Les imprimantes 10 x 15 cm DiversImprimantes Publié le Jeudi 16 Décembre 2004 par Vincent Alzieu URL: /articles/540-1/imprimantes-10-x-15-cm.html Page 1 - Introduction IntroductionLe monde de l’impression personnelle ne se coupe plus en deux (imprimantes et multifonctions) mais en trois. Il faut désormais compter sur les imprimantes 10 x 15 cm, des modèles dédiés à l’impression de photos petit format, avec ou sans ordinateur au bout. La particularité de ce créneau est qu’il ne se limite pas à la technologie jet d’encre. On y trouve aussi des imprimantes à sublimation thermique. ![]() Quelques chiffres Les constructeurs estiment qu’il se vendra en France et toutes technologies confondues 80 000 imprimantes dédiées 10 x 15 cm cette année. Puis il devrait s’en écouler le triple l’an prochain : 250 000 pièces. La courbe des imprimantes A4 suit une orientation quasi inversée. De 2 millions de modèles vendus en 2003 le marché est passé à 1,7 M cette année et il devrait perdre encore au moins 30 % l’an prochain. Les courbes des imprimantes 10 x 15 et standard sont encore loin de se croiser. Il paraît néanmoins indéniable qu’on assiste à l’émergence d’une nouvelle famille avec laquelle il faudra désormais compter. 10 x 15, pour quoi faire, pour qui, quels défauts ? Ces nouveaux produits visent à simplifier la vie des utilisateurs. D’après les constructeurs, trop de photos numériques sont prises sans jamais être imprimées. La cause : des pilotes trop compliqués, des logiciels de gestion des images trop complexes, des qualités d’impression décevantes. Ils n’ont sans doute pas tort... Sur les modèles 10 x 15, tout est censé avoir été réduit au plus simple : on branche la carte mémoire ou l’appareil directement, on clique sur un bouton et tout sort automatiquement. Bien sur, les premiers clients de ces produits seront ceux que l’informatique rebute. Mais pas seulement. Même les acharnés du PC apprécieront de pouvoir sortir vite et simplement une série de photos en souvenir sur des évènements comme un mariage, une naissance, Noël, etc. En contrepartie, on ne pourra pas corriger les yeux rouges, il y aura des défauts de cadrage, des couleurs qu’on aurait aimé retoucher... Mais la qualité par défaut sera souvent largement suffisante et parfaite pour faire plaisir à votre entourage qui sera à coup sur impressionné de voir un objet si petit se substituer aux laboratoires photo traditionnels. ![]() Page 2 - Pour mieux comprendre Avec ou sans PC ![]() Il y a ensuite les lecteurs de carte. Une fois la carte insérée, l’imprimante la parcourt et propose de tout imprimer. Certaines sont aussi compatibles Bluetooth ou infrarouge. Si c’est le cas, c’est clairement pour que vous puissiez imprimer dessus les photos issues de votre téléphone portable. Toutefois, avant d’acheter une telle imprimante dans ce but, jetez un coup d’oeil à notre comparatif des téléphones photo. Même avec un capteur 1 mégapixel c’est encore loin d’être fameux. Enfin, elles peuvent être reliées au PC et pilotées depuis les applications traditionnelles, tel Photoshop. Mais aucune imprimante ne met cette faculté en avant. Dans les faits, la connexion imprimante / PC ne sert qu’à transférer les photos des appareils ou de leurs cartes mémoires vers l’ordinateur. Caractéristiques : ne confondez pas dpi et ppp L’imprimante Sagem est dite 300 ppp alors que l’HP est une 4800 dpi. N’en déduisez pas que la seconde est 16 fois plus précise que la première : ces deux données ne sont pas directement comparables. Les « ppp » signifient « pixels par pouce ». Une résolution de 300 x 300 ppp revient à dire que l’imprimante juxtapose 300 pixels sur une longueur de 1 pouce de papier (2,54 cm) et autant en hauteur. Soit 90 000 pixels sur une surface de 1 pouce carré. « Dpi » est l’abréviation de Dot Per Inch, goutte par pouce. C’est le nombre de gouttes d’encre que l’imprimante déposera sur une distance de 1 pouce de papier. Or il faut plus d’une goutte par pixel. Les imprimantes en superposent jusqu’à plusieurs dizaines pour former une nuance précise. Au final, toutes les imprimantes jet d’encre travaillent elles aussi en 300 ppp. Cette résolution de 300 ppp est amplement suffisante. C’est également celle utilisée par la presse professionnelle. Si défaut il y a dans les tirages, ça ne vient pas de là mais d’une taille des gouttes trop grosse, d’un spectre de couleurs trop réduit, de tables de couleurs impropres, de corrections automatiques trop grossières, etc. Les tests ![]() Pour vous permettre de visualiser par vous-même la qualité de ces tirages, nous en numérisons certaines en 300 puis en 600 dpi, ce qui revient à les agrandir environ 3 et 6 fois. Les extraits sont rapportés et commentés dans les pages suivantes. Ils sont comparés avec le fichier original, avec les épreuves fournies par un labo traditionnel, Extrafilm, et avec les tirages issus d’une autre imprimante autonome, A4 cette fois : l’Epson Stylus Photo R300. Avec un prix moyen constaté de 149 €, elle est à peu près deux fois moins chère que les modèles 10 x 15 testés ici et propose le même service : imprimer des photos 10 x 15 sans PC. L’encombrement n’est bien sur le même du tout... Remarque : trois imprimantes, les modèles de HP, Kodak et Olympus, n’ont pas su lire toutes nos photos de test. Si vous reliez directement un appareil photo à l’imprimante et que vous lui envoyez via la prise PictBridge les photos prises, il n’y aura pas de problème. En revanche, si avez retouché ces clichés sur votre ordinateur et que vous décidez de repasser par la carte mémoire, il n’y a plus qu’une chance sur deux (selon nos propres essais) pour que l’imprimante les reconnaisse et veuille bien les imprimer. Pour les photos restantes, il faudra repasser par la liaison traditionnelle PC – imprimante. A l’inverse, les imprimantes Canon, Epson et Sagem ont bien accepté toutes nos images. Un bon point supplémentaire pour elles. Page 3 - Qualité photo : 300 dpi couleur Qualité photo : 300 dpi couleur
Les six imprimantes 10 x 15 cm sont opposées à trois références : 1ère remarque : passer par un labo professionnel ne garantit plus forcément une qualité d’impression meilleure qu’à la maison. Le tirage Extrafilm accuse une dominante magenta marquée et son piqué n’est pas le meilleur du lot. Après, les imprimantes testées se classent d’emblée en deux catégories. Il y a d’un côté les modèles jet d’encre reconnaissables au premier coup d’oeil : on voit leurs gouttes. De l’autre les imprimantes thermiques : il n’y a pas de gouttes mais une éventuelle trame particulièrement mise en évidence du fait du grossissement X3 appliqué aux tirages. En taille 1 / 1, on ne voit plus ces lignes parallèles. De toutes, la plus belle impression, devant la R300, est celle de la Sagem 255. Piqué, restitution des couleurs, c’est parfait ! En deuxième vient l’Epson R300. Les suivantes forment un peloton hétérogène, chacune a des qualités et des défauts, l’ensemble reste tout de même assez bon. Seule l’imprimante Canon est décrochée. Les couleurs restituées sont fausses, elle joue trop sur le contraste jusqu’à brûler certaines zones de la photo. Il suffit de regarder le pourtour de l’oreille de l’enfant pour s’en rendre compte. Page 4 - Qualité photo : 300 dpi monochrome Qualité photo : 300 dpi monochrome ![]()
Les tirages monochromes sont toujours problématiques. Produire un véritable noir et blanc semble très compliqué. Une fois de plus, le labo professionnel ne fait pas mieux que les autres. Son tirage tire franchement sur le mauve. Décevant ! La plus satisfaisante du lot est cette fois l’imprimante Kodak. C’est la seule à restituer de vrais niveaux de gris. En deuxième vient HP, ce qui est relativement peu étonnant dans la mesure où le test a été fait avec sa cartouche de gris, optionnelle. Vous remarquerez au passage que les gouttes présentes en couleur sur ce modèle ne le sont plus en noir et blanc. Aucune des autres n’est noir et blanc. Elles sont tout de même utilisables dans ce mode. Après, chacun choisit selon sa propre sensibilité : vous la préférez plutôt verte ou plutôt mauve ? Page 5 - Qualité photo : 600 dpi couleur Qualité photo : 600 dpi couleur
Le test à 600 dpi est là à titre indicatif. Il ne sert qu’à mettre plus encore en évidence les qualités et défauts relevés sur la page 300 dpi. Par exemple, on voit encore mieux ici la meilleure netteté de la photo Sagem comparée à celle de Kodak. On devine aussi que la dominante de magenta de l’Olympus peut devenir problématique. Autrement, on voit que si les gouttes de l’imprimante HP sont plus visibles que chez Epson et Canon, l’imprimante compense par de beaux contrastes dans l’image et par une belle restitution des couleurs. Toutefois, en jet d’encre, aucune n’atteint la finesse de la R300, une imprimante elle aussi automatique capable de monter jusqu’au format A4 sans marge et bien moins chère que les trois autres. Page 6 - Coût par tirage Coût par tirageLes coûts par tirage s’entendent encre + papier. C’est le prix de revient global à la photo. Comme on le voit ci-dessous, d’une technologie à l’autre, d’un modèle à l’autre, ces coûts sont très variables avec un rapport de 1 à 7 entre le plus économique et le plus onéreux. ![]() Si l´on se contente des chiffres mis en avan dans leur brochure, le labo de développement en ligne Extrafilm reste le plus abordable quel que soit le nombre de tirages commandés. Avec un prix de base de 0,25 par tirage, même à l’unité leurs photos sont les moins chères de toutes. Enfin, presque. Il faut quand même ajouter les 2,95 € de frais de port. Si l’on en tient compte, il faut en fait atteindre 50 tirages pour que le labo soit réellement moins cher que la solution alternative la plus économique. Sachant en plus que le prix par tirage baisse de 0,25 à 0,20 justement quand on atteint les 50 photos, l’économie réalisée sur ce volume précis est de 3 € comparé au prix de revient sur l’Epson PictureMate. Sur les commandes en grandes quantités l’avantage du laboratoire est plus flagrant. Malgré les efforts des constructeurs pour abaisser le prix de leurs tirages, si vous n’êtes pas pressés (les délais de livraisons sont de 3 jours) passer par un professionnel reste la solution la moins onéreuse. A une exception près tous les constructeurs ont opté pour des kits photos. Seul Canon tarde à lancer le sien. Il ne sera disponible que dans quelques jours ou semaines. En attendant, il faut continuer d’acheter ses papiers et ses cartouches à part. Le prix par tirage dépend donc en grand partie de celui du papier retenu. Sur du PR-101, il sera de 0,75 € à l’unité contre 0,50 € si vous vous contentez du PP-101, un autre papier presque aussi bon. Tous les autres proposent des packs encre + papier à des tarifs théoriquement avantageux. C’est le cas chez Epson, HP, Olympus et Sagem. En revanche, Kodak devrait revoir sa politique de tarifs. 0,75 €, c’est carrément excessif de nos jours. Leur imprimante sort de belles photos mais elles reviennent beaucoup trop cher, ce qui disqualifie leur produit. A noter surtout l’effort impressionnant consenti par HP. Le fait de passer d’un achat cartouches + papier en séparé à un pack, le prix des photos 10 x 15 descend de 0,56 € à 0,35 €. Soit un prix par tirage égal à celui de l’iP3000, l’imprimante Canon A4 à cartouches séparées la plus économique (voir ici). Je ne croyais pas pouvoir y assister de mon vivant ! Page 7 - Canon Selphy 700 Canon Selphy 700 ![]() De fervent partisan de l’impression thermique pour les sorties 10 x 15 (ils ont toujours 5 modèles au catalogue), Canon est en train de devenir un aficionado du jet d’encre. On les comprend, c’est tout de même un peu leur spécialité pour les modèles plus grand format. Avec la Selphy 700, leur approche diffère un peu de celle de leurs rivaux. Les imprimantes A4 sont des périphériques d’ordinateurs, les imprimantes 10 x 15 autres que la Selphy 700 sont en quelque sorte des périphériques d’appareils photo (puisqu’on ne passe plus par le PC) ; le modèle de Canon est lui un périphérique de téléviseur ! L’ambition de Canon est que vous l’installiez aux côtés de votre lecteur DVD, que vous la reliez à votre TV et que vous l’utilisiez comme une visionneuse de photos. Ça c’est pour le côté rêve. C’est alléchant, encore faut-il maintenant que l’imprimante tienne la route. La Selphy 700 est une imprimante photo jet d’encre 4800 dpi équipée d’une cartouche unique 3 couleurs capable d’éjecter des gouttes d’une taille de 2 picolitres. A en croire ces caractéristiques, elle devrait donc rendre des sorties comparables à celle de l’iP3000 dont les spécifications sont les mêmes. Ce n’est pas le cas. Nous trouvions que la table de couleurs de l’iP3000 était peu satisfaisante mais c’était avant de tester la Selphy 700. C’est bien pire ici ! La Selphy pousse encore plus les couleurs, jusqu’à les brûler quand elles sont claires. On le voit particulièrement bien sur l’extrait en 300 dpi couleur (voir ci-dessous) : l’oreille de l’enfant est entourée de tâches blanches alors qu’on devrait y trouver des dégradés de rose. Cette même page met également en évidence la tendance de Canon à trop forcer sur le magenta.
Les choses se gâtent encore lorsqu’on aborde le coût des tirages. ![]() Page 8 - Epson PictureMate Epson PictureMate ![]() C’est le poids lourd du comparatif, l’imprimante qui sans doute aura le plus contribué à l’adoption des imprimantes 10 x 15 dans le grand public. Mais qu’à-t-elle donc de si spécial ? Elle est compacte, assez jolie, elle intègre des lecteurs de cartes mémoire et elle dispose d’un écran LCD, bien pratique pour dialoguer. Si tant est qu’on puisse vraiment dialoguer avec une imprimante... Contrairement à chez Canon donc, ici vous pouvez indiquer clairement le nombre de tirages demandé, ne sélectionner que les photos désirée sur la carte, etc. Son utilisation est donc déjà plus souple. Ensuite, ce fut la première imprimante jet d’encre à introduire la notion de pack photo regroupant du papier et une cartouche afin d’assurer un coût à la photo raisonnable. Les 100 feuilles 10 x 15 cm + 1 cartouche sont vendues 39 €. Soit un coût par photo de 39 centimes en tant compte à la fois de l’encre et du papier. En fait, on parle de coût maximum car une fois terminées les 100 feuilles, il reste de l’encre dans l’imprimante. La quantité résiduelle varie suivant les sujets imprimés précédemment (si vous n’imprimez que des ciels bleus le cyan risque de faire défaut très vite) et du temps depuis lequel la cartouche est ouverte. Plus la cartouche est vieille, plus l’imprimante aura lancé des cycles de nettoyage des buses pour les désencrasser. Ces cycles consomment à chaque fois un peu d’encre qui va se perdre dans des bacs prévus à cet effet à l’intérieur de l’imprimante. La plus économique à l’usage Nous nous sommes placés dans le meilleur des cas : nous avons tiré toutes nos photos (des sujets variés) à la suite les unes des autres. Nous sommes montés à 160 photos sur une seule cartouche. Si l’on tient compte du prix du pack photo et de celui des 60 feuilles supplémentaires (12,18 €), notre coût par tirage n’est plus que de 0,32 €. En impression personnelle, c’est ce qui se fait de plus économique ! Même les imprimantes Canon A4 en cartouches séparées reviennent plus cher. Après l’ergonomie et le prix des consommables vient quand même le temps de parler de la qualité des tirages. La PictureMate travaille avec six couleurs de base et éjecte des gouttes de 4 picolitres. Le fait de disposer de 3 couleurs de plus que la normale ne suffit pas à compenser la grosse taille des gouttes qui restent visibles à l’oeil nu. C’est peu gênant mais cela trahit l’origine des clichés. Ils ne font pas illusion longtemps, on se rend compte qu’il s’agit d’un tirage jet d’encre et non d’une sortie argentique. En revanche, les couleurs sont – une fois de plus chez Epson – bien rendues. Epson n’a pas attrapé cette mauvaise habitude courante chez Canon et Lexmark surtout de pousser le magenta au delà du raisonnable pour donner aux photos des couleurs plus éclatantes. Du coup, leurs tirages sont un peu moins vifs mais nous concernant, on préfère nettement ! Page 9 - Kodak EasyShare Dock Plus Kodak EasyShare Dock Plus ![]() ![]() Les stations d’impression thermiques Kodak existent depuis assez longtemps. En revanche, le fait qu’elles soit compatibles avec tous les appareils photo (via la prise PictBridge et le lecteur de cartes SD sur le côté) est récent. Il fallait auparavant disposer d’un appareil photo Kodak. Même s’il s’agit du modèle haut de gamme, l’imprimante reste assez sommaire. Elle ne lit que les cartes SD et elle ne dispose d’aucun écran LCD. De ce fait, les options d’impression sont tout de suite limitées. On peut imprimer plusieurs photos sur un papier, demander l’amélioration automatique Kodak, et c’est tout. Cela vous interdit entre autre de ne choisir que les photos 1, 3 et 7 sur la carte mémoire. Une fois insérée, il faut tout imprimer. La seule alternative consiste à utiliser un appareil PictBridge et à piloter l’impression depuis lui. Pour ce qui est des tirages, les siens sont très plaisants et donnent effectivement le sentiment d’avoir de "vraies photos" en main, comme Kodak le répète dans ses campagnes publicitaires. A coup sur, si vous ne comparez pas ses épreuves avec celles d’un autre modèle, vous en serez pleinement satisfait. Maintenant, notre activité consiste justement à comparer. La juxtaposition des clichés fait ressortir que ceux de la station "easy dock plus" sont plus proches du rendu argentique que ceux des imprimantes jet d’encre mais pas plus fidèles pour autant. Les photos sont un peu plus pâles que les images originales et la netteté est un peu moins bonne. De ce fait, certains détails tendent à être gommés. De ce fait toujours, les images perdent également un peu de leur relief. Ces deux remarques sont particulièrement mises en évidence sur cet extrait :
Le bois a perdu des rainures, les cheveux sont floutés et la joue de l’enfant paraît plate. En dépit de ces remarques, les images en couleur délivrées sont très satisfaisantes. Elles sont encore meilleures en noir et blanc. Là au moins le tirage est vraiment monochrome. Ce qui devrait être une évidence s’est en fait révélé exceptionnel lors de ce test, ses rivales affichant des dominantes vertes, magenta, bleues... Tout se déroule parfaitement... Après la qualité, très convaincante donc, vient la vitesse. Encore une fois, Kodak termine dans le peloton de tête. Avec un temps de 1 minute 10 environ par tirage, la station "easy dock plus" est deux fois plus rapide que l’imprimante 10 x 15 la plus populaire, la PictureMate d’Epson. ... puis c’est l’accident ! ![]() Cet écart n’est à nos yeux absolument pas justifié. Tant que Kodak ne sera pas revenu à des tarifs plus raisonnables, nous ne pouvons que vous inviter à éviter ce modèle. ![]() Page 10 - HP Photosmart 325 HP Photosmart 325 ![]() Lecteurs de cartes, compatibilité PictBridge, kit d’impression photo économique et présence d’un écran LCD couleur, la Photosmart 325 semble tout avoir pour nous plaire. D’autant qu’elle dispose en plus d’une cartouche de gris optionnelle pour parfaire les tirages monochromes. En plus, elle utilise la même cartouche couleur que la série d’imprimantes moyen / haut de gamme d’HP. Nous avions souligné en octobre que nous en apprécions particulièrement le rendu des couleurs (voir ici). En fait, quand on place les épreuves de cette Photosmart 325 à côté de celles de la Deskjet 5740, qui utilise pourtant le même papier et la même encre :
L’épreuve en sortie de la Photosmart est plus pâle, moins éclatante. Et de ce fait un peu moins fidèle à l’image originale. Point commun aux deux sorties : les gouttes d’encre sont toujours visibles dans les tirages couleur. On reconnaît à coup qu’il ne s’agit pas d’un tirage argentique quand on les a sous le nez. Dès qu’on s’en écarte, quand on les place dans un album ou sur un mur, elles font illusion. C’est meilleur en noir et blanc. Les gouttes éjectées sont toujours d’une taille de 2 picolitres mais elles sont toutes en niveau de gris. Du coup elles se fondent les unes dans les autres et deviennent invisibles. HP plus économique que Canon ! La qualité d’impression satisfaisante est une chose, mais ce n’est qu’un détail au regard des surprises que nous a réservées cette petite imprimante. Depuis des années les imprimantes d’HP véhiculent une image de robustesse, de qualité mais aussi de lenteur et de coût à la page déraisonnable. Et là, grosse surprise, ce modèle est l’un des plus rapides et il est à peu de choses près le plus économique ! Les tirages sortent en 1 minute 35 environ et ils reviennent à 35 cents à l’unité. Ce sont des chiffres très proches de ce que nous avions obtenu sur l’iP3000 de Canon, une imprimante à cartouches séparées réputée pour être l’une des plus rapides et la plus économique du moment. Pour ce qui est du coût, HP a fait baisser la facture en proposant un pack 120 feuilles de papier photo (Premium Plus, le meilleur de HP !) + 1 cartouche à 45 €. Soit un coût de 0,35 €. ![]() ![]() Page 11 - Olympus P-10 Olympus P-10 ![]() ![]() Cette impression de sérieux se renforce quand on constate que l’imprimante est la plus rapide du lot. Avec elle, les sorties ne prennent que 50 secondes. Elles dépote ! Ce critère de vitesse est souvent négligé mais prenons un cas pratique, classique. Au hasard, c’est Noël, toute la famille est réunie, vous avez bien-sur fait de magnifiques photos et souhaitez en distribuer quelques exemplaires à chacun. Au final, vous pouvez sans problème atteindre les 25 photos. La moyenne des temps des concurrentes est de 1 minute 50. Le gain de temps est évident : 25 minutes. Dans un cas sortir 25 photos vous prendra 21 minutes environ, dans l’autre 46. Et si l’on ne considère que les modèles les plus lents (Epson et Sagem), le gain de temps passe carrément à 40 minutes ! Sortir 25 photos sur ces deux modèles – trois fois plus lents que la P10 - prend une heure ! La qualité des tirages n’en souffre pas pour autant. Les photos sont bien piquées, leur rendu est le même que celui d’un tirage professionnel. On note tout de même quelques imperfections dans le rendu des couleurs. Les tirages "couleur" tirent sur le magenta, les "noir et blanc" sur le bleu. Cette dominante de rouge en couleur pose problème surtout sur les tons chairs. Notre oeil, très sensible sur cette gamme de coloris, détecte très souvent la dominante :
Même au niveau du coût par photo, cette imprimante tire son épingle du jeu. C’est la plus économique des sublimations thermiques. Le pack de 100 feuilles A6 (Olympus précise que ce n’est pas une imprimante 10 x 15 mais une A6 ; règle en main les tirages mesurent en fait 10 x 14,8 cm) + 1 cartouche est proposé à 39,90 €, soit un prix par tirage de 40 centimes. Ce tarif est même sensiblement inférieur à celui moyen mesuré sur toutes les imprimantes testées ici, toutes technologies confondues, de 0,47 €. Malgré tous ces bons points, la P-10 nous a quand même laissés sur notre faim. La présence d’une prise USB pour la relier au PC et d’une connexion PictBridge étaient un strict minimum et elle ne va pas au delà. Il nous semble nécessaire que ces imprimantes autonomes soient équipées d’un écran LCD et de lecteurs de cartes. Le lecteur est utile parce que tous les appareils photo ne sont pas compatibles PictBridge et que, quand bien même celui de vos amis le serait, ils ne se baladent pas forcément avec leur câble USB en poche. Quant à l’écran LCD, lui simplifie la navigation dans les photos, il permet plus facilement de sélectionner uniquement certains tirages et établit un dialogue entre l’imprimante et l’utilisateur plutôt que de se contenter de faire clignoter des diodes quand un problème se pose. Si l’on pousse ce raisonnement, il permet également ensuite d’ajuster des options d’impression, telles que le contraste, le recadrage des photos, le nombre d’image par papier souhaitée, etc. ![]() Finalement, la P-10 nous a plu mais il faut se contenter d’imprimer vite des photos sans chercher à les améliorer. D’autant que, comme les imprimantes HP et Kodak, celle-ci n’a pas su lire toutes nos photos (voir la page 2 à ce sujet). ![]() Page 12 - Sagem Easy Photo 255 Sagem Easy Photo 255 ![]() ![]() Arrivée en dernière, à la limite des délais pour les tests, la Sagem 255 a bien failli ne pas faire partie du comparatif. Quelle erreur regrettable ça aurait été ! On vous donne notre avis d’emblée : c’est la meilleure, la seule à vraiment approcher ce que nous cherchons sur un modèle de ce type : de la simplicité et, quand on le souhaite, des options pour aller plus loin. Entre autre, celle-ci propose de corriger la position de l’image sur le papier, et par là de choisir ce qui sera tronqué et ce qui ne le sera pas. Ceux qui veulent ne pas se casser la tête le peuvent. Connexion USB vers le PC, prise PictBridge, lecteurs de cartes (tous formats, même xD), l’imprimante Sagem dispose de tout. Appuyez sur "Imprimer", l’imprimante vous demande si votre commande concerne les photos sélectionnées seulement ou toutes, choisissez et le tour est joué. Tant qu’à acheter ce modèle, profitez en pour aller un peu plus loin. Notre conseil : oubliez PictBridge. Le passage par les lecteurs de cartes offre bien plus d’options d’impression que celles disponible sur votre appareil photo. Voici quelques exemples illustrés : Zoom : Par défaut, le cadrage de l’image est celui de la première case. Comme d’habitude, les bords haut et bas de la photo s’apprêtent à être coupés. Vous pouvez déjà choisir de décentrer l’image pour ne garder que ce qui vous intéresse (case 2). Vous pouvez également zoomer dans l’image (case 3). L’imprimante se charge alors de redimensionner le sujet comme il se doit. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Formats : divers modes sont proposés, dont un très ludique Panorama. Il vous permet de créer – un panorama vous l’aurez deviné – à partir d’une photo en mémoire. Par exemple, la photo du bébé en case 6 est celle d’origine. En case 5, on a décidé d’imprimer un panorama sur 2 feuilles qu’on découpe après suivant les pointillés imprimés. Et ça donne ce qui est en bas de la case 6. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Réglages : la plupart des cases parlent d’elles mêmes. Concernant les deux dernières, 7 cadres différents sont proposés. Une fois sélectionné celui désiré, l’imprimante sort la photo avec le motif en bordure tout du long. L’envers des papiers photos étant une carte postale, vous n’avez plus qu’à poster votre oeuvre... ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Toutes ces captures vous montrent que cette imprimante ne boxe pas dans la même catégorie que les autres. C’est d’autant plus vrai que c’est aussi celle la plus fidèle dans la reproduction des photos couleur. Le piqué est très bon, le rendu des couleur est le meilleur de tous, imprimantes 10 x 15, A4 et labo en ligne (extrafilm) confondus. L’Easy photo 255 n’est pourtant pas encore parfaite. Elle accuse trois défauts assez gênants : De toutes, c’est pourtant de loin notre préférée. Vivement la génération suivante ! (et espérons que l’écran LCD sera un peu plus grand). Il faut noter que Sagem propose, pour 100 € de moins, la Photo 155. La qualité d’impression est à priori identique, mais elle ne dispose pas d’écran LCD couleur ni des fonctionnalités qui font que la Easy Photo 255 se distingue de la concurrence. ![]() Page 13 - Conclusion Conclusion Dans le lot, nous avons tout de même un modèle préféré : la Sagem Easy Photo 255. Même si ses tirages reviennent plus cher que la moyenne et qu’ils sont lents à sortir, nous avons particulièrement apprécié leur fidélité et la foule d’options d’impression disponibles. C’est la seule que l’on peut véritablement qualifier de mini labo personnel. Avec un tel produit à la maison, on se passe bien volontiers des services d’un labo photo. D’autant que comme le font ressortir les extraits des pages 300 dpi couleur et monochrome, les labo professionnels ne sont par forcément meilleurs que les imprimantes personnelles. Ils reviennent moins cher sur les gros volumes, mais c’est tout. En l’occurrence, cette Easy Photo 255 s’est montrée bien plus fidèle qu’Extrafilm dans le rendu de ses couleurs. Même le piqué de la photo tirée sur l’imprimante est meilleur ! L’imprimante Canon est beaucoup moins fidèle mais elle offre un service inédit : elle se branche sur le téléviseur, elle y diffuse ses photos en panorama et elle imprime les photos à la demande via une télécommande. Epson propose l’imprimante la plus populaire du moment, la PictureMate. Des modèles jet d’encre, c’est la « plus fidèle » dans la restitution des couleurs. Et tous modèles confondus, c’est la plus économique : 0,32 € par photo. Pour que le labo en ligne Extrafilm soit vraiment plus économique, en dehors du coût d’achat de l’imprimante, il faut commander les photos par lot de 50 minimums ! HP a fait des progrès considérables cette année. Le rendu des couleurs est bien meilleur que par le passé, les tirages monochromes sont impressionnants et ils ont drastiquement réduit le prix de leurs consommables en proposant un kit papier + encre très avantageux. Autre bon point, absent des imprimantes Epson et Canon : la photosmart 325 dispose d’un écran LCD couleur bien pratique pour naviguer dans les cartes mémoires. La station Kodak affiche un bon débit, elle sort facilement de belles photos mais elles est pénalisée par le coût de ses consommables, excessif à nos yeux. Enfin, la P10 d’Olympus est un modèle très pratique car très rapide. Il est en plus relativement économique, du moins pour un modèle thermique. Il est en plus très simple d’emploi, un peu trop à notre goût même : on aurait bien aimé disposer de quelques options d’impression ; ici, il n’y en a pas. Dans l’absolu, il n’empêche qu’avec un coût d’achat d’environ 200 € par imprimante, ces modèles semblent tout de même limités par rapport à ceux format A4 qui impriment aussi bien sinon mieux, beaucoup plus vite et pour un coût à la photo comparable. Ces imprimantes intéresseront surtout ceux qui impriment très souvent des photos 10x15, qui les veulent rapidement et sans se casser la tête – à condition de casser sa tirelire. Copyright © 1997-2025 HardWare.fr. Tous droits réservés. |