AMD lance les A-Series Mobile Processeurs Publié le Mardi 14 Juin 2011 par Guillaume Louel URL: /focus/47/.html Après le lancement en février dernier de ses premières APU (la plateforme Brazos), AMD lance officiellement aujourd'hui sa seconde vague d'APU que l'on connaissait sous le nom de Llano. Un lancement qui est à la fois important sur le plan technique mais également sur le plan stratégique. La version mobile est aujourd'hui concernée même si l'architecture sera commune avec les versions desktop qui seront, elles, lancées courant juillet (voir notre actualité ici).
Nous comptions publier aujourd'hui un test complet de cette nouvelle plateforme mobile, mais, contrairement à ce qui avait été convenu, AMD n'a pas été en mesure de nous fournir une machine de test. A défaut nous allons vous présenter les grandes lignes de ces nouvelles puces très particulières, nous reviendrons dans un second temps sur les performances. 32 nm, SOI, HKMG Longtemps annoncé comme étant le premier APU du constructeur, les Llano ont été plusieurs fois repoussés avant d'arriver aujourd'hui. Ils marquent cependant un pas important puisqu'il s'agit des premières puces en 32 nanomètres disponibles commercialement fabriquées par Global Foundries pour AMD. Et de part son statut mi-CPU/mi-GPU, il s'agit aussi indirectement du premier GPU produit par Global Foundries. Pour rappel les APU E-350 avaient été fabriqués par TSMC. APU = CPU + GPU Le concept de l'APU, annoncé sous le nom de MPU (le concept Fusion) est sur le papier assez simple, il s'agit de fusionner CPU et GPU sur un même die. Longtemps mis en avant comme l'avantage apporté à AMD par le rachat d'ATI vis-à-vis de son concurrent Intel, les APU ont tardées à arriver, si bien qu'Intel a commencé par proposer dès 2010 une intégration au niveau du package (deux dies distincts pour CPU et GPU pour Clarkdale) puis une intégration complète début 2011 avec Sandy Bridge. AMD s'est donc fait couper l'herbe sous le pied, même si la technologie graphique est d'un autre ordre.
Notez qu'AMD ne précise pas, à l'image de Zacate/Ontario, le nombre de transistors présent sur le die de l'APU Llano. Une mauvaise habitude que l'on souhaiterait que le constructeur perde, elle semble là surtout pour cacher le fait que toutes les APU lancées aujourd'hui utilisent un même die commun. CPU : K10.5 Les APU A-Series intègrent côté processeur de deux à quatre cœurs x86 basés sur l'architecture K10.5 utilisée pour les Phenom II et Athlon II. AMD indique avoir effectué quelques optimisations sur l'architecture sans donner un grand nombre de détails. Les prefetchers auraient été améliorés et les buffers load/store agrandis. Une division en hardware est évoquée. De plus haut niveau, la différence principale réside dans la mémoire cache. Les APU A-Series visent à remplacer les Athlon II pour rappel, par rapport à ces derniers, ils conservent l'absence de mémoire cache de troisième niveau. La taille de mémoire cache de niveau 2 augmente cependant de 512 ko à 1 Mo. Au final AMD annonce que ces évolutions apportent un gain de 6% sur le nombre d'instruction par cycles par rapport aux modèles 45nm comme l'Athlon X2.
GPU : Redwood en 32nm Même s'il dispose d'un nouveau nom de code, Sumo, le GPU intégré à Llano est connu sous le nom de Redwood (Radeon HD 5570, mais avec des fréquences et TDP réduits). L'architecture en elle-même ne change pas par rapport à celle utilisée pour les Radeon HD 5000 et 6000 (hors 6900) et que nous avons eu l'occasion de vous décrire à maintes reprises. Il s'agit, contrairement aux unités graphiques du Sandy Bridge d'Intel, d'un GPU compatible DirectX 11.
Gestion de l'énergie Si les parties GPU et CPU ne sont pas nouvelles sur le plan architectural, AMD a effectué quelques mises à jour très intéressantes du côté de la gestion de l'énergie. A l'image de ce qu'Intel avait introduit avec Nehalem, Llano utilise un powergating sur plusieurs niveaux qui permet d'éteindre complètement les parties de la puce non utilisées.
La gamme AMD l'avait déjà présentée hier avant l'heure, la gamme des APU AMD A-Series destinée aux plateformes portables comporte sept modèles au lancement, trois processeurs A8, deux A6 et deux A4.
Fiches produits, le cas "Dual Graphics" Nous vous l'avions indiqué auparavant, AMD a souhaité donner un nom distinct à la partie GPU de ses APU pour la mettre en avant. Ainsi on retrouvera sur les fiches produits des APU A8 la présence d'une puce graphique HD 6620G. Si l'on ne sait pas encore comment cela se présentera en France, AMD propose deux options à ses partenaires pour "mettre en avant" les capacités graphiques de ses APU sous la forme des mentions "Discrete-Class Graphics" ou "Dedicated Level Graphics". Aucune des deux solutions ne nous semble indiquer clairement qu'il s'agisse d'un GPU intégré au processeur. AMD joue la carte de la confusion, ce qui n'est pas une bonne chose pour l'utilisateur final.
Conclusion Le lancement des premiers processeurs fabriqués en 32 nm d'AMD reste un événement, même si la majorité des composants qu'il inclut est connu. Avec une partie processeur semblable à celle d'un Athlon II et une partie GPU équivalente à une Radeon HD 5570, les APU A-Series en version mobile d'AMD proposent une association intéréssante.
Reste la question du branding graphique. En tenant absolument à mettre en avant son GPU intégré à son APU comme un produit séparé, AMD s'est empêtré dans un renommage de solutions complètement incompréhensible pour l'utilisateur final et les acheteurs qui, en magasin, auront bien du mal à comprendre ce qui anime les machines présentées devant eux. Le fait qu'AMD autorise l'adjonction d'un GPU discret plus lent que celui intégré dans l'APU n'est pas non plus quelque chose de "consumer centric" comme le veut le slogan de la marque. Copyright © 1997-2024 HardWare.fr. Tous droits réservés. |