Des sangsues pour un cpu

Publié le 17/10/2000 à 12:56 par
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Vu sur Slashdot . Discover.com  a publié un article fort intéressant sur l’avenir des processeurs et particulièrement sur les recherches en cours sur les neuro-processeurs. Partant du principe que la loi de Moore ne fait qu’augmenter la puissance des processeurs mais pas leur intelligence, William Ditto et son équipe de chercheurs du Georgia Institute of Technology and Emory University tentent de créer un cpu à base de tissus biologiques vivants. Ils utilisent pour cela des tissus neuronaux de sangsues et ont réussi un premier pas en leur faisant réaliser des additions simples.

L’intérêt de l’utilisation de neurones est qu’ils peuvent avoir des milliers d’état différents, à l’inverse des transistors qui n’en ont que deux. Cela permet de traiter et de stocker bien plus d’informations à la fois qu’avec une puce classique. Les neurones peuvent aussi choisir d’eux même à quels autres neurones ils envoient des informations en re arrangeant leurs connexions synaptiques, c’est ce que l’on appelle l’auto organisation. Cela permettrait à une machine neuronale de calculer des opérations quasi infinies en quelques secondes et surtout cela leur permettrait de pouvoir ‘’apprendre’’ au fur et à mesure et par eux même comment réaliser certaines taches encore plus rapidement. On pourrait grossièrement résumer cela par un cpu possédant un cache infini et éternel capable de s’auto améliorer au fil du temps ; Plus on s’en sert, plus il devient puissant !

Un autre problème qui serait alors résolu : alors que les ordinateurs qui utilisent la logique binaire oui-non crashent dés qu’une connexion est rompue, ce n’est pas le cas d’un système neuronal. En effet, les neurones fonctionnent selon un principe de chaos dynamique qui leur permet de se réorganiser en n’importe quelles circonstances. Bien entendu il ne s’agit ici que de premiers pas et pour le moment ces machines fonctionnent grâce à un ordinateur binaire classique qui retranscrit les opérations envoyées par les neurones. Mais William Ditto espère bien d’ici quelques années arriver à utiliser directement un cube d’un millimètre de coté bourré de neurone et à lui faire reconnaître des opérations mathématiques plus complexes ainsi que des fonctions plus avancées. Pour en savoir plus sur ces recherches rendez-vous ici .

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