AMD Duron

Publié le 26/06/2000 par
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duron_logo.gif (5100 octets)Jusqu´à présent, AMD n´avait pas de réelle offre à mettre en face du Celeron d´Intel. En effet, les seuls processeurs d´entrée de gamme chez AMD étaient les K6-2 et les K6-III dont on connaît tous les performances en virgule flottante. Aujourd´hui, AMD sort un nouveau processeur, le Duron, qui est bien parti pour faire autant voir plus de mal au Celeron que l´Athlon n´en a fait au Pentium III.

Caractéristiques

duron_face2.jpg (11341 octets)Comme vous pouvez le voir sur la photo ci contre, le Duron est un processeur Socket A. Ce nouveau type de support processeur, propre à AMD, utilise 462 pins, et va remplacer assez rapidement le Slot A qui est voué à disparaître. Ceci est possible grâce à l´intégration du cache de second niveau sur le die du processeur, comme nous le verrons dans le paragraphe suivant. Dès sa sortie, le Duron est disponible en 3 versions : 600, 650 et 700 Mhz, qui seront vendus dans un premier temps entre 1000 et 1500 Frs. Ces processeurs fonctionnent tout les trois avec un voltage de 1.5 Volts.

D´un point de vue technique, la seule différence entre l´ancien Athlon, le nouvel Athlon (Thunderbird) et le Duron, c´est le cache de second niveau. En effet, à part ça, les caractéristiques sont communes, tant au niveau du cœur, basé sur l´architecture K7 que du bus, un EV6 100 Mhz DDR. Mais si l´ancien Athlon utilisait un cache externe cadencé à 50%, 40%, ou 33% de la fréquence du processeur, le Thunderbird tout comme le Duron utilise un cache on die – c´est à dire sur la même couche de silicium que le processeur – fonctionnant à la même fréquence que le CPU.

Impact direct, la bande passante disponible au niveau du cache L2 est doublée par rapport à un cache à 50% et triplée par rapport à un cache à 33%. Il est à noter que contrairement à ce qu´a fait Intel avec le Coppermine, AMD n´en a pas profité pour augmenter la largeur du bus du cache. Ce dernier reste donc un "simple" bus 64 bits dual ported (deux opérations par cycle, équivalent 128 bits donc). Autre avantage d´avoir un cache interne ... le temps de latence pour y accéder est plus court. En effet, s´il était de 21 cycles auparavant, il est désormais de 11 cycles. Bref, ce cache est plus rapide en terme de bande passante mais aussi en terme de temps d´accès, même s´il n´atteint pas les performances du cache L2 du Coppermine (full speed, bus 256 bits et temps de latence de 7 cycles).

duron_dos2.jpg (19580 octets)L´autre grosse nouveauté, c´est la taille et le type de ce cache de second niveau. En effet, alors que l´ancien Athlon disposait de 512 Ko de cache, le Thunderbird se retrouve avec 256 Ko de cache, et le Duron avec 64 Ko de cache. Cette dernière valeur semble assez petite, mais cela n´a rien de dramatique pour deux raisons. La première, c´est que le cache L1 du Duron est de 128 Ko, tout comme celui de l´Athlon, alors que les Celeron et les PIII E se contentent de 32 Ko. Ainsi, le Celeron dispose de 160 Ko (32 + 128) de cache, contre 192 (128 + 64) pour le Duron. De plus, le Duron et le Thundebird dispose d´un cache qui fonctionne différemment de celui du Celeron, du Pentium III E ou de l´ancien Athlon.

En effet, ce cache est exclusif. Kezako ? Et bien c´est simple, contrairement à ce qui se passe avec les autres caches de second niveau, les informations stockées dans le cache L1 du Duron ne sont pas stockées en double dans le cache L2, ce qui permet d´avoir vraiment 192 Ko d´informations en cache, et non pas 128 Ko comme c´est le cas sur le Celeron par exemple. Revers de la médaille, un cache de ce type est plus difficile à gérer, et requiert à priori des écritures supplémentaires dans le cache de second niveau, ce qui le ralenti un peu, du moins en théorie.

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