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LCD 22 pouces : 3ème fournée !
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Publié le Jeudi 6 Décembre 2007 par Vincent Alzieu

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Page 1 - Introduction

MAJ 3 décembre 2007 : ajout du Samsung SyncMaster 2232BW

La première version de cet article date de la fin octobre. Cette mise à jour nous a semblé nécessaire en décembre pour intégrer le nouvel écran phare de Samsung : le 2232BW. Ce fut encore une affaire à rebondissements... Rebelotte, voici le spectre des dalles variables= sous une même référence. En France, une partie des stocks sont en dalles Samsung, l'autre en CMO. A nouveau, il nous a fallu tester les deux pour nous faire un avis valable sur le produit : nous remercions Alexandre, un lecteur, qui nous a amené son écran personnel. Ça, c'était la bonne nouvelle. La bonne, c'est que, comme vous le décrirez au fil des pages, les versions Samsung et CMO sont très proches dans leurs résultats. Bien plus que ne l'étaient les différentes versions du 226BW. Samsung a tout de même tiré quelques leçons de sa mésaventure avec cet écran.

LCD 22 pouces : 3ème fournée !

Menacés par les 24 pouces, les 22" font de la résistance. Les prix ne baissent plus vraiment, on stagne aux alentours des 300 euros, mais on trouve pour ce prix un nombre croissant de références revendiquant un temps de réponse de 2 ms, au lieu des 5 ms écrasants des deux premières fournées de tests d'écrans 22 pouces.

Dans la pratique, l'écart se fait bien sentir. Les 2 ms sont effectivement plus confortables pour les jeux, les films... si on attache une importance particulière à la réactivité. Or manifestement, c'est le cas de moins en moins de monde. Finalement, les écrans à tube sont déjà pour certains un lointain souvenir, quand ils en croisent au détour d'une poubelle ils s'extasient devant leurs enfants en disant : tu vois, quand j'avais ton âge, les écrans étaient groooooooos !!! Qui se souvient que les tubes étaient pourtant bien plus réactifs encore qu'un moniteur 2 ms ?

En réalité, le problème est moins lié à la réactivité des cristaux, finalement très bonne sur les meilleurs TN 2 ms, qu'à la persistance rétinienne liée à l'absence de balayage. Or si des essais d'introduction de balayages artificiels sont tentés dans les écrans 24 pouces, les 22 pouces en sont pour l'instant privés. Qu'on se le dise : nous n'attendons aucun bouleversement de technologie les concernant. Les constructeurs sont au point mort. L'avenir des 22 pouces est limité, menacé par l'arrivée des 24 pouces dont certaines des premières références commencent à pointer leur nez aux alentours de 400 euros.
Pour beaucoup les critères primaires de choix se portent désormais sur le design des écrans, leur ergonomie ensuite, et éventuellement – mais de plus en plus souvent – leur rendu des couleurs.

Que vous soyez de la religion réactivité, couleur, ou ergonomie, vous devriez trouver de quoi vous contenter ici.

Sous la houlette ce jour...

Premier coup d'oeil sur la liste : la part des écrans 2 ms va grandissante. Là, un modèle sur deux est de ce type.

Voici ensuite un bref résumé de chacun pour comprendre en quoi chaque modèle peut intéresser :

Asus PG221 : 2 ms avec caisson de basse intégré à l'arrière

Belinea 2230 S1W : prix inférieur à 300 euros

Iiyama ProLite E2201W : assure la présence d'une dalle Samsung 2 ms

LG L226WTQ : dalle 2 ms Philips. Mieux que Samsung ?

Nec LCD225WXM : le retour de Nec, un spécialiste des couleurs, à un prix démocratique

Samsung 2232BW : c'est le nouveau poulain de Samsung, celui censé remplacer le 226BW

Samsung 225UW : webcam intégrée

Samsung 226CW : 2 ms + wide gamut. C'est l'évolution du 226BW.

ViewSonic VX2255wmb : ergonomie au top.

A noter que le Samsung 226BW, toujours star des ventes partout dans le monde, n'en a finalement pas fini avec ses soucis de dalles. Il existe toujours des versions S, A et C, du P même parfois, avec en tout cinq sources de dalles différentes. La plus grande mesure de Samsung pour éliminer ce problème semble être la suppression de l'indication en clair de la dalle dans le menu caché de l'écran. Après, il existe des théories plus ou moins exactes pour reconnaître l'origine de la dalle à partir du numéro de série. En voici une.

Liens utiles : les écrans des précédentes fournées

Fournée 1 : Acer AL2216W, Asus MW221u, Belinea 2225 S1W, HP w22, Fujitsu-Siemens L22-1W, Samsung SyncMaster 225BW

Fournée 2 : Acer AL2216WD, Dell E228WFP, Fujitsu-Siemens L22W-3, Iiyama E2200WS, Lenovo D221, Miraï 522W10, Samsung SyncMaster 226BW S, ViewSonic VG2230wm, ViewSonic VX2235wm.

Hors fournées :
Samsung 226BW : A et S
Samsung 226BW : C
Des dalles trop économiques

Les tests

Sont lancés des tests de réactivité dans les jeux, de retard à l’affichage, de rendu vidéo (en SD, HD 720p, HD 1080p), une évaluation de l’ergonomie, de l’ouverture des angles de vision, de la qualité de l’interpolation, de l'homogénéité de la luminosité sur la surface de la dalle ; bref, les écrans sont regardés sous toutes les coutures.

Pour la fidélité des couleurs, nous utilisons le colorimètre LaCie Blue Eye Pro nouvelle version, dérivé d’un outil Gretag et couplé à la nouvelle suite LaCie. Cet outil nous permet d’opposer la qualité d’affichage de l’écran (gamut et DeltaE) avec ses paramètres par défaut, tel que vous le recevez, avec les mesures après calibration. Les résultats sont parfois surprenants : vous aurez souvent intérêt à bien prendre le temps de corriger manuellement les couleurs, ou tout au moins les paramètres de contraste, luminosité et température de couleur.
L’étude de ces rendus sur 18 patchs nous permettent également d’en tirer des mires restituant visuellement les variations de couleurs sur une mire de gris idéale vs affiché.

Plutôt qu’une solution de mesure du temps à l’oscilloscope, nous photographions les écrans en plein travail. Nous capturons ainsi la rémanence. Le logiciel utilisé est Pixel Persistence Analyzer (PixPerAn pour les intimes). Les images témoins de la rémanence sont capturées au réflex Canon 350D avec un temps de pose de 1/1000 s. Nous réalisons à chaque fois une cinquantaine de photos en rafale pour chaque test pour connaître précisément l’évolution de la rémanence entre deux images. Soit dit en passant, nous n’avons pas abandonné nos tests pratiques pour autant : jeux, vidéo DVD et HD, surf...
Enfin, nous mesurons le retard à l’affichage des écrans en les opposant à un moniteur à tube.

La machine de tests est un PC assemblé maison autour d’un processeur AMD Athlon 64 3500+ et d’une carte graphique NVIDIA GeForce 7900 GTX.

Page 2 - Le retard dans les jeux

Le retard dans les jeux

Si vous ne le saviez pas, presque tous les LCD accusent un petit retard d'affichage. Pour le mesurer, nous photographions un chronomètre précis au millième de seconde affiché en clone sur un écran à tube de référence et sur nos LCD en tests. Nous récupérons 12 écarts consécutifs, dont nous éliminons les deux extrêmes d'abord, avant de tirer des valeurs restantes un retard moyen. Le plus réactif des écrans mesurés à ce jour est le 22 pouces Iiyama ProLite E2201W : c'est le seul à n'avoir aucun écart sur nos 12 mesures. D'habitude, il y a plutôt entre 10 et 30 ms de retard.

Pour ce test, nous désactivons la synchronisation carte graphique / écran, pour bien capturer le retard réel et non son arrondi à l'image près. D'où les valeurs finales, non fonctions du rythme des images. A savoir ensuite qu'un écran LCD tourne à 60 Hz (même d'expérience ceux qui revendiquent 75 Hz). Un retard de 17 ms impliquera une image de retard en moyenne. 33 ms = 2 images. En soit, même un retard de deux images peut sembler minime. Toutefois, expliquez le à un joueur en réseau. Dites lui que son ennemi le verra apparaître sur son écran rapide, tube ou LCD, toujours deux images avant lui... Ensuite, ce retard intervient dans une chaîne d'éléments qui tous ajoutent de l'eau au moulin. Les souris sont ne retard de 1 à 8 ms (sauf les très mauvaises), la carte graphique rajoutera une demi image de retard (au mieux !, en fait de 5 à 50 ms), puis l'écran vient en plus. Soit , nous l'avons expérimenté, un retard qui peut facilement monter à 110 ms, soit 6,5 images. Là, c'est perceptible et même gênant pour certains. Pour plus de détails à ce sujet, voyez notre précédent article Les LCD en retard à l'affichage sur les CRT ? Oui ! .

TN 2 ms : Asus PG221

TN 5 ms : Belinea 2230 S1W

TN 2 ms : Iiyama ProLite E2201W

TN 2 ms : LG Flatron L226WTQ

TN 5 ms : Nec LCD225WXM

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 2232BW

TN 5 ms : Samsung SyncMaster 225UW

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 226CW

TN 5 ms : ViewSonic VX2255wmb
On peut distinguer trois catégories d'écrans dans cette série :

0 ms de retard : il y a ceux, exceptionnels hélas, qui n'ont pas ou que très peu de retard à l'affichage. Le meilleur d'entre tous est le modèle de Iiyama. C'est même le premier avec un retard nul, depuis que nous avons mis ce test en place. Le Samsung 226BW série S fait partie de cette famille, même s'il n'a pas un retard à 0 précisément.

16 ms : Nec et ViewSonic. Ces écrans oscillent avec de 0 à 2 images de retard. En moyenne, il y aura une image de décalage entre le son et l'image. Vous ne devriez pas vous en rendre compte.

plus de 30 ms : Asus, Belinea, LG, Samsung (x3). Ces six écrans accusent de 2 à 3 images de retard. Là, ça frôle le défaut de conception du produit. Surtout sur les écrans gamers. Pourquoi implanter des dalles 2 ms si derrière les images ont 30 à 50 ms de retard ? Certes, l'un n'affecte pas l'autre, ce sont deux paramètres indépendants. Mais tout de même, quand on vise un public qui veut de la réactivité, lui coller 2 à 3 images de retard sur l'action dans un FPS, ça fait tâche !

A noter concernant le 2232BW que ce test n'a été réalisé que sur la version en dalle Samsung. Celle en CMO, amenée par un lecteur, n'est pas restée assez longtemps.

Page 3 - Test de réactivité

Test de réactivité

Initialement, nous voulions mesurer la rémanence proprement, à l'oscilloscope. Nous nous étions rapprochés pour cela du spécialiste en équipement électronique, Tektronics, qui aimablement, nous avait fourni un ensemble sonde + oscilloscope de leur création. Ceci pour mesurer les transitions du blanc au gris clair, puis à un gris intermédiaire, les temps de passage entre gris et jusqu'au noir, etc. Nous en avions sorti de beaux graphs 3D mais, problème, nos yeux, nos tests pratiques, ne concordaient pas avec les mesures trouvées. Parfois si, parfois non. Tel écran jugé plus réactif par l'oscilloscope se révélait, selon nous, en réalité plus lent qu'un autre. Nous avons donc abandonné cette méthode pour revenir à un test pratique, plus concret et à notre avis plus réaliste.

Mis en place depuis 2005, ce test à base de photos s'est effectivement révélé bien plus fiable. Très rares sont les fois où les photos nous semblaient trompeuses : nous le signalons quand c'est le cas.

Le principe : une voiture défile de droite à gauche à grande vitesse. Le mouvement n’est pas parfaitement fluide. En fonction notamment de la vitesse du défilement, la voiture est dessinée en plusieurs positions successives. La voiture va très vite, les positions sont rapprochées : l’oeil perçoit un mouvement fluide.

écran parfait

écran avec rémanence de 2 images
Un écran sans aucune rémanence verrait chaque précédente image complètement s’effacer quand la nouvelle paraît. Ça c’est pour la théorie. En pratique, très souvent ça tarde. La ou les précédentes images s’effacent progressivement. On garde jusqu’à cinq images rémanentes sur certains écrans plats, d’où une traînée claire parfois visible derrière les objets.

Nous avons capturé cette rémanence à l’aide d’un appareil photo calé sur un temps de pause de 1/1000 s. Nous réalisons une cinquantaine de clichés par test. Nous récupérons ainsi tous les états de rémanence de l’écran, toutes les positions des voitures, du moment où elle est à son point maximal jusqu’à celui où la prochaine image va commencer à se dessiner, et donc où les précédentes sont le mieux effacées possibles.

Voici donc les deux états extrêmes entre lesquels la rémanence de ces écrans oscille.

TN 2 ms : Asus PG221

TN 5 ms : Belinea 2230 S1W

TN 2 ms : Iiyama ProLite E2201W

TN 2 ms : LG Flatron L226WTQ

TN 5 ms : Nec LCD225WXM

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 2232BW dalle Samsung

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 2232BW dalle CMO

TN 5 ms : Samsung SyncMaster 225UW

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 226CW

TN 5 ms : ViewSonic VX2255wmb
Au delà des images, voit-on vraiment une différence entre un bon 2 ms et un 5 ms ? Oui. Si vous les mettez en mode clone, vous constaterez une rémanence deux fois moindre sur les 2 ms. Sur tous les 2 ms ? Non. Le 226CW s'est planté à ce test. Il vaut les 5 ms, pas mieux. Nous l'avons constaté sur une première unité fournie par Samsung, puis sur une seconde prêtée pour vérification : qu'on active ou pas l'overdrive ne change rien. En tout cas, nous ne retrouvons pas avec la réactivité des autres 2 ms.

Les 2 ms restants eux se valent. Asus, Iiyama, LG, on a beau trouver des dalles d'origines variées, impossible sur les trois unités de test de donner un avantage à l'un d'entre eux.

De même, les 5 ms se comportent strictement de la même manière, d'un point de vue réactivité s'entend.

Un détail amusant : comparez l'image des 2 ms au pire, et au mieux des 5 ms. Elles se valent...

Reste à combiner les résultats de cette page avec ceux de la précédente :

un seul écran est très réactif sans souffrir de retard d'image important : le Iiyama ProLite E2201W.

Tous les autres 2 ms sont à plus de 2 images de retard.

A propos des 2232BW deux remarques importantes :
1 – leur réactivité est strictement identique. C'est une grosse différence avec ce que nous avions relevé sur les différentes versions de 226BW. La version en CMO ne souffre plus de problème d'overdrive mal géré. Il n'y a plus de trace noire derrière les objets en mouvements, qui allait jusqu'à pousser certains à couper la fonction RTA (l'overdrive) de leur 226BW. Ils préféraient revenir à 5 ms que de subit ce défaut.
2 – Samsung a du consentir à un sacrifice pour y arriver : ils ont en fait diminué la force de l'overdrive. Et de ce fait abaissé son efficacité. Ça se voit sur les photos des tests, ça se ressent clairement à l'oeil nu aussi. Nous qui avons l'habitude de tester des écrans avons remarqué d'emblée que la réactivité de ce moniteur n'était pas au niveau de celle des 2 ms classiques, tout en restant légèrement meilleure que celle des TN 5 ms. Effectivement, ce 2232BW se situe pour ainsi dire à mi chemin.

Page 4 - Rendu des couleurs

Rendu des couleurs

Comme d'habitude, nous avons mesuré l'écart de couleurs entre celles idéales et celles réellement affichées à l'aide d'une sonde. Cela nous donne une valeur dite DeltaE 94 moyen qui, à force d'habitude, nous parle, mais c'est encore le cas de peu de monde. Nous nous proposons depuis peu une nouvelle manière de présenter les résultats, synthétique, fonction de nos mesures mais compréhensible de tous et en un seul coup d'oeil. La fidélité des écrans n'est régie par aucune norme pour l'instant, les constructeurs sont libres de dire et faire ce qu'ils veulent (voir la saga du Samsung 226BW...), nous avons mis en place la notre. Elle ne vaudra que chez nous mais qu'importe : nous espérons faire avancer le schmilblick.

Nous compilons donc désormais les écarts de couleurs mesurés avec le gamut trouvé ; nous en tirons un nouveau système de notation de A+ à F-, et moins encore si nécessaire. Plus on monte vers le A dans l'alphabet, plus l'écran sera fidèle. Un écran A+ sera forcément un écran aux couleurs justes d'emblée, dès la sortie d'usine donc, avec un DeltaE moyen inférieur à 2, et dont le gamut sera étendu.

Double Aïe. Et l'on se rend compte ici qu'on ne peut pas rassembler tous les avantages sur un seul écran.

Le Iiyama E2201W est réactif, il n'a pas de retard dans les images mais les couleurs par défaut sont imparfaites.

Le ViewSonic VX2255wmb propose les couleurs les plus justes d'entrée, il n'a que peu de retard à l'image mais c'est un 5 ms. Il compense cette lacune par une ergonomie de haut niveau.

Opter pour un Samsung 2232BW, c'est comme jouer à la roulette russe. Suivant la série sur laquelle on tombe, on trouve soit un rendu des couleurs très juste (un niveau B+ pour le modèle S – pour dalle Samsung), c'est rare ; tout autant d'un E. Hormis les dalles alternatives utilisées par Samsung, nous ne recevons plus d'écran aussi mal réglé par défaut ! Et pourtant, Samsung assure proposer la même qualité dans les deux versions. A vous de juger.

Un bon point sur le Iiyama : en passant la luminosité sur 79, le contraste à 30, le rouge 94, le vert 91 et le bleu à 98 ; l'écart moyen est alors passé à 3.6, avec une amélioration visible à l'oeil. Et l'évaluation finale passe de C+ à B-. Mieux !

Dans le même ordre d'idée, pour dépanner ceux qui malheureusement tomberaient sur les dalles C, nous avons étudié les 2232BW de plus près en proposant à un lecteur (merci Alexandre) de nous amener son produit. Et là, nous avons compris pourquoi certains parlaient d'une dominante de bleu, et d'autres de rouge. Du noir et tons clairs il tire sur le bleu, de clair à blanc sur le rose. Pratique pour régler les couleurs ! Sur des modèles hauts de gamme (très hauts de gamme), il arrive qu'on puisse régler indépendamment les dominantes. Sur un produit économique comme celui-ci, n'en rêvez pas. Nous avons alors joué des réglages, auto et manuels, pour finalement arriver à la conclusion que le meilleur réglage est en Mode Personnalisé / Couleurs Chaudes. Si l'on reprend notre tableau précédent, ainsi réglé le 2232BW C devient un écran de classe C+. c'est déjà beaucoup mieux !

Le tableau ci-dessus ne vient pas remplacer les explications détaillées habituelles. Donc pour ceux que ça intéresse, voici la traditionnelle plongée dans les résultats (à noter que nous avons déporté cette fois les mesures d'homogénéité des dalles dans les pages dédiées à chaque écran)...

Le rendu des couleurs est mesuré avec le colorimètre LaCie BlueEye Pro, en fait un colorimètre Gretag couplé avec une suite logicielle développée par LaCie.

Pour rappel, nous en tirons notamment une valeur nommée DeltaE, représentante de l’écart entre la couleur affichée et celle mesurée. Plus DeltaE est grand, moins l’écran est fidèle. Voici plus précisément comment interpréter les graphiques ci-dessous :
- Delta E > 3 : la couleur demandée diffère sensiblement de celle affichée.
- 2 < Delta E < 3 : le rendu des couleurs est satisfaisant (mais un graphiste y trouverait à redire)
- 1 < Delta E < 2 : le rendu des couleurs est fidèle.
- Delta E < 1 : c’est parfait.

DeltaE par défaut

Le graph ci-dessus est directement lié à celui des notes alphabet, il n'y a pas de surprise. Il y a le ViewSonic en tête, ceux avec un dE moyen aux alentours de 3 ensuite, et les autres, à plus de 4 après. Parmi tous ces écrans, seul le Samsung 226CW est un écran dit wide gamut, ce qui pour le coup n'est pas un avantage ici. Samsung ne propose pas de basculer au wide gamut au sRGB facilement, ce qui dénature partiellement les couleurs affichées, et donc les photos. De plus, notre sonde – pourront compatible wide gamut – a échoué dans la calibration de ce moniteur. Elle a tout bien réglé sauf les rouges extrêmes, dont l'intensité est restée excessive et gênante.

Rapport au 2232BW C, avec ses réglages par défaut on trouve le dE rapporté ci-dessus. Après correction manuelle, il descend à 4,4.

Outre le rendu des couleurs, on peut aussi s'intéresser à un point qui préoccupe de plus en plus tout le monde : la profondeur du noir des moniteurs. Nous avons recueilli nos mesures à luminosité constante, 200 cd/m² dans le blanc.

Profondeur du noir (cd/m²) avec un blanc à 200 cd/m²

Plus le noir est profond, proche de 0, mieux c'est. La sensation de contraste des images sera supérieure sur ces moniteurs. Encore faut-il que les couleurs de ces écrans soient justes ensuite, pour qu'on puisse vraiment en profiter. Bons scores donc de Belinea et Nec surtout donc, qui combinent un rendu des couleurs correct et un noir profond. Bon point aussi pour le Samsung 2232BW série S pour la même raison. A noter que la version C ne démérite pas sur ce test de profondeur du noir. D'ailleurs,d 'une manière générale, vous verrez par la suite que cette fois, hormis cette histoire de rendu des couleurs par défaut, les deux versions sont pour ainsi dire identiques. A propos de cette version C encore, des utilisateurs se sont plaints sur le forum d'avoir trouvé des écrans avec des forts soucis de bleeding, de backlights formants des halos lumineux sur les côtés supérieur et inférieur de leur moniteurs. Nous avons bien vérifié ce point sur les deux versions de 2232BW passées entre nos mains, donc pour rappel l'une sort du commerce : aucun n'en était affecté.

Au passage, en réponse à quelques mails reçus : nous mesurons l'homogénéité lumineuse des écrans de manière systématique. Mais j'ai pris la liberté de ne pas intégrer ce test au comparatif, sauf dans deux cas : un résultat particulièrement hors norme (dans le bon ou le mauvais), ou/et si l'écran vise les graphistes pro. Ce test pose souci dans la mesure où il donne une impression fausse. Par exemple, pensez-vous qu'un écran avec 30% d'écart de luminosité sur la dalle soit une catastrophe, et qu'un autre à 20 % sera de ce fait bien meilleur ? Ça semble logique au premier abord, mais c'est faux. Même des yeux experts la plupart du temps n'y voient que du feu. 30% d'écart, c'est assez courant et personne en le remarque. Les écrans pour pro du graphisme sont eux plus souvent à 15% d'écart. Autre problème que me pose ce test : son résultat dépend complètement de très nombreux facteurs? Quand a-t-on un souci d'homogénéité ? Quand il y a un défaut de fabrication du fait d'une pression trop forte au moment de la fermeture de la dalle par exemple (rare), mais le plus souvent, c'est quand il y a des chocs lors du transport. L'homogénéité de la dalle est assurée par des réflecteurs, des miroirs en quelque sorte, chargés de répartir correctement la lumière à partir des 2 à 16 backlights de la dalle. Les choc modifient légèrement leur position, et donc leur efficacité. Quand interviennent les éventuels chocs ? Lors du transport : de l'usine au bateau, du bateau au magasin, du magasin à chez vous, chez vous. Sachant que les deux dernières étapes sont généralement les plus problématiques. A la fin, on en vient donc à douter de ce qu'on mesure réellement avec cette capture des états lumineux en différents points... Fin de la parenthèse, retour à nos tests !

La plupart des moniteurs sont sous la barre des 0,30 cd/m². Tous sont donc au moins "corrects". Ces résultats aboutissent aux taux de contrastes suivants :

Taux de contraste mesuré à 200 cd/m² dans le blanc (xxx:1)

Il n'y a pas de mauvais résultats. Tous sont à plus de 600:1 en contraste, c'est très bon ! Ce résultat illustre à notre avis très bien la progression générale de la qualité sur l'ensemble des moniteurs proposés.

En fait, à chaque fois nous étudions 18 patchs de couleurs, dont 16 résultats sont rapportés dans les graphiques suivants :

TN 2 ms : Asus PG221

TN 5 ms : Belinea 2230 S1W

TN 2 ms : Iiyama ProLite E2201W

TN 2 ms : LG Flatron L226WTQ

TN 5 ms : Nec LCD225WXM

TN 5 ms : Samsung SyncMaster 2232BW S

TN 5 ms : Samsung SyncMaster 2232BW C

TN 5 ms : Samsung SyncMaster 225UW

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 226CW

TN 5 ms : ViewSonic VX2255wmb

Page 5 - Rendu des gris

Concrètement : le rendu des gris

A moins d'être un expert des écrans, et encore, il est difficile d'imaginer ce que représentent de tels écarts. Ce qui gêne avant tout, c'est quand on constate des dominantes de couleurs à l'écran. Ces dominante affectent d'habitude toutes les nuances, elles sont particulièrement évidentes sur les gris. L'oeil repère très vite quand l'image tire vers le bleu ou vers le rouge.

Voici donc les gris reconstitués, sur la base des résultats rapportés par notre sonde. En dessous, les gris idéaux demandés aux écrans. au dessus, les gris tels qu'ils sont affichés par les moniteurs.

Que l'écran sur lequel vous lisez cet article soit calibré ou non importe peu : vous devriez vite voir les écarts de couleurs entre les deux lignes.

TN 2 ms : Asus PG221

TN 5 ms : Belinea 2230 S1W

TN 2 ms : Iiyama ProLite E2201W

TN 2 ms : LG Flatron L226WTQ

TN 5 ms : Nec LCD225WXM

TN 5 ms : Samsung SyncMaster 2232BW S

TN 5 ms : Samsung SyncMaster 2232BW C

TN 5 ms : Samsung SyncMaster 225UW

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 226CW

TN 5 ms : ViewSonic VX2255wmb

Page 6 - Gamut : wide ou pas wide ?

Gamut : wide ou pas wide ?

Ça peut être une des prochaines tendances : le passage des écrans au wide gamut. Kesako ? Les écrans affichent d'habitude des couleurs dans l'espace sRGB. En composantes rouge / vert / bleu. C'est bien, cela correspond à ce que les appareils photo grand public capturent, mais les appareils pro vont au delà. Eux se calent sur l'espace NTSC ou l'Adobe RGB. Ils atteignent ainsi des nuances plus saturées, plus riches. Mais seuls les écrans dotés de cet espace de couleur restitueront bien les images en question. Ce qui, chez les 22 pouces, n'est le cas que du Samsung 226CW. Du moins, en théorie. Car dans la pratique, on l'a vu dans les pages précédentes, le 226CW tend à trop saturer toutes ses couleurs. Au final, son affichage devient moins fiable que celui des écrans sRGB, même sur des images Adobe RGB en natif (ce que nous avons pu vérifier sur des séries réalisées avec notre Canon EOS 5D).

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 226CW

Ecrans classiques sRGB : Asus, Belinea, Iiyama, ViewSonic...

Page 7 - Angles de vision, rendu dans les films

Angles de vision

Nous photographions les écrans de chaque côté avec un angle de 50°. On se rend compte que les annonces d'angles de vision dans les caractéristiques sont le plus souvent largement surévaluées. Surtout chez les écrans TN.

Rappel : d'une manière générale, toutes diagonales confondues, trois technologies coexistent : TN, MVA et PVA, les deux dernières étant soeurs quasi jumelles. On pourrait également ajouter l'ASV - une autre variante du MVA à la sauce Sharp, en déclin dans les moniteurs, qu'on en trouve plus guère que dans les téléviseurs.

Angle de vision latéral : les IPS sont systématiquement, de loin, les plus doués. Si ce critère prime pour vous, cette technologie est celle qu'il vous faut. Derrière viennent d'habitude les moniteurs en dalles TN. Il y a longtemps (enfin, plus de deux ans), les TN étaient assez catastrophiques de tous les côtés. Maintenant, en latéral ils sont assez doués pour autoriser un lecture confortable à plusieurs, même avec certains pas parfaitement face à l'écran. Puis viennent les PVA et les MVA, à égalité. Au delà de 40° sur les côtés, on perçoit une perte de contraste, mais elle reste modérée. En fait, les problème n'arrivent vraiment que quand on prend de la hauteur sur les écrans, ou quand on les voit d'en dessous.

Angle de vision vertical : les écrans IPS proposent toujours une image quasi parfaite à 50° d'angle, et même au delà. C'est nettement moins plaisant sur les autres technologies. Les écrans PVA viennent derrière l'IPS avec une perte de contraste sensible assez vite. L'image reste visible, mais elle perd de son éclat. Le blanc est moins lumineux, le noir grisaille. L'image perd du relief. Même constat, encore plus rapide sur les dalles MVA. Enfin, le pire arrive avec les écrans TN. Vue de haut l'image perd tout son contraste, et d'en bas elle vire carrément au noir. Ça complique nettement les choses quand on souhaite utiliser un tel écran en téléviseur. Suivant la taille des spectateurs, il faudra peut-être régler l'inclinaison du moniteur.

TN 2 ms : Asus PG221

TN 5 ms : Belinea 2230 S1W

TN 2 ms : Iiyama ProLite E2201W

TN 2 ms : LG Flatron L226WTQ

TN 5 ms : Nec LCD225WXM

TN 5 ms : Samsung SyncMaster 2232BW S

TN 5 ms : Samsung SyncMaster 225UW

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 226CW

TN 5 ms : ViewSonic VX2255wmb

Vous étiez prévenus, vous ne devriez pas être surpris : tous les 22 pouces virent au noir vus d'en dessous. A noter la perte de contraste sur les côtés plus rapide sur le Iiyama que sur les autres.

Le test des angles de vision n'a pas été réalisé sur le 2232BW série C, par manque de temps. Toutefois, à l'oeil, il semblait identique à la version S.

Rendu dans les films

22 pouces wide : on vous comprend si vous êtes tentés de lire des films dessus. Toutefois, reculez : aucun moniteur, ni dans cette diagonale, ni dans les autres, n'intègre pour l'instant de scaler ni de système de correction d'image. Pour cela, il faut toujours s'en remettre aux options offertes par les cartes graphiques. pour cela, voyez article ATI et NVIDIA corrigent le fourmillement des LCD dans les films ).

Il en va un peu différemment si vous reliez une platine aux écrans. là peut se poser un problème de mise à l'échelle, de qualité différente en 1080p et en 720p, pas forcément à l'avantage du 1080. On commence à trouver des options dédiées à cette activité sur certains 24 pouces. Il y en a aussi sur un 22 pouces : l'Asus PG221. Le dernier menu propose un affichage en 4/3 ou 16/9, il gère ainsi l'affichage de bandes noires au lieu d'un étirement systématique et dégradant. Cela intéressera surtout ceux toujours équipés de consoles ancienne génération : XBox 1ère version, PS2... Les dernières sont passées au format 16/9, bien géré par tous les 22 pouces, avec parfois un léger étirement en hauteur mais peu gênant. A vérifier juste : la compatibilité HDCP de votre écran si vous avez une PS3. Si non, ce sera l'écran noir (sur les entrées DVI et HDMI) !

Page 8 - Usage gamer : Iiyama E2201W vainqueur

Usage gamer : Iiyama E2201W vainqueur

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Si vous êtes avant tout un joueur, la réactivité est un critère premier. Le confort sur les bons moniteurs 2 ms est sensiblement supérieur à celui des 5 ms. N'importe quel test en mode clone le fait très bien ressortir. C'est encore plus important si votre précédent écran était non pas un LCD d'ancienne génération, mais un CRT. Les LCD 2 ms sont les seuls moniteurs sur lesquels le passage d'une technologie à l'autre, au niveau de la rémanence, n'est pas trop violent, voir insensible pour beaucoup. Ce qui peut vous changer en revanche, c'est le bridage imposé en débit d'images. D'un débit quasi libre sur CRT, on se retrouve sur LCD à 60 Hz, soit 60 images par seconde. Certains moniteurs font croire qu'ils peuvent tourner à 75 Hz : ne les croyez la trop. Tous ceux que nous avons essayé ainsi tiennent cette cadence sur 5 / 6 images puis font sauter la suivante. On se retrouve au final avec une fréquence irrégulière, et une moyenne toujours de 60 images par seconde.

Un autre point peut faire tiquer, sur cet écran Iiyama particulièrement, mais aussi, nous l'avons appris par des utilisateurs, sur le Samsung SyncMaster 226BW parfois équipé comme le Iiyama de dalles Samsung 2 ms. C'est récent, plus marqué sur ces moniteurs que sur les autres : l'homogénéité des couleurs est imparfaite. Les angles de vision sont en fait très étroits, bien plus que d'habitude. Le moindre écart joue sur la luminosité perçue, et donc sur les couleurs. Ce n'est pas un défaut de backlight selon nous, ni d'effet mura. Nous penchons plutôt pour un filtre apposé sur la dalle d'une qualité insuffisante. Nous ne reviendrons pas en détail dessus, nous avons déjà consacré un article entier à la question : Des dalles trop économiques ? . Cela affecte peu les jeux, c'est surtout gênant pour la retouche d'image.

Pour ce qui est des couleurs affichées par cet écran, comme indiqué précédemment, elles auraient pu être plus justes d'emblée. Toutefois, nous avons trouvé un mieux à la main : en passant la luminosité sur 79, le contraste à 30, le rouge 94, le vert 91 et le bleu à 98 ; l'écart moyen est alors passé à 3.6, avec une amélioration visible à l'oeil.

Ergonomie : sommaire, dans ce sens où c'est un pied fixe, qu'il n'y a ni lecteurs de cartes, ni hub USB. En revanche, on a le choix entre l'analogique et le numérique, avec support de la norme HDCP sur l'entrée DVI.

Reste une question à se poser : entre le Samsung SyncMaster 226BW série S (si vous en trouvez) et cet écran Iiyama, que choisir ? Déjà, à en croire de nombreux témoignages publiés sur notre forum notamment, les 226BW S sont eux aussi affectés par ce récent problème d'angles de vision tellement étroits qu'on a l'impression d'un problème d'homogénéité. Ce qui n'est pas le cas, nous l'avons vérifié avec la sonde. C'est logique que les écrans Samsung soient affectés du même souci : ce sont les mêmes dalles, aux réglages de couleurs par défaut près. Ceux de Samsung sont meilleurs.

On a donc d'un côté :

le Iiyama, en dalle Samsung, dont il faut régler les couleurs manuellement.

le Samsung, qui existe en plusieurs versions de dalles, dont certaines doivent plutôt être éliminées. En revanche, on préfère un peu son design à celui du Iiyama.

Bilan : Iiyama vainqueur. C'est trop l'enfer de bien choisir son Samsung !

Page 9 - Usage polyvalent : ViewSonic VX2255wmb

Usage polyvalent : ViewSonic VX2255wmb

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Si la réactivité ne prime pas pour vous, qu'afficher des couleurs juste et disposer d'un bel écran vous semble plus important (ce qui sera le cas d'une grosse majorité d'utilisateurs), alors selon nous le meilleur 22 pouces à la fois du moment et depuis que cette diagonale existe, est le ViewSonic VX2255wmb. Nous avons particulièrement apprécié :

son rendu des couleurs par défaut, particulièrement juste sur le modèle reçu,

son ergonomie. Il est monté sur un pied ajustable en hauteur, pivot, le tout sur plateau tournant (voir la vidéo ci-dessous)

son design, avec cette coque glossy tant à la mode depuis le lancement du 226BW,

la webcam intégrée, assez correcte : bonne en piqué, à la fluidité moyenne par contre et avec un léger retard de l'image sur la voix. Ne bougez pas trop devant elle.

la garantie zéro pixels mort blanc et noir assurée par ViewSonic.

Si vous n'avez pas un profil pur gamer, c'est plutôt vers cet écran que nous vous conseillons de vous orienter, même si nous l'aurions préféré avec un noir encore plus profond.

VX2255wmb : HardWare.fr

Page 10 - Le cas à part : Samsung SyncMaster 2232BW

Le cas à part : Samsung SyncMaster 2232BW

[TAGPRIX|1|5|C|"Samsung SyncMaster 2232BW"|J000202506]

Ça recommence... serait-on tentés de dire. C'est vrai, mais pas complètement. Samsung a tiré des leçons de la mésaventure de son 226BW. "La polémique sur ses dalles a tué le produit" nous a-t-on expliqué. Samsung Corée a donc fait plancher ses ingénieurs sur celui amené à remplacer le 226BW, décrédibilisé. Le résultat, c'est ce 2232BW.

Ce qui change par rapport au 226BW

Corrigé : la différence de rémanence entre les deux versions S et C. Ils ont réussi à mettre les deux moniteurs au même niveau. Après, on regrettera que ce soit autant par un nivellement par le bas de l'un que par une rectification de l'autre. Pour y parvenir, Samsung a du réduire l'intensité de son overdrive, et par là même son efficacité. Nos tests le montrent bien, mais avant même de sortir nos appareils, nos yeux l'avaient instantanément détecté. J'avoue : je ne suis pas représentatif. La réactivité du 2232 est à mi-chemin entre celle des bons 2 ms et celle des 5 ms. C'est très correct, mais il y a plus rapide ailleurs – sur le Iiyama par exemple. En tout cas, ceux qui tomberont sur la version C ne seront plus face à ce problème d'image fantôme noire relevée lors des tests des 226BW alternatifs.

Non corrigé : le rendu des couleurs par défaut. La version en dalle CMO tire globalement vers le bleu. Il est possible de la corriger en partie manuellement, mais ça reste imparfait. Idéalement, il faudrait calibrer, avec une sonde, chaque écran. Qui a 300 € à mettre dedans, pour régler un écran lui même à un prix similaire ? Honnêtement, personne. Alors nous allons tricher : voici son profil . Ne le dites à personne, nous n'avons pas le droit de le communiquer. Les profils créés sont et restent la propriété de LaCie, dont nous utilisons le colorimètre (le Blue Eye Pro mis à jour). Chuuuuut !!!

Se pose alors la question essentielle :

Comment reconnaît-on une version Samsung d'un CMO ?

Quoiqu'en fait, c'est une fausse question car personne n'est sur des origines des dalles à 100%. Pas nous en tout cas. La vraie question est : comment reconnaît-on les meilleurs 2232BW ?
La meilleure réponse est : à l'oeil. Les couleurs sont-elles justes ou posent-elles problème ? A noter que, même si c'est hautement probable, la corrélation "couleurs fausses / CMO" n'est pas prouvée. De même que la "recette" à partir du menu caché ne repose que sur des expériences utilisateurs, dont on connaît déjà quelques exceptions. Il n'y a rien d'automatique ni de systématique avec elle. Néanmoins, souvent la recette fonctionne bien. La voici :

Mettez contraste et luminosité à zéro, puis pressez le bouton Source pendant 5 secondes. Visez la ligne Panel info. Il y est écrit une phrase incompréhensible, du genre M-ME22W0BAA-1002. Il faut s'attaquer aux trois lettres en gras, à celle du milieu en particulier, dont on déduit (en l'état des connaissances actuelles) :

xAx-xxxx : dalle Samsung.

xLx-xxxx : dalle AU Optronics.

xDx-xxxx : dalle CMO.

xIx-xxxx : dalle CPT.

Souvent, c'est juste. Souvent. Pas toujours.

Pourquoi deux ou trois versions de cet écran ?

Donc oui, Samsung de nouveau fait appel à des dalles de sources différentes. Cette fois ils le reconnaissent tout de suite d'ailleurs. La raison plus ou moins officielle qui tourne, du moins ce qui a été répondu à certains qui posaient la question au SAV du constructeur, c'est que les dalles S (Samsung) sont censées être montées dans les unités à destination de l'Europe (au moins occidentale), les A (AU Optronics) pour l'Amérique (désolé, nous n'avons pas testé cette version) et les C (CMO) pour l'Asie. Pourquoi une telle répartition ? Difficile d'y répondre.

Mais pourquoi des versions C se retrouvent-elles sur un marché qui ne leur était pas destiné ? Samsung évoque le grey market. Entendez que le succès du moniteur est tel que Samsung n'arrive pas forcément à fournir les demandes des grossistes et des enseignes. Certains seraient parfois tentés d'aller se servir en Asie, qui, elle, répondrait aux demandes. On peut aussi se demander au passage si le prix du 2232BW C en Asie est le même que celui du 2232BW S en France. Entre la différence de dalle et l'écart euro/dollar actuel... Forcément, il peut être tentant de proposer des versions C au prix des S.

Le point de vue de Samsung

Dès le départ, dès l'apparition des premières rumeurs, nous avons laissé des messages – sans réponse - à Samsung pour savoir si oui ou non tout allait recommencer. La première réponse, nous l'avons reçue à la suite d'un nouveau message : nous recevons demain le 2232BW en dalle CMO d'un lecteur. En substance, cette réponse fut : "nous découvrons le problème avec votre appel, nous allons enquêter. Il n'est pas question qu'une histoire comme celle du 226BW recommence. Elle a tué l'écran, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire rectifier les choses si défaut avéré il y a".

"Défaut" nous avons relevé. Des rectifications nous avons proposées. Quel retour avons-nous eu de la part de Samsung qui prend cette affaire tellement à coeur ? Désolé, depuis, aucun.

Au préalable, ils nous avaient fait aussi une autre réponse lors de notre unique entretien à propos de ce 2232BW. C'était : pourquoi nous épinglez-vous ainsi, alors que tout le monde procède ainsi ? Aux dires du représentant, tous les constructeurs joueraient le jeu de la valse des dalles. Vrai ? Bien sur que non... Qui écoule plus de 10 000 pièces par mois d'un écran au point d'être contraint de jouer sur les sources de dalles pour répondre aux demandes ? Samsung, LG, Dell aussi. Point commun de ces trois marques : nous les avons toutes trois épinglées sur des soucis de valses. La palme ne revient même pas à Samsung, mais à LG dont le L2000C avait réussi l'exploit d'être successivement équipé de dalles IPS, VA et TN, tout en conservant à chaque fois le même nom !

Mais les autres, les Iiyama, Belinea and Co, qui sont ravis d'écouler 2000 modèles d'une référence par mois, jouent-ils aussi à cela ? Non. Ou alors très rarement. En temps normal, ils achètent un stock de dalles, ils produisent les moniteurs correspondants jusqu'à épuisement du stock. Puis changement de gamme. Avantage de ces plus petites structures : ils sont également plus réactifs quand un gros problème se pose. Par exemple, suite à nos premiers essais, le tout dernier Hyundaï W240D s'est révélé très décevant. Sa production a été suspendue dans le mois qui a suivi. Changement de dalles, rectifications. Le W240D reviendra prochainement en v2 avec des composants bien meilleurs, au vu des premiers résultats sur l'unité corrigée reçue. Même un écran à très gros succès comme le 10 20 35W de Belinea n'a pas changé de dalle en 3 ans !

Nous avons soulevé ce point de vue à Samsung qui en a convenu, et répondu qu'ils ne jouent pas dans la même cour, que les ordres de grandeur n'ont rien à voir. Effectivement. Mais du coup, ça pousse à aller vers les petits si chez eux on a l'assurance d'avoir ce qu'on cherche...

La réponse ultime : l'argument de Samsung qui tue (avec raison !)

Dernier sujet évoqué lors de notre (longue) discussion : Samsung se demande à quel point nous ne jouons pas les petites bêtes trop curieuses, si à la fin nous n'attachons pas une importance démesurée à un problème relevé selon eux par personne d'autre que nous. Ils nous ont clairement indiqué en effet que, en dehors de nos articles, puis d'autres qui se sont appuyés dessus mais sans tester les versions équipées de dalles tierces incriminés, personne ne s'est plaint de leurs écrans ! D'après eux, les utilisateurs se sont mis à retourner au SAV des moniteurs sous le seul prétexte que nous annoncions que les CMO étaient moins satisfaisants que les Samsung, sans que les personnes en question n'aient les capacités pour le vérifier elles-même. Forcément, nous en sommes pas d'accord avec eux. Mais que dire quand ils nous répondent que dans le cas du 2232BW, personne, pas un coup de fil, ni de client, ni de boutique, n'avait été passé par qui que ce soit auprès de leur SAV ou de leur direction pour se plaindre de soucis relevés sur ce nouveau modèle ? Et là, ils ont raison. Ils nous faut sérieusement nous poser la question : sommes-nous un poil à gratter qui perd complètement pied avec la réalité, qui ne correspond plus aux attentes normales de nos lecteurs ?

Page 11 - Crier pour faire avancer le schmilblick

Crier pour faire avancer le schmilblick

En voilà une question utile : qui sont nos lecteurs sur HardWare.fr ? N'ont ils effectivement pas le niveau en question, sont-ils vraiment incapables de détecter des défauts de dominante de couleur, des rémanences inattendues avec des traces noires ou blanches ?

On se connaît un peu, voilà des années que nous nous fréquentons, vous et moi, vous et nous ! On parle quand même d'un lectorat ultra technique, au bagage informatique et aux attentes de qualité (nous ne sommes pas là pour vous flatter, mais on ne va pas se le cacher) très supérieurs à la moyenne. De personnes liées à des activités techniques très souvent. Y a-t-il ici un lecteur qui n'a rien compris à cet article ? Si oui, Samsung préfèrerait qu'il sorte, ce n'est pas un niveau pour lui.

Boycott ou pas boycott ? Pas ! pour moi.

La question revient souvent par mail, sur le forum. Couramment, (attention, je vais volontairement forcer un peu le trait, mais pas tant que ça) je me trouve accusé de complicité avec la marque, de lèche-bottisme sous prétexte que nous n'appelons pas à un grand mouvement anti-Samsung. Je pense qu'il est bien plus utile d'essayer de tirer les choses vers le haut. Nous en sommes tout simplement à un nouveau palier à passer, ce n'est pas la première fois. Nous avons déjà connu des situations très similaires par le passé. Et même plusieurs fois en ce qui concerne les écrans.

La progression des LCD : une histoire de maturité. D'abord : la réactivité.

Pour rappel, nos premiers tests d'écrans LCD datent de 2001. A l'époque, tout le monde découvrait les écrans plats. C'était la foire des prix (800 euros pour un 15 pouces !), et celle des caractéristiques. Il n'y avait aucune homogénéité. Pour preuve, le plus souvent le temps de réponse n'était jamais donné. C'était alors considéré par tous comme une donnée secondaire, qui n'avait pas à être accessible du grand public. D'ailleurs, nous l'avions découverte un peu par hasard. Il a fallu un peu de temps pour que les constructeurs se rendent compte que l'adoption des LCD par le grand public passerait notamment par une amélioration sensible de leur réactivité. Ce n'était pas du tout évident en ce temps. De la même manière, le type de dalle implanté n'était pas systématiquement précisé (TN, VA, IPS...). Sur ce point d'ailleurs, encore aujourd'hui il y a des progrès à faire...

Bref, la réactivité s'est amélioré. Significativement. Nous n'en sommes pas encore aux écrans 1 ms promis il y a déjà deux ans (tiens d'ailleurs, on en entend plus parler d'eux) mais le niveau atteint sur les TN 2 ms notamment convient à la plupart.

Deuxième épisode, gros clash : la première enquête sur les pixels morts. Oh le bazar ! Elle date de 2003. Un grand nombre d'acteurs avaient alors tout simplement refusé de répondre. Autre alternative amusante : d'autres inventaient leurs propres règles, parfois assez farfelues. Par exemple, il fallait alors 10 pixels morts par écran 17 pouces pour que Samsung envisage un remplacement, tout comme chez Acer qui demandait en prime que l'un de ces 10 soit situé au centre des écrans !
En 2003 obtenir les textes légaux, ceux de la norme ISO, réussir à les analyser correctement (chacun en avait sa propre lecture) n'avait pas été simple. Nous passions pour des énervés à la recherche de promotion, qui montaient en épingle un faux problème auquel le genre humain n'avait rien à comprendre, car cela dépassait les compétences des simples clients. Pour tout vous dire, nous avions réussi à énerver l'un des concepteurs de la norme, car nous ne la trouvions pas cohérente sur tout (la norme ISO traite des pixels morts, mais aussi des moyens d'établir le contraste, les angles de vision, etc.). Quatre ans plus tard chacun a pris conscience de ce problème, qui en est moins un maintenant car les LCD se sont améliorés. Préciser dans les fiches produits que la norme suivie est l'ISO 13406-2 est devenu courant, si ce n'est systématique, le plus souvent accompagné d'une explication pour ceux qui n'en ont jamais entendu parler.

Troisième clash : HDCP, l'article sur l'activation attendue et imminente de la protection HDCP sur les flux vidéo numériques HD, et sur la PS3. À croire que nous aimons passer pour de doux dingues puisque, à nouveau, bon nombre de constructeurs (de cartes graphiques comme d'écrans cette fois) nous ont expliqué que ce que nous voulions et ce que nous leur reprochions, à savoir de ne pas intégrer la compatibilité HDCP alors qu'ils étaient au courant de ce besoin depuis des années, était impossible. Aujourd'hui, plus un moniteur DVI ne sort sans cette fameuse compatibilité...

Quatrième clash : les couleurs, même si plus modéré, sauf en ce qui concerne Samsung. Nous avons changé la procédure de test pour les couleurs lors de la reprise des essais LCD sur HardWare.fr fin 2004, pariant sur le fait que très rapidement la fidélité, la justesse des reproductions allait devenir un point aussi important à l'achat que la réactivité. Encore une fois, nous sommes passés aux yeux de certains pour des fous brassant de l'air. La mésaventure du 226BW nous semble toutefois illustrer que c'est bien devenu le cas. Qu'on ne demande plus seulement à un écran d'être beau et rapide, mais que nos photos, tirées depuis un appareil photo personnel ou sur internet, reproduisent les couleurs justes. C'est un phénomène récent, pas facile à prendre en compte à chaque fois par les constructeurs. Et rendons à César ce qui est à César : le premier constructeur à avoir proposé des écrans grand public avec des couleurs justes est.... Samsung ! C'est eux qui, d'ailleurs sans communiquer dessus, ont introduit les premiers modèles avec un réglage juste d'emblée. Sur des produits assez hauts de gamme d'abord, la série P, puis sur des modèles abordables. C'était d'ailleurs pendant longtemps leur marque de fabrique (celle des dalles Samsung). Pendant deux ans il n'y avait pas trop à se poser de question ; si les couleurs d'un écran étaient justes d'emblée, à coup sur c'était une dalle Samsung à l'intérieur. Encore aujourd'hui, Samsung – le fabricant de dalles – est et reste le plus doué. On le voit à nouveau avec les histoires du 226BW et du 2232BW.

La prochaine étape ? L'intégration des circuits de correction vidéo. Encore une fois, quand nous avons commencé à tester les films, à critiquer le fourmillement envahissant, la solarisation, les effets d'escalier lors des mises à l'échelle, les réactions des constructeurs étaient plus que mitigées. Vous voulez une bonne nouvelle ? Nous testons actuellement un écran, un vrai moniteur, pas un appareil hybride, avec le premier circuit de ce type. Et nous en recevrons probablement un second prochainement. Les choses bougent...

Page 12 - Conclusion

Conclusion

TN 2 ms : Asus PG221 : recalé

Le PG221 nous semble hélas faire partie des FBI. Les Fausses Bonnes Idées. Le truc qui sur le papier semble génial, mais qui en réalité, une fois en main... Ben bof, non, finalement je vais m'en passer. Imaginez : un 22 pouces avec caisson de basse intégré, avec dalle 2 ms et webcam au milieu de la face avant. En prime pour draguer les joueurs : des modes pour basculer d'un mode 16/10 à 4/3.

C'est bien beau tout ça, mais au final on a en fait un écran assez volumineux, plutôt pas adapté pour les LAN parties car lourd, et de toute façon tout le monde est au casque, et les enceintes intégrées montrent vite leurs limites. N'importe quel kit 2.1 externe fait mieux. Et puis surtout, il y a le prix : aussi cher qu'un bon 24 pouces. Ça fait mal !

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TN 5 ms : Belinea 2230 S1W : recalé

Cette fois c'est un peu le produit mystère. Qui peut bien avoir intérêt à acheter ce 2230 S1W ?

Il embarque une dalle 5 ms, ses couleurs par défaut sont dans la moyenne, son esthétique et son ergonomie sont sans intérêt particulier, et son prix approche celui des bons 2 ms.

Mystère...

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TN 2 ms : Iiyama ProLite E2201W : recommandé pour les jeux

Commençons tout de suite par l'énorme réserve que nous émettons à son sujet : cet écran souffre d'angles de vision très étroits. Plus que d'habitude. Parfois, en regardant le centre du moniteur, vous risquez carrément d'avoir l'impression que le haut de la dalle est plus sombre. Ce n'est pas un problème de vue chez vous, au contraire, ça veut dire que vous avez un bon oeil.

En revanche, nous l'avons vraiment apprécié pour sa réactivité, pour son prix modéré, pour l'assurance d'avoir une dalle Samsung à l'intérieur (pas de risque d'overdrive mal géré dessus donc, contrairement à la série des 226BW), et après réglage manuel les couleurs sont assez justes.

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TN 2 ms : LG Flatron L226WTQ : recalé

Le L226WTQ nous intéressait particulièrement : il embarque une dalle TN 2 ms signée LG-Philips. Nous n'en avions pas encore testé. Verdict : elle vaut la Samsung en réactivité, ses couleurs par défaut par contre sont peu fiables. Et surtout, nous n'avons pas pu les régler à la main, car les dominantes relevées ne sont pas homogènes. Il faudra forcément passer par la case colorimètre pour récupérer des couleurs justes.

Dernier détail gênant : des témoignages nous sont parvenus de France et d'ailleurs : il est là aussi question d'une valse des dalles dans les 226WTQ. Certains utilisateurs auraient découvert une dalle CMO dans leur moniteur...

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TN 5 ms : Nec LCD225WXM : recalé

Nous étions pleins de bonnes intentions à son égard au départ, tout émus de retrouver une coque si proche du 20GX², que nous avions tant aimé (en 20 pouces). Mais si ce dernier était équipé d'une dalle IPS extrêmement réactive, le LCD225WXM est bien plus modeste. TN 5 ms. Il se comporte strictement comme les autres produits de ce genre. Un peu plus de rémanence dans les films et dans les jeux que sur les 2 ms, des couleurs correctes.

Au passage, Nec a également retiré un autre détail que nous appréciions sur le 20 pouces : le LCD225WXM a aussi perdu son hub USB. Reste au final un écran 5 ms classique, plus cher que la moyenne sans proposer pour autant de plu value.

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TN 5 ms : Samsung SyncMaster 225UW : recalé !

Il intègre une webcam, assez correcte. Il n'y a que sa fluidité qui déçoit un peu, c'est souvent le cas sur ces caméras intégrées dans des écrans. Le piqué lui tient tout à fait la comparaison avec les bonnes webcams Logitech, pour en citer que la référence. Mais ce que met Samsung en avant sur son site et dans brochure marketing, ce sont surtout les angles de vision de l'écran, son temps de réponse et al fidélité des couleurs. Parfois, on s'étonne quand même.

Pour rappel, nous parlons d'un écran TN 5 ms... c'est à dire un écran qui, comme tous ses comparses, vire au noir dès qu'on le regarde d'en dessous et qui perd vite en contraste si on se place un peu au dessus, les moniteurs 5 ms sont actuellement dans la pratique ce qui se fait de plus lent sur le marché, et les couleurs de ce 225UW se sont révélées particulièrement fausses. Alors, certes, il est joli. Mais si on compare l'écran avec d'autres modèles à caractéristiques égales, ce design et la webcam se paient pas loin de 100 euros. Excessif !

[TAGPRIX|1|5|C|"Samsung SyncMaster 225UW"|J000203150]

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 2232BW : recommandé !

Il y avait long à dire sur cet écran, il était nécessaire d'expliquer clairement les choses, tout comme il nous faut ici les résumer clairement pour qu'on ne se méprenne pas sur le produit. Le 2232BW est un très bon écran, assez réactif, très beau, à l'ergonomie toutefois assez sommaire puisqu'il n'est pas ajustable en hauteur, qu'il n'a pas de hub USB, pas de HDMI... Il présente également une particularité dont on se serait bien passé : certaines versions arrivent avec des couleurs justes d'emblée, sur d'autres il faut passer par la case OSD pour diminuer une franche dominante initiale de bleu. Faut-il du coup tirer à boulets rouges dessus ? Non. Pas du tout. Nous avons apprécié que Samsung prenne en compte ce qui était ressorti de l'épisode 226BW. La rémanence de l'écran n'est plus variable. Il n'y a plus de défaut caché autre que ces couleurs décevantes dans certains cas, récupérables en grande partie manuellement.

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TN 2 ms : Samsung SyncMaster 226CW : recalé !

Ce devait être le maillon suivant dans la chaîne de l'évolution des écrans. Le premier d'une nouvelle génération, wide gamut, récupérant en plus tout ce que les précédents faisaient de mieux. Au départ, ce devait être un moniteur équipé – juré – de dalles Samsung 2 ms, simplement enrichies de nouveaux backlights pour assurer des couleurs affichables plus riches, plus justes encore.

Et finalement, après deux tests successifs sur des modèles différents, le 226CW est un écrans aux couleurs trop saturées, inréglable à la main, sur lequel même la sonde échoue, et sa réactivité ne vaut que celles des écrans 5 ms. Comme si Samsung avait oublier d'activer l'overdrive. Jouer sur ce paramètre dans l'OSD en change rien d'ailleurs.

[TAGPRIX|1|5|C|"Samsung SyncMaster 226CW"|J000202950]

TN 5 ms : ViewSonic VX2255wmb : recommandé pour tout

Ses couleurs sont justes, il est montée sur un plateau rotatif, sur un pied coulissant en hauteur et pivot. Il embarque une webcam correcte. Bref, nous avons tout aimé. Nous l'aurions juste préféré en dalle 2 ms. Là, c'est une 5 ms. Pourtant, c'est notre préféré. Car il n'est pas affecté de ce défaut relevé sur le Iiyama : ses angles de vision sont "normaux" pour un TN. Il n'y a pas de zone qui vire au noir de manière inhabituelle.

Finalement, on s'habitue vite à la rémanence, on l'oublie, puis on profite quotidiennement de son look réussi et de son ergonomie, très pratique.

[TAGPRIX|1|5|C|"ViewSonic VX2255wmb"|J000199341]