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DVD+R Double couche / Lite-On SOHW-832S
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Publié le Jeudi 24 Juin 2004 par Philippe Ramelet

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Page 1 - Introduction



test Le SOHW-832S est le premier graveur Dual Layer que nous ayons eu entre les mains. Le Dual Layer, c’est bien entendu le double couche que nous attendions de pied ferme depuis son annonce. Jusqu’à présent, il était possible de graver des DVD +/- R d’une capacité maximale de 4.7 Go. Cela permet de graver environ 2 heure de vidéo, soit un film en MPEG2 en provenance d’un DVD. Avec un tel format, impossible donc de copier un DVD9 pressé en double couche. Impossible non plus de dépasser les 4.7 Go pour stocker ses données, ce qui devient vite étroit lorsque l’on parle de vidéo.


C’est le format DVD+R qui est le premier a bénéficié de cette technologie. Les médias vierges fabriqués par Verbatim sont encore rare et devrait coûter environ 24 euros. Un prix élevé comparé aux 4.50 euros en moyenne qu’il faut débourser pour un DVD+R de 4.7 Go de la même marque. On peut cependant espérer une baisse rapide une fois que les graveurs DL seront plus nombreux sur le marché et que leur utilisation se démocratise.


Le fonctionnement, nommé processus 2P, est similaire à la construction d’un DVD9 pressé. Le DVD DL vierge possède deux fines couches organiques séparées par une couche séparatrice. Lorsqu’elle est chauffée par le laser, chaque couche est modifiée de façon irréversible, de la même manière qu’un média DVD classique. Cependant, il faut bien que le graveur comme les appareils de lecture soient capable de faire la différence entre la couche 1 et la couche 2. Ainsi, la capacité à transmettre la lumière de la couche 1 est augmentée à 50% afin de permettre au signal de passer une fois dans un sens pour la gravure et autant de fois qu’on le désire dans l’autre sens pour la lecture.

Il fallait toutefois ne pas compromettre la réflectivité de la première couche qui doit être d’au moins 18% pour respecter la compatibilité DL. La seconde couche (la plus basse sur le média) a par contre une réflectivité plus forte supérieure à 50% et également une sensibilité plus forte au laser. Cela à cause de la première couche qui absorbe et réfléchi une partie de la lumière envoyée. La couche qui séparer les deux couches de données et d’environ 55 µm. Le faisceau laser est dirigé sur l’un ou l’autres de couches en modifiant la position de la lentille laser.


Page 2 - DVD DL en détail

Le DVD DL en détail

Ces deux tableaux représentent les caractéristiques des DVD DL ainsi que de leurs homologues en versions pressées ou DVD+R. Le format physique a été développé dans l’esprit d’une conservation de la compatibilité et d’une similarité d’une part entre le DVD DL et le DVD9 pressé et d’autre part avec le DVD gravé simple couche. La façon d’adresser les données et la même sur les DVD+R DL que sur les DVD+R et +RW, ce qui permet également de conserver le lossless linking qui permet de n’avoir aucun gap (vide) entres les données. Le track pitch est identique avec une longueur de 0.74 µm. Le track pitch représente la distance entre deux rangées de pits, mesurée depuis le centre d’une rangée jusqu’au centre de la rangée connexe.


Le wobble period est par contre ajusté de 10% supplémentaire du fait du channel bit length plus important. Exprimé en nanomètres, le wobble period représente l’amplitude maximale du signal du pre-groove. Sa taille doit être adaptée en fonction du graveur et du type de gravure permise car il conditionne l’avancée du servo de la tête de lecture. Le channel bit length représente la densité d’écriture des données sur le média. Il est agrandi à 0.146 µm sur le DVD DL afin d’améliorer la capacité en relecture et éviter les interférences entre la couche 0 et la couche 1.

On a donc une densité sensiblement moins importante par rapport au DVD+R classique de 4.7 Go. A titre de comparaison, ce dernier représente une densité de 4.5X par rapport au CD-R, alors que sur le DVD DL cette densité n’est que de 4.1X par rapport au CD-R. La capacité totale est donc en rapport avec un passage de 4.7 à 4.27 Go par couche, soit 8.55 Go au total sur un DVD DL.

On remarque également que la puissance exigée est de 30 mW pour le DVD DL alors qu’elle est de 19 mW pour le DVD standard. Cela est certainement pour compenser la perte de puissance due à la couche de séparation et à la première couche qu’il faut traverser. La vitesse de gravure en DVD+R DL est pour l’instant de 2.4X.


Lorsque l’on regarde les informations d’un DVD DL vierge on voit que la capacité est de 8.55 Go et le Book Type est DVD+R DL. La vitesse maximale est de 2.4X soit 3324 ko/s. Le nombre de couches est aussi indiqué. On remarque par contre que les médias DL utilisent une direction d’écriture opposée (OTP pour Opposite Track Path). Cela signifie que le graveur commence la gravure dans un sens sur une couche et dans l’autre sens sur la seconde couche. En pratique, le graveur va commencer au centre du disque et se diriger vers sa circonférence. Il passe ainsi rapidement au début de la seconde couche sur laquelle il va écrire à partir de la circonférence, sans revenir au centre inutilement.


Page 3 - Compatibilité en lecture

La compatibilité en lecture
Le procédé de gravure DVD DL est très proche du DVD+R classique et du fonctionnement d’un DVD9 pressé. Tout cela dans un but de compatibilité maximale en relecture. Le but est donc de pouvoir graver ses DVD9 et de pouvoir les relire aussi bien sur des lecteurs DVD-Rom que sur des platines DVD de salon. Le but est-il pour autant atteint ? Rien n’est moins sur.

Afin de vérifier la compatibilité en lecture du Dual Layer nous avons gravé un disque avec Nero Burning Rom 6 d’Ahead et l’avons testé sur plusieurs dispositifs. Il s’agit d’une copie du DVD de Casino, initialement un DVD9 qui ne nous avons donc pu graver dans son intégralité après l’avoir rippé via DVD Decrypter. On notera donc au passage que la copie de DVD9 est rendue bien plus aisée qu’auparavant étant donné que l’on a plus besoin de réduire la qualité ou de supprimer les bonus ou les langues pour pouvoir rentrer un DVD sur un DVD+R.

Etant donné que certains lecteurs étaient susceptibles de ne lire que le début d’un DVD, nous avons bien vérifié que l’intégralité du contenu du DVD gravé était accessible. Etant donné qu’il est possible de changer le book type d’un média DVD+R, nous avons gravé deux médias pour ce test : un gravé avec un bit setting original en DVD+RW et un autre avec un bit setting modifié en DVD-ROM. Liteon fournit un utilitaire pour modifier le boot type des médias (avant la gravure pour les +R) mais celui-ci n’est pas opérant sur le SOHW-832S. Heureusement, le module de bit setting intégré à Kprobe fonctionne parfaitement.

Changer le book type peut permettre une meilleure reconnaissance du média en lecture car certains appareils se basent uniquement sur le bit setting pour pouvoir lire ou non un média. Si l’appareil voit que le code n’est pas un de ceux qu’il a dans sa base il rejette automatiquement le disque, c’est ce qui arrive souvent avec les médias gravés DL. En changeant artificiellement le book type on évite ce rejet et laisse une chance à la tête de lecture de faire son office.



Page 4 - Compatibilité en lecture, suite

La compatibilité en lecture, suite
Voici les résultats que nous avons obtenus :


Comme on peut le voir, le fait de pouvoir indiquer un « faux » book type est salvateur en ce qui concerne la compatibilité des médias DL gravés. En effet, avec un book type normal DVD+R DL le DVD que nous avons gravé n’est reconnu que par 42% des lecteurs DVD-Rom et 37% des graveurs DVD+RW ou –RW. Du coté des lecteurs DVD-Rom on note que les plus anciens sont à la peine, surtout pour les excellents anciens Toshiba qui ne peuvent pas lire les DVD+R DL, quel que soit le book type. Les lecteurs Pioneer s’en sortent très bien, ce qui n’est pas le cas des graveurs, parmi lesquels seul le DVR106S parvient à relire un DVD+R DL gravé avec un book type modifié.

La compatibilité avec les médias DL est sensiblement supérieure sur les lecteurs DVD-Rom par rapport aux graveurs avec 42% pour les lecteurs et 37% pour les graveurs. Par contre, avec un média donc le book type est modifié les graveurs ont beaucoup autant de facilité puisque la compatibilité passe à 64% alors qu’elle est de 62% pour les lecteurs.

On notera la curiosité du graveur NEC2500A qui même flashé en 2510A (et donc en graveur double couche) ne peut pas relire les DVD+R DL gravés par le Liteon SOHW-832S. Heureusement, la version flashée en 2510A est tout de même capable de relire les médias DL gravés par ses soins. A l’inverse, le SOHW-832S est capable de relire les médias du NEC2510A. Etant donné que nous n’avons pas eu de NEC2510A officiel d’origine pour notre test nous n’avons pas pu vérifier si l’incompatibilité provient de la mécanique de base en 2500A ou non.

Du coté des platines le constat est relativement positif puisque l’on part d’une compatibilité de 60% avec des médias DL non modifié pour arriver à un bon 90% avec un média dont le book type a été modifié. Seule la platine Panasonic SA-HT520 a en effet rejeté le média dans les deux cas alors que d’autres platines bien meilleur marché l’on accepté. Il s’agit évidemment d’un petit panel de comparaison, uniquement dans un but représentatif et non exhaustif.

Avant de se lancer dans la gravure frénétique de DVD+R DL (à 24 euros le média on se doute qu’on ne sera pas nombreux dans le cas), il faut donc vérifier que le matériel que l’on destine à la relecture est compatible.


Page 5 - Le Lite-On SOHW-832S

Le Liteon SOHW-832S

Le SOHW-832S est le premier graveur Dual Layer que nous avons pu tester. La première partie de son nom est codé en fonction de la norme Sony Alliance Model ODD : SonyOptical Half Height optical loader DVD+/-RW. Il faut rappeler que c´est maintenant Lite-On qui fabrique les graveurs Sony, et le DRU700 est d’ailleurs identique au 832S si l’on fait abstraction de son boîtier personnalisé.

Il peut lire les CD à la vitesse max de 40X et grave les CD-R et les CD-RW aux vitesses respectives de 40 et 24X. Du coté des DVD+R et –R la vitesse est de 8X et elle est de 4X pour les média réinscriptibles + et –RW. La vitesse de gravure des DVD+R DL est par contre limitée au 2.4X pour le moment. Le temps d’accès en lecture CD comme DVD est de 160 ms. C’est la technologie Smart Burn qui s’occupe d’éviter les erreurs dues au vidage du cache. Elle fonctionne aussi bien pour la gravure de CD que pour les DVD+R et +RW ou le lossless linking est 100% opérationnel. Le prix du SOHW-832S est par contre un petit peu élevé pour l’instant : 145 euros en moyenne constatée.


Le SOHW-832S est indiqué par Nero Info Tool comme RPC II, c´est-à-dire qu’il dispose d’une protection pour le changement de zone, avec 4 possibilités de changement possibles. Liteon fournit toutefois un utilitaire qui permet de transformer le SOHW-832S en lecteur RPC1, c’est à dire non zoné.


Page 6 - Gravure DVD+R DL & DVD

Gravure DVD+R DL
La gravure de DVD+R DL étant limitée à 2.4X, un DVD de 8.2 Go met 44 minutes et 50 secondes à être gravé, lead in et lead ou compris. Vous remarquerez la barre indiquant la quantité de données dans Nero Burning Rom qui passe à 8.5 Go avec une barre bleu représentant la couche 1 et une barre jaune représentant la couche 2.


Etant donné que nous n’avons eu que des médias vierges DVD+R9 de Verbatim pour ce test nous n’avons pas pu tester l’efficacité du graveur de Liteon selon le média utilisé. Nous avons par contre observé la qualité de gravure à l’aide de Kprobe 2.1.

Ce qui est testé ici sont les PIE (Parity Inner Errors) et les (PIF) Parity Inner Failures. Le chiffre donné pour les PI est donc correct. Par contre, le chipset Mediatek qui équipe le 832S n’est en effet pas capable de donner directement les PO (Parity Outer) mais les Parity Inner Failures, ce qui est sensiblement différent.

Une PIE est constatée lorsque l’on trouve au moins une erreur de un octect dans une rangée d’un bloc ECC. La tolérance pour le format DVD+R est un maximum de 280 PIE dans huit rangées de blocs ECC consécutives. Une rangée d’un bloc ECC représente 182 octets dont les dix derniers contiennent les bits de parité interne (PI). Un bloc ECC comporte 208 rangées dont les seize dernières comportent les informations de parité externe (PO). Lorsque l’on observe les graphiques, il faut regarder si d’une part la moyenne constatée par KProbe est faible et d’autre part si l’on n’a pas un PI Max supérieur à 280. No notera qu’il ne faut pas tenir compte d’un éventuel pic isolé qui représente plus une erreur du logiciel qu’autre chose.

Une PIF représente une erreur PI non corrigeable. Si une rangée d’un bloc ECC contient plus de 5 octets, cette rangée est alors considérée comme irrécupérable. Dans Kprobe il faut veiller à ce que le nombre max et moyen de PO (en fait des PIE) ne dépasse pas 32. Là encore, il ne faut pas se fier au pics isolée qui ne sont pas représentatifs de l’état du média.

Avoir un minimum d’erreur PI et PIF n’est pas une fin en soi et un média gravé qui dépasse les limites fixées n’est pas forcément illisible. Il sera juste moins compatible avec certains appareils délicats et exigeants sur la qualité de gravure. Il sera aussi lu moins rapidement qu’un média mieux gravé. Attention, cette mesure donne uniquement une indication parmi d’autres sur la qualité de la gravure, elle n’est pas unique. Le jitter et la réflectivité sont aussi des éléments importants à prendre en compte.

Voici tout d’abord à titre d’exemple le résultat d’un DVD pressé de 3.6 Go (UT2004) :


Voici enfin le résultat d’un DVD+R DL Verbatim avec 8.2 Go de données gravé avec le 832S:


Les valeurs max ne sont pas à prendre en compte étant donné qu’elles sont corrélatives aux pics que l’on observe sur les deux graphiques. Au niveau des PI on note une légère concentration au début du disque, mais bénigne puisqu’elle est à un tiers du maximum toléré par la norme ECMA337. On note ensuite une moyenne en dessous de 10 jusqu’au passage à la seconde couche qui elle flirte avec les 20. Un résultat plutôt excellent et qui est flatteur aussi bien pour le graveur que pour le média.

Du coté des PIF (indiqués PO sur le graphe), le constat est lui aussi excellent avec une moyenne très faible de 0.06 PIF. Dans l’ensemble, on voit que le DVD gravé n’a pas des valeurs très éloignées du DVD pressé.

Même si la principale nouveauté du Lite-On SOHW-832S est la gravure des DVD double couche, il ne faut pas oublier que les DVD R simple couchent peuvent être enregistrés à la vitesse de 8x les RW réenregistrés en 4x. En pratique, à condition bien entendu de disposer des media adéquats, la gravure des DVD+/- R se fait en 9mn12s à 9m34s et à une vitesse moyenne de l’ordre de 6.8x. Pour les médias RW, la gravure complète se fait bien en 4x, soit environ 14mn30s.


Page 7 - Gravure CD

Gravure CD

Le SOHW-832S est aussi capable de graver des CD-R et des CD-RW aux vitesses maximum respectives de 40X et de 24X. En mode CD-R les vitesses supportées sont 8X et 16X en CLV et 24X, 32X et 40X en CAV. Sur un CD de 80 minutes, la gravure commence à 18.49X et se termine à 41.51X, avec une moyenne observée de 31.46X. Du coté des CD-RW, le 832S supporte la gravure Ultra Speed 24X en Z-CLV ainsi que la gravure 16X en CLV avec des médias Ultra Speed. Il est également possible de graver en 4X CLV et en 10X CLV. Il faut environ 4 minutes et 10 secondes pour graver un CD-RW de 650 Mo en Ultra Speed 24X.


Le temps de gravure moyen à 40X pour un CD-R de 80 minutes est de 321 secondes, ce qui est très correct. On notera que le 832S est capable de graver des CD-R jusqu’à 99 minutes. Du coté de la qualité de gravure les résultats que nous avons obtenus avec divers médias Philips, TDK, Verbatim et Memorex sont plutôt bons puisque aucune erreur C2 n’a été détectée par Plextools Professionnal 2.14. Le taux d’erreurs C1 est de son coté relativement bas. Ci-dessous le résultat avec un CD-R Memorex 700 Mo certifié 52X.



Page 8 - Lecture

Lecture
Du coté des performances en lecture le SOHW-832S ne s’en sort pas trop mal. On note la courbe de taux de transfert en forme de cloche sur un test réalisé avec un média DL contenant un peu moins de 8 Go de données. Cela est du au fait que la lecture se poursuit dans un sens (centre vers l’extérieur) sur la première couche puis dans l’autre sur la seconde couche. On remarque d’ailleurs bien la séparation entre les couches représentée par la ligne verticale mauve.


Le taux de transfert moyen est de 4.26X avec une pointe maximale à 6X, alors que la vitesse théorique sur DVD+R est de 8X. Toujours sur un média DL, le temps d’accès est indiqué à 107 ms par Nero CD-DVD Speed, ce qui est mieux que les 160 ms annoncés par Liteon. Les résultats sont par contre meilleurs lorsque l’on effectue le test sur un média simple couche de 4.5 Go avec un bon 7.95X atteint pour le taux de transfert maximum. Manifestement, le fait d’avoir une seconde couche est pénalisant pour la vitesse de lecture.


La vitesse de rip de DVD Video via DVD Decrypter est excellente puisque l’on atteint en moyenne 8705 Ko /s soit 6.3x. On notera que le résultat du NEC2510A a été obtenu avec un firmware qui désactive le rip lock, ce qui n’est pas le cas du PX-708A de Plextor qui lui est limité par le rip lock intégré au firmware.
Performances en lecture CD et DAE

Le SOHW-832S est capable de relire les CD à la vitesse de 40X. On le voit d’ailleurs parfaitement sur ce test réalisé avec un CD-R Memorex de 80 Mn. La lecture débute à 18.02X et se termine a 41.49X, soit une moyenne de 31.31X sur l’intégralité du CD. Le temps d’accès moyen est de 107 ms, ce qui là encore est meilleur que le chiffre théorique annoncé par le constructeur.


En extraction audio, le 832S s’en sort très bien et rempli toutes les condition du DAE Test avancé de Nero CD-DVD Speed. Il obtient logiquement un score de 100.0 et la vitesse moyenne d’extraction est de 29.08X. On note également que le graveur est capable de lire les infos sub channel ainsi que les CD Text.


Page 9 - NEC 2500A@2510A

NEC 2500A@2510A

Le 2510A de NEC est également un graveur Dual Layer et il commence à être disponible dès cette fin du mois de juin. Avec un prix un peu plus abordable que le SOHW-832S, il peut être considéré comme une alternative intéressante. Mais il est possible de réaliser encore plus d’économie grâce à son petit frère, le 2500A. Ce graveur est identique au 2510A mis à part le fait qu’il n’est pas capable de graver les médias DL. Cependant, il est possible de le transformer en version 2510A grace à un firmware que vous pourrez vous procurer ici .

Attention, n’oubliez pas que ce changement de firmware annule la garantie ! Grâce au firmware K0P2 le 2500A est transformé en 2510A et on gagne en prime le changement en lecteur RPC1 (dézoné) et la désactivation du rip lock qui empêche le graveur de ripper les DVD en 8X. On peut voir ci-dessous les information délivrées par Nero InfoTool après le flashage : le 2500A est indiqué comme un 2510A et les cases de lecture et de gravure DVD+R DL sont cochées.


Cela signifie que certains graveurs qui ne sont pas compatibles DL à l’origine peuvent le devenir par un simple changement du firmware. Mais attention, si cela a fonctionné parfaitement avec notre graveur, cela n’est pas toujours le cas. Selon les séries il semble que le firmware K0P2 ne pose pas de problème mais que la gravure DVD+R DL n’est pas toujours fonctionnelle. Rien de grave donc, mais vous n’êtes pas assuré de pouvoir graver des DVD+R9. Cela vient du fait que les graveurs DL officiels comme le SOHW-832S ou le 2510A ont été calibrés et testés pour fonctionner en mode DL. Le 2500 lui n’a pas subit ce test et la calibration n’est pas forcément optimale pour pouvoir graver sur les deux couches. L’efficacité du nouveau firmware quand à cet aspect est donc totalement aléatoire.

Nous avons effectué les mêmes tests de compatibilité et de gravure avec un DVD+R DL Verbatim gravé par un 2500A flashé en 2510A. Le résultat qualitatif est tout simplement excellent puisque KProbe rapporte des taux moyens de PI et PIF inférieurs à ceux constatés sur le même média gravé avec le 832S de Liteon ! Quand à la compatibilité en lecture elle est identique à celle des médias gravés par le Liteon 832S, à ceci prés que le graveur NEC 2510A est capable de relire les médias qu’il a gravé lui-même, ce qui est la moindre des choses.



Page 10 - Conclusion

Conclusion
La gravure DVD+R Dual Layer rend la copie de sauvegarde de DVD9 bien plus aisée qu’auparavant, c’est un fait. Elle permet de plus de pouvoir stocker quasiment le double de données par rapport à un DVD+R standard, ce qui peut être utile dans bien des cas de figures. On pense notamment à la vidéo qui pourra très bien s’accommoder de 3.9 Go supplémentaires afin d’augmenter la qualité ou de stocker des durées plus importantes.

Bien sur, le coût des médias vierges supérieur à 20 euros est un frein certain à une éventuelle utilisation intensive et à la démocratisation du DVD+R DL. Mais on peut parier que ces prix vont baisser au fur et à mesure que les graveurs DL vont arriver sur le marché, puisque d’ici à la rentrée le prix devrait atteindre 10 euros.

La vitesse de gravure n’atteint également pas des sommets, puisqu’en 2.4x il faut environ 45 minutes ! Cela devrait aussi s’arranger dans les mois à venir, les fabricants prévoyant d’atteindre les 4x à la fin de l’année (environ 25 minutes pour la gravure) et les 8x au cours du second semestre 2005, vitesse à laquelle il faudra une quinzaine de minute pour effectuer une gravure.

Reste le problème de la compatibilité en lecture qui demeure un problème épineux. On a vu que sans modifier le book type celle-ci est inférieure à 50% sur le matériel PC et arrive à peine à 60% sur les platines DVD de salon. Ce sont des chiffres inacceptables et il serait souhaitable que tous les acteurs du marché développent des firmwares adéquats, lorsque c’est techniquement possible. La modification du book type apporte un gain considérable puisqu’elle porte la compatibilité du matériel PC aux alentours des 66%, un chiffre plus prometteur mais toujours insuffisant. De plus, même si l’opération n’est pas compliquée, cette astuce nuit à une utilisation simple du média Dual Layer et on espère qu’il s’agit d’un contournement temporaire que seuls les possesseurs de matériels anciens pourront utiliser en tant que roue de secours.

Le constat final est dans l’ensemble très prometteur mais il reste mitigé du fait de ces problèmes de compatibilité. Pouvoir graver des DVD+R DL est utile dans bien des cas, il faut juste penser à l’utilisation que l’on veut en faire et vérifier la compatibilité du matériel destiné à la relecture.


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