CrossFire et Radeon R9 Fury X, Fiji vs GM200, round 2 ! Cartes Graphiques Publié le Lundi 29 Juin 2015 par Damien Triolet URL: /focus/111/.html Ayant eu l'opportunité d'avoir deux Radeon R9 Fury X à notre disposition, nous avons bien entendu voulu observer comment elles se comportaient en CrossFire face aux GeForce GTX 980 Ti en SLI. Mise en place Bien que les cartes soient très courtes, le recours au refroidissement à base de watercooling AIO complique quelque peu l'installation d'un système CrossFire (CFX) à base de deux Radeon R9 Fury X (ou plus). Chaque carte graphique conserve son circuit dédié ce qui implique de parvenir à placer plusieurs blocs radiateur + ventilateur dans le système. Ce n'est par exemple pas possible d'installer une paire de Radeon R9 Fury X dans le Cooler Master RC-690 II Advanced que nous utilisons pour les mesures de bruit et de température, mais bien entendu d'autres boitiers le permettent. A noter que comme pour les Radeon R9 290X/290/285 et leurs équivalents en série 300, les Radeon R9 Fury X n'ont pas besoin de pont CrossFire. Les transferts entre cartes se font exclusivement via le bus PCI Express. Le test Pour ce test, nous nous sommes concentrés sur la résolution 4K (3840x2160) mais avec deux niveaux de qualité différents. Tout d'abord un niveau de qualité qui varie de faible à élevé suivant la lourdeur des jeux et identique à celui que nous avons utilisé pour les mesures en 4K du test de la R9 Fury X. Ensuite, pour pousser ces systèmes dans leurs limites, nous sommes passés à un niveau de qualité très élevé, identique à celui utilisé dans le test de la Fury X en 1440p, mais en 4K cette fois. Les GeForce souffrent également, même si l'effet se fait moins sentir que pour les Radeon. Nous avons désactivé cette option pour tous les tests qui vont suivre. Pour rappel, voici les détails de notre système de test : Intel Core i7 3960X (HT off, Turbo 1/2/3/4/6 cores: 4 GHz) Asus P9X79 WS 8 Go DDR3 2133 Corsair Windows 7 64 bits Pilotes GeForce 353.30 WHQL Catalyst 15.15beta Avant de rentrer dans les résultats à proprement parler, il est intéressant d'observer le comportement des solutions testées au niveau de la fréquence GPU qu'elles sont capables de maintenir en pratique : [ 4K medium ] [ 4K HQ ]
Grâce au recours au refroidissement à eau et à une limite de consommation très élevée, les Radeon R9 Fury X sont capables de maintenir leur fréquence maximale en permanence. Consommation Il est compliqué de mesurer la consommation des systèmes multi-GPU au niveau des cartes seules et par ailleurs, ces systèmes peuvent ajouter une charge supplémentaire au niveau de la plateforme puisqu'ils impliquent par exemple l'utilisation de plus de lignes PCI Express. Pour ce test, nous avons donc sorti le wattmètre pour mesurer la consommation à la prise de la plateforme dans son ensemble. Au repos, ces solutions sont similaires. La R9 Fury X seule est un petit peu plus gourmande que la GTX 980 Ti, mais elle se rattrape en CFX, le second GPU étant à l'arrêt complet (mais pas son système de watercooling). En charge par contre l'écart explose entre la paire de R9 Fury X et la paire de GTX 980 Ti SLI. Cela découle directement des fréquences observées ci-dessous. Les GTX 980 Ti atteignent rapidement leur limite thermique, ce qui fait chuter leur fréquence GPU et donc leur consommation. A l'inverse, les R9 Fury X reste à leur fréquence maximale et donc à un niveau de consommation élevé. Nous pouvons d'ailleurs observer un net écart entre Battlefield 4 et Anno 2070, justement parce que leur fréquence GPU n'est pas limitée dans ce dernier jeu. Performances Voici l'ensemble de nos relevés de performances : [ Indice ] [ Anno 2070 ] [ Batman Arkham Origins ] [ Battlefield 4 ] [ Crysis 3 ] [ Dying Light ] [ Evolve ] [ Far Cry 4 ] [ GRID 2 ] [ Hitman Absolution ] [ Project Cars ] [ Splinter Cell Blacklist ] [ The Witcher 3 ] [ Tomb Raider ] Avec un niveau de qualité moyen en 4K (de faible à élevé suivant la lourdeur des jeux), la GTX 980 Ti a pour rappel un avantage de 5% sur la R9 Fury X. Mais la situation s'inverse en bi-GPU et les R9 Fury X en CFX prennent en moyenne une avance de 11% sur les GTX 980 Ti en SLI. Cela s'explique en partie par un meilleur scaling du CFX dans certains jeux mais aussi par une fréquence GPU limitée par la température dans le cas des GeForce. [ Indice ] [ Anno 2070 ] [ Batman Arkham Origins ] [ Battlefield 4 ] [ Crysis 3 ] [ Dying Light ] [ Evolve ] [ Far Cry 4 ] [ GRID 2 ] [ Hitman Absolution ] [ Project Cars ] [ Splinter Cell Blacklist ] [ The Witcher 3 ] [ The Witcher 3 ] [ Tomb Raider ] [ Indice sans Project Cars ] Si nous poussons le niveau de qualité, les Radeon R9 Fury X souffrent plus que les GeForce GTX 980 Ti, même si elles conservent une avance. Il y a cependant beaucoup de variabilité d'un jeu à l'autre dans ces résultats. De +27% à -17%, c'est en effet le grand écart. Project Cars fait tout d'abord souffrir les Radeon quand le niveau de qualité maximal est activé, ce qui est probablement lié à un souci au niveau des pilotes et de la gestion des draw calls DX11 entrainant une limitation par le CPU à un framerate plus bas que chez Nvidia. Les Radeon R9 Fury X souffrent ensuite dans The Witcher 3 quand HairWorks est activé, mais cet effet graphique n'a pas une influence très importante dans nos résultats puisque ce jeu est testé avec et sans. Dying Light et Evolve sont les deux autres jeux dans lesquels les R9 Fury X sont en retrait et cette fois il semble évident que c'est leur quantité de mémoire, limitée à 4 Go, qui pose problème et pas seulement au niveau des performances. Fluidité Pour ce test, nous avons brièvement observé la fluidité dans chaque jeu testé. Premièrement, tout comme nous l'avions déjà constaté à plusieurs reprises, en bi-GPU et en 4K, les Radeon ont globalement un petit avantage sur les GeForce au niveau du ressenti. Nous présumons ici soit que le lien SLI atteint ses limites, soit que les algorithmes de frame pacing de Nvidia ne sont pas totalement fonctionnels en très hautes résolutions. Du potentiel mais… En termes de performances, les Radeon R9 Fury X affichent un bon potentiel en multi-GPU, pour celui qui bien entendu n'a pas peur des petits aléas de ce type de solution. Nous pensons par exemple au support correct des pilotes qui peut prendre un peu de temps à arriver pour les nouveaux jeux, à la fluidité qui reste souvent un cran en-dessous de celle du mono-GPU ou encore à l'encombrement, ce qui est d'ailleurs particulièrement le cas avec les watercooling AIO. Copyright © 1997-2024 HardWare.fr. Tous droits réservés. |