Comparatif : 12 dissipateurs haut de gamme DiversRefroidissement Publié le Mercredi 18 Avril 2001 par Alan Safranionek URL: /articles/321-1/comparatif-12-dissipateurs-haut-gamme.html Page 1 - Introduction, Zalman GOLD CNPS3100 Introduction ![]() Les constructeurs voulant toujours offrir des PC de plus en plus puissants, mais aussi de plus en plus esthétiques, se retrouvent rapidement face à un problème de taille : la dissipation de la chaleur produite. Devant ces contraintes d’espace, les constructeurs de dissipateurs ont du s’éloigner radicalement des méthodes et schémas classiques, afin de proposer des solutions adaptées aux processeurs d’aujourd’hui. Ce mouvement d’innovation porte aujourd’hui ses fruits, et on observe une grande diversité de concepts dans le haut de gamme, concepts dont nous faisons le tour aujourd’hui. Zalman GOLD CNPS3100Zalman Tech est une société coréenne fondée en janvier 1999 spécialisée dans la conception de « périphériques à émissions sonores réduites ». Proposant une gamme de produits allant du radiateur simple aux disques durs silencieux, en passant pas des alimentation silencieuses, Zalman promet de descendre la puissance sonore de votre PC aux environs de 21dB. ![]() Cet éventail est surmonté d’un ventilateur 80mm de marque ADDA. Fonctionnant au choix en 12v ou 5v (mode silence ou mode performances), celui-ci n’est d’ailleurs pas attaché au radiateur lui-même, mais prend place sur un bras qui se fixe dans les trous bloquant vos cartes d’extensions. Selon le constructeur cela évite les vibrations, mais je vois mal comment un contact direct avec le châssis de boîtier pourra les éviter, bien au contraire. Boîtier justement dont dépendra directement les performances du Zalman. Dans un boîtier disposant d’un excellent flux d’air, il obtiendra de très bonnes performances sans nécessiter de ventilation dédiée de forte puissance. A l’inverse, sans boîtier par exemple, ses performances ne seront que moyennes (en mode 12v) ou mauvaises (en mode silencieux), ce qui explique ses résultats modestes sur notre configuration de test. Reste qu’au final, il s’agit d’un excellent produit, qui sera avant tout réservé aux possesseurs de boîtiers de bonne qualité ou aux numismates lassés des formes géométriques simples. ![]() Page 2 - Agilent HACA-0001, ThermoEngine V60-4210 Agilent HACA-0001Successeur du HP Polar Logic, le HACA-0001 exploite le même concept de double aspiration-explusion. Très compact, très silencieux et très efficace, c’est personnellement mon dissipateur préféré. Il est vraiment étonnant d’observer combien cette architecture peut être compacte et performante à la fois. L’Agilent est en effet, vraiment petit et d’une qualité largement supérieure à la moyenne. Tout sur ce modèle inspire confiance, des ailettes latérales très fines et régulières, à l’excellente qualité du ventilateur intégré en passant même par ce qui peut paraître anodin : le tressage du fil du ventilateur. 162g d’aluminium permettent à ce dissipateur d’à peine 35mm de haut, d’atteindre des performances de très haut niveau, ce qui permet encore de démontrer que le plagiat ne paie pas. En effet, l’Agilent est plus de deux fois moins haut que le Super ORB de Thermaltake, est de diamètre équivalent, a un seul ventilateur bien plus silencieux, et malgré cela, il se permet de battre ce dernier de 4.5°C sur la plate-forme de test. Mais tout n’est pas rose au sein de cette prose, et cet Arcticooler souffre d’un énorme défaut : un clip de fixation absolument lamentable. S’il semble être bon et simple à installer, il est loin de l’être en vérité. Pourtant déjà modifié par le constructeur, ce clip, trop épais, ne pourra être utilisé sur bon nombre de cartes mères où il butera contre le PCB sans avoir pu atteindre les loquets du Socket. Dommage que le constructeur ait commis ce genre de petite erreur, sans laquelle l’Agilent aurait certainement obtenu notre « prix du jury » grâce à son homogénéité. Sur configuration AMD, le problème ne devrait pas se poser et le HACA-0001 est d’ailleurs certifié par AMD pour ses processeurs jusqu’à 1.33 GHz. Notons toutefois qu’il est réellement très difficile à obtenir en France, et reste avant tout destiné aux OEM. Pour le résumer en quelques mots, on dira que votre processeur l’aimera, votre boîtier l’adulera, vos yeux et vos oreilles l’adoreront ... mais votre carte mère risque de le haïr, et vous avec. ![]() ThermoEngine V60-4210 ![]() Conceptuellement, son fonctionnement se rapproche assez fortement de celui d’un Radial Fin : la chaleur passe par un cylindre central avant d’être évacuée vers des ailettes périphériques. Mais la similitude s’arrête au concept. En effet, là où le Radial Fin est constitué d’un cylindre sur lequel vient se poser une simple feuille d’aluminium pliée (type folded fin), le ThermoEngine est lui basé sur un seul bloc d’aluminium extrudé. Si des rumeurs ont pu circuler, deci delà, quand au contenu du tube, celui-ci est bel et bien vide et n’est en aucun cas une sorte de caloduc (heatpipe). L’ensemble est donc constitué d’une seule pièce, surmontée d’un ventilateur Delta ultra-plat de 60x10mm. Le tout pèse 259g, mesure 63x63x58mm, et utilise un clip offrant un bon maintien et une mise en place très aisée. Par ailleurs, le ventilateur est très performant avec ses 21.19 CFM et 4800 tpm (malgré sa modeste taille), tout en restant dans une bonne moyenne niveau bruit. On comprend vite pourquoi ce ventilateur commence à trouver son chemin chez de nombreux constructeurs, y compris chez les plus prestigieux (Taisol, Akasa, mais aussi Alpha Novatec). Déjà doté de très bonnes performances, ce ventilateur ne permet pas de tirer le maximum du ThermoEngine, et celui-ci ne s’exprimera pleinement qu’à partir du moment ou vous lui grefferez un ventilateur de taille plus conséquente, une petite dépense supplémentaire à ajouter aux 300FF du ThermoEngine. ![]() Page 3 - Molex Radial Fin 37165, Taisol CGK742092 Molex Radial Fin 37165Quand ce nouveau Radial Fin est arrivé à mes yeux, il m’a réellement impressionné. Qui aurait pu croire que Molex allait décliner leur gamme ultra silencieuse dans un modèle orienté overclockeurs ?? En effet, ce nouveau « Super Radial Fin » offre une surface à l’air plus de trois fois supérieure aux précédents modèles, tout en gardant un niveau de silence impressionnant. Ceci est obtenu, non seulement en augmentant le diamètre et la hauteur du dissipateur, mais surtout en rapprochant très fortement les plis formant les ailettes par rapport au Radial Fin classique. Surmonté d’un ventilateur de marque YS Tech de 60x15mm et équipé d’un cœur cylindrique en cuivre, il offre peut-être la surface à l’air la plus importante de ce comparatif (en omettant le Zalman), tout en étant l’un des moins encombrants. A environ 300FF et toujours doté d’un clip extrêmement simple à mettre en place, il inspire confiance grâce à son excellent niveau de finition et au renom de son constructeur. Les performances restent en retrait par rapport aux ténors de la catégorie, mais le silence de fonctionnement est tout autre, et l’encombrement réduit. Grâce à ce mutisme, ce nouveau Radial Fin saura séduire nombre d’utilisateurs soucieux de leur confort sonore, mais aussi du bien être de leur microprocesseur. ![]() Taisol CGK742092 ![]() Reste qu’en se limitant au radiateur lui-même, il s’agit très certainement de la meilleure base à montages fous de ce comparatif, il n’est pas le plus cher (à moins de 250FF), et il ravira facilement tout bricoleur, qui prendra garde à ce que rien sur sa carte mère ne vienne entraver ses 80mm de largeur, mais aussi d’efficacité. ![]() Page 4 - Neng Tyi SN02, Kanie Hedgehog 238M Neng Tyi SN02 ![]() Encore une fois, la similitude s’arrête ici, et le Neng Tyi SN02 est d’une qualité relativement médiocre (et je serais tenté de dire « comme d’habitude »). Si elle reste acceptable dans l’absolu, elle ne l’est pas par rapport à la concurrence, et encore moins quand on sait que pour le même prix (près de 300FF), il ne sera pas difficile de trouver soit plus performant, soit de meilleure qualité, voir même les deux. Trop encombrant, le SN02 posera problème sur certaines cartes mères, mais il sera possible de contourner ceci en changeant le côté du ventilateur. Le clip de fixation est un des plus classiques, et nécessitera un tournevis pour les opérations de montage/démontage. Notons que le ventilateur Motor One n’est pas des plus bruyants et que le SN02 profitera beaucoup du remplacement de son pad thermique vert par une bonne pâte thermique telle que l’Arctic Silver, du fait de sa base en cuivre relativement poreux. ![]() Kanie Hedgehog 238MLe Hedgehog 238M a été le premier modèle 100% cuivre à la fois abordable et performant. D’aspect et de taille équivalente à un Alpha PAL6035, il offre cependant une surface à l’air inférieure à celui-ci à cause d’un espacement trop important entre ses tiges de cuivre. Celles-ci ne sont d’ailleurs pas extrudées, ni soudées à la base pour des raisons de coût, mais y sont simplement insérées, ce qui ne nuit en rien aux performances. Doté d’une jupe semblable à celle de l’Alpha, le ventilateur Melco Technorex qui la surmonte fonctionne en aspiration. La jolie robe cuivrée du Kanie a cependant une contrepartie : son poids. Le Kanie est en effet lourd et n’utilise qu’un clip à simple fixation. Même si il est très robuste, on aurait préféré un clip utilisant les trois ergots du Socket. Notons aussi que Kanie ne livre ni pad ni pâte thermique, ce qui est vraiment mesquin dans cette zone de prix. Le Kanie offre donc de très bonnes performances, pour un prix, assez élevé au premier abord mais somme toute correct (environ 350FF), et se révélera surtout très adapté aux processeurs à très fort dégagement calorifique, qu’il saura dissiper efficacement grâce à son architecture 100% cuivre. ![]() Page 5 - Globalwin FOP38, Alpha PAL6035 et Alpha PEP66U Globalwin FOP38 ![]() Notons que si la présence d’un adaptateur 3pin->4pin livré pour le ventilateur est appréciable (afin de prévenir d’éventuels dommages à la carte mère dus à la haute consommation électrique du ventilateur), celle du ridicule pad thermique Malabar l’est bien moins, et on regrettera fortement que Globalwin n’ait pas fourni de sachet de pâte thermique. Le clip de fixation est classique et c’est encore un regret, il sera en effet bien plus difficile à mettre en place que les nouveaux clips surdimensionnés d’autres constructeurs. Grâce à cette bruyante, mais néanmoins performante combinaison, le FOP38 offre, de loin, le meilleur rapport performances/prix de ce comparatif, mais restera un achat déconseillé à cause de la nuisance sonore qu’il provoque. Alpha PAL6035 et Alpha PEP66UMarque de référence, Alpha se laisse peu à peu rattraper voire distancer par divers nouveaux acteurs sur le marché. Ces deux dissipateurs associant insert cuivre et surface de contact très importante (grâce à leurs ailettes respectivement hexagonales et en forme d’ailes d’avion) ont subi quelques tout petits changements ces derniers mois. Dans la gamme PAL, le 35t, qui était destiné exclusivement aux Coppermine avec sa base à deux niveaux et ses quatre ergots stabilisateurs disparaît, et seul le 6035 à base plate reste. La forme même du dissipateur ne change que très peu, mais le niveau de performances est à la hausse. Quatre petits rondins autocollants en mousse sont désormais fournis pour stabiliser le radiateur sur processeur FCPGA. Le PEP66U utilise aujourd’hui la même base plate et les mêmes 4 petites mousses optionnelles. Une version PEP66T apparaît, ornée de l’ultra plat ventilateur Delta 60x10mm et lui apportant ainsi une compatibilité avec certaines cartes mères, compatibilité qui lui faisait défaut. La version complète du kit des PAL6035 et PEP66U contient toujours l’excellent ventilateur Sanyo Denki de 60x25mm ainsi qu’un petit tube de pâte thermique, pour environ 350FF. ![]() Page 6 - Thermaltake Super ORB, Swiftech MC370-0A Thermaltake Super ORBIl n’y avait que Thermaltake pour battre Thermaltake dans la course au titre tant convoité du « dissipateur le plus stupide ». Leur gamme des ORB n’avait que de ridicules performances, les « ingénieurs » de Thermaltake se sont donc mis à réfléchir (oui oui, ceux qui ont vaguement regardé le Polar Logic à l’époque et ont décidé de le copier sans étudier précisement son mode de fonctionnement) : « De mauvaises performances nos ORB ?? Pardi, qu’à cela ne tienne, un ORB plus gros sera donc le bienvenu. Ah mais non... nos Golden et Chrome sont déjà bien trop gros et ils interfèrent avec des composants sur nombre de cartes mères !! Et bien, si on ne peut le faire plus large, faisons le plus haut !! Basons le sur notre ridicule mais bruyant Chrome ORB et ajoutons un second ventilateur pour la route... il en deviendra Super. » Roulements de tambours... je vous laisse deviner : ainsi est né le Super ORB. Que d’originalité chez le constructeur taiwanais. Non content de ne pas savoir correctement copier un design, Thermaltake ne cherche même pas à comprendre pourquoi. Ou alors, peut-être leur ambition a toujours été de faire des modèles aux performances moyennes ? En effet, si on a pu croire pendant un temps que le fonctionnement des ORB était le même que celui des Arcticooler HP, la vérité est toute autre. Si leurs ventilateurs utilisent bien la double aspiration (par le dessus et par le côté), l’expulsion de l’air est ici source de problème. L’air vient butter, tout juste en dessous du ventilateur, contre un fond totalement plat. Il s’évacue donc par les côtés... côtés où le ventilateur prend source d’air !!! Pour résumer, ces turbulences créent un second flux de chaleur qui réduit considérablement l’efficacité du radiateur. A l’inverse, les Arcticooler utilisent tout un fraisage de la base, en dessous de leur ventilateur intégré, qui permet à l’air d’être parfaitement guidé durant tout son périple et optimise grandement l’efficacité du produit. La moitié haute du radiateur est donc affectée à l’aspiration d’air, et la moitié basse à l’expulsion. Sur les ORB, il n’y a pas de réelle zone d’expulsion d’air, et cette erreur monumentale de conception est à l’origine des performances plus que moyennes de toute cette gamme. Le Super ORB est donc sensé être la meilleure interprétation de ce design. A un Chrome ORB rehaussé, Thermaltake a ajouté un second ventilateur. Le bruyant ventilateur originel (50x25mm 5500tpm) s’est donc vu surmonté d’un autre (50x20mm 5000tpm), ce qui n’arrange rien. Ce Super ORB est en effet très (trop) bruyant. Et, à l’inverse du FOP38, rien ne permettra d’excuser ce niveau de bruit. Incompatibilité total sur processeur Intel, performances insuffisantes sur processeur AMD, cet ORB n’est absolument pas adapté à l’overclocking, tout comme ses aînés, et son insupportable bruit découragera les utilisateurs pépères qui ne voudront pas de cette nuisance associée à un CPU à vitesse d’origine. Un dissipateur qui restera destiné à... personne, sauf peut-être aux pigeons qui se le seront vu offrir. ![]() Swiftech MC370-0ALe MC370-0A est totalement conforme à la philosophie de Swiftech. Modèle le plus gros, le plus cher et le plus performant de ce comparatif, il se fait souffler de justesse la palme du plus bruyant par le FOP38. Fondée en 1994, cette société s’est toujours orientée vers le refroidissement extrême et a été la première à proposer des modèles à air à refroidissement actif (via l’utilisation de plaques à effet Peltier). Ce n’est d’ailleurs que très récemment que Swiftech s’est orienté vers le refroidissement liquide. Aujourd’hui, leur gamme est variée et s’adapté aussi bien aux processeurs Slot, Socket 370 ou Socket A, autant en refroidissement actif ou en simple dissipation, aussi bien en utilisant de l’air que de l’eau. Sur une base d’aluminium de près de 1.5cm d’épaisseur sont visés 194 cylindres d’aluminium. Très rapprochés, ils lui procurent une grande surface de contact. Sur ce tout souffle un excellent ventilateur PAPST de 60x25cm dont le câble est gainé dans une tresse nylon du plus bel effet. Pas vraiment destiné à dissiper directement la chaleur produite par un CPU, le MC370-0A s’acquitte en fait assez mal de cette tâche. A l’inverse, son énorme base d’aluminium le destinera avant tout à pomper une chaleur provenant d’une surface de taille assez importante, comme une plaque Peltier. Il suffira donc par exemple d’intercaler une plaque de cuivre entre votre CPU et ce radiateur afin d’en tirer un maximum. Intrinsèquement, c’est bien le radiateur le plus capable de ce comparatif, mais pas quand il s’agit de dissiper directement la chaleur d’un CPU. Dommage que pour son prix (plus de 500FF), Swiftech n’ait pas pensé à inclure, en plus du tube de pâte thermique de haute qualité livré, une simple plaque de cuivre, qui décuplerait grandement les performances. Comme vous l’aurez compris, ce dissipateur ne joue pas dans la même catégorie que les autres dans ce comparatif, et il ne faudra pas s’arrêter à ses résultats relativement mauvais ici. Il est avant tout destiné à dissiper de très fortes puissances calorifiques, provenant, par exemple d’un système exploitant des cellules thermoélectriques. Le clip de fixation à vis permettra justement de s’adapter à toute épaisseur entre CPU et radiateur mais sera difficile à mettre en place sur un CPU simple : il faudra faire attention à garder un bon contact sur toute la surface CPU. Un vrai jouet, destiné à tout overclockeur extrême, réfractaire aux techniques de refroidissement liquide. ![]() Page 7 - Méthodologie de test Méthodologie de testLe but recherché par les constructeurs est de dissiper la chaleur produite par le CPU, afin de réduire au maximum sa température. Afin de comparer ces dissipateurs, nous relevons donc la température du core CPU, facteur qui influera sur la stabilité de votre machine. Grâce à la sonde intégrée au cœur même des processeurs Intel, il nous est possible d’obtenir une lecture fiable, et reproductible de la température interne du CPU. Il s’agit de la seule méthode simple et fiable pour tester des dissipateurs. Si il pourrait paraître préférable de choisir un CPU AMD (qui dégagent plus de chaleur), ceux-ci ne possèdent pas de sonde interne. Cependant la plupart des constructeurs de cartes mères Socket A, installent des sondes thermiques sous le CPU. Celle-ci donne une information de température qui est abusivement nommée « Température CPU ». En fait, cette sonde ne lit que la température de l’air sous le CPU. Si elle peut servir à vous indiquer une surchauffe de celui-ci, elle ne procure en aucun cas une lecture précise de la température du core CPU. En fait, cet air n’est pas seulement chauffé par le core CPU, mais par tout le céramique des AMD Socket A. Celui-ci n’est chauffé qu’en petite partie par le core. La température de cette céramique est, en effet dépendante du second flux thermique (second heat path). Ce terme cache tout simplement le fait que la chaleur que le radiateur absorbe du core CPU, réchauffe la céramique CPU. Et c’est ici que se pose le problème. Aujourd’hui cohabitent bases en cuivre et en aluminium. Une base cuivre (qui absorbe et « étale » beaucoup mieux la chaleur) aura beaucoup plus tendance à réchauffer le CPU par le flux secondaire qu’une base en aluminium. S’en suivra une température lue plus élevée, même si celle du core CPU ne l’est pas forcément. Pire encore, la plupart de ces sondes de dessous de Socket sont excentrées ! Par conséquent elles seront bien plus influencées par la température de dessous de céramique que par celle du core. De nombreux dissipateurs, comme le Kanie Hedgehog, seront fortement désavantagés par ce type de lecture, justement parce qu’ils sont les meilleurs quand il s’agit d’étaler la chaleur au sein de la base. Les températures relevées au sein du core par la sonde Intel s’appliqueront tout à fait à celles du core AMD, et c’est la seule température qui nous intéresse, la seule température qui influera sur la stabilité du processeur. Il est aussi possible de tester très efficacement grâce au thermocouple, mais il faudrait alors détériorer le radiateur pour y percer un trou. C’est pourquoi nous avons décidé de continuer à tester sur processeur Intel. Afin de mieux se rapprocher du fort dégagement des CPU AMD, nous utilisons un CPU très fortement overclocké. Il s’agit d’un Celeron 566 overclocké à 974 et 2.00v sur une Abit SE6. Divers calculateurs trouvés sur le Net estiment sa puissance thermique maximale à environ 54w. Pour ne pas avantager les dissipateurs, on teste en plein air, sans boitier (aucun autre flux d´air ne vient avantager ou désavantager les dissipateurs). La température ambiante est de 21°C. Les températures rapportées sont lues par la sonde interne Intel après 1h de BurnP6. C’est le meilleur programme de burnin actuel, et vous pouvez le trouver ici . Il est à noter que tous les ventilateurs ont étés testés avec de la pâte thermique Artic Silver II. A titre indicatif, nous avons également mesuré la température obtenue sur Athlon, en l’occurrence un Athlon 1.1 GHz alimenté en 1.85v sur une EPoX 8KTA3. Bien entendu, étant donné ce que nous vous avons indiqué plus haut ces chiffres ne sont pas représentatifs des performances réelles des dissipateurs et ne seront donc pas utilisés pour les juger. Page 8 - Résultats et Conclusion Résultats ![]() ![]() P.S. : Seules les mesures prises sur le CPU Intel sont prises en compte pour juger les dissipateurs, cf. la page précédente pour les explications Si les deux modèles ultra-silencieux sont un peu à la traîne, les juste-silencieux Alpha et Agilent puis le Kanie et Globalwin se tiennent dans un mouchoir de poche. Suit le Swiftech, pas très à l’aise dans l’exercice et très bruyant, le trop cher Neng Tyi ; les sous alimentés en air ThermoEngine et Taisol CGK742, puis le Zalmann, qui ne mérite pas d’être jugé par la seule vue de ce graphe. Le bruyant Super ORB ferme la marche de ces modèles à pleine vitesse et hautes performances. Dans le groupe de tête, le meilleur choix reste l’Alpha PAL6035. Légèrement modifié, ses performances sont meilleures que jamais et son niveau de bruit est anecdotique avec le Sanyo Denki officiel. Greffez lui le ventilateur Delta du FOP38 et vous obtiendrez une vraie brute, capable d’en refroidir plus d’un. L’Agilent en est une excellente alternative, mais sa diffusion limitée et son clip de fixation le rendant incompatible avec beaucoup de plates-formes Intel jouent en sa défaveur. Le FOP38 pourra être un bon choix, pour un serveur par exemple, ou pour un ordinateur placé dans une salle où vous n’allez jamais (cave, grenier ou débarras avec murs en mousse, à vous de voir), voire un excellent cadeau à quelqu’un que vous n’aimez pas. Le Swiftech, restera la principale cible du hardcore overclocker, prêt à lui greffer ses multiples plaques à effet Peltier et mousse de polyruéthane, rôle dont le Kanie Hedgehog pourra s’accommoder à peine moins bien. Le Neng Tyi SN02 n’est pas un mauvais performeur, mais il souffre de son prix bien trop élevé et d’une qualité médiocre. De plus, son encombrement important pourra gêner certaines installations. Encombrement tout à fait semblable à celui du PEP66, qui n’a plus vraiment de raison d’être depuis la disparition des Slotket, mais qui reste un dissipateur de très haute qualité. Qualité que le ThermoEngine possède aussi. Remplacez son ventilateur, vous en ferez un incroyable performeur... mais vous pouvez faire de même avec le Taisol CGK742, moins cher de plus de 50FF, ce qui amortira le prix d’un bon ventilateur. Quant à nos deux chef-d’œuvre atteints de mutisme, ils ne jouent pas dans la même catégorie. Le Radial Fin est plus économique et peu encombrant, alors que le Zalmann est une vraie pièce montée, une cerise sur un gâteau, une frise sur un papier peint, un vrai petit bijou. De plus, il est polyvalent, grâce aux deux vitesses de fonctionnement de son ventilateur, et ses performances grimperont en flèche si vous le placez dans un boîtier bien ventilé. Mais il a pour principal défaut d’être cher, même si ce prix est justifié. Le nouveau Radial Fin traité aux hormones de croissance en sera une alternative plus économique. Pour conclure ... ![]() Copyright © 1997-2025 HardWare.fr. Tous droits réservés. |