Asus revoit le bios des GTX 670/660 Ti TOP

Publié le 07/09/2012 à 17:14 par
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Par rapport aux tests initiaux que nous vous avons proposés des GeForce GTX 670 et 660 Ti DirectCU II TOP d'Asus, de nouveaux bios viennent de changer légèrement la donne.


Quelques exemplaires de GeForce GTX 670 DirectCU II TOP souffraient d'un manque de stabilité, certains utilisateurs rencontrant des plantages en série. Alors que les premières suppositions concernant ce problème tournaient autour d'une fréquence GPU Boost trop élevée en pratique, c'est en fait l'étage d'alimentation qui était visiblement coupable. Avec un nouveau bios entré en service fin juin, Asus a ainsi revu à la baisse la limite de consommation et la valeur visée par GPU Boost.

Pour rappel, sur le modèle TOP, cette dernière passait à 175W contre 140W sur la carte de référence. Si Asus a mis en place un étage d'alimentation à priori plus costaud, ce n'était visiblement pas suffisant. Asus ne précise pas la nouvelle valeur et, n'ayant plus la carte entre nos mains, nous n'avons pas pu l'estimer. Sachant qu'elle est de 155W sur le DirectCU II classique, nous pouvons cependant supposer qu'elle correspond au moins à cette valeur.

Quelle est l'incidence de cette modification par rapport aux résultats obtenus dans notre test ? La fréquence obtenue en pratique dans les jeux les plus lourds sera quelque peu revue à la baisse, ce qui aura un impact sur les performances, mais relativement mesuré. Dans ces mêmes jeux, températures et nuisances sonores seront par contre également revues à la baisse.

Avec la GeForce GTX 660 Ti DirectCU II TOP, nous retrouvons une situation totalement opposée. Nous avions noté dans son test qu'Asus n'avait pas augmenté la limite de consommation par rapport à la carte de référence, probablement pour prendre le temps d'évaluer correctement les possibilités et éviter de se retrouver avec un problème similaire à celui de la GTX 670 DirectCU II TOP. En pratique, la carte ne parvenait que rarement à s'approcher de sa fréquence maximale, ce qui retenait quelque peu ses performances.

Peu après le test, Asus nous a fait parvenir un nouveau bios, qui se retrouvera en principe par défaut sur toutes les cartes du commerce. Nous avons pu retester la carte avec cette version finale. Ce bios augmente la limite de consommation et la consommation cible de GPU Boost de 10%. Selon nos mesures, la dernière passe ainsi de 130W à 143W. Asus indique de son côté augmenter la limite de 140 à 155W pour les GTX 660 Ti DirectCU II OC et TOP et de 135 à 140W pour le modèle basique.

Augmenter ainsi la limite de consommation permet à la GTX 660 Ti DirectCU II TOP de rester plus souvent à une fréquence GPU élevée. Les performances progressent alors avec un gain qui varie entre 2% et 6%. Températures et nuisances sonores augmentent également mais restent à des niveaux excellents. Nous avons mis à jour notre dossier consacré à cette carte avec les nouveaux résultats.

Ce petit cafouillage témoigne du challenge supplémentaire que représente GPU Boost lors de la mise au point de modèles "premium", avec un large overclocking d'usine. Cette technologie qui englobe contrôle de la consommation, turbo et overclocking automatique personnalisé pour chaque échantillon, rend les tests de qualification beaucoup plus complexes. C'est d'autant plus le cas pour les GTX 670 et 660 Ti pour lesquelles GPU Boost peut disposer d'une marge de manœuvre très importante.

En plus de s'assurer de la stabilité de la carte à différentes fréquences, les partenaires de Nvidia doivent faire en sorte que l'overclocking d'usine supplémentaire puisse être utile, ce qui demande en général d'augmenter la cible de consommation de GPU Boost. Sans cela, un overclocking peut n'avoir aucun impact en pratique.


Cet exemple représente la distribution des couples fréquences (MHz) / tension (V). A gauche nous observons le comportement d'une carte dont la limite de consommation est relativement stricte et à droite le comportement d'une carte dont cette limite est mieux adaptée au potentiel du GPU en terme de fréquence.


Toute technologie de turbo demande par ailleurs une attention plus particulière à la fiabilité de l'étage d'alimentation puisque celles-ci ont pour conséquence de maximiser en permanence l'utilisation de la puissance disponible. Il n'est dès lors plus possible de supposer que l'étage d'alimentation ne sera poussé au maximum autorisé que par intermittence.

Nvidia a cependant voulu éviter cet effet en spécifiant deux niveaux de consommation : le niveau maximal (TDP) et la cible de GPU Boost. La consommation cible est la valeur en-dessous de laquelle GPU Boost peut augmenter la fréquence GPU : un niveau de consommation proche de celle-ci est maintenu en permanence dans les jeux récents. En cas de dépassement de la consommation cible, le GPU ne peut plus aller au-delà de sa fréquence de base et une fois la limite de consommation maximale atteinte, sa fréquence est réduite. Dans les jeux cette limite de consommation est rarement atteinte, mais elle implique que l'étage d'alimentation dispose de suffisamment de marge de sécurité lorsqu'il fonctionne en permanence à la valeur cible de GPU Boost. Une marge visiblement insuffisante dans le cas du bios original de la GTX 670 DirectCU II TOP d'Asus, d'autant plus que ces limites de consommation ont probablement été relevées manuellement par certains amateurs d'overclocking.

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