Comparatif de dissipateurs Socket A/370 - Q2 2001 DiversRefroidissement Publié le Vendredi 11 Mai 2001 par Alan Safranionek
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Page 1 - Introduction, Gamme Akasa
Introduction Après s’être intéressé aux modèles hauts de gamme des dissipateurs Socket il y’a 15 jours, nous avons décidé d’élargir nos tests afin de vous offrir un panorama exhaustif du marché de ce début d’année. Du plus simple modèle à moins de 80FF aux plus coûteux à 500FF et plus, à combien se chiffrent les différences de performances ? Faut-il investir dans un modèle coûteux ou se contenter de peu ?Gamme Akasa Akasa Icicle 720 : Voilà un modèle on ne peut plus classique. Ni révolutionnaire, ni extravagant, ce radiateur de 60x62x30 mm est constitué d’un alliage assez médiocre. D’aspect feutré, pas très bien poli mais néanmoins assez bien fini, il fait penser à tout, sauf à un aluminium pur. La surface de contact avec le CPU est d’ailleurs assez rugueuse, ce que le pad rose Malabar tente bien évidemment de rattraper. La base du radiateur est assez épaisse et légèrement évasée, afin de réduire les incompatibilités avec condensateurs et bobines les plus proches. Le ventilateur de 60x15mm le surmontant est fabriqué par Young Lin Tech, et est, je dois le dire, de très mauvaise qualité. Visiblement très fragile, sur les 4 qui me sont parvenus, deux étaient faussés et vibraient ou refusaient totalement de fonctionner. Tournant à 5000tpm environ, il souffle 13.0 CFM et se révèle assez silencieux, ce qui est, peut-être, sa seule qualité. Le clip de fixation simple assure un bon maintien et une manipulation sans outil. Niveau performances, l’Icicle 720 souffre de la concurrence. Pas vraiment performant, il n’est pas pour autant dangereux, mais pour le prix, vous devriez plutôt vous orienter sur des modèles Taisol ou Coolermaster, pas plus encombrants, mais bien plus performants.
Akasa Icicle 725 : Il se distingue tout simplement du 720 par deux 2cm de largeur supplémentaire, ce qui le rend incompatible avec la carte mère de test... qui est pourtant loin d’être exigeante de ce côté. A éviter, tant pour les performances que pour l’encombrement. Pour le prix, vous trouverez sans difficultés au moins aussi performant.
Akasa Icicle 730 : De taille égale au 720, l’Icicle 730 est pourtant un modèle totalement différent... mais pas par les performances. Encore plus simple de conception que ses petits frères de noms, le 730 utilise le même ventilateur, le même clip de fixation, le même pad rose, le même métal pas forcément bien poli, la même base assez rugueuse mais épaisse, mais n’a pas tout à fait la même forme. D’aspect totalement rectangulaire, aucune courbe n’est ici présente et on se rapprocherait d’un dissipateur typique d’antan s’il ne possédait pas ces stries sur les ailettes extérieurs, stries destinées à améliorer l’évacuation de chaleur par convection (surtout naturelle). Malheureusement, les performances n’en sont pas transformées et le 730 se place tout juste dans le groupe des dissipateurs les moins chers, ceux qui sont souvent livrés avec vos PC d’assembleur.

Page 2 - Gamme Alpha
Gamme Alpha Alpha PAL6035 et PEP66U : Toujours référence du marché, ces dissipateurs haut de gamme en aluminium forgé et insert cuivre ont subi quelques tout petits changements ces derniers mois. Dans la gamme PAL, le 35t, qui était destiné exclusivement aux Coppermine avec sa base à deux niveaux et ses quatre ergots stabilisateurs disparaît, et seul le 6035 à base plate subsiste. La forme même du dissipateur ne change que très peu, mais le niveau de performances est encore à la hausse. Quatre petits rondins autocollants en mousse sont désormais fournis pour stabiliser le radiateur sur processeur FCPGA. Le clip de fixation exclusif répartit bien la charge sur le CPU et grâce aux 4 petites mousses, ce radiateur se révèle très sécurisant, surtout que la solution mixte aluminium/cuivre limite le poids total de l’engin. La version complète du kit des PAL6035 et PEP66U contient toujours l’excellent ventilateur Sanyo Denki de 60x25mm ainsi qu’un petit tube de pâte thermique, pour environ 325FF et 400FF. Les performances sont très bonnes et le niveau de bruit réduit, c’est pourquoi l’Alpha PAL6035 reste notre recommandation dans le haut de gamme, comme nous vous l’avions dit dans le comparatif de la mi-avril.
Alpha PAL15 : Version compressée du PAL6035 ne mesurant plus que 25mm de haut, ventilateur compris (soit 40mm de moins que le PAL6035 !!), le PAL15 est tout à fait étonnant. Avant tout destiné à être utilisé dans des Racks Industriels 1U, ses étonnantes performances en feront un très bon dissipateur pour CPU pas ou peu overclocké, ou même, un dissipateur GPU ou chipset exceptionnel. Pour vous donner une meilleure image de sa taille, sachez que c’est tout simplement celle d’un ventilateur 60x25mm comme le Sanyo Denki du PAL6035 ou des autres ventilateurs du Kanie Hedgehog ou GlobalWin FOP38 par exemple. Le ventilateur Delta 60x10mm ornant ce PAL, a pour particularité d’être mixte 1 roulement à billes + 1 roulement à palier lisse. Tournant à 4200tpm pour 13CFM, ce ventilateur est à la fois silencieux et de bonne qualité. Toutefois, n’oubliez pas que le PAL15 n’est pas destiné à un overclocking extrême, et si ses performances et sa disponibilité restent limités, son prix ne l’est pas (260FF), et n’espérez donc pas le trouver bien moins cher qu’un PAL6035... bien plus performant.
Page 3 - Gamme CoolerMaster
Gamme CoolerMaster CoolerMaster est un peu le doyen de tous les constructeurs ici. Engagé très tôt dans la fabrication de radiateurs OEM, ses dissipateurs se sont toujours détachés grâce à des performances légèrement meilleures que la moyenne et ce, à bas prix. De plus, la gamme est très complète et diversifiée et propose parfois quelques surprises.
Coolermaster CH5-5K12 : Aux yeux de beaucoup, il pourrait paraître le modèle le plus révolutionnaire de tous., mais il ne l’est pas. Si le CH5-5K12 est original, il loin d’être révolutionnaire. Il exploite en effet une technologie de caloduc (heatpipe en anglais), utilisée depuis plus de 40 ans dans les supercalculateurs industriels. Dans ces environnements massivement multiprocesseurs il n’est pas envisageable d’évacuer la chaleur au sein même du « boîtier » comme dans nos PC. La chaleur doit être transportée, de chaque unité de calcul vers l’extérieur. C’est ici qu’intervenaient les caloducs. Il s’agit de tubes remplis de composés chimiques qui s’évaporent (la plupart du temps) entre 35 et 65°C. A la base du tube, lorsque le composé passe de l’état liquide à celui de gazeux il absorbe de l’énergie (ici de la chaleur). Le gaz se refroidit progressivement vers le haut du tube (car le tube est refroidi par des lames d’aluminium, à la manière de votre radiateur de voiture), avant de se recondenser pour retomber en bas. Si cette méthode n’est plus utilisée dans les supercalculateurs (elle a cédé sa place à l’immersion totale puis à la réfrigération), on trouve ce genre de dispositifs dans des environnements à place limité, comme dans certains ordinateurs portables ou dans la console Sega Dreamcast par exemple. Très performante en théorie mais largement sous dimensionnée ici par CoolerMaster, les caloducs constitueront une bonne alternative pour l’avenir, et si ce coup d’essai à éviter (surtout à près de 300FF) n’est qu’une première fois, ce ne sera certainement pas la dernière.
Coolermaster CB5-5G12 : Modèle tout cuivre surmonté d’une jupe aluminium frappée du logo CoolerMaster, le CB5-5G12 n’augure pas de performances fulgurantes au premier coup d’œil. Il faut dire que son radiateur de 52x50x25mm fais plus penser à un modèle pour K6-2 et Pentium de première génération qu’à autre chose. Autant le dire de suite, s’il est petit et assez joli à regarder, il n’est pas du tout adapté aux CPU d’aujourd’hui, surtout aux AMD. Dommage, car son ventilateur 50x10mm YS Tech est silencieux et son clip de fixation extrêmement simple à mettre en place, mais ce modèle restera plus une pièce d’ornement à 200FF, qu’autre chose.
Coolermaster DP5-5H51 / DP5-6H51 : Déjà testé dans le comparatif du mois d’octobre 2000, le DP5-5H51 reste fidèle lui même avec son clip de fixation multiple et son aluminium très pur. Performances de bas de tableau pour un modèle peu coûteux (moins de 90FF) mais largement diffusé. Le DP5-6H51 en est juste une version élargie et surmontée d’un ventilateur YS Tech de 60x15mm. Les performances sont meilleures mais rien d’exceptionnel pour un modèle de la taille d’un Taisol CEK733, mais moins performant que le plus petit et moins ventilé CEK724 qui navigue dans une zone de prix inférieure (100FF contre 125FF pour le CoolerMaster).
Coolermaster EP5-6I11 : Le nouveau modèle de CoolerMaster ressemble à s’y méprendre au Taisol CEK734 (Aqua670). De taille équivalente (80mm de largeur) et équipé du même ventilateur Delta 60x10mm, l’EP5 est légèrement moins performant, ses ailettes un peu plus grosses à leur extrémité donnant plus de résistance à l’air et diminuant l’efficacité du ventilateur. Certifié pour tous les Athlon, même les plus rapides, l’EP5 est un très bon modèle offrant un excellent rapport performances/prix, mais ses 80mm de largeur pourront poser problème sur certaines cartes mères. Comme toujours, vérifiez avant d’acheter.

Page 4 - Gamme GlobalWin
Gamme GlobalWin GlobalWin s’est toujours orienté vers des modèles à très hautes performances et à prix réduit. Si le taiwanais s’est laissé quelque peu distancer l’an dernier, il est revenu au premier plan ces derniers temps, place qu’il ne quittera certainement pas de si tôt.
GlobalWin FOP32-1 et FOP38 : Certainement en fin de vie, les FOP de GlobalWin restent d’excellents rapports performances/prix. Leur forme évasée leur apporte une compatibilité totale avec toutes cartes mères, et les performances sont excellentes. Dommage que le clip de fixation fasse un peu ancestral et que le bruit se place en majeur défaut. S’il peut être parfaitement supportable sur le FOP32-1 (équipé d’un YS Tech 60x25mm 26CFM) qui reste assez bruyant, il risque de ne pas l’être sur le FOP38. Sèche cheveux, hotte aspirante, aspirateur… aucune métaphore n’est fausse pour exprimer la nuisance sonore de ce FOP38. Cependant, les performances sont vraiment excellentes, et à a peine 220FF vous ne regretterez pas son achat... vos oreilles peut-être.
GlobalWin CAK38 : Avec ce modèle, GlobalWin semble céder à la mode (??) du tout cuivre. Très lourd, le CAK38 est aussi très classique. La forme du radiateur est en effet très classique et ses ailettes très denses. Etrangement, ce radiateur ressemble trait pour trait à un modèle extrudé, or l’extrusion de cuivre est une méthode pointue et rarement utilisée du fait de coûts de production élevés. Ces 60x60x35mm de cuivre sont surmontés du sempiternel Delta 60x25mm 7000tpm qui, sans miracle, reste toujours aussi bruyant qu’un éléphant qui barrît. Regrettons aussi que le clip de fixation ne change pas : avec le poids élevé du CAK38 (500g) cela devient urgent. Pire encore, l’espace laissé volontairement entre le ventilateur et le radiateur semble jouer des tours. En effet, on sent une grande partie de l’air passer dans cet espace, sans même atteindre le radiateur… dommage, le radiateur est loin d’être mauvais et le ventilateur est très bon. Il suffira d’enlever ces cales pour augmenter sensiblement les performances de l’ensemble. Notons que GlobalWin a fait l’effort de préappliquer de la vraie pâte thermique, Malheureusement, il n’y a aucune raison de recommander le CAK38. Ses performances sont bonnes, voire même, excellentes, mais pas meilleures que les FOP38 et WBK38, pourtant moins chers et pas plus bruyants (est-ce seulement possible ???). Dommage, mais la prochaine génération tout cuivre de GlobalWin promet d’être très intéressante.
GlobalWin WBK38 : Successeur du FOP38, le WBK38 n’est qu’une évolution de celui-ci. Large de 80mm au lieu de 60mm, il a pour particularité d’avoir une base plus épaisse au centre qu’a l’extérieur du radiateur. Hormis cette petite spécificité, rien à signaler de différent, et on aura pour regret le fait que l’augmentation conséquente de surface à l’air ne se traduise pas davantage sur les performances, surtout que le niveau de bruit reste toujours aussi élevé, pour environ 250FF.

Page 5 - Gamme Molex
Gamme Molex Les petites pâquerettes de Molex qu’aucun bruit ne viendra déranger, sont aujourd’hui une gamme complète. Clip vert pour les modèles AMD, rouge pour les modèles Intel, leur silence pourra en séduire nombre d’entre vous.
Molex Radial Fin Alu et Alu/Cuivre : Premier modèle de la gamme, le Radial Fin 100% Aluminium a déjà été présenté dans le comparatif Q3’2000. Ses ailettes placées circulairement sur un cylindre aluminium ou cuivre, le font ressembler à une fleur de 5 centimètres de diamètre. Doux pour vos yeux, il le sera aussi pour vos oreilles, son ventilateur étant très silencieux. D’ailleurs, à chaque modèle correspond trois vitesses différentes de ventilateurs, qui influeront sur les performances. Les modèles testés sont les High Speed et sont donc les plus « performants ». N’oublions pas que la performance pure n’est pas vraiment le but premier de ces modèles et qu’ils risquent de séduire tout de même malgré leurs performances moyennes. Le modèle tout aluminium pourra convenir à toute application sur processeur Intel (même overclocké), mais sera déconseillé pour processeur AMD. A ce propos, il sera bon de ne pas se tromper à l’achat. Si tous les Radial Fin peuvent fonctionner à la fois sur processeurs AMD ou Intel, ils existent tous soit avec un clip vert ou un clip rouge. La seule différence réside dans le centrage du cylindre sur le core processeur. Les rouges sont destinés aux processeurs Intel, les verts aux processeurs AMD. Sur processeur Intel, les verts ont de mauvaises performances et vice versa. Entre le modèle à cœur aluminium et celui à cœur cuivre, les deux en clip rouge, la différence de performance s’élève à près de 6°C. Entre un Aluminium Rouge, et un Cuivre Vert... 0°C, tout simplement parce que le core CPU est alors excentré du cylindre. Le modèle Cuivre conviendra donc à tout processeur Intel, même fortement overclocké, ainsi qu’aux processeurs AMD dont la fréquence est inférieure à 1GHz. Respectivement à 170 et 250FF.
Molex Radial Fin 37165 : Ce dernier Radial Fin, bien plus gros et encore plus silencieux, il offre des performances de haut niveau. Grâce au diamètre passé à 6cm, entre autres, le modèle de test, à clip vert et testé sur processeur Intel, est déjà plus performant que son petit frère à cylindre en cuivre, alors qu’il est loin d’être dans son élément. Il devient par conséquent un excellent choix pour processeur AMD, et il a d’ailleurs été développé pour les processeurs de ce constructeur, jusqu’à 1.4GHz. D’excellente qualité et de très bonne finition, ce nouveau Radial Fin, très silencieux saura justifier les 300FF que vous aurez investi dans son achat.

Page 6 - Gamme Neng Tyi
Gamme Neng Tyi Tous les modèles du constructeur sont basés sur une technique de fabrication dite « bonded fin ». Plus explicitement, les ailettes sont des feuilles d’aluminium découpées et soudées sur une base. Si cette méthode est très économique et classique, la gamme Neng Tyi l’est un peu moins. En effet, le constructeur propose à la fois des modèles 100% cuivre et des modèles mixtes : base cuivre et ailettes aluminium.
Neng Tyi K608 : 100% aluminium ce modèle ne présente que peu d’intérêt. Très petit (50x52x25mm) et très léger, il l’est aussi par ses performances médiocres. Remarquons cependant le clip de fixation simple mais pratique à mettre en place (commun à tous les modèles), le pad thermique Berquist vert à changement de phase très performant, et le ventilateur Motor One (filiale de Sunon) à la fois performant et silencieux. Au final, un modèle sans intérêt, sauf peut-être pour les OEM.
Neng Tyi P326 : Un peu à part, il s’agit d’un dissipateur de 50x55x35mm avec ventilateur de 50x15mm, que l’on trouve souvent sous d’autres marques comme l’Akasa Icicle 321. Pas très performant, mais pas très bruyant non plus, il est malheureusement un peu trop cher (environ 120FF) par rapport aux Taisol et autres, bien meilleurs. Pas forcément à éviter, mais pas spécialement conseillé non plus.
Neng Tyi KA01 et KA02 : Beaucoup plus gros que le K608, les KA01 et KA02 de 60x60x30mm sont eux surmontés d’un ventilateur Motor One performant de 60x25mm. Si le KA01 est un modèle tout aluminium pas très performant, le KA02 s’en démarque fortement à la fois par sa base en cuivre et ses performances transcendées. Il faut dire que dans ce cas précis, la différence de température entre ces deux modèles s’élève à plus de 5°C alors que leur forme est rigoureusement identique. Le KA02 se place ainsi dans le lot des dissipateurs intéressants (T<49°C sur la plate-forme de test). Aucun problème d’encombrement ou d’incompatibilité pour un modèle correct, mais toutefois un peu cher, aux environs de 200FF.
Neng Tyi SN01 et SN02 : Encore bien plus gros que les KA01/KA02, les SN01/SN02 en doublent tout simplement les tailles (60x60x64mm). Cet accroissement permet au SN01 tout alu d’offrir quasiment les mêmes performances que le KA02. Sur ces modèles, le ventilateur est placé latéralement, et il s’agit d’un Motor One 60x15mm assez performant. Le SN02 mixte aluminium/cuivre procure de très bonnes performances, nuancées cependant par l’encombrement de ce modèle, qui le rendra incompatible avec certaines cartes mères, ainsi qu’une qualité de finition et de fabrication qui n’est pas vraiment compatible avec sa vocation et son prix trop "haut de gamme" (près de 250FF).
Neng Tyi P366 et K614 : Modèles trop petits pour pouvoir prétendre à des performances correctes, les K614 et P366 sont des dissipateurs 100% cuivre. Si le K614 est le parfait frère cuivré du mauvais K608 dont le ventilateur aurait été remplacé par un bruyant YS Tech 50x15mm, le P366 est quant à lui un K608, cuivre, auquel on aurait adapté le ventilateur 60x25mm Motor One des KA01/KA02. La surface de contact étant trop petite, les performances sont mauvaises. Surtout que ces modèles tout cuivre sont très loin d’être offerts (environ 325FF pour le K614). Si vous voulez absolument acheter Neng Tyi, évitez ces modèles. Si vous voulez absolument un radiateur tout cuivre, orientez vous vers le Kanie Hedgehog 238M ou le GlobalWin CAK38, autrement plus performants.

Page 7 - Gamme Taisol
Gamme Taisol Taisol CEK724 (Aqua 650) : Modèle de base chez le constructeur taiwanais (environ 100FF), le CEK724 est un dissipateur de 60x60mm des plus classiques. La première chose qui frappe sur le CEK724 est le niveau de pureté de l´aluminium, son aspect "brut". Gage d´une bonne conductivité, c´est aussi une source de fragilité... surtout que l´aluminium n´est pas anodisé. Il faudra donc faire attention lors du montage à ne pas rayer la surface du radiateur. Le clip de fixation est des plus classiques, mais aussi des plus rigides. Il faudra éventuellement utiliser un outil pour le mettre en place... attention aux dérapages. Le ventilateur monté sur ce radiateur est un Delta de 50*15mm à double roulements à billes et tournant à 6400 tpm. Le niveau de bruit est relativement faible pour les 16CFM de ce ventilateur. Niveau performances, le CEK724 s’en tire admirablement bien. A dire vrai, c’est de très loin le meilleur rapport performances/encombrement-prix de ce comparatif. L’utilisation d’un ventilateur de 50mm et d’un radiateur plus large donne une combinaison très performante et le CEK724 pourra encore s’acquitter de toute tâche, CPU overclockés ou pas.
Taisol CEK733 (Aqua 660) : Grand frère du CEK724, le 733 se différencie simplement par son ventilateur Delta de 60x10mm, et par une forme de radiateur très très légèrement différente. S’il est plus performant, cela ne se ressent pas dans les résultats, par manque de surface de contact : l’air n’a tout simplement pas le temps d’emmagasiner assez de chaleur. Dommage, car l’augmentation de prix est conséquente par rapport au petit frère (150FF contre 100FF). Le CEK733 est néanmoins certifié par AMD pour ses Athlon jusqu’à 1.3GHz.
Taisol CEK734 (Aqua 670) : Elargir le CEK733 a réellement été l’idée la plus lumineuse de l’an 2000. L’excellent radiateur élargi à 80mm arrive désormais à abreuver la le ventilateur Delta de 60x10mm et s’en suivent des performances totalement étonnantes pour un modèle milieu de gamme (environ 170FF). Il vient en effet s’incruster dans le peloton de tête. Avec ses résultats, il aurait eu sa place dans le comparatif des dissipateurs haut de gamme et son seul concurrent dans sa zone de prix sera le GlobalWin FOP32-1, bien plus bruyant. Notons que tous les Taisol sont fournis avec le pad rose Malabar qu’il sera grandement préférable de remplacer afin de laisser respirer totalement ces dissipateurs.
Taisol CGK742 (Aqua 680) : D’aspect et de conception radicalement différente à celle des Taisol CEK, le CGK742 se rapproche plutôt d’un Alpha Slot, qui aurait été coupé en deux. Forgé à froid dans l’aluminium comme ceux-ci, il est d’excellente qualité. Pour résumer ce qui a déjà été dit dans le comparatif des dissipateurs haut de gamme de la mi-avril, le CGK742 dispose d’un excellent radiateur, mais d’un ventilateur tout juste suffisant. Cette carence l’empêche de s’exprimer pleinement, ce qui l’empêche de se détacher du CEK734 pourtant 80FF moins cher. Plus encombrant et pas plus performant, si vous n’envisagez pas de changer les ventilateurs d’origine, préférez le CEK734 à ce CGK742 qui, dans l’état actuel, n’est qu’une bonne base... mais pas assez bien exploitée.

Page 8 - Gamme Thermaltake
Gamme Thermaltake Thermaltake Golden ORB : Modèle à succès l’an passé, le Golden ORB n’est cependant pas un modèle recommandable. Si son look est ravageur, ses performances ne le sont pas tellement. Relativisons toutefois en disant que le Golden ORB est le « moins pire » de la gamme des ORB de Thermaltake qui n’a pas su évoluer dans le bon sens. Son grand frère, le bien trop bruyant Chrome ORB n’apportait presque rien en performances supplémentaires, tout comme le plus bruyant Super ORB. Il faut dire que si le Golden ORB a offert des performances supérieures à la moyenne il y’a un temps, ce n’est plus le cas, surtout dans cette zone de prix (environ 130FF). Néanmoins, comme quasiment tous les modèles de ce comparatif, il suffira amplement pour tout processeur Intel, même overclocké.
Thermaltake Super ORB : Ultime évolution de la gamme des ORB (enfin, on l’espère), le Super ORB est équipé de deux ventilateurs placés l’un au dessus de l’autre. Bruyant avec un seul d’entre eux, il l’est encore plus avec les deux et ses performances (bonnes dans l’absolu) ne le sont pas par rapport au niveau de bruit. Sa qualité principale reste son look circulaire et son prix assez bas (dans les 170FF), mais le Volcano 2 du même constructeur s’en rapproche fortement en performances... mais pas en bruit, et c’est pour cela qu’il vaudra mieux s’orienter vers ce dernier.
Thermaltake Volcano 2 : Dernier né de chez Thermaltake, le Volcano 2 fait dans le classicisme. De taille équivalente à un Taisol CEK733 (Aqua 660), et ventilé par un 60x25mm assez silencieux et pas très puissant (les performances annoncées par Thermaltake ne sont que pures fantaisies), il offre exactement les mêmes performances, pour un encombrement légèrement supérieur en hauteur. Avec son clip de fixation simple tout à fait classique et son pad thermique jaune, le Volcano 2 ne se détache pas spécialement de la concurrence. Notons que son aluminium est de bonne qualité et sa finition très correcte pour un modèle correct, mais un peu cher, aux environs de 150FF.

Page 9 - Les autres
Les autres Spire MA324-15 : Dissipateur que l’on trouve communément chez les assembleurs informatiques (pour un prix variant du simple au double – de 60 à 130FF), le Spire MA324 est un modèle tout à fait basique. Radiateur de 60x60x35mm à la forme assez évasée, il n’offre pas de surface de contact très importante et est équipé d’un ventilateur de 60x15mm, de marque inconnue, très silencieux. Le métal est de relativement bonne qualité et la finition correcte, même si le surfaçage de la surface de contact est perfectible. Le clip de fixation est très simple à mettre en place, et un pad thermique rose vient compléter le tableau. Rien de spécial donc, ni du point de vue présentation, ni du point de vue prestations, les performances de ce modèle étant de bas de tableau... ou plus exactement sont-elles situées au même niveau que les autres offres préférées des assembleurs (CoolerMaster DP5-5H53 par exemple).

Agilent HACA-0001 : Successeur du PolarLogic de HP, ce très silencieux dissipateur serait le modèle rêvé si son clip de fixation était correct… mais ce n’est pas le cas. L’Agilent est en effet, vraiment petit et d’une qualité largement supérieure à la moyenne. 162g d’aluminium permettent à ce dissipateur d’à peine 35mm de haut, d’atteindre des performances de très haut niveau. En effet, l’Agilent est plus de deux fois moins haut que le Super ORB de Thermaltake, est de diamètre équivalent, a un seul ventilateur bien plus silencieux, et malgré cela, il se permet de battre ce dernier de 4.5°C sur la plate-forme de test. Quant au clip de fixation, s’il semble être bon et simple à installer, il est loin de l’être en vérité. Pourtant déjà modifié par le constructeur, ce clip, trop épais, ne pourra être utilisé sur bon nombre de cartes mères où il butera contre le PCB sans avoir pu atteindre les loquets du Socket. Sur configuration AMD, le problème ne devrait pas se poser et le HACA-0001 est d’ailleurs certifié par AMD pour ses processeurs jusqu’à 1.33 GHz. Notons toutefois qu’il est réellement très difficile à obtenir en France, et reste avant tout destiné aux OEM. « Dommage » est le mot qui le caractérise le mieux.

CPUFX Core : Très massif, le Core est le modèle le plus lourd qu’il m’ait été donné de voir en aluminium. Ce très gros radiateur de 80x60x80mm est un simple bloc d’aluminium percé de trous !! Un travail artisanal qui pourrait être salué si les performances suivaient, mais sans travail correct de conception, ce n’est pas le cas. Le clip de fixation se rapproche de celui du Swiftech MC370, c’est-à-dire un ensemble vis+ressort permettant de s’adapter au mieux à tout largeur de CPU, et ainsi de pouvoir monter plaque Peltier ou autre.
Le Core n’est pas pour autant dangereux ou totalement aperformant, mais quand on voit ses 10cm de haut, on est en droit d’attendre de meilleurs résultats de ce bloc massif. Surtout pour le prix (plus de 400FF). Prix à pondérer toutefois, le Core étant surmonté du très performant et extrêmement bruyant Delta 60x25mm 7000tpm, lui même surmonté d’une grille chromée. Le dissipateur est d’ailleurs livré avec des spacers pour CPU Intel et AMD ainsi qu’avec des vis nylon qui trouveront leur place dans les 4 trous situés autour du Socket A sur cartes mères pour CPU AMD. Dommage que les performances ne suivent pas, mais objectivement on pourra plus qualifier le Core de travail d’amateur que de travail artisanal. Achat déconseillé.

Page 10 - Les autres, suite
Les autres Kanie Hedgehog 238M : Le Hedgehog 238M a été le premier modèle 100% cuivre à la fois abordable et performant. D’aspect et de taille équivalente à un Alpha PAL6035, il offre cependant une surface à l’air inférieure à celui-ci à cause d’un espacement trop important entre ses tiges de cuivre. Celles-ci ne sont d’ailleurs pas extrudées, ni soudées à la base pour des raisons de coût, mais y sont simplement insérées, ce qui ne nuit en rien aux performances. Doté d’une jupe semblable à celle de l’Alpha, le ventilateur Melco Technorex qui la surmonte fonctionne en aspiration. La jolie robe cuivrée du Kanie a cependant une contrepartie : son poids. Le Kanie est en effet lourd et n’utilise qu’un clip à simple fixation. Même si il est très robuste, on aurait préféré un clip utilisant les trois ergots du Socket. Notons aussi que Kanie ne livre ni pad ni pâte thermique, ce qui est vraiment mesquin dans cette zone de prix. Le Kanie offre donc de très bonnes performances, pour un prix, assez élevé au premier abord mais somme toute correct (environ 350FF), et se révélera surtout très adapté aux processeurs à très fort dégagement calorifique, qu’il saura dissiper efficacement grâce à son architecture 100% cuivre.

Swiftech MC370-0A : Le MC370-0A est totalement conforme à la philosophie de Swiftech. Modèle le plus gros, le plus cher et le plus performant de ce comparatif, il se fait souffler de justesse la palme du plus bruyant par les FOP38/CAK38 et WBK38 de GlobalWin. Sur une base d’aluminium de près de 1.5cm d’épaisseur sont visés 194 cylindres d’aluminium. Très rapprochés, ils lui procurent une grande surface de contact. Sur ce tout souffle un excellent ventilateur PAPST de 60x25cm dont le câble est gainé dans une tresse nylon du plus bel effet. Pas vraiment destiné à dissiper directement la chaleur produite par un CPU, le MC370-0A s’acquitte en fait assez mal de cette tâche. A l’inverse, son énorme base d’aluminium le destinera avant tout à pomper une chaleur provenant d’une surface de taille assez importante, comme une plaque Peltier. Il suffira donc par exemple d’intercaler une plaque de cuivre entre votre CPU et ce radiateur afin d’en tirer un maximum. Intrinsèquement, c’est bien le radiateur le plus capable de ce comparatif, mais pas quand il s’agit de dissiper directement la chaleur d’un CPU.
Dommage que pour son prix (plus de 500FF), Swiftech n’ait pas pensé à inclure, en plus du tube de pâte thermique de haute qualité livré, une simple plaque de cuivre, qui décuplerait grandement les performances. Comme vous l’aurez compris, ce dissipateur ne joue pas dans la même catégorie que les autres dans ce comparatif, et il ne faudra pas s’arrêter à ses résultats relativement mauvais ici. Il est avant tout destiné à dissiper de très fortes puissances calorifiques, provenant, par exemple d’un système exploitant des cellules thermoélectriques. Le clip de fixation à vis permettra justement de s’adapter à toute épaisseur entre CPU et radiateur mais sera difficile à mettre en place sur un CPU simple : il faudra faire attention à garder un bon contact sur toute la surface CPU. Un vrai jouet, destiné à tout overclockeur extrême, réfractaire aux techniques de refroidissement liquide.

ThermoEngine V60-4210 : D’aspect cubique, ce dissipateur semble plus conservateur que d’autres, mais il cache bien ses multiples innovations... jusque sous son ventilateur. Conceptuellement, son fonctionnement se rapproche assez fortement de celui d’un Radial Fin : la chaleur passe par un cylindre central avant d’être évacuée vers des ailettes périphériques. Mais la similitude s’arrête au concept. En effet, là où le Radial Fin est constitué d’un cylindre sur lequel vient se poser une simple feuille d’aluminium pliée (type folded fin), le ThermoEngine est lui basé sur un seul bloc d’aluminium extrudé. Si des rumeurs ont pu circuler, deci delà, quand au contenu du tube, celui-ci est bel et bien vide et n’est en aucun cas une sorte de caloduc (heatpipe).
L’ensemble est donc constitué d’une seule pièce, surmontée d’un ventilateur Delta ultra-plat de 60x10mm. Le tout pèse 259g, mesure 63x63x58mm, et utilise un clip offrant un bon maintien et une mise en place très aisée. Par ailleurs, le ventilateur est très performant avec ses 21.19 CFM et 4800 tpm (malgré sa modeste taille), tout en restant dans une bonne moyenne niveau bruit. Déjà doté de très bonnes performances, ce ventilateur ne permet pas de tirer le maximum du ThermoEngine, et celui-ci ne s’exprimera pleinement qu’à partir du moment ou vous lui grefferez un ventilateur de taille plus conséquente, une petite dépense supplémentaire à ajouter aux 350FF du ThermoEngine.

Zalman CNPS3100 Gold : Ce dissipateur est formé de lamelles de cuivre ou d’alu compressées à leur base par un mécanisme à vis et disposées en forme d’éventail (ou de chou fleur, suivant les goûts). Chacune des lamelles se voit traversée, sur toute la longueur, de 4 stries, toujours pour améliorer le flux thermique de la convection naturelle. Sur le modèle haut de gamme, le CNPS3100G ici testé, ces ailettes sont en cuivre plaqué or. Le cuivre est en effet l’un des tout meilleurs conducteurs de chaleur mais pêche beaucoup quand il s’agit d’évacuer celle-ci. L’or est donc ici employé pour palier à cette faiblesse, et on se retrouve donc en présence d’un radiateur employant 296g de matériaux des plus nobles. Fonctionnant au choix en 12v ou 5v, le ventilateur ADDA 80x25mm le surmontant n’est d’ailleurs pas attaché au radiateur lui-même, mais prend place sur un bras qui se fixe dans les trous bloquant vos cartes d’extensions. Cela limite les vibration transmises au boîtier selon le constructeur. Boîtier justement dont dépendra directement les performances du Zalman. Dans un boîtier disposant d’un excellent flux d’air, il obtiendra de très bonnes performances sans nécessiter de ventilation dédiée de forte puissance. A l’inverse, sans boîtier par exemple, ses performances ne seront que moyennes (en mode 12v) ou mauvaises (en mode silencieux), ce qui explique ses résultats modestes sur notre configuration de test. Reste qu’au final, il s’agit d’un excellent produit, ne disposant pas forcément du meilleur rapport performances/prix (environ 425FF), mais silencieux et agréable à regarder.

Page 11 - Résultats et Conclusion
Résultats et Conclusion Pour les raisons évoquées dans le dernier comparatif, nous effectuons nos benchs exclusivement sur plate-forme Intel. Tous benchs sont effectués pad thermique d’origine enlevé, et on utilise de la pâte thermique Arctic Silver II. Voici donc les résultats, obtenus avec notre Celeron 566@974 et 2.05v sur Abit SE6 (puissance thermique maximale d’environ 56w) :
 Au delà du groupetto du Neng Tyi K608 et CoolerMaster CH5-5K11 et CB5-5G12 qui ne franchiront pas de grosses difficultés, tous les modèles ont leurs qualités et défauts… le Radial Fin Aluminium sera avant tout destiné aux personnes ne supportant pas le bruit et le PAL6015 aux espaces limités et racks industriels.
Légèrement devant, un groupe composé de formations diverses, dont les prix varient fortement. A l’avant de ce peloton les Taisol CEK724 et CEK732, les Neng Tyi SN01 et KA02 et le Volcano2 impriment un rythme que certains ne sauront suivre, et en tête, les Taisol se démarquent par leur excellent rapport performances/prix.
Dans le groupe maillot jaune (moins de 49°C), les GlobalWin font le forcing pour défendre leurs positions, et le CoreFX, le ThermoEngine et le CoolerMaster EP5 semblent un peu à la peine. Se démarquent ici les GlobalWin, mais leur bruit de turbine les trahit : on sent bien (ou plutôt on entend) que quelque chose dope leurs radiateurs. Le Taisol CEK734 semble en grande forme et son rapport performances/prix est tout bonnement exceptionnel, alors que son équipier CGK742 manque un peu de souffle, un peu plus de vent dans le dos ne lui aurait pas fait de mal. A l’inverse, si les Alpha sont en moins grande forme que l’an dernier, leurs performances restent tout à fait d’actualité.
Au final, nos préférences vont au Taisol CEK734 (Aqua 670 – 170FF) pour les moins de 250FF, son homogénéité le détachant du lot. Au niveau des hautes performances, la palme semble acquise aux GlobalWin, mais leur haut niveau sonore les disqualifient et les Alpha restent le tout meilleur choix, comme nous l’avions souligné dans l’étape du mois d’avril.
Comme toujours, rien ne sert de courir, il faut, non seulement partir à point, mais être régulier et endurant, et c’est ici l’homogénéité qui permet aux concurrents de se détacher... et à ce petit jeu, le Taisol CEK734 et l’Alpha PAL6035 sont grands vainqueurs.
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