées pour qu'une technologie puisse évoluer vers une existence commerciale. Sans quoi les risques sont bien trop élevés au niveau la disponibilité ou encore de la tarification. C'est ce qui a tué dans l'œuf le développement de la GDDR5M.

Les deux industriels qui s'étaient penchés dessus étaient Hynix et Elpida. Or, il y a presque deux ans, Elpida a dû annoncer sa banqueroute et sa mise sous protection par les autorités de régulation financières japonaises. Celles-ci ont mis fin à tous les nouveaux projets dont la GDDR5M. Ne restait alors que Hynix, et malheureusement aucun autre fabricant de DRAM, par exemple Micron, n'a voulu prendre le relais et se lancer dans l'aventure.

Si nos spéculations sont correctes, vous imaginerez sans difficulté que cette faillite d'Elpida a ainsi pu avoir des répercussions importantes pour AMD et Kaveri.

CES: +45% pour la version Mantle de BF4 ?

Tags : AMD; CES 2014; Mantle;
Publié le 08/01/2014 à 23:40 par Damien Triolet

Alors que le patch qui apportera à Battlefield 4 le support de Mantle a été repoussé vaguement à janvier, un premier chiffre représentant le gain de performances a commencé à se répandre : +45%. Il s'agit en fait d'une fuite de la présentation sous embargo de Kaveri… mais il n'est pas directement lié à cet APU. Sans vouloir rentrer dans ce qui est couvert par l'embargo, il nous semble important de préciser qu'il s'agit d'un gain estimé représentatif par AMD pour une Radeon R9 290 ou 290X dans des conditions où l'élément limitant est principalement le CPU.

Ce gain peut être moins important dans certaines situations, plus important dans d'autres, mais AMD estime que cette mesure de 45% est suffisamment représentative. Concernant les situations où le GPU est le facteur limitant, le gain tournerait plutôt autour des 10% selon les informations que nous avons pu récolter.

Il nous faudra bien entendu vérifier tout cela dès que le patch sera disponible, en espérant que le retard ne soit pas prolongé au-delà de janvier.


Notez que les développeurs d'Oxide nous ont indiqué de leur côté avoir finalisé la démonstration technologique basée sur leur moteur Nitrous qui est compatible D3D et Mantle. Une démonstration qui est utilisée en interne pour travailler sur l'optimisation de ce moteur. Probablement suite à un partenariat avec AMD, ils ont prévu de la rendre disponible avant la fin de ce mois. Nitrous est avant tout prévu pour réduire le coût CPU des commandes de rendu, les gains seront donc à observer presqu'exclusivement en situation où le CPU est le facteur limitant et pourront être très importants.

CES: AMD en dit plus sur les APU A10 Kaveri

Publié le 07/01/2014 à 04:16 par Damien Triolet


Alors que le lancement de l'APU Kaveri, qui inaugure le 28nm de GlobalFoundries, est confirmé pour mardi prochain, AMD profite du CES pour lever un coin du voile sur les deux premiers modèles desktop, les APU A10-7850K et A10-7700K. Leurs spécifications de base avaient pour rappel fuité le mois passé. Concernant ces spécifications, nous apprenons en plus aujourd'hui que la fréquence de base de l'A10-7850K est de 3.7 GHz contre 4.0 GHz pour sa fréquence turbo maximale.

AMD confirme également que le GPU intégré portera la marque Radeon R7 alors que nous aurions pu penser qu'AMD opterait par exemple pour Radeon R5 de manière à réserver Radeon R7 et R9 aux GPU dédiés.



Avec Kaveri, AMD introduit le concept de Compute Cores, qui ne manquera pas de générer de nombreuses discussions. Un Compute Core est défini par AMD comme un bloc capable d'exécuter des tâches à travers la HSA : soit un "core" CPU (la moitié d'un module) soit un "core" GPU (une compute unit incluant 4 unités vectorielles 16-way).

Si représenter de la sorte le GPU est bien plus pertinent et honnête que de faire passer chaque ligne d'une unité vectorielle pour un core (et ainsi en porter le nombre à 512), nous ne sommes pas convaincus qu'il soit très évident pour le consommateur de comprendre la qualification d'un A10-7850K en APU 12 cores (4 cores CPU + 8 cores GPU)… Nous espérons donc qu'AMD n'abuse pas de cette simplification.

Sur le plan technique, AMD avance toujours un gain maximal de 20% au niveau de l'IPC pour les cores Steamroller, insiste sur le support de la HSA qui ouvre de nouvelles possibilités, l'intégration du moteur TrueAudio et rappelle que le GPU de type GCN supporte Mantle pour une efficacité supérieure en se débarrassant du surcoût de l'API DirectX, si les développeurs acceptent de faire cet effort.

Pour les APU Kaveri desktop, le TDP variera entre 45 et 95W suivant les modèles. AMD précise que ces APU supporteront un TDP configurable, c'est-à-dire qu'il sera possible via le bios d'adapter le TDP, que ce soit pour l'overclocking ou pour réduire température et nuisances sonores.

AMD présente également quelques chiffres de performances, probablement histoire de compenser quelque peu les premiers résultats moins encourageants qui ont circulé sur le net :


Ces chiffres fournis par AMD indiquent clairement la tendance, les gains seront à chercher du côté du GPU intégré et pas vraiment du côté des cores CPU.

CES: AMD 'FreeSync' : du G-SYNC gratuit !

Publié le 07/01/2014 à 00:36 par Damien Triolet

Lors de nos entretiens avec AMD, nous avons bien entendu abordé la question de G-SYNC. Est-ce qu'AMD est prêt à proposer une alternative. C'est avec un grand sourire qu'AMD a alors mis en route une démonstration sur deux portables Toshiba Satellite Click (2-in-1 13.3"), l'un équipé avec une fréquence de rafraîchissement variable, tout comme le fait G-SYNC.


A notre grande surprise, AMD nous a alors expliqué que cette technique d'affichage était déjà en développement depuis quelques temps, mais principalement pour d'autres raisons : réduire la consommation liée à l'affichage sur les systèmes mobiles. AMD précise par ailleurs qu'un standard VESA finalisé mais non encore annoncé existe déjà pour encadrer cela et que le consortium a été très étonné lors de l'annonce de G-SYNC par Nvidia.

Ainsi, une partie des dalles actuellement utilisées supporteraient déjà la fréquence de rafraîchissement variable via une période de VBLANK variable (exactement ce que fait G-SYNC donc). Si l'électronique liée à l'affichage le supporte, ce qui n'est pas un problème selon AMD, il suffit alors que le moteur d'affichage du GPU et les pilotes en fassent de même. AMD précise que tous ses GPU récents en sont capables et que le support logiciel est également prêt même si l'interface d'accès n'est pas encore en place.

AMD a cependant conçu une petite démo qui montre le tout en action et cela fonctionne à priori tout aussi bien que G-SYNC, sans aucun matériel supplémentaire, sans aucun surcoût supplémentaire ! AMD enfonce le clou face à Nvidia en précisant qu'ils ne comptent pas faire en sorte d'ajouter un surcoût pour exploiter une technologie qui est déjà un standard. Raison pour laquelle ils la surnomment actuellement FreeSync.

AMD ne sait pas encore quand, ni comment, cette technique d'affichage sera proposée aux utilisateurs de Radeon, ni quels écrans intégreront réellement cette possibilité. AMD semble avoir été surpris par G-SYNC qui ressemble selon ses responsables à une manière pour Nvidia de gagner quelques mois sur le timing prévu d'arrivée d'une technologie standard.

Il n'est pas impossible qu'une mise à jour de firmware puisse apporter ce support sur certains écrans déjà en vente, alors que cela devrait être le cas sans surcoût sur de futurs écrans. Par ailleurs cette approche permet une utilisation assez simple dans le monde mobile, qui pourrait en profiter plus rapidement.

Tout cela est nouveau en ce qui nous concerne et représente bien sûr une surprise de taille. Nous essayons actuellement d'en savoir plus et notre supposition actuelle est que les GPU Nvidia pourraient ne pas supporter directement cette possibilité, ce qui expliquerait le recours au module G-SYNC.

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