AMD E-350 : Fusion et les solutions Mini-ITX

Publié le 04/02/2011 (Mise à jour le 22/02/2011) par
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Consommation

Nous avons mesuré la consommation de nos configuration à la prise. Nous avons effectué deux mesures en charge, respectivement Prime95, et Prime95 + Furmark. D’autres composants comme le disque dur sont au repos pendant ces mesures. Le bloc d’alimentation utilisé pour alimenter les machines est un modèle 80 watts issu d’un boitier Mini ITX Akasa Enigma. Il s’agit d’une alimentation externe 12V accouplé à un PCB à l’intérieur du boitier qui s’occupe du découpage des tensions.


Première surprise ici, le cœur graphique intégré à l’Atom n’est pas capable de faire tourner Furmark. Le dernier pilote en date pour le GMA 3150 fourni par Intel (et pourtant mis à jour en 2010) n’est compatible qu’avec OpenGL 1.5, Furmark réclamant OpenGL 2.0 (introduction du langage de shaders GLSL, une norme ratifiée en… 2004 !). C’est malheureusement loin d’être la seule limitation du pilote, nous le verrons plus loin.

Au repos, les Sandy Bridge sont même plus efficaces. Cela s’explique assez facilement pour l’Atom D525 qui ne dispose pas de la technologie SpeedStep d’Intel dans sa déclinaison desktop. Sa fréquence reste fixée à 1.6 GHz en permanence. Notre plateforme E-350 au repos reste tout de même trois watts plus gourmande.

En charge processeur, là ou un Atom consommera 4 watts de plus, l’E-350 voit sa consommation augmenter de 10 watts. Une différence qui correspond aux TDP respectifs indiqués pour ces puces (13 et 18 W). La charge processeur est bien plus couteuse sur un Core i3. Leur niveau de performance est aussi tout autre…

Notez enfin que la carte mère Gigabyte utilisée pour nos tests consomme, selon AMD, entre 5 et 7 watts de plus que le modèle concurrent de MSI, ce qui handicape la plateforme Brazos.
Latence, bande passante mémoire
Afin de réduire les couts et simplifier les plateformes, les solutions Atom d’Intel et les APU d’AMD se contentent d’un contrôleur mémoire simple canal.

Si le contrôleur mémoire est intégré dans les deux puces, dans le cas de l’Atom l’intégration est simplifiée, puisque l’ancien northbridge des Atom « Diamondville » s’est vu ajouté au die des Atom « Pineview », mais est toujours relié à la partie processeur du die par un bus FSB interne à la puce. Cela limite donc les gains que l’on peut obtenir de par l’intégration. Côté fréquence, l’Atom est limité dans sa version DDR3 à 800 MHz.

AMD ne détaille pas réellement la manière dont son contrôleur mémoire est relié aux cœurs. Côté fréquences, les Ontario/Zacate avaient été annoncés l’année dernière comme supportant la mémoire DDR3 800, 1066 et 1333 MHz. La mémoire à 1333 MHz n’est aujourd’hui plus officiellement supportée, elle l’était par contre sur notre carte mère de test, indiquée comme un overclocking.

Pour nos tests, nous avons utilisé de la mémoire DDR3-1333 MHz en latences 9-9-9. Nous avons gardé les réglages SPD des barrettes ce qui nous donne selon les fréquences les timings suivants :
  • 1333 MHz, 9-9-9
  • 1066 MHz, 8-8-8
  • 800 MHz, 6-6-6

Latence

Nous avons d’abord mesuré la latence mémoire ainsi que celle des caches de niveau 1 et 2 (en nanosecondes).


La configuration SPD automatique garantit des timings mémoires relativement proches indépendamment de la fréquence de la mémoire. Brazos est ici légèrement plus efficace que l’Atom sur la latence mémoire, mais l’on est très loin de ce que proposent des Core i3 dans la même situation. En 1333 9-9-9, le E-350 atteint une latence de 86,8 ns. Le cache L2 de la solution AMD dispose d’une latence légèrement plus faible, mais l’on reste loin de ce que proposent des processeurs traditionnels.

Bande passante mémoire

Nous nous sommes tournés vers AIDA64 pour mesurer la bande passante mémoire en utilisation monothreadée de nos solutions :


Même en absence de double canal, qui favorise largement les Core i3, les résultats d’Atom et des APU sont bas, on est loin des bandes passantes théoriques (6.4 Go/s pour la DDR3 800, 8.5 pour la DDR3 1066). De manière plus surprenante, à 1333 MHz nous n’avons noté aucun gain en lecture/ecriture pour le E-350. Seules les opérations de copie se sont vues améliorées de 2%.

Nous avons voulu confirmer cela avec le test mémoire multithreadé de RightMark qui utilise une charge mémoire différente (registres 128 bits SSE), et propose donc des résultats différents d’AIDA :

A l’image de ce que l’on avait pu voir sur les Phenom, les contrôleurs mémoires d’AMD sont significativement plus efficaces sur des charges multithreadées. En lecture l’écart se resserre fortement avec l’Atom tandis qu’en écriture, le E-350 est systématiquement plus efficace. Reste que le passage à la mémoire DDR3-1333 n’apporte là non plus quasiment aucun gain, sauf côté écriture. Ce tassement des performances est probablement la raison pour laquelle AMD ne supporte plus cette officiellement cette fréquence sur sa plateforme.

L’Atom perd de son côté en efficacité en lecture par rapport à la version monothreadée. Il s’agit d’un comportement relativement standard que l’on avait pu observer sur des processeurs traditionnels, l’overhead des multiples threads limitant les performances d’un contrôleur déjà très efficace sur un seul thread. A titre indicatif, nous avons mesuré la bande passante des caches L2 comme similaire sur les deux plateformes, aux alentours de 6 Go/secondes en lecture.
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