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Comparatif photo : 5 mégapixels
DiversAppareils Photo & Webcams
Publié le Jeudi 18 Novembre 2004 par Vincent Alzieu

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Page 1 - Introduction



Vous avez aimé nos appareils 4 mégapixels (voir ce précédent comparatif) ? Vous adorerez les 5 mégapixels. Enfin, une partie d’entre eux. Car comme on l’a déjà vu, tous les appareils ne se valent pas. Les différences se jouent principalement sur la précision des traits dans les images, la vitesse de l’appareil, sa finition, le niveau de zoom et le rendu des couleurs. Finalement, il n’y a guère que l’autonomie qui ne pose plus de souci. A condition d’utiliser des batteries Li-Ion au lieu des éventuelles piles alcalines AA, tous les appareils permettent de travailler confortablement.

Trois éléments en chaîne

Vus de l’intérieur, les appareils se composent de trois éléments essentiels.

Il y a tout d’abord l’optique, responsable entre autre de la géométrie des images et du niveau de grossissement disponible dans les images.

Vient ensuite le capteur, en l’occurrence ici un 5 mégapixels. Il en existe plusieurs, de tailles différentes. D’une manière générale, mieux vaut le choisir le plus gros possible. Cette taille est résumée sous la forme d’une fraction en pouces (1 pouce = 2,54 cm), fonction de la diagonale du dit capteur. Ce rapport doit être le plus grand possible. Ainsi, il est préférable d’opter pour un modèle de 1/1,8" que pour le plus petit 1/2,5", plus facilement sujet au bruit. La raison est assez simple : plus petit est le capteur, plus petites sont les photodiodes chargées de récupérer les informations et donc moins elles reçoivent de lumière.

Le dernier de la chaîne est le processeur. Le capteur lui envoie une image brute ; à lui de la nettoyer, d’atténuer le bruit, de rectifier les couleurs, de renforcer les contours des objets, etc.

Que faire de 5 mégapixels ?

3, 4, 5, 6 ,7, 8 mégapixels, on ne sait plus où donner de la tête.
Les capteurs 3 mégapixels sont en train de disparaître au profit des 4, qui ont connu leur heure de gloire cet été. Pour Noël, les constructeurs vous entraînent doucement vers les 5 mégapixels, doucement car vos pécunes n’en souffriront pas. Bon nombre de 5 mégapixels coûtent bien souvent le même prix que les 4. Par exemple, le nouveau Canon A95 (5 MP) est souvent moins cher que les derniers modèles de A80 (4 MP).

On ne vous apprendra rien si l’on vous dit qu’à chaque capteur correspond une taille d’image différente. Les 2 mégapixels enregistrent des clichés au mieux de 1600 x 1200, alors que les 5 mégapixels travaillent en 2600 x 2000 environ. Sachant que les laboratoires comme les imprimantes personnelles travaillent de manière optimale à 300 ppp (pixels par pouce, à ne pas confondre avec les dpi des imprimantes jet d’encre – dot per inch = goutte d’encre par pouces. Plusieurs gouttes d’encre se surperposent pour former un pixel), les APM 2 MP autoriseront des sorties papier parfaites de 1600 / 300 x 1200 / 300 = 5,33 x 4 pouces = 13,5 x 10,2 cm, contre 22 x 17 cm pour les APN 5 MP.

Voici un tableau récapitulatif de chaque taille de sortie en fonction du capteur :



Les appareils testés

On retrouve les grandes marques habituelles : Canon, Nikon, Sony, Olympus, FujiFilm... Parmi les 8 appareils testés se trouve un intrus, saurez-vous le retrouver ?
Il s’agit du 1490Z de Trust. Nous nous sommes posé la question suivante : que valent les appareils premier prix ? (Le 1490Z vaut un peu plus de 200 €) La présence d’un capteur 5 mégapixels suffit-elle à garantir une certaine qualité d’image, et si oui, quels sont en contre partie les inconvénients à endurer ?


Page 2 - Les tests et leurs raisons

En intérieur
Le premier test porte sur une scène, toujours la même, en intérieur, sous un éclairage maîtrisé, reproductible et proche de la lumière naturelle. Elle est capturée, sur pied, au moins deux fois, une fois avec flash, une fois sans. Nous nous en servons pour voir si le flash dénature ou brûle la scène, et si sans son apport l’appareil arrive à rendre des couleurs plus fidèles et une image correctement exposée.


Si l’option est disponible (les modèles tout automatique en sont privés), cette même scène est shootée à toutes les sensibilités disponibles sur l’appareil.

Toujours en intérieur, nous évaluons ensuite le mode macro sur un bouquet, le rendu en basse lumière (quand la scène est éclairée par une simple bougie), les contrastes et le rendu en contre-jour, l’efficacité du zoom sur des mires et, c’est un point important, le rendu vidéo.

Car le mode vidéo n’est plus un gadget ! De nombreux appareils travaillent en 640 x 480 pixels, voir mieux, au rythme de 30 images par seconde. Sans atteindre la qualité des caméscopes numériques, c’est déjà très correct en grand écran. Autre avantage : ces appareils sont nettement plus simples à utiliser que les bandes des caméscopes. Là où d’un côté il faut compter de longues heures pour acquérir puis convertir les vidéos (ce qui se traduit le plus souvent par un empilage de cassettes dans un coin), ici un simple copier / coller suffit. Ce qui n’empêche pas, si vous y tenez, de monter vos films comme vous l’entendez, de rajouter une bande son sous Studio 9, etc.

En extérieur
Divers sujets sont capturés, dont systématiquement au moins cinq scènes. Ce sont toujours les mêmes : un détail sur un mur, une bouche de métro, une statue, un canal et un colisée. Quatre d’entre elles sont étudiées deux fois, une fois en grand angle, une fois en zoom, sans pied. Cette absence est volontaire : les appareils à fort zoom doivent rester utilisables même quand on ne dispose pas d’un pied sur lequel poser l’appareil.


Les vitesses
C’est un facteur trop souvent négligé et pourtant essentiel. Ceux qui ont acheté un appareil par le passé s’en sont rendu compte à l’usage. La vitesse des appareils est primordiale. Tel boîtier peut très bien rendre de superbes photos ; s’il est trop lent, vous l’utiliserez avec moins de plaisir, vous ragerez contre lui et à terme vous le délaisserez.

Par vitesse, on entend quatre points.
- La mise sous tension de l’appareil. Le plus lent testé sur ce comparatif vous fera patienter près de 5 secondes !
- Le temps entre deux photos. Le plus rapide ne requière que 1 seconde, c’est trois fois moins que son concurrent direct.
- Le temps de mise au point de l’autofocus dans des conditions lumineuses normale (du simple au double d’un appareil à l’autre).
- La mise au point sur une scène sombre. L’un d’entre eux échoue carrément à la faire systématiquement.


Page 3 - Vitesse

Vitesse
Mise sous tensions


Comme indiqué sur ce graphique, la moyenne du temps nécessaire à la mise sous tension des 5 mégapixels testés est de 2,9 secondes. C’est encore très – trop – long. Les compacts sont des appareils familiaux. Photographier un enfant dans ces conditions pose problème. Sans compter qu’il faudra encore ajouter le temps nécessaire à la mise au point, rapporté un peu plus loin dans cette même page.
A noter également que le temps moyen trouvé sur 38 appareils photo testés cette année, tous capteurs confondus, est plus court que celui trouvé ici : 2,2 secondes. Comme quoi les 5 mégapixels sont lents !

Un seul appareil tire son épingle du jeu : le Sony DSC-W1. Et encore, il reste assez loin du très bon Dimâge Z10 de Konica Minolta  (0,90 seconde).

On remarque au passage que l’appareil en queue de peloton est le moins cher du lot, le Trust. Et ce n’est que le début de ses ennuis...

Temps entre deux photos


Trois remarques : Sony mène toujours la course, Trust ferme une nouvelle fois la marche et la moyenne trouvée est correcte. Patienter 1,7 secondes entre deux photos n’a rien de scandaleux. A ce jour, le compact le plus rapide que nous ayons testé est le Dimage Z3... encore une fois signé Konica Minolta.

Autofocus haute lumière


Les nouvelles générations de processeurs bénéficient notamment de progrès considérables sur les mises au point. Elles sont plus rapides, plus efficaces.
Cette fois, Sony se fait griller la politesse de peu par Olympus. Toutefois, la différence est si tenus que tous deux méritent de remporter le titre de l’autofocus le plus rapide.

Autofocus basse lumière


Les premiers sont les derniers, et inversement. Trust arrive premier, Sony et Olympus ferment le peloton, avec juste Nikon inséré entre eux. Canon s’en sort comme d’habitude, avec un score moyen.


Page 4 - Côte à côte : intérieur

Côte à côte : intérieur

Par extrait d’un tirage 10 x 15, on entend que l’image d’origine a été redimensionnée en 300 ppp sous Photoshop en 15 centimètres de large. Même raisonnement pour le 20 x 30, qui sert à mettre encore plus en évidence les défauts des appareils et à évaluer leur aptitude à rendre des photos exploitables en grand format.

Canon PowerShot A95
Extrait d’un tirage 10 x 15 cm
Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
FujiFilm Finepix A510
Extrait d’un tirage 10 x 15 cm
Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Kodak DX7590
Extrait d’un tirage 10 x 15 cm
Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Nikon Coolpix 5200
Extrait d’un tirage 10 x 15 cm
Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Olympus C-5060
Extrait d’un tirage 10 x 15 cm
Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Samsung Digimax V50
Extrait d’un tirage 10 x 15 cm
Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Sony CyberShot DSC-W1
Extrait d’un tirage 10 x 15 cm
Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Trust 1490Z Powercam
Extrait d’un tirage 10 x 15 cm
Extrait d’un tirage 20 x 30 cm

C’est encore heureux : tous les appareils délivrent des images d’une qualité suffisante pour des tirages 10 x 15 centimètres. Il y a bien quelques dominante de couleurs surprenantes chez certains, un piqué un peu moindre sur d’autres, mais dans l’ensemble, tous sont corrects. Le premier enseignement que l’on en tire est donc qu’il n’est pas forcément utile de se ruiner, même un appareil premier prix comme le Trust fournit des images d’une précision suffisantes pour être imprimées.

Après, ce qu’on devine en 10 x 15 se confirme en 20 x 30 : les images Nikon, Samsung et Trust sont un peu moins précises que les autres. Le bruit y est plus fort, les objets sont moins détaillés.


Page 5 - Côte à côte : intérieur basse lumière

Côte à côte : intérieur basse lumière

Canon PowerShot A95 Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
FujiFilm Finepix A510 Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Kodak DX7590 Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Nikon Coolpix 5200 Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Olympus C-5060 Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Samsung Digimax V50
Extrait d’un tirage 10 x 15 cm
Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Sony CyberShot DSC-W1 Extrait d’un tirage 20 x 30 cm
Trust 1490Z Powercam Extrait d’un tirage 20 x 30 cm

Dans l’obscurité, les photos sont faites en deux modes : en automatique sans flash et en mode nuit – toujours sans flash – quand l’appareil le propose. Nous vous rapportons ci-dessus le meilleur des deux résultats.

Ce test est plus indicatif qu’instructif. D’emblée, on aurait tendance à préférer les photos les plus lumineuses. Ce sont généralement celles pour lesquelles l’appareil a opté pour une vitesse de prise de vue lente, ce qui implique l’usage d’un pied sous l’appareil. Impossible de travailler sans sur l’Olympus : le temps de pose était de 3 secondes. Autres temps long, 1 seconde : Fuji, Samsung, Sony (sans surprise pour ces trois) et Canon. C’est plus surprenant concernant ce dernier, sa photo est assez sombre. Pourtant, comme les autres, celui-ci a également opté pour une ouverture maximale, F2.8. Les différences se justifient par des choix différents du processeur derrière le capteur. Avec le Canon, vous aurez donc parfois intérêt à ne pas le laisser choisir seul tous es paramètres de prise de vue et, en mode nuit notamment, choisir manuellement une sensibilité plus élevée que celle adoptée par défaut.

Signalons enfin que le Kodak a opté pour un temps de pose de 1/2 seconde, le Trust 1/4 s et surtout le Nikon : 1/3 s. Les choix faits par le processeur Nikon sont sans doute les mieux adaptés pour un usage grand public. Cette vitesse de 1/3 seconde permet de tenir l’appareil à la main sans crainte de bougé sur la photo, la sensibilité choisie de 200 ISO combinée à une mise au point réussie assurent une bonne remontée des détails. Seule contrepartie à accepter : un niveau de bruit supérieur à la moyenne.

Ce test permet également de relevé la faiblesse du processeur choisi par Trust dans les situations difficiles. Entre autres travaux, le processeur est chargé de nettoyer la photo avant son enregistrement. Ici, on voit clairement des pixels parasites aberrants apparaître.


Page 6 - Mode macro

Mode macro

Canon PowerShot A95
Détail
FujiFilm Finepix A510 Détail
Kodak DX7590
Détail
Nikon Coolpix 5200
Détail
Olympus C-5060
Détail
Samsung Digimax V50
Détail
Sony CyberShot DSC-W1
Détail
Trust 1490Z Powercam
Détail

La photo du bouquet en mode macro (doublée en mode normal) est instructive à plusieurs titres. Entre autres, elle permet d’étudier :
  • le comportement de l’appareil sur des teintes vives,
  • l’efficacité de la mise au point automatique sur des sujets rapprochés,
  • l’aptitude de l’appareil à bien distinguer les arrêtes des objets,
  • la capacité des boîtiers à rendre des dégradés de couleurs proches.

    Deux photos sautent aux yeux : celles de Kodak et Sony. C’est presque une marque de fabrique pour ce dernier, c’est plus surprenant concernant Kodak : les couleurs sont hyper saturées et, pour Kodak, sur exposées. Les couleurs rapportées sont très vives, éclatantes, pétantes diront certains, flatteuses à l’oeil, ok, mais ce ne sont pas celles de l’objet original.

    La photo Trust est également problématique. Outre le fait qu’elle est un peu sous exposée, il semble que l’appareil ne sait pas restituer toutes les nuances de couleurs. On voit clairement quelques pavés aberrants apparaître.

    Les plus belles photos sur ce test sont celles d’Olympus et Canon. Les couleurs sont assez fidèlement restituées, les détails sont très nombreux (la précision de la photo Olympus est impressionnante !), l’exposition et la balance des blancs sont très bonnes.

    Derrière viennent Fuji et Nikon, devant Samsung dont la photo manque un peu de netteté et de lumière.


    Page 7 - Zoom optique

    Zoom optique

    Canon PowerShot A95 Kodak DX7590
    FujiFilm Finepix A510 Olympus C-5060
    Nikon Coolpix 5200 Sony CyberShot DSC-W1
    Samsung Digimax V50 Trust 1490Z Powercam

    Il y a un "tricheur" dans le lot :) L’appareil Kodak est équipé d’un zoom 10X. Forcément, son image est plus détaillée. Nous concernant, nous aimons bien les "tricheurs" de ce type. Car Kodak n’en profite pas pour proposer son appareil deux fois plus cher que les autres. On line, on ne trouve à partir de 365 €.

    Après le Kodak vient l’Olympus. Une nouvelle fois, sa photo est la plus détaillée. Les détails dans le pierre sont plus fins, la netteté est irréprochable.

    Les autres s’en sortent bien, sans plus. C’est un bon point pour l’appareil Trust qui arrive à se hisser au niveau des plus grands.

    Comme lors du comparatif 4 mégapixels, certains pourraient rétorquer qu’un simple grossissement de l’image d’un 3X pourrait offrir un niveau de détail comparable à celui des zooms 10X, qui seraient alors de piètre facture.

    Il n’y a qu’à essayer.

    A droite la photo faite au zoom 3X avec l’Olympus C-5060 (l’une des meilleures) a été agrandie via Photoshop avec un rééchantillonage bicubique (c’est tout simplement un zoom numérique amélioré). A gauche la photo faite au Kodak CX7590.

    Kodak DX7590 Olympus C-5060 agrandi


    Page 8 - Mode vidéo

    Mode vidéo

    Canon PowerShot A95 Kodak DX7590
    FujiFilm Finepix A510 Olympus C-5060
    Nikon Coolpix 5200 Sony CyberShot DSC-W1
    Samsung Digimax V50 Trust 1490Z Powercam

    Il y a deux vilains petits canards : Fuji et Trust sont restés à des vidéos en 320 x 240 quand tous les autres sont – enfin – en VGA (640 x 480). La qualité des images, les débits permettent enfin d’afficher leurs séquences en plein écran sur un téléviseur. Mais il reste des progrès à faire. Sur les huit appareils testés, seul le Nikon propose de jouer avec le zoom... numérique. C’est mieux que rien mais ça dégrade considérablement les images.

    Côté son, ce n’est pas mieux. Deux exceptions confirment la règle : Canon et Olympus s’en sortent bien. Les autres non. Kodak produit un son métallique, celui de Nikon est étouffé, chez Samsung il est trop faible et Trust cumule tous les défauts : gros bruit de fond + son étouffé.

    Ces appareils conviennent pour de courtes séquences souvenir, mais vous ne ferez pas encore de l’art avec. Si vous avez déjà un caméscope, il y a peu de chances que vous lui fassiez des infidélités. Si non, ces appareils pourront vous rendre des services appréciables.


    Page 9 - Canon PowerShot A95

    Canon PowerShot A95
    Le A80, l’un des vainqueurs du comparatif 4 mégapixels, a été remplacé à la rentrée par deux appareils. Le A85 est un 4 MP assez proche du A80 à un détail près : l’écran n’est plus sur un bras articulé. En revanche, il l’est toujours sur le A95. Ce n’est pas la seule amélioration :



    Outre ces changements visibles dans les caractéristiques, le A95 bénéficie d’un nouvel écran plus grand de près d’un centimètre en diagonale et d’un processeur un peu accéléré. La mise sous tension ne prend plus 2,7, mais 2,4 secondes. C’est un peu mieux, mais toujours insuffisant pour remettre l’appareil dans la course. Tous capteurs confondus, le A95 est 36 % plus lent que la moyenne. C’est d’ailleurs son seul vrai défaut. Pour le reste, mise au point, couleur, vidéo, le A95 fait toujours partie des meilleurs, quand il n’est tout simplement pas LE meilleur. Cet appareil est excellent mais il est lent. C’est un facteur qu’on aurait volontiers tendance à négliger mais à l’usage, ce point prime souvent sur le reste. Sachant le temps dont vous aurez besoin pour l’allumer et faire la mise au point, vous risquez parfois de renoncer à l’utiliser car l’oiseau sera passé, l’enfant sera parti, etc. Il serait temps que Canon fasse de vrais progrès de ce côté.

    Toujours du côté lacunes, Canon a opté pour un grand écran LCD de visé, toujours fixé au bout d’un bras articulé - tant mieux - mais la dalle en question bénéficie d’angles de vision très réduits. Il faut vraiment être pile en face pour y voir quelque chose.



    Pour revenir à des choses plus plaisantes, signalons que des progrès ont également été notés du côté de la sensibilité. Voici la montée en bruit sur le A95 :


    Pour rappel, voici ce qu’elle était sur le précédent A80 :


    Le niveau de bruit à 200 ISO est tout à fait acceptable. C’est pratique, cela vous permettra parfois de ne pas forcément recourir au flash en intérieur.

    Verdict



    Page 10 - FujiFilm FinePix E510

    FujiFilm FinePix E510


    FujiFilm a deux gammes d’appareils. Il y a d’un côté ceux à base de capteurs SuperCCD, tel le F710 testé récemment, de l’autre ceux en simples CCD. Pour rappel, les capteurs SuperCCD sont dotés du double de photodiodes que la normale, certains servant pour capter les hautes lumières et les autres les basses. Fuji profite ensuite de cette astice pour annoncer des résolutions doublées. Par exemple, le F710 possède 3 millions de photosites mais Fuji dit qu’il s’agit d’un 6 mégapixels. Si vous avez lu notre article à son sujet, vous aurez que nous avons un avis radicalement différent du leur. C’est peut-être pour cela que Fuji conserve tout de même deux gammes en parallèle à son catalogue.

    Quoiqu’il en soit, le E510 fait partie de la deuxième famille, celle des normaux. Son capteur est un très classique CCD 5 MP d’une taille de 1/2.5’’, pas très grand donc. Comme nous l’avons souligné dans l’introduction, le risque avec les capteurs de petites taille est de voir un niveau de bruit élevé dans les photos. Pour compenser la petite taille des photosites et le manque de lumière, le processeur accentue plus les couleurs ce qui a le travers de faire ressortir les pixels parasites. On le voit bien sur ce test :

    Fuji E510 :

    Canon PowerShot A95 :

    Le mode 80 ISO est un peu moins précis que le 200 ISO de Canon. Il ne faut de toute façon pas se focaliser dessus, le E510 nous a toujours restitué de belles images bien détaillées, dans toutes les conditions de travail. Nous lui avons juste trouvé une tendance à la blanchir excessivement les zones les plus exposées. Ce défaut, appelé parfois effet vidéo, est propre aux appareils numériques et permet de distinguer les photos argentiques des autres. Ici il est assez marqué, ce qui tend à occulter parfois certains détails ; voir la photo au zoom en page 7 ou celle-ci, où c’est encore plus visible :


    Les nuages et la tempe de la statue sont "brûlés".

    Pour sa part, le flash nous a agréablement surpris. Il a éclairée notre scène de test de façon parfaitement homogène, sans halo foncé sur les extérieurs. Sel bémol : mieux vaut prendre un peu de recul. En deçà de deux mètres de distance, les objets sont un peu blanchis.

    Reste tout de même un défaut assez handicapant. Le E510 est en plus très lent. 3,3 secondes à la mise sous tension, 2 secondes entre chaque photo... Sur ces deux épreuves, le E510 a fini dans les deux ou trous derniers.

    Verdict



    Page 11 - Kodak DX7590

    Kodak DX7590

    Le DX7590 a déjà été testé en détail dans un précédent article intitulé "Duel de gros zooms" disponible ici. Nous l’opposions au Z3 de Konica Minolta, il avait remporté bon nombre des duels.

    Comme le A95 de Canon, le DX7590 vient remplacer un précédent gagnant de notre comparatif 4 mégapixels, le DX6490.


    Outre le changement de capteur, vous notez l’amélioration du mode vidéo, la quantité doublée de mémoire interne et une légère prise d’embonpoint. L’écran de visée LCD de 2,2 pouces de diagonale est appréciable pour sa grande taille moins pour sa réactivité insuffisante et son manque de fidélité des couleurs affichées. Le viseur électronique embarqué n’est pas meilleur. Son manque de réactivité se traduit par des traînées derrière les objets visés quand ils sont en mouvement.

    Mais entre le DX6490 et le nouveau DX7590, le principal changement n’est ni dans les caractéristiques, ni esthétique, mais dans la vitesse de l’appareil. Le DX6490 était près de deux fois plus lent que la moyenne, du fait surtout qu’il nécessitait 4,6 secondes à la mise sous tension et plus de 3 secondes d’attente entre deux photos. A ses côtés, le DX7590 fait office de bolide. Ses temps ont à peu de chose près été réduits de moitié, ce qui lui permet de revenir tout juste dans la moyenne des autres appareils.

    Concernant la qualité des images, celles des deux appareils est strictement la même, avec un léger avantage dans la définition du nouveau. Par même qualité, entendez que le rendu des couleurs, l’exposition et tout le reste est exactement pareil sur les deux boîtiers. C’en serait à s’y méprendre si de près la présence d’un capteur 5 MP ne se traduisait pas par des détails un peu plus fins.


    Si l’on met de côté le DX6490 et qu’on revient aux 5 mégapixels, le niveau de bruit dans les images - taille du capteur oblique - est supérieur à la moyenne :

    Kodak DX7590 :

    Canon PowerShot A95 :


    Mais surtout, le DX7590 sort du lot pour son extraordinaire zoom 10X. Il propose un niveau de détails dont sont très loin les autres concurrents. En premier vient la scène complète, en grand angle, telle que la capturent tous les appareils. Voici ensuite que que capture au maximum du zoom le A95 et Canon et l’appareil Kodak (ne tenez pas compte des différences de temps, les photos ont été faites à des jours différents).



    Comme on s’en rend compte sur la photo, il manque tout de même un stabilisateur au DX7590. Au maximum de l’objectif, chaque micro mouvement peut se traduire par un flou sur la photo. Allez, M’sieur Kodak, pour la prochain fois ?

    Verdict



    Page 12 - Nikon Coolpix 5200

    Nikon Coolpix 5200


    Avec son boîtier minuscule, le Coolpix 5200 joue dans la cour des appareils bijoux. Nettement moins encombrant que la plupart des compacts existants, c’est un appareil parfait pour les poches, les sacs à main. Le fait que soit boîtier soit métallique n’est dès lors plus un luxe : ça le protégera en cas de chocs. En revanche, tant de compacité à poussé Nikon a faire des impasses sur certains options. On dispose bien de 14 modes scène (portrait, contre-jour...) mais pas des traditionnels P, A, S et M. Impossible donc d’ajuster manuellement la vitesse des prises de vue et l’ouverture de l’objectif, il faut s’en remettre complètement au mode automatique de l’appareil.
    De même, cette présence limitée des commandes au dos a poussé Nikon a rejeter certaines options assez loin dans les menus. Par exemple, pour modifier la sensibilité, il faut appuyer sur le bouton Menu, faire 7 pressions sur le bouton vers le bas, un coup à droite, choisir la sensibilité désirée, valider et appuyer de nouveau sur Menu. D’un certain côté, ça limitera les erreurs de manipulation. D’un autre, cette manipulation complexe lasse très vite et on réfléchit par deux fois avant de modifier un paramètre.

    Comparé avec son l’appareil de son rival, le Canon A95, le Coolpix 5200 l’emporte sur l’encombrement mais pas sur la vitesse. Le A95 est lent, le Coolpix 5200 l’est encore plus. Il l’est 47 % de plus que la moyenne des appareils testés cette année ! Il s’est particulièrement loupé sur le test de mise au point dans l’obscurité, une épreuve où les appareils Nikon échouent souvent. C’est un défaut récurrent. De même, il lui faut 2,2 secondes pour l’allumer, contre 1,5 seconde pour le DSC-W1 de Sony. Il faut tout de même reconnaître que s’il a pris son temps sur cette photo, il s’en est finalement très bien sorti à cette épreuve. Ses choix de combinaison de paramètres permettent de continuer à utiliser l’appareil à la main, sans pied. Malgré un temps de pose assez rapide (1/3 seconde), l’image enregistrée est lumineuse et bien détaillée.

    Toujours face à Canon, le Coolpix 5200 a rendu à chaque fois des épreuves un peu moins précises, un peu plus bruitées. On le voit bien sur le test en intérieur page 4 de ce comparatif. C’est encore le cas si l’on compare la montée en bruit de ces deux appareils au fil des sensibilités :

    Nikon Coolpix 5200 :


    Canon PowerShot A95 :


    Le niveau de bruit à 100 ISO du Nikon est comparable à celui à 200 ISO du Canon. Et à 64 ISO, le Coolpix 5200 est loin de proposer le même piqué le le A95. Il est même moins bon que le 100 ISO de son rival.

    En revanche, nous avons apprécié que le zoom numérique soit disponible en mode vidéo. On aurait préféré disposer du zoom optique mais étant donné que c’est déjà le seul à proposer cette option, on ne va pas faire les fines gueules. Dommage que la prise de son soit si mauvaise : étouffée.

    Verdict



    Page 13 - Olympus C-5060

    Olympus C-5060

    Le C-5060 a un an et trois mois. A son âge, bon nombre d’appareils seraient partis en retraite depuis belle lurette. Lui non. Et il a bien raison : c’est l’un de nos préférés. Très lourd, très stable en main, cet appareil s’adresse non pas aux débutants comme tous les autres, mais aux utilisateurs avancés. A moins d’avoir eu avant un reflex argentique, un nouveau venu à la photo numérique risque d’être rebuté par les 19 commandes présentes sur le boîtier. L’une d’entre elles, en bas au dos, permet de passer en un clic de la carte mémoire format Compact Flash à une autre au format xD. C’est le seul appareil de ce comparatif à pouvoir jongler entre deux formats, comme bon nombre d’appareils professionnels. Les "pros" apprécieront également l’histogramme en temps réel des photos (il occupe 1/9 de l’écran pendant la prise de vue), les modes P, A, S et M, le réglage manuel de la dioptrie du viseur optique, le deuxième écran LCD de rappel des paramètres au dessus de l’appareil, la mise au point manuelle avec agrandissement de la zone au centre de l’écran pour vérifier la netteté, la molette d’ajustement des options, etc. Bref, hormis les bagues de zooming et de mise au point, cet appareil a tout.

    Ceux qui ne veulent pas forcément tout ajuster à la main peuvent également s’en remettre au mode automatique. Très efficace, il nous a rendu à chaque fois des photos parmi les plus belles. C’est particulièrement impressionnant sur l’extrait du mode macro (en page 6).

    En revanche, il y a un an les appareils étaient beaucoup plus lents qu’aujourd’hui. Cette remarque vaut aussi pour le C-5060 qui prend 3 secondes rien qu’à la mise sous tension. Heureusement, l’autofocus est rapide (0,5 sec.), c’est déjà ça de gagné sur ses rivaux.

    Olympus C-5060 :


    Canon PowerShot A95 :


    Reste son prix. Le C-5060 avait été lancé à 900 € en 2003, il n’est plus officiellement qu’à 599 €. Les boutiques en ligne le proposent encore 100 € de moins mais malgré toutes ces baisses, le C-5060 reste le plus cher de notre sélection. Ce tarif nous semble tout à fait justifier étant donné la qualité du boîtier, la richesse des fonctionnalités, la précision des images que nous en avons tiré mais y trouverez vous votre compte ? Les 150 € en sus de ses rivaux trouveront-ils une utilité chez vous, alors que le DX7590 dispose d’un zoom 10X, que le A95 a lui aussi un écran déporté et une très bonne qualité d’image, que le Sony W1 travaille plus vite ?
    Au sein même de la rédaction, les avis sont partagés. Moi, je l’adore ! Les autres le trouvent trop lourd, trop encombrant, trop looké rétro...

    Verdict



    Page 14 - Samsung Digimax V50

    Samsung Digimax V50

    Le premier avantage du V50 est son grand écran placé au bout d’un bras articulé. Auto-portraits, vues du dessus, contre-plongée, toutes les positions vous sont accessibles. Le problème, c’est que son intérêt s’arrête un peu ici. Le V50 coûte dans la pratique 100 € de plus que les appareils concurrents de Nikon et Canon tout en se révélant moins précis qu’eux et plus lent.

    A la mise sous tension, seul l’appareil trust est arrivé derrière lui. Son chrono, de 3,5 secondes, est l’un des plus lents obtenu cette année. Comme si cela ne suffisait pas, c’est aussi l’un des plus lents à établir ses mise au point : 1,1 seconde, que l’on soit dans une pièce bien éclairée ou non. En tout, si vous ne perdez pas du tout de temps, vous devrez patienter 4,6 secondes avant de pouvoir enfin prendre une photo. Pour un appareil à plus de 400 € - presque 500 € si on va le chercher chez un revendeur traditionnel, c’est trop long, rédhibitoire !

    La précision de l’optique ne vient même pas compenser cette grave lacune :

    Verdict



    Page 15 - Sony DSC-W1

    Sony DSC-W1

    L’excellent DSC-W1 a été lancé en juin au prix conseillé de 500 €. Six mois plus tard, son prix officiel a déjà baissé de 20%, et on le trouve dans la pratique couramment à 300 € environ. A ce prix, c’est une affaire ! Le piqué des images fait partie du top 3 de ce comparatif, avec ceux des Canon A95 et Olympux C-5060. Comparé à ces deux rivaux, il bénéficie d’un avantage de poids : c’est le seul à mériter le qualificatif de "rapide". C’est le seul par exemple à s’allumer en moins de 2 secondes (il n’en nécessite même que 1,5, soit près de la moitié du temps moyen des appareils de ce comparatif). A nouveau, au temps d’attente obligatoire entre deux photos, c’est à nouveau le DSC-W1 qui s’est imposé, avec seulement 1 seconde de latence. Olympus et Canon vous feront patienter 400 millisecondes de plus. Aux tests de vitesse, il n’y a qu’en basse vitesse qu’il s’est un peu raté, avec une mise au point en 1,3 secondes, légèrement supérieure à la moyenne.

    Ergonomiquement aussi, le DSC-W1 séduit. La molette au dessus de l’appareil permet de passer facilement du mode automatique à ceux où l’on peut ajuster manuellement vitesse et ouverture, ou encore aux programmes résultats. De même, nous avons particulièrement apprécié son immense écran LCD, 2,5 pouces (6,35 cm de diagonale), parfait tant pour viser que vous visionner après coup les photos prises et les vidéos enregistrées.

    A propos des vidéos, on regrette tout de même que le meilleur mode proposé ne soit accessible que quand on utilise des cartes Memory Stick Pro. Comme on peut le voir chez Monsieur Prix , l’écart de prix entre les MS normale et les Pro n’est pas négligeable. Comptez un surcoût d’environ 20 euros sur une carte 256 Mo.

    Les deux extraits présentés ci-dessus sont tirés des vidéos réalisées en qualité maximale avec une carte Memory Stick Pro (à gauche) et une normale, comme celle fournie en standard avec l’appareil, à droite. Ces extraits sont ensuite étirés en 1024 x 768 pixels, pour simuler un affichage plein écran.


    En MS Pro, la qualité est bonne, elle vous permettra déjà de réaliser de courts films personnels si vous n’avez pas déjà un caméscope. En revanche ce qui est étonnant c’est que même si l’on opte pour les meilleurs cartes censées fournir la meilleure qualité du fait de leurs vitesses d’accès en écriture et lecture plus grandes, la qualité n’est quand même pas exceptionnelle. Le Canon A95 utilisé avec une carte Compact Flash premier prix fait mieux. Regardez le boa entre les mains du petit lapin. Chez Sony, c’est un ruban jaune sans aucun détail. Chez Canon, on voit les reliefs, les ombres des oreilles font plus ressortir leur forme, le bord du miroir est plus net...


    En mode photo, la différence de piqué entre l’appareil Canon et le Sony disparaît (il manque juste un mode 50 ISO au Sony pour des images encore plus précises quand les conditions lumineuses sont très bonnes).

    Sony DSC-W1 :


    Canon PowerShot A95 :


    Le DSC-W1 réalise de belles vidéos, mais c’est avant tout un appareil photo. Ses clichés sont précis, piqués, mais également plus exposés et plus saturés que ceux de Canon et Olympus. La photo macro (en page 7) le met particulièrement en évidence : les couleurs de la fleur centrale ne sont pas naturelles. Elles sont à ce point poussées que l’appareil arrive à une limite, il sature, il n’arrive plus à distinguer correctement les pétales qui se fondent les uns dans les autres.
    Ce mauvais comportement est heureusement exceptionnel avec cet appareil qui dans l’ensemble sort de très belles photos.

    Verdict



    Page 16 - Trust 1490Z Powercam

    Trust 1490Z Powercam
    Trust propose un 5 mégapixels avec zoom optique 3X à un peu plus de 200 €. C´est presque moitié moins cher que les autres. Etes vous du genre à croire encore au père Noël ?
    L´appareil aurait été mauvais, nous l´aurions démoli sans complexe. Ce n´est pas le cas. Le boîtier par exemple est bien fini, solide, équilibré. On est bien loin des appareils de sous-marques qui encombrent les caisses de supermarchés. L´alliance du plastique et de l´aluminium est intelligemment faite, les commandes (zoom, accès au menu, etc.) tombent naturellement sous les doigts, même l´écran, quoique petit (4 cm de diagonale) est de bonne qualité. Bien sur, les options disponibles sont peu nombreuses. On peut ajuster la taille des images, le niveau de compression, l´exposition, la balance des blancs, la sensibilité et c´est à peu près tout. Sauf si l´on bascule en mode manuel, ce qui libère les paramètres de couleur (pour travailler en noir et blanc), saturation et netteté. La molette sur le dessus donne accès à 5 modes résultats et au mode vidéo, hélas en 320 x 240 pixels.

    Si l´on en doutait, le 1490Z n´est donc pas un gadget mais bel et bien un appareil photo.

    Pour atteindre un tel prix, Trust a tout de même du faire quelques compromis. Le premier est sur la vitesse. Le 1490E est de loin le plus lent des appareils testés. Entre le temps de mise sous tension et celui de la mise au point, l´appareil ne sera pas capable d´enregistrer ses clichés en moins de 5 secondes. Ça peut être rageant quand on est pressé. Globalement, le 1490Z est en fait 40% plus lent que la moyenne. On a déjà vu pire : les Kodak DX4530 et DX6590 sont respectivement à 72 et 73%, le V4 de Samsung faisait à peine mieux avec un score de 38%...

    D´autres économies ont manifestement été faites sur le processeur. Une de ses fonctions est de nettoyer les photos. Lui ne s´en sort pas très bien. Les images sont souvent bruitées, des pixels parasites sont présents. Tous les 5 mégapixels de ce comparatif (y compris le V50 de Samsung) restituent ainsi des images plus précises que lui. En fait, la dégradation des images est telle qu´il faut moins le comparer à un 5 MP qu´à un 3 MP :




    Trust 1490Z Powercam :


    Canon PowerShot A95 :

    Verdict



    Page 17 - Conclusion



    Dans le désordre, notre tiercé des meilleurs appareils photo 5 mégapixels se compose des appareils Canon (Powershot A95), Kodak EasyShare DX7590 et Olympus Camedia C-5060. Il est difficile ensuite de donner une préférence franche pour l’un ou pour l’autre, ils sont trop différents. Chacun des trois mérite, suivant les critères retenus, de finir 1er.

    Son boîtier solide, sérieux, la richesse de ses commandes et de ses fonctions, son piqué un cran même devant l’appareil Canon en font l’appareil le plus complet, le plus sérieux. Des trois, c’est celui qui rend le plus souvent les plus belles photos et qui permet d’aller le plus loin dans la personnalisation des clichés. En contrepartie, c’est un appareil encombrant, lourd, difficile à rentrer dans une poche (à moins de la sacrifier) et dont le design ne suit pas les lignes actuelles. La tendance est à la miniaturisation et aux corps gris. Lui est imposant et noir.

    L’appareil Kodak doit sa place dans ce tiercé gagnant à une seule caractéristique : il est équipé d’un zoom optique 10X. Pour les portraits, les photos de détails, aucun appareil ne lui résiste. Toutefois, ce serait trop réducteur de le résumer ainsi. La molette en face avant permet de naviguer facilement dans les options, le grand écran de visée est confortable, la poignée à droite de l’appareil permet de le tenir fermement en main. Malgré son gros zoom, le DX7590 a su rester élégant et relativement compact. Pour ce qui est de la qualité d’image, les couleurs Kodak sont toujours très fidèles, il n’y a qu’en piqué qu’ils font un peu moins bien que les autres, la faute sans doute à un capteur CCD plus petit que celui adopté par la plupart de leurs concurrents.

    La présence du A95 dans le trio final surprendra peu de gens. Cet appareil succède dignement au précédent A80 : il est plus rapide, l’écran LCD est plus grand et toujours au bout d’un bras articulé, le mode vidéo est bien meilleur, les photos prises bénéficient d’un meilleur piqué et pour conclure le tout, le A95 est moins cher que le A80. Comment ne pas l’aimer ?
    Comme tous les appareils de la série A, celui-ci vous accompagnera au fil de vos photos et vous poussera à aller plus loin avec. Vous démarrerez sans doute en tout automatique, puis vous vous laisserez tenter par quelques options manuelles.
    A noter en plus que le mode vidéo de cet appareil est très bon : il peut facilement servir de caméscope d’appoint.


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