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Comparatif d'écrans LCD 22 pouces : 2ème fournée
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Publié le Mardi 3 Avril 2007 par Vincent Alzieu

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Page 1 - Introduction

22 pouces : la suite
Nous avions publié les tests en décembre dernier d'une première fournée d'écrans : Acer, Asus, Belinea, HP, Fujitsu-Siemens et Samsung 225BW. Il n'y a pas eu de révolution technologique depuis, et pourtant un nouveau vainqueur se dégage clairement. On pouvait l'espérer à la lecture du précédent comparatif. Pour rappel, on y trouvait un Acer AL2216W pré-calibré mais dont le temps de réponse de la dalle n'était que de 5 ms. Mais il y avait aussi l'écran Asus, bien plus réactif, annoncé d'ailleurs avec un temps de réponse de 2 ms. Pour les jeux, indéniablement il est plus doué. Mais pour les couleurs c'est la catastrophe. Néanmoins, ces constatations nous ont fait espérer l'arrivée d'un prochain 22 pouces 2 ms pré-calibré – qui existe effectivement maintenant.

Cet écran pour ainsi dire tamponné "recommandé par Hardware.fr" fait partie de cette nouvelle sélection :


Ouïe ! Vous voyez déjà qu'un seul écran entre dans la catégorie "2 ms" et correspond donc au portrait robot du "meilleur écran 22 pouces" dessiné juste avant. Le suspense va être modéré. Alors si vous le voulez bien, au lieu de publier un article assez moyen dans lequel nous nous contenterions de dire pas bien, pas bien pas bien, bien, pas bien..., ça peut être intéressant de sortir un peu des 22 pouces testés, de poser quelques réclamations aux constructeurs. On sait qu'ils les lisent soit ici, soit sur Behardware.com  (la version anglophone de HFR). Autant en profiter !

Lettre ouverte aux constructeurs : ce qui nous manque toujours sur les écrans

Couleurs, réactivité : les progrès réalisés sont appréciables et utiles. Les écrans proposés sont-ils parfaits pour autant ? Non. Est-on toujours en droit d'espérer des progrès ? OUI !

Aussi réactifs soient-ils, les LCD sont toujours limités à une fréquence de 60 Hz. Il n'est plus question comme sur les CRT de confort lié à une diminution du scintillement, la technologie a changé. En revanche, une telle fréquence signifie qu'on reste limités à 60 images par seconde. Les jeux sont fluides, mais pourquoi ne pas chercher à profiter des capacités de nos cartes graphiques ? Monter en fréquence permettrait de gagner encore en fluidité, en confort, en réactivité. Une technologie 100 Hz débarque chez les téléviseurs. Nous l'avons essayée, elle présente quelques avantages dans les jeux : une réduction de la rémanence surtout. Toutefois, c'est un 100 Hz artificiel. Un processeur interpole une image placée entre deux reçues à 50 Hz. Or cette interpolation ne fonctionne vraiment que dans le cas d'images successives très proches les unes des autres. Sinon, ça fait un peu n'importe quoi. Proposer une telle fonctionnalité serait déjà bien, mais nous espérons un vrai 100 Hz sur les LCD un jour.
Pour rappel, nous avions étudié à un moment le rendu à 75 Hz. Il était apparu qu'en fait aucun des écrans testés ne le tenait vraiment. Soit ils disaient faire du 75, mais nous constations qu'ils étaient à 60, soit ils étaient bien à 75 Hz sur 5 images consécutives, mais une frame sautait régulièrement, ce qui faisait retomber la fréquence réelle à 60 Hz.

Si l'on revient aux basiques des écrans, à ce que nous écrivons depuis des années, trois critiques ressortent surtout : couleur, réactivité (c'est donc en net progrès sur ces deux thèmes) et pixels morts. Sur ce point hélas, les politiques des constructeurs sont au point mort. Il serait grand temps maintenant qu'ils prennent des engagements un peu plus à l'avantage des consommateurs que nous sommes. Toutefois, il faut reconnaître que ce sujet revient de moins en moins souvent dans les problèmes qui nous sont remontés. Si à une époque il ne se passait pas une semaine sans qu'une pluie de mails nous tombe dessus, issue d'utilisateurs furieux, aujourd'hui plus grand monde ne s'en plaint. La technologie paraît mieux maîtrisée, la qualité des dalles va croissante. Une dalle pré-calibrée est une dalle testée. On peut raisonnablement l'espérer sans défaut apparent.
Ce progrès concerne aussi les côtés des écrans. A une époque, presque tous les LCD présentaient des halos lumineux sur les bords. Aujourd'hui ceux qui passent entre nos mains en sont exempts.
Les tests
Sont lancés des tests de réactivité dans les jeux, de retard à l’affichage, de rendu vidéo (en SD, HD 720p, HD 1080p), une évaluation de l’ergonomie, de l’ouverture des angles de vision, de la qualité de l’interpolation, de l'homogénéité de la luminosité sur la surface de la dalle ; bref, les écrans sont regardés sous toutes les coutures.

Pour la fidélité des couleurs, nous utilisons le colorimètre LaCie Blue Eye Pro nouvelle version, dérivé d’un outil Gretag et couplé à la nouvelle suite LaCie. Cet outil nous permet d’opposer la qualité d’affichage de l’écran (gamut et DeltaE) avec ses paramètres par défaut, tel que vous le recevez, avec les mesures après calibration. Les résultats sont parfois surprenants : vous aurez souvent intérêt à bien prendre le temps de corriger manuellement les couleurs, ou tout au moins les paramètres de contraste, luminosité et température de couleur.
L’étude de ces rendus sur 18 patchs nous permettent également d’en tirer des mires restituant visuellement les variations de couleurs sur une mire de gris idéale vs affiché.

Plutôt qu’une solution de mesure du temps à l’oscilloscope, nous photographions les écrans en plein travail. Nous capturons ainsi la rémanence. Le logiciel utilisé est Pixel Persistence Analyzer  (PixPerAn pour les intimes). Les images témoins de la rémanence sont capturées au réflex Canon 350D avec un temps de pose de 1/1000 s. Nous réalisons à chaque fois une cinquantaine de photos en rafale pour chaque test pour connaître précisément l’évolution de la rémanence entre deux images. Soit dit en passant, nous n’avons pas abandonné nos tests pratiques pour autant : jeux, vidéo DVD et HD, surf...
Enfin, nous mesurons le retard à l’affichage des écrans en les opposant à un moniteur à tube.

La machine de tests est un PC assemblé maison autour d’un processeur AMD Athlon 64 3500+ et d’une carte graphique NVIDIA GeForce 7900 GTX.


Page 2 - Rendu des couleurs par défaut

Rendu des couleurs
Le rendu des couleurs est mesuré avec le colorimètre LaCie BlueEye Pro, en fait un colorimètre Gretag couplé avec une suite logicielle développée par LaCie.

Pour rappel, nous en tirons notamment une valeur nommée DeltaE, représentante de l’écart entre la couleur affichée et celle mesurée. Plus ce DeltaE moyen est grand, moins l’écran est fidèle. Voici plus précisément comment interpréter les graphiques ci-dessous :
- Delta E > 3 : la couleur demandée diffère sensiblement de celle affichée.
- 2 < Delta E < 3 : le rendu des couleurs est satisfaisant (mais un graphiste y trouverait à redire)
- 1 < Delta E < 2 : le rendu des couleurs est fidèle.
- Delta E < 1 : c’est parfait.

A chaque fois sont étudiés 18 patchs de couleurs, 16 résultats sont rapportés dans les graphiques.


A ce stade trois écrans sortent déjà du lot, les ViewSonic VG2230wm, Samsung SyncMaster 226BW et Dell E228WFP. C'est intéressant et révélateur : on verra plus loin que ces trois écrans ont effectivement bénéficié de plus de soins que les autres.

Au delà d'une moyenne de 4, on tombe dans des rendus de couleurs problématiques, avec des variations sensibles entre les originaux que ce que les moniteurs affichent. Toutefois, on peut relativiser la gravité de la chose. Il y a un an, un écran non réglé était facilement avec un dE moyen à 6 et même au delà. Un écran à 4,5 était alors considéré comme assez correct. Les progrès en colorimétrie sont donc indéniables.

Attention toutefois, ces rendus mesurés ne concernent que les images vue de face, sans aucun angle de vision. Vous verrez plus loin que les dalles TN ne sont pas sans poser des problèmes quand elles sont vues de côté, d'en haut et d'en bas surtout.

Après les chiffres moyens voici une illustration pratique des écarts mesurés. Pour rappel, le dE moyen donné est calculé sur la base de 18 écarts relevés. Dans ces 18 couleurs de base, 5 sont des variations de gris. Ce sont ces tons que nous vous proposons ci-dessous. Attention, puisqu'il s'agit d'un dE moyen sur 18 valeurs, certains écrans peuvent être doués sur les gris et moins sur les couleurs, ou l'inverse. C'est le cas par exemple du Dell E228WFP dont les gris reconstitués peuvent surprendre. C'est un écran très doué dans il s'agit de reproduire des couleurs, mais qui force sur le rouge dans le gris.

TN 5 ms : Acer AL2216WD

TN 5 ms : Dell E228WFP

TN 5 ms : Fujitsu-Siemens L22W-3

TN 5 ms : Iiyama E2200WS

TN 5 ms : Lenovo D221

TN 5 ms : Mirai DML-522W100

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 226BW

TN 5 ms : ViewSonic VG2230wm

TN 5 ms : ViewSonic VX2235wm


Page 3 - Test de réactivité

Test de réactivité

Le principe : une voiture défile de droite à gauche à grande vitesse. Le mouvement n’est pas parfaitement fluide. En fonction notamment de la vitesse du défilement, la voiture est dessinée en plusieurs positions successives. La voiture va très vite, les positions sont rapprochées : l’oeil perçoit un mouvement fluide.

écran parfait
écran avec rémanence de 2 images

Un écran sans aucune rémanence verrait chaque précédente image complètement s’effacer quand la nouvelle paraît. Ça c’est pour la théorie. En pratique, très souvent ça tarde. Là où les précédentes images s’effacent progressivement, on garde jusqu’à cinq images rémanentes sur certains écrans plats. D’où une traînée claire parfois visible derrière les objets.

Nous avons capturé cette rémanence à l’aide d’un appareil photo calé sur un temps de pause de 1/1000 s. Nous réalisons une cinquantaine de clichés par test. Nous récupérons ainsi tous les états de rémanence de l’écran, toutes les positions des voitures, du moment où elle est à son point maximal jusqu’à celui où la prochaine image va commencer à se dessiner, et donc où les précédentes sont le mieux effacées possible.

Sur neuf écrans testés dans ce comparatif, huit affichent un temps de réponse de 5 ms. Toutefois, l'origine des dalles peut varier. Il y en a en source Samsung, d'autres en AU-Optronics, d'autres encore en CMO. Aussi surprenant que cela soit, cette origine ne change rien à la rémanence des écrans. Ils sont tous strictement égaux. Il est impossible, aussi bien à l'oeil dans des jeux en mode clone sur deux moniteurs, qu'avec notre appareil photo, de distinguer ces moniteurs, d'en préférer un au suivant.

Le neuvième écran, le Samsung 226BW, est lui en dalle Samsung 2 ms. Là en revanche, ça change. En nettement mieux.

Plutôt que de vous proposer une très longue page d'images identiques, nous avons donc préféré ici opposer les deux rendus types : celui des 5 ms contre celui du 2 ms :
Voici donc les deux états extrêmes entre lesquels la rémanence de ces écrans oscille.
TN 5 ms : Acer, Dell...

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 226BW

La différence dans les jeux est sensible. Le 226BW est tout de même bien plus confortable que les autres, dans les parties où tout bouge en même temps surtout. Sur le démineur...

Cette réactivité supérieure apporte un surcroit de confort aussi dans les vidéos. Les travelings sont mieux rendus, les mouvements rapides sont moins sujets à des multiplications de personnages à l'écran.


Page 4 - Angles de vision

Angles de vision
Nous photographions les écrans de chaque côté avec un angle de 50°. On se rend compte que les annonces d'angles de vision dans les caractéristiques sont parfois largement surévaluées.

A nouveau, rien ne sert de vous coller une page longue et chargée de photos identiques. Le problème de l'angle de vision peut se résumer à quelques questions :
- est-ce que ça change quelque chose d'avoir une dalle TN 5 ou 2 ms ?
- quelle différence entre les dalles TN et les MVA / PVA / IPS ?

Voici les réponses en images, avec un seul représentant donc pour la dalle TN 5 ms (même si nous avons bien testé tous les 5 ms de ce comparatif de la même manière, promis) :

TN 5 ms : ici le ViewSonic VG2230wm


TN 5 ms : Samsung SyncMaster 226BW


Première constatation, 2 ou 5 ms, même combat. Les angles latéraux sont bien ouverts, celui en hauteur est bien plus faible qu'annoncé. Quand on voit les fiches techniques avec écrit 150 et même parfois 160° en vertical ! Nous nous étions déjà penchés une fois sur le sujet, nous avions déjà rouspété. Dans le vent. Pour annoncer de tels chiffres, les constructeurs partent sur le principe qu'une image reste correcte jusqu'à un taux de contraste de 5:1... La honte. Les constructeurs, réveillez-vous, vous ne pouvez pas continuer à écrire n'importe quoi comme ça. L'image vue de bas, ça s'appelle une image noire. C'est un angle mort.
P-MVA 8ms : Belinea 10 20 30W


Comparés aux TN, les écrans MVA paraissent tout de suite bien plus homogènes. Là, au moins, d'en dessous on continue à bénéficier d'une image correcte. Toutefois, un examen plus approfondi fait apparaître que l'angle de vision latéral des écrans TN est désormais plus ouvert que celui des MVA, et que l'angle supérieur (vue d'en haut) est comparable. Soit assez court, avec une perte de contraste sensible même à 50° d'angle.
L'image des MVA n'est très bonne que vue d'en face. C'est l'un des défauts de cette technologie.
IPS 6 ms : Nec MultiSync 20WGX²


L'écran IPS met tout le monde d'accord. Lui a des angles vraiment larges. Si ce paramètre compte beaucoup pour vous, c'est la technologie à privilégier.
PVA 8 ms : Samsung SyncMaster 215TW


La technologie PVA est censée être une simple variante du MVA, pourtant quelques points les différencient. Le rendu dans les films par exemple, la réactivité des cristaux, et : les angles de vision. Ceux des PVA sont plus ouverts dans toutes les directions. Ils sont au niveau des TN sur les côtés, et un peu plus larges que les MVA en hauteur. À défaut d'opter pour un IPS, les PVA sont intéressants quand on souhaite bénéficier d'angles de visions larges.


Page 5 - Rendu dans les films, HDCP...

Rendu dans les films

Tous les 22 pouces sont pour l'instant équipés de dalle de technologie TN. Comme on vient de le voir, cela leur confère au moins un avantage : les angles de vision sur les côtés sont assez ouverts. C'est ce qui est le plus souvent requis pour une vision confortable de l'image à plusieurs, ce qu'autorise un 22 pouces. La taille devient assez confortable, même si la mode du côté des TV est en train de passer de 32 à 40 pouces. La folie des grandeurs.
L'inconvénient majeur de la technologie TN, c'est son angle de vision inférieur. N'espérez pas voir l'image si vous vous placez sous le moniteur. Or c'est généralement ce qui se passe si vous voulez vous vautrer dans un canapé. Autre population à problème : les enfants. Si vous ne réglez pas l'écran à chaque fois pour eux, ils ne verront rien ou sinon qu'une image très dégradée.

On continue avec un autre souci, moindre cette fois : la technologie TN est aussi connue pour son accentuation des défauts de compression. Moins bien le film sera encodé, plus ce sera sale à l'image. Déjà, les films HD encodés en MPEG 2 avec une qualité DVD posent problème. Alors un DivX un peu sale... Tant qu'à parler de HD, il est temps de soulever l'épineux problème du HDCP or not HDCP.

Chez vous, lecteurs, c'est un sujet polémique. Certains courriers enflammés nous reprochent en fait de privilégier les écrans HDCP, au lieu de militer contre cette protection voir carrément en faveur d'un crack de cette sécurité. Si nos propos n'avaient pas encore été assez clairs, malgré déjà quelques articles dédiés à ce sujet, nous regrettons la mise en place de cette protection HDCP. Nous aimerions vraiment qu'elle disparaisse, nous apprécierions vraiment que les majors décident finalement de ne plus l'activer.
Dans le cas où ça ne passe pas en numérique, il faut revenir à l'analogique, à la prise VGA. Ce n'est pas un problème au niveau de la qualité, sur un 22 pouces on ne voit pas d'écart de précision entre l'analogique et le numérique. En revanche, ça implique des manipulations, des changements d'interfaces... C'est détestable au possible : on a acheté un lecteur HD, un film absolument hors de prix, un logiciel de lecture compatible Blu-Ray ou HD-DVD, un écran et paf, une protection vient tout compliquer et nous traiter de pirate alors que l'addition pour arriver à une telle chaîne est lourde.

Du fait de toutes ces complications, disposer d'une compatibilité HDCP nous semble préférable. Voici donc ceux qui sont compatibles :


La pêche est maigre.

Après, nous estimons préférable que l'écran affiche des couleurs justes si on doit lancer des films dessus. Le Dell et le Samsung sont carrément très bons sur ce point. Acer impressionne moins.


Page 6 - Toutes les notes en un coup d'oeil

Toutes les notes en un coup d'oeil
Voici maintenant un petit tableau récapitulatif des notes. Aujourd'hui c'est dimanche, chez comme chez Jacques Martin, tout le monde a droit à son 5 étoiles. En bureautique. Il nous a semblé utile de rappeler qu'il ne sert à rien de se ruiner si votre usage unique est le surf et la rédaction de documents. Dans ce cas, allez au plus économique !

Pour le reste, ce tableau ne fait que récapituler tout ce qui a été développé dans les précédentes pages.

Une nouvelle note apparaît en guise de verdict, la Note HFR. Celle-ci est un condensé pas du tout mathématique des lignes précédentes etd e notre sentiment personnel. Ce qu'il faut en retenir, c'est 3 étoiles = écran moyen. 4 étoiles = écran intéressant, choix à étudier. 5 étoiles = notre préféré.


Trois écrans seulement ressortent. Le Samsung l'emporte : nous l'avons distingué pour son design, pour sa réactivité bien meilleure que celle de ses rivaux, pour son rendu des couleurs juste.

L'écran Dell nous semble intéressant en raison de son prix modique, et de ses nombreuses qualités : design sympathique, très bon rendu des couleurs, compatibilité HDCP...

Enfin, nous avons fait monter le ViewSonic VG2230wm notamment parce qu'il est le seul à proposer un pied ajustable en hauteur. Parfois, ça compte. Parce exemple quand le nouveau moniteur vient compléter une installation existante et se poser en second écran. Pouvoir les mettre à la même hauteur n'est pas un luxe. Un seul autre 22 pouces propose cette fonctionnalité : le Samsung SyncMaster 225, testé dans le précédent comparatif 22 pouces.

Un mot sur les "perdants" :

ViewSonic VX2235wm : le design nous a plu, il est dans la lignée du très populaire VX922, sauf qu'il n'en a pas les qualités de réactivité. Quel dommage que ViewSonic n'ait pas implanté une dalle 2 ms à l'intérieur...

Acer, Fujitsu-Siemens, Iiyama, Lenovo, Miraï : les cinq constructeurs ont trop joué la carte de l'économie. Rien ne les distingue les uns des autres, rien ne les fait ressortir. On pourrait prendre les étiquettes et faire la valse des références entre ces moniteurs qu'on ne s'en rendrait même pas compte. Ce sont des écrans génériques, à la limite du no name, avec des coques plastiques bas de gamme. Comparé à la précédente fournée de 22 pouces testés, nous avons été agréablement surpris de voir que tous ces écrans économiques sont quand même équipés d'entrées numériques. L'Acer est même compatible HDCP. Mais c'est trop léger pour le faire ressortir du lot.
Ces cinq écrans ont cet autre défaut d'être les plus mal réglés par défaut (avec le VX2235wm), nouvelle preuve s'il en était besoin qu'ils ont un peu manqué de soins à la fabrication.


Page 7 - Conclusion : Samsung SyncMaster 226BW

Conclusion
Le vainqueur : au moins c'est clair. Pour une fois, il n'y a pas à tergiverser. Il y a un grand vainqueur et un seul : le Samsung SyncMaster 226BW. Réactivité, finition, design, rendu des couleurs, il surpasse tous ses concurrents. Son principal point noir : une ergonomie pas à la hauteur, et c'est justement le cas de le dire puisque son pied est fixe, qu'il ne s'ajuste pas en hauteur. Il n'a pas non plus de hub USB, ni de mode pivot, ni de lecteur de cartes intégré. Vous aurez noté au passage que celui qui est d'habitude le champion dans ce domaine, Dell, s'est lui aussi abstenu de telles fonctionnalités. On sent par là que chacun cherche à proposer un produit satisfaisant, bon même, mais pas trop cher.
Fait amusant, Samsung propose ici une coque brillante mais une dalle mate. C'est le contraire de ce qu'on trouve parfois ailleurs, mais c'est bien cette combinaison-ci que nous préférons.


Le second choix : l'écran Samsung est très intéressant, mais il est cher et il connait parfois d'importantes ruptures de stocks. Si vous voulez économiser un peu mais prendre tout de même un bon 22 pouces, même si moins réactif, notre second choix se porte vers le Dell E228WFP. Il est doué en couleurs, il est HDCP compatible, design... Un point important : ne l'achetez pas au prix fort. Explication : son prix oscille entre 364 et 455 euros, en fonction des périodes de promotion – phénomène courant chez Dell. Surveillez le site du constructeur de temps en temps.

Le choix super économique : si ce qui compte cette fois, c'est d'y mettre le moins de sous possible mais de ne pas se planter quand même à l'achat, optez pour l'Acer AL2216WD, proposé parfois à moins de 300 euros. Vous devrez prendre un peu de temps pour régler ses couleurs à la main sur une photo que vous connaissez bien, mais au moins vous ne serez pas bridé par sa prise DVI. La sienne est HDCP compatible, vous pourrez visionner des films HD en numérique le jour où vous vous équiperez d'un lecteur Blu-Ray ou HD-DVD.
Lettre ouverte aux constructeurs : ce qui nous manque toujours sur les écrans (suite)
Nous pouvons maintenant nous permettre une parenthèse d'après CeBIT. J'espérais y trouver de nouveaux 22 pouces, et plus particulièrement de nouvelles dalles. Nous en avons croisé une, sur le Samsung SyncMaster 226CW attendu pour l'été prochain. Il s'agit toujours d'une dalle TN, 2 ms. Son originalité : elle dispose d'un gamut étendu, un nouveau don gagné avec ses backlights CCFL nouvelle génération. Intéressant, mais pas renversant. En plus, ce sera plus cher que les écrans actuels. Non, ce que nous cherchions, c'était des 22 pouces en dalles MVA, PVA ou IPS. Là nous avons fait chou blanc. Pas une ! Et nous avons beau fouiller les sites des fabricants de dalles, nous ne voyons venir que des TN. Cette technologie s'invite même désormais sur les très grandes tailles qui lui étaient interdites jusqu'à présent. Par exemple, Samsung – toujours eux – s'apprêtent à lancer un 24 pouces TN – forcément économique. Ils évoquent un prix de 600 euros.

Alors qu'en penser ? La technologie TN est-elle vraiment problématique ?

Pour les angles de vision, pas trop finalement. Si au départ les angles des TN étaient tous catastrophiques, ceux en largeur se sont considérablement ouverts. Désormais on voit mieux un TN de côté qu'un MVA, et même parfois qu'un PVA. En revanche, l'angle inférieur est toujours mort, noir. Ça ne gêne en rien les configurations bi-écran (deux TN côte à côte, pas de problème), ça devient gênant quand on est amené à voir l'écran d'en dessous. Par exemple quand on souhaite visionner une vidéo de loin, depuis son canapé.

En mode vidéo, on souffre en plus de l'accentuation des défauts de compression, commune à tous les écrans TN. Une seule technologie pour l'instant y est peu sujette chez les moniteurs : le MVA. Les films affichés dessus sont toujours de bien meilleure qualité, avec des dégradés plus doux, des aplats plus homogènes. La solution pour en venir à bout : soit que les fabricants de cartes graphiques corrigent mieux ce bruit vidéo dans les séquences SD et HD, soit que ceux des écrans introduisent des circuits de correction d'image comparables à ceux implantés dans les meilleurs téléviseurs.

Finalement, il faut sans doute se résoudre au fait que nous vivons une nouvelle bascule dans les diagonales. Les 22 pouces deviennent vite, très vite même, des produits d'entrée de gamme, les 24 pouces vont désormais entrer chez les particuliers en tant qu'écrans milieu et haut de gamme. Dès cet instant, les constructeurs fuiront comme la peste les dalles susceptibles de faire grimper le prix de leurs produits. L'heure est à la guerre des tarifs, aux volumes de ventes. D'ailleurs, quel est l'avenir des 22 pouces à plus de 450 euros ? Nous ne misons pas cher dessus, du moins dans les versions actuelles. Quelques constructeurs semblent toutefois espérer un avenir avec des prix plus élevés pour des écrans de cette taille, avec des fonctionnalités en plus. Après mille et un essais infructueux, Samsung et Miraï reviennent à la charge ; ils proposeront d'ici cet été des 22 pouces multisources, pour un usage mixte TV et informatique. Les tarifs pourraient grimper jusqu'à 600 euros. Alors, la mayonnaise va-t-elle prendre cette fois-ci ? Espérons au moins que ces prochains moniteurs disposeront de circuits de correction d'images plus évolués que ceux implantés actuellement !

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