Canon S-400

Publié le 15/01/2001 par
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Coût à la page

Canon a choisi, comme d´habitude maintenant et c´est tant mieux, de faire travailler la S-400 avec ses désormais célèbres cartouches d´encre séparées. D´où le tableau ci-dessous illustrant le nombre de page que chacune peut imprimer. Le résultat obtenu est d´ailleurs amusant : la cartouche de cyan s´est complètement vidée alors que celle de magenta était encore pleine à 40 %. Inutile de préciser que, bien-sur, nous sommes censés utiliser la même quantité d´encre au fil des impressions lors du test. Et pour cause : nous imprimons des bandes de cyan – magenta – jaune et noir de tailles strictement identiques.

Mais pour rappel, nous avions déjà rencontré une situation similaire lors du test de la BJC-6200. Canon nous avait expliqué que ce résultat, également constaté par leurs soins, dépendait de la quantité d´encre déposée pour chaque couleur. Ces quantités différent suivant les teintes et sont établies par les ingénieurs à la conception de l´imprimante.

Inconvénient cependant au fait d´utiliser des cartouches d´encre séparées : vous devrez gérer plus de consommables. Il y a une cartouche de noir, une de cyan, une de magenta et une de jaune. De plus, ces cartouches, bien moins chères que ce que propose la concurrence, ne contiennent pas les têtes d´impressions. Or celles-ci s´encrassent avec le temps et il convient de les changer régulièrement. Il suffit pour cela d´acheter un kit complet en magasin et de remplacer celui usé.

Contrairement à ce que nous avions fait lors du test de la BJC-6200, nous avons pris en compte dans le calcul du coût à la page le surcoût entraîné par le rachat occasionnel de ces nouvelles têtes d´impression. Or ce changement de tête doit en effet être effectué, dixit l´assistance téléphonique de Canon à qui nous nous sommes présentés comme un particulier, tous les 10 changements de cartouches, ce que Canon estime revenir à une fois par an.

En clair : vous pouvez changer 10 fois de cartouches en n´achetant à chaque fois que la petite cartouche économique. La onzième fois en revanche, il vous est conseillé de racheter un bloc complet, cartouches + têtes, plus onéreux. Dans ces conditions une cartouche couleur ne coûte plus 69 F mais, en moyenne, 71,1 F. La cartouche de noir passe pour sa part de 89 à 91,7 F (merci à Diego Hasler pour la suggestion de ce mode de calcul).

Autre nouveauté : afin de mieux coller à l´utilisation réelle des imprimantes jet d´encre nous avons choisi d´éteindre le périphérique toutes les 25 pages imprimées. Gare alors aux imprimantes qui relancent trop souvent des décrassages automatiques et abusifs, très coûteux en encre.

Dans ces conditions, le coût à la page augmente un peu si on compare celui obtenu lors de nos tests de la S-400 avec ceux opérés lors du comparatif sur la BJC-6200, pour laquelle nous n´avions pas tenu compte de ces changements de blocs. Il n´en demeure pas moins, comme le montre le graphique ci-dessus, que les impressions jet d´encre Canon sont et demeurent avec un coût de seulement 70 centimes à la page (pour rappel, une HP Deskjet 930c vous coûtera 1 F 78 / page) les moins chères jusqu´à présent.

Très logiquement, le coût total de l´acquisition à 3 000 pages, qui à mon sens reflète mieux le prix de revient réel d´une imprimante que son prix de vente en magasin, est un peu plus élevé que celui de la BJC-6200. Mais il est toujours bien inférieur à celui des imprimantes concurrentes testés en octobre.

A noter enfin que Canon nous avait prévenus que les précédentes cartouches bénéficiaient d´une meilleure autonomie que les nouvelles. Si la qualité d´impression n´est donc pas pour vous une priorité, tâchez donc de trouver les anciennes. Il doit en rester en stocks dans quelques magasins, mais sans doute plus pour longtemps.

Conclusion

La S-400 est lente. Elle déçoit quand il s´agit d´imprimer des textes mais il ne faut pas trop lui en demander : elle ne coûte que 1 000 F. Dans ces conditions, elle trouvera parfaitement sa place aux côtés de machines qui feront rarement appel à elle. Typiquement, elle peut venir en parfait complément d´une petite imprimante laser utilisée pour les volumes à tirer.

Si au contraire vous avez besoin de l´utiliser quotidiennement, passez votre chemin, cette imprimante n´est pas pour vous. On retiendra au regard du tableau récapitulatif qu´une BJC-6200, pourtant légèrement plus chère à l´achat, s´avère finalement un peu moins coûteuse à l´utilisation, beaucoup plus rapide et d´une qualité globale meilleure. Et ce même si la S-400 utilise ses nouvelles encres. Un petit conseil perso : la S-450, la remplaçante de la BJC-6200, sortira à la fin du mois. Beaucoup auront intérêt à l´attendre plutôt que de se précipiter sur ce modèle qui reste, ne l´oublions pas, une imprimante d´entrée de gamme.

Sommaire
3 - Coût à la page, Conclusion
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