AMD Radeon R9 285 : Tonga, la Sapphire Dual-X OC et la XFX Black Edition en test

Publié le 02/09/2014 (Mise à jour le 04/09/2014) par
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Spécifications

La Radeon R9 285 affiche des débits similaires à ceux de la Radeon R9 280 en termes de fillrate, de puissance de calcul et de puissance de texturing. Elle s'en démarque par un débit de triangles doublés mais également par une bande passante mémoire en baisse de 27%.


R9 285 et Powertune
A noter qu'AMD manque de clarté quant à la consommation de la Radeon R9 285. Deux valeurs sont communiquées : 190W de "typical board power" et 150W de limite de consommation totale pour le GPU.

Les 190W ne représentent pas le TDP, AMD joue sur les mots avec une formulation qui s'en rapproche. Il s'agit du chiffre qu'AMD a envie de communiquer pour représenter la consommation, sans autre signification concrète. La consommation maximale de la carte, qui peut être atteinte un jeu également, est en fait de +/- 210W. Nous avons dû la mesurer, AMD ne nous ayant pas répondu sur ce point.

Il n'est pas possible d'opposer ces 210W aux 250W de TDP des Radeon R9 280/X qui disposent d'un moteur de gestion de génération précédente. Pour ces Radeon, le moteur de gestion se base sur une estimation de la consommation, plutôt conservatrice. Suivant différents capteurs internes il va estimer que dans la pire des situations (environnement très chaud, GPU de très mauvaise qualité), la consommation de la carte pourrait être de X watts. Quand la valeur X atteint 250W, il réduit la fréquence GPU par sécurité. La valeur X estimée est cependant dans la majorité des cas plus élevée que la consommation réelle. En d'autres termes, même en atteignant leur limite de consommation, ces Radeon consommeront moins de 250W.

La seconde valeur, 150W, correspond à la limite protégée par PowerTune. Si elle est dépassée, la fréquence GPU est réduite automatiquement. Ces 150W englobent une part de consommation mesurée (et lissée) et une part de consommation estimée suivant des paramètres et formules non communiqués par AMD. La partie mesurée est la consommation via le VDDC, elle représente l'alimentation principale du GPU mais n'est pas la seule.

Cette consommation VDDC peut être observée via GPU-Z. Sur R9 290, elle représente 82% de la consommation totale du GPU, les autres 18% étant à priori estimés. Sur R9 285, elle ne représente que 62%, ce qui nous paraît très faible et pas très logique. Parmi les explications qui nous paraissent plausibles, il est possible qu'AMD applique un biais sur la partie mesurée de la consommation de manière à en augmenter la partie estimée. Pourquoi ? Pour réduire la variation entre échantillons, quitte à ce que l'algorithme soit moins précis. Ce n'est cependant qu'une théorie.

Enfin il faut noter que pour ce test AMD nous a fourni une carte overclockée de marque Sapphire dont nous suspections que la limite de consommation avait été revue à la hausse. Pour obtenir les performances de référence à partir d'une telle carte il ne suffit pas de supprimer l'overclocking de la fréquence GPU, il faut encore en ramener la limite de consommation à sa valeur d'origine. Or au départ les seules informations disponibles étaient les valeurs de 150W et de 190W et une consommation totale mesurée de 230W. Impossible d'en déduire quoi que ce soit si ce n'est que ça ne colle pas.

Nous avons interrompu nos tests le temps de clarifier cette situation qui pouvait potentiellement fausser les résultats. Il nous paraît inconcevable de ne publier que des résultats d'un modèle overclocké au lancement d'une nouvelle déclinaison et d'un nouveau GPU. Face à une opposition très serrée par rapport à la Radeon R9 280 qu'elle remplace, et à travers la complaisance de bien trop de testeurs, il est évident qu'AMD est tenté d'avoir recours à l'astuce classique de la carte overclockée. De quoi grappiller quelques points bien utiles pour éviter que la Radeon R9 285 ne finisse derrière la carte qu'elle remplace.

Après insistance, AMD nous a finalement confirmé que la limite de consommation de ce modèle Sapphire avait été relevée de 150W à 165W, soit de 10%. Pour mesurer les performances de la carte de référence nous avons donc réduit cette valeur de 9%. L'impact était au final minime sur notre échantillon mais cette incertitude nous a fait perdre énormément de temps. Si la consommation avait dû être abaissée de 5% de plus, l'impact devenait significatif par exemple.

Il serait bon qu'AMD, Nvidia et l'ensemble de leurs partenaires acceptent de jouer la transparence sur ce qui est devenu un paramètre majeur dans la définition des performances des cartes graphiques, au même titre que leurs fréquences.
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