HardWare.fr


Comparatif : ASRock Z87 Extreme3, Asus Z87-A, Gigabyte GA-Z87X-D3H, MSI Z87-G45 Gaming et MSI Z87-G55
Cartes Mères
Publié le Vendredi 6 Septembre 2013 par Guillaume Louel

URL: /articles/902-1/comparatif-asrock-z87-extreme3-asus-z87-a-gigabyte-ga-z87x-d3h-msi-z87-g45-gaming.html


Page 1 - Introduction

Mise à jour du 6 septembre 2013 : Nous avons ajouté à ce comparatif la Z87-G55 de MSI, plus proche dans l'esprit des modèles concurrents et qui n'était pas disponible à l'écriture de ce comparatif.

Le lancement des processeurs Haswell d'Intel s'est accompagné de l'arrivée d'une nouvelle plateforme. Exit les cartes mères équipées du socket LGA1155, les processeurs Haswell utilisent le nouveau LGA1150.


Pour piloter ces cartes, Intel propose une nouvelle gamme de chipsets, avec à sa tête le Z87, chipset haut de gamme qui est le seul à autoriser officiellement - et si l'on dispose d'un processeur adéquat - l'overclocking. Une notion qui pourrait d'ailleurs changer, nous avions parlé dans nos actualités de la gestion du multiplicateur sur une plateforme H87 chez ASRock, de quoi mettre à mal cette segmentation totalement artificielle mise en place par Intel qui s'étend également à la gestion des lignes PCIe Gen3 du chipset, puisque ce n'est qu'en présence d'un Z87 que les 16 lignes peuvent être attribuées à plus d'un port.


Le Z87 reste dans la lignée des chipsets précédents d'Intel, mais avec quelques petites différences tout de même. Côté stockage, le mélange de deux ports SATA 6 Gb/s et de quatre ports 3 Gb/s est terminé : on a enfin droit à six ports 6 Gb/s. Le nombre de ports USB 3.0 gérés par le chipset passe également de quatre à six.

Attention il y'a toutefois une subtilité, c'est ce que Intel nomme I/O Port Flexibility : 2 ports SATA 6 Gb /s et 2 ports USB 3.0 partagent des ressources avec des lignes PCI-Express. Intel précise que le nombre total de PCIe, SATA 6 Gb/s et USB 3.0 peut atteindre 18, soit 6+6+6, ce qui signifie que seules 2 lignes PCI-Express ne sont plus fonctionnelles si on utilise l'intégralité des ports additionnels.


Notez également que contrairement aux générations précédentes gravées en 65nm, Intel est passé pour ses southbridge au 32nm ce qui entraîne une petite baisse de consommation, même si côté desktop elle sera assez négligeable.
Régulateur de tension intégré
Du point de vue des cartes mères, les changements du southbridge sont loin d'être les principaux. En effet l'arrivée du nouveau socket n'est pas totalement gratuite : Intel propose avec ses processeurs Haswell une simplification drastique du système d'alimentation. Là ou six tensions différentes étaient fournies auparavant par la carte mère, désormais il n'y en a plus qu'une, le VCCIN, de 1.8V qui est délivrée.


Cela ne veut pas dire que l'intégralité de la puce fonctionne à cette tension, Haswell intègre un régulateur de tension qui va transformer cette tension de base en différentes tensions pour les différents plans d'alimentation de la puce. La partie northbridge dispose d'un plan de tension séparé de la mémoire cache par exemple, tout comme les cores.

Bien entendu, il est toujours possible de modifier ces tensions via le BIOS de la carte mère, même si du coup ce ne sont plus ces dernières qui appliquent directement les réglages (parfois, quelque peu "à leur façon" selon les constructeurs), mais le processeur qui reçoit ces commandes de la carte mère. Cela permet en théorie de simplifier les procédures d'overclocking et d'obtenir une expérience d'overclocking un peu plus homogène d'un modèle à l'autre, et aussi d'une marque à l'autre. Nous verrons en pratique que c'est effectivement le cas.

Au-delà de l'expérience de l'utilisateur, cela implique des changements de design au niveau des cartes mères qui n'ont plus à proposer des phases séparées en fonction des tensions. Désormais, toutes les phases que l'on voit autour d'un processeur alimentent la seule tension VCCIN. De quoi clarifier les caractéristiques sur le nombre de phases des cartes, souvent mélangées de manière différentes par les constructeurs !

Ces derniers peuvent cependant se différencier, toujours, sur la qualité des dites phases, un sujet que nous avions abordés en profondeur dans un article précédent, nous vous renvoyons vers cette page et cette page pour une explication du fonctionnement, leur multiplication et les différents types utilisés.

Avant de regarder en détail les cartes que nous avons testées, rappelons notre critère de choix : nous nous sommes intéressés aux premiers modèles des gammes de constructeurs proposant deux ports PCI Express x8. Ceci nous donne ces cinq modèles milieu de gamme :

- ASRock Z87 Extreme3
- Asus Z87-A
- Gigabyte GA-Z87X-D3H
- MSI Z87-G45 Gaming
- MSI Z87-G55

Overclocking automatique

Vous vous souvenez peut être que lors de nos derniers tests, nous avions pointé du doigt une pratique peu honorable d'Asus qui tenait à overclocker automatiquement les processeurs K. En pratique, il s'agit d'un overclocking "subtil" qui ramène tous les coefficients Turbo (1/2/3/4 cœurs actifs) sur le ratio d'un cœur actif. En clair, en pleine charge sur quatre cœurs avec un Core i7 4770K, on se retrouve avec un processeur à 3.9 GHz au lieu de 3.7 par exemple.

Nous pensons qu'activer une telle option, et overclocker un processeur sans prévenir l'utilisateur n'est pas le rôle d'une carte mère et tient plus de la volonté des services marketing des constructeurs d'arriver à se différencier, y compris et surtout dans les benchmarks que l'on peut voir dans certains articles. La réalité, qui dérange bien entendu les constructeurs, c'est que la carte mère n'a strictement aucun rôle dans les performances en usage normal.


Le BIOS d'origine de notre carte Asus activait cette option systématiquement par défaut, ce n'est pas le cas des derniers BIOS dont le comportement diffère, mais pas forcément en mieux.


Evidemment, le problème quand un constructeur lance une telle option - Asus l'a lancé sous le nom Asus MultiCore Enhancement - c'est qu'au bout d'un moment la concurrence finit par les imiter, criant bien fort que tout ca n'est pas leur faute mais celle du concurrent qui a commencé. Résultat, si Asus était seul à proposer cette option sur Z77, sur Z87 toutes les cartes mères ont un réglage équivalent qui permet cet overclocking, à ceci près qu'il n'est pas toujours actif, ou, plus sournoisement, pas forcément dans toutes les situations. Nous reviendrons sur les subtilités de ce fonctionnement dans la description de chacun des BIOS.

Cependant, même pour les constructeurs qui laissent ces options inactives par défaut dans les BIOS public, nous ne devons pas être naïfs. Certains constructeurs fournissent des BIOS "différents" à la presse ou ces options peuvent être activées automatiquement par défaut. Le but étant bien entendu de figurer au mieux dans les articles de presse, jouant sur le fait que tous les testeurs ne sont pas forcément au courant de la pratique, ou ne la désapprouvent pas.

Bien évidemment, nous avons désactivé quand nécessaire ces options dans les tests que vous verrez sur les pages suivantes et ne pouvons que regretter cette guerre, inutile et passéiste, que nous imposent des constructeurs dépassés par l'évolution du marché du PC.

Notez enfin que les nouvelles générations de processeurs/chipsets Intel sont souvent l'occasion pour les constructeurs de déployer des nouveautés. Du manque de finition aux petits bugs, comme nous le verrons, chez certains constructeurs l'expérience est loin d'être parfaitement huilée !


Page 2 - ASRock Z87 Extreme3 en test


ASRock Z87 Extreme3

Toutes les gammes de cartes mères des constructeurs jouent la carte de l'inflation. Chez ASRock on atteint les 14 modèles de Z87 !


Cliquez pour agrandir

Nous avons testé le modèle Extreme3 qui se situe au milieu de la gamme. Il s'agit d'une carte au format ATX "court", à savoir qu'elle ne remplit pas la pleine taille des modèles ATX traditionnels (24.5 cm de large pour rappel), mais se contente de 21.8 cm.


Une conséquence de ce choix est que la carte n'est fixé que par six trous de fixation au lieu de neuf, il faudra faire attention en manipulant le côté droit de la carte qui regroupe les barrettes RAM et le connecteur d'alimentation. Côté look, la carte mise avec quelques rappels dorés sur les condensateurs et les radiateurs.


Du côté du système d'alimentation, on retrouve un système à huit phases pour le processeur. Petite surprise en soulevant les radiateurs puisque l'on retrouve des transistors traditionnels (trois broches) au lieu des Low Rds(on) que l'on voit la plupart des cartes modernes. La RAM dispose de deux phases avec des transistors (visibles) de type Low Rds(on).


Côté PCI Express on retrouve deux ports x16 écartés de deux slots, ils sont reliés au processeur. Les switchs PCI Express sont de marque Texas Instruments. Un port x1 est également présent au dessus du port graphique principal, il est relié au chipset. Trois ports PCI traditionnels complètent la carte, gérés par un pont Asmedia ASM1083.

Les contrôleurs additionnels ne sont pas particulièrement nombreux sur les cartes que nous avons choisies. Ici on notera que côté réseau, ASRock fait confiance à Intel avec son I217V. Il s'agit d'une nouvelle version du contrôleur Gigabit Ethernet grand public d'Intel qui remplace le 82579 que l'on voyait sur les générations de cartes mères précédentes. Il rajoute de nouvelles fonctionnalités pour réduire l'overhead processeur et Intel indique avoir optimisé sa consommation en ajoutant la gestion de l'IEEE 802.3az. Il prend la forme d'un PHY connecté au contrôleur intégré au chipset via des pins PCI Express. Côté son, on retrouve un contrôleur Realtek bien plus familier : l'ALC892.

Façade

L'USB 2.0 n'est plus vraiment à la mode puisque l'on ne retrouvera que deux ports, à côté du port PS/2 qui lui ne disparaît pas. L'USB 3.0 prend le relais avec quatre ports bleu gérés par le chipset.


Du côté des sorties vidéo, on retrouve VGA, DVI-D et HDMI. Pour le son on se contentera de cinq jacks assignables et d'un port S/PDIF optique. Le tout est compétée par le port Gigabit Ethernet.  
Headers, particularités

En bas de la carte on retrouve des headers pour rajouter quatre ports USB 2.0, un port COM, et aussi des headers Infrarouge. Un header pour deux ports USB 3.0 se retrouve sous le connecteur d'alimentation principal.


Pour le reste pas de fioriture sur cette carte qui va a l'essentiel. On notera que le jumper CLRCMOS se situe en bas à droite du boitier, assez éloigné de la pile (qui se trouve sous le port graphique).

Bundle

Côté bundle là aussi, pas de fioritures. On retrouvera deux manuels, le premier est un guide d'installation qui parle uniquement de l'aspect matériel. Il consacre un peu moins de trente pages au sujet par langue. Il est assez aéré mais a le mérite de décrire tous les headers de la carte. Le second manuel est en anglais uniquement, il décrit le fonctionnement du BIOS ainsi que le nouvel utilitaire Windows (A-Tuning).


Pour le reste, deux nappes Serial ATA et une équerre SLI accompagnent la plaque de protection de la façade. Cette dernière est en métal.


Page 3 - ASUS Z87-A en test


Asus Z87-A

Asus obtient sans conteste la palme de la gamme Z87 la plus large avec 18 modèles… Asus propose en parallèle deux séries, les Maximus visant les joueurs plutôt fortunés et les TUF.


Cliquez pour agrandir

Nous avons testé le modèle Z87-A issu de la gamme "classique" et dont le nom est, pour une fois, bien court ! A 22.4 cm de large, la carte n'est pas plein format ATX (24.5cm), elle est plus courte à l'image de l'Asrock.


Seuls six trous de fixation sont disponibles et la partie droite de la carte restera dans le vide. Cette partie regroupe les barrettes mémoires et le connecteur d'alimentation. Côté look, exit le bleu des gammes précédentes, Asus opte pour un mélange de doré et de jaune pale.


Le système d'alimentation du processeur comporte huit phases. On retrouve un design avec un contrôleur PWM et des transistors Low Rds(on) accompagnés de bobines ferrites. Deux phases de même type alimentent la mémoire.


Côté PCI Express on trouve trois ports x16 physiques, les deux premiers sont reliés au processeur, tandis que le troisième est connecté en x2 au chipset, ce qui ne sert pas à grand chose ! Deux ports x1 complètent le tout, avec également deux slots PCI. Ces derniers sont pilotés par un Asmedia ASM1083.

Du côté des contrôleurs, Asus fait dans le semi-classique avec pour le réseau un Realtek 8111GR. Nous n'avons pas trouvé beaucoup d'informations sur ce cousin du 8111E, il semble cependant implémenter les mêmes protocoles d'économies d'énergies que ceux que nous mentionnons à propos du PHY Intel (le Realtek est un contrôleur qui se connecte en PCI Express, ce n'est pas un PHY). Visuellement, le package est beaucoup plus petit : 4x4mm contre 6x6mm pour son prédécesseur. Côté audio on reste revient à quelque chose de plus traditionnel : l'ALC892, toujours de Realtek.

Façade

Deux ports USB 2.0 accompagnent l'indéboulonnable port PS/2. Quatre ports USB 3.0 sont présents, mais ils sont particulièrement serrés et peuvent poser quelques problèmes de largeur avec des clefs USB et un écran DVI branché par exemple.


Côté vidéo, Asus propose quatre sorties. En plus des VGA, DVD-D et HDMI que l'on retrouve partout, le constructeur ajoute un mini DisplayPort. Plutôt sympathique. Outre le port réseau, 6 jacks audio et un S/PDIF optique sont présents pour le son.

Headers, particularités

En bas de la carte on retrouve des headers pour rajouter six ports USB 2.0, un port COM, et un module TPM. Un TB_HEADER est également présent pour une éventuelle carte fille Thunderbolt, mais celle-ci n'est pas commercialisée.


Asus aime les boutons et l'on en retrouve beaucoup sur la carte ! Un interrupteur MemOK permet de lancer un mode de détection de la mémoire en cas de problème, tandis qu'un bouton DirectKey en bas permet d'entrer directement dans le BIOS. Deux interrupteurs pour les fonctions TPU (overclocking) et EPU (gestion d'énergie) sont également présents. Ils reprennent des fonctionnalités présentes dans le BIOS.

Bundle

Le bundle est assez succinct mais l'on trouve un manuel qui est plutôt de bonne facture. La pagination du manuel, indépendante par chapitre (on passe de la page 1-40 à la page 2-1) mériterait tout de même d'être corrigée pour une pagination traditionnelle. La pagination actuelle rend peu efficace la table des matières et les renvois d'une page à l'autre. Un dépliant multilingue d'installation rapide est présent.


Pour le reste, deux nappes Serial ATA et une équerre SLI souple sont présents, accompagnent la plaque de protection de la façade. Cette dernière est en métal. Asus fournit également deux petits accessoires qui simplifient le montage des câbles du boitier (leds, interrupteurs, speaker). Pratique !


Page 4 - Gigabyte GA-Z87X-D3H en test


Gigabyte GA-Z87X-D3H

Avec "seulement" 15 cartes mères dans sa gamme Z87, Gigabyte n'est pour une fois pas la marque qui propose le plus de modèles. La gamme est découpée en trois séries : Classiques, Gaming et Overclocking.


Cliquez pour agrandir

Nous avons testé la Z87X-D3H qui se situe au milieu de la gamme du constructeur. Il s'agit d'une carte au format ATX pleine taille, soit 24.5 cm de large.


Côté look, Gigabyte reste sur le gris/noir avec un peu de bleu sur les radiateurs. Le PCB se distingue de la concurrence par son aspect mat.


Petite surprise du côté des phases, si l'on n'en compte 8 comme les autres, on note l'utilisation de composants intégrés (un contrôleur PWM + 2 transistors dans un package) pour réaliser des phases digitales. C'est généralement quelque chose que l'on retrouve plutôt sur le haut de gamme et l'on apprécie d'en trouver sur ce modèle, et de plus ses phases sont pilotées par un contrôleur PWM 8 canal alors que les autres cartes utilisent 4 canaux est des doubleurs, ce qui lisse moins la tension finale. Les bobines sont de type ferrite et on retrouve enfin deux phases Low Rds(on) pour la RAM.


Du côté du PCI Express, trois ports physiques x16 sont présents. Les deux premiers sont reliés au processeur tandis que le dernier est relié en mode x4 au chipset. Trois autres ports x1 reliés au chipset sont disponibles et l'utilisation du port x4 désactive sans surprise les trois autres. Un port PCI reste disponible.

Du côté des contrôleurs, Gigabyte opte aussi pour le PHY I217V d'Intel, tandis que côté son c'est un bien connu Realtek ALC892 qui officie !

Façade

La façade se distingue par le nombre de ports USB 3.0 présents. En effet si l'on passera rapidement sur le PS/2 et les deux USB 2.0 (avec un PS2 placé en bas pour changer !), on retrouve 6 ports USB 3.0. Les deux ports de droite sont connectés directement au chipset tandis que les autres passent par un hub Renasas.


Du côté des sorties vidéo, on retrouve VGA, DVI-D et HDMI. Pour le son on se contentera de cinq jacks assignables et d'un port S/PDIF optique. Le tout est compété par le port Gigabit Ethernet.  
Headers, particularités

En bas de la carte on retrouve des headers pour rajouter quatre ports USB 2.0, un port COM et un module TPM. Des headers pour quatre ports USB 3.0 supplémentaires sont présents.


Pour réaliser cela, Gigabyte utilise en effet deux hubs Renasas uPD720210 placés sous le socket. Il s'agit de hubs qui transforment un port en entrée en quatre en sortie. Il sera intéressant de voir l'impact sur les performances notamment lorsque l'on cumule deux ports sur un même hub ! Pour le reste, on notera la présence d'un double BIOS.

Bundle

Côté bundle Gigabyte est relativement généreux avec trois manuels. Le manuel principal de la carte, en anglais, est très bon. Il est à la fois compréhensible pour un novice et rempli de tous les détails importants pour les utilisateurs avancés. Une fois de plus nous félicitons Gigabyte sur ce point. Un petit feuillet de quatre pages reprend les instructions principales de montage/dépannage en français, et un petit guide multilingue (4p par langue) est également présent. Ce dernier pourrait être amélioré tant il est fouillis.


Pour le reste, on retrouve quatre nappes Serial ATA, un pont SLI flexible ainsi qu'une plaque pour la façade rembourrée. Un petit plus appréciable.


Page 5 - MSI Z87-G45 Gaming en test


MSI Z87-G45 Gaming

La gamme de MSI est la plus compacte avec "seulement" neuf modèles de cartes Z87.


Cliquez pour agrandir

Nous avons testé la Z87-G45 Gaming, premier modèle de la gamme à proposer plus d'un port PCI Express relié au processeur (en pratique on en compte trois) comme nous le verrons plus loin. Il s'agit d'une carte ATX pleine taille, d'une largeur de 24.5 cm.


La carte est assez chargée malgré sa taille, côté look MSI a opté pour ses cartes "joueurs" un design noir et rouge.


Le système d'alimentation du processeur comporte huit phases. On retrouve des transistors Low Rds(on), des condensateurs solides et les bobines "super ferrite" que l'on retrouve depuis quelques temps sur les cartes du constructeur. Cela donne un look très compact aux phases qui entourent le socket. La RAM dispose de deux phases, on notera des bobines ferrites simples sur ces dernières.


Côté PCI Express la carte se distingue puisqu'elle propose trois ports PCI Express reliés directement au processeur (16/0/0, 8/8/0 ou 8/4/4). Quatre autres ports x1 sont reliés aux lignes du chipset. On ne trouve pas de PCI sur cette carte.

Du côté des contrôleurs embarqués, MSI se distingue sur le réseau et l'audio. Côté réseau tout d'abord, on retrouve une puce Atheros/Killer Network E2200 que nous avions déjà vu précédemment et qui permettrait d'accéléré matériellement une partie de la priorisation du trafic réseau en fonction de l'application, de manière par exemple à conserver un bon ping en jeu si vous téléchargez depuis la même machine en même temps.

Côté son, on reste chez Realtek mais avec un nouvel ALC1150 censé améliorer entre autre le rapport signal/bruit. MSI ajoute par-dessus un amplificateur TI OPA1652, utile notamment pour des casques 600 ohms, le tout est caché sous une plaque de protection "Audio Boost" en bas à gauche de la carte.

Façade

Un port PS/2 accompagne les deux seuls ports USB 2.0 de la façade arrière. Quatre ports USB 3.0 sont présents tous reliés au chipset.


Du côté des sorties vidéo, on retrouve VGA, DVI-D et HDMI. Côté son on retrouve 6 jacks et surtout deux sorties S/PDIF, au format optique et coaxial. Un point pratique ! Le connecteur Gigabit Ethernet est au dessus de deux des USB 3.0. On notera la présence d'un interrupteur placé en renfoncement, il permet d'effectuer de réinitialiser le BIOS.

Headers, particularités

Deux autres particularités notables sur la carte. D'abord la présence d'un port mSATA. Ce dernier est branché directement sur le chipset et partage le port 6 de la carte. Notons enfin la présence de plots de tensions. Outre le VCCIN et la tension mémoire, on peut également lire les tensions internes du CPU à savoir core, graphique, ringbus et northbridge.


En bas de la carte on retrouve des headers pour rajouter six ports USB 2.0, un port COM, et un module TPM. Un header pour deux ports USB 3.0 se trouve juste au dessus des ports SATA.


Bundle

Côté bundle on retrouve un manuel correct en anglais accompagné d'un guide d'installation rapide multilingue.


Deux câbles SATA accompagnent la plaque de protection arrière pour ce bundle qui reste succinct avec l'absence du pont SLI habituel, ce dernier n'étant pas livré avec les cartes graphiques contrairement au pont CrossFire mais bien avec les cartes mères. Mise à jour : le pont SLI est désormais intégré par MSI, ce depuis début Août.


Page 6 - MSI Z87-G55


MSI Z87-G55

Nous avons également testé la Z87-G55 de MSI, carte qui n'est pas issue cette fois-ci de la gamme Gaming du constructeur mais de sa gamme classique. Il s'agit d'une carte ATX au format pleine taille, d'une largeur de 24.5 cm.


La G55 est excessivement proche dans son design de la G45 Gaming, avec des changements principalement sur la partie audio et réseau, et le look des radiateurs. Pour le reste les cartes se ressemblent comme deux gouttes d'eaux, si bien que l'on se demande quelle bête a piqué MSI pour que cette carte ne se nomme pas logiquement Z87-G45. Apparement, il vallait mieux faire compliqué...


Le système d'alimentation est également identique avec un système huit phases équipé de deux transistors Low Rds(on) par phase et de bobines "super ferrite". Le design est très compact.


A l'image de la G45 Gaming, la G55 se distingue des autres modèles par le fait que les trois ports PCI Express x16 (en bleu) sont connectés au processeur. Ils pourront fonctionner ainsi en mode x16/-/-, x8/x8/-, ou x8/x4/x4.

C'est du côté des contrôleurs embarqués que la carte se distingue de sa sœur jumelle puisque l'on retrouve cette fois ci côté réseau un plus classique Realtek 8111G en lieu et place du particulier Atheros. Côté son on perd un peu, outre l'absence de l'amplificateur intégré, on se contentera d'un plus classique ALC892.

Façade

La façade est elle aussi identique et l'on retrouve deux ports USB 2.0 à gauche accompagnés du port PS/2. Quatre ports USB 3.0 complètent les extensions.


Pour la vidéo, VGA, DVI-D et HDMI sont présents, et l'on appréciera l'existence des deux connecteurs S/PDIF, au format optique et coaxial. L'interrupteur à la gauche de ces ports permet de réinitialiser le BIOS.

Headers, particularités

MSI propose là aussi un port mSATA sur sa carte, il est connecté au chipset Intel et partage le sixième port Serial ATA de la carte. On notera aussi la présence des plots de tension qui permettent de lire avec un multimètre les tensions VCCIN et mémoire sur la carte, ainsi que les tensions internes du processeur (core, graphique, ringbus, northbridge).


En bas de la carte on trouve de quoi ajouter six ports USB 2.0, un port série et un module TPM. Au dessus des ports SATA, on retrouve le connecteur pour rajouter deux ports USB 3.0.

Bundle

MSI ne nous a pas fourni le bundle avec la carte de test, nous ne disposions que de la plaque en métal pour recouvrir la façade, selon le constructeur la carte est livrée avec un bundle assez proche de celui de la G45 Gaming là aussi.

On trouverait donc le manuel en anglais, le guide d'installation rapide multilingue, le DVD de pilotes ainsi que deux nappes Serial ATA. Différence cependant, la carte serait livrée avec un pont SLI.


Page 7 - Récapitulatif des caractéristiques


Récapitulatif des caractéristiques

Nous avons récapitulé dans ce grand tableau l'intégralité des caractéristiques des cartes mères que nous avons testées, pour vous permettre plus facilement de les comparer.


Nous ajoutons également un récapitulatif complet des gammes :


Cliquez pour agrandir

Passons désormais aux BIOS !


Page 8 - BIOS/UEFI ASRock & Asus


BIOS/UEFI

Le passage à la plateforme Sandy Bridge a entériné, côté Intel, l'arrivée des BIOS de type UEFI. Développé à l'origine par Intel (désormais par un forum ), l'UEFI permet de revenir sur un certain nombre de limitations du BIOS qui fonctionnait toujours, entre autre, en mode 16 bit côté processeur et étaient donc particulièrement limités en mémoire.

Autre nouveauté notable, le changement du système de partitionnement des disques durs qui ne repose plus sur le format MBR mais désormais sur le GUID. Le MBR comptait plusieurs limitations, allant du nombre de partitions à un nombre de secteurs qui empêche de dépasser les 2.2 To avec des secteurs de 512 octets. Le format GUID augmente le nombre de secteurs disponibles et permet également de changer la taille des secteurs physiques, supportant ainsi à terme des disques disposants de secteurs 4K physiques et logiques (actuellement les disques haute capacité grand public utilisent des secteurs 4K physiques et 512 octets logiques pour rester compatible, Windows ne supportant toujours pas les secteurs 4K natifs ).

Le dernier avantage de l'UEFI est la possibilité d'utiliser des pilotes pour les différents composants systèmes, ce qui permet par exemple d'initialiser un contrôleur réseau ou la souris. Ces pilotes peuvent ensuite être passés au système d'exploitation pour autoriser un fonctionnement minimum, ce qui peut être utile pendant et après l'installation de l'OS et avant l'installation des pilotes.

Pour Haswell, les constructeurs ont des approches différentes. Si la plupart continuent à peaufiner ce qu'ils avaient développé jusqu'ici, d'autres tentent des choses franchement différentes ! Regardons ce qu'il en est, mais faisons un petit aparté sur l'overclocking automatique.

ASRock

Chez ASRock, on retrouve une évolution du BIOS que l'on retrouvait sur les Z77, avec quelques petites nouveautés intéressantes. D'abord niveau look.


Niveau look, ASRock passe à un fond étoilé avec des dominantes jaunes/dorées. Vous vous souvenez probablement que sur la génération précédente, on retrouvait un fond bleu. Un avantage du changement de couleur est que le contraste entre le texte et le fond est plus élevé, on gagne donc sensiblement en lisibilité même si la fonte reste assez petite, probablement un peu trop pour nous. Deux autres points à noter, d'abord des effets de flou lorsque l'on est dans un sous menu, et ensuite la présence de traductions. Le français n'est cependant pas dans la liste !




Tout ce qui concerne l'overclocking se retrouve dans "OC Tweaker". Des profils optimisés pour le processeur et le GPU intégré sont présents. On s'attarde un instant sur l'option "Multi core enhancement" qui est le pendant de l'option d'Asus du même nom. ASRock laisse l'option désactivée par défaut, et cette dernière ne s'est pas activée dans notre dos lorsque nous avons changé d'autres paramètres sur la carte. C'est à notre avis un minimum, mais ce n'est pas le cas de toutes les cartes.





Les panneaux de réglages avancés contiennent tous les réglages classiques, on ne remarquera rien de particulier ici, tous les constructeurs proposant des options équivalentes.



ASRock se distingue par contre fortement dans l'onglet "Tool" (qui mériterait d'être mis au pluriel). On retrouve des choses déjà vues comme une vue de la carte mère qui vous indique ce qui est branché à chaque endroit, ou un outil pour bloquer l'accès réseau sur certaines plages horaires. On note l'arrivée d'un panneau qui permet de contacter le service technique d'ASRock directement à partir du BIOS, un point intéressant. Autre petite nouveauté amusante, l'Easy RAID Installer qui peut copier automatiquement pour vous le pilote RAID du DVD d'installation sur une clef USB, afin de pouvoir installer Windows correctement.

Les fonctionnalités réseaux sont liées au fait qu'ASRock utilise pleinement l'une des possibilités les plus intéressantes de l'UEFI, à savoir charger des pilotes pour les composants systèmes et utiliser une couche réseau. Cela s'est traduit par l'update de BIOS automatique à partir du BIOS que nous avions noté sur la génération précédente. Nous avons pu l'essayer, et flasher avec succès la carte. Il suffit de choisir l'option et d'attendre, le BIOS est téléchargé automatiquement puis flashé. Difficile de faire plus simple et il est impensable que sur cette génération, ASRock reste le seul à proposer cette fonctionnalité réellement utile quand tous les constructeurs se copient sur des fonctionnalités d'overclocking automatique inutiles !

ASRock enfonce le clou avec une autre nouveauté, le téléchargement du pilote réseau. Un menu vous demande le système d'exploitation (Windows 7 ou 8 en version 32 et 64 bits) et va télécharger automatiquement le pilote réseau et le placer sur votre clef USB. Bien sur un pilote est fourni sur le DVD d'installation, mais cela permet de récupérer le pilote sans avoir à en brancher un si l'on n'en dispose pas dans sa machine.


Du côté du monitoring et de la gestion des ventilateurs, on trouve une gestion liée des ventilateurs CPU 1 et 2 qui permet de déterminer des seuils en fonction de la température. Une interface graphique pourrait être plus conviviale, mais dans l'absolu on apprécie la présence de l'option.


Pour le reste, le BIOS d'ASRock est classique et s'il n'est pas le plus révolutionnaire sur le plan graphique (il se contente d'une résolution en 1024 par 768) et que l'on pourra toujours critiquer la lisibilité de la fonte ou le fond d'écran qui clignote, il est fonctionnel, utilisable, et propose avec ses fonctionnalités réseau un plus réel, et utile, qu'aucun de ses concurrents n'a pour l'instant imité.

Asus

Asus dispose d'un BIOS "double", une interface simplifiée qui ne permet que quelques changements basiques, et un mode avancé. On note qu'Asus a trouvé une fonte qui nous semble un parfait compromis entre taille et lisibilité. Elle est plus haute que chez la concurrence, tout en étant moins grasse et est donc très lisible. On aime.


Bonne nouvelle, l'EZ Mode commence à devenir un peu plus utile ! Asus a enfin rajouté quelques réglages et l'on peut activer par exemple le profil XMP de ses barrettes mémoires sans à avoir à passer par le mode avancé. Il est également possible de régler les ventilateurs. On apprécie l'effort mais on souhaiterait avoir un BIOS complet de ce type, graphique et visuel. Pour tous les autres réglages, il faut passer par le mode avancé.


Le petit changement de look est bienvenu, on passe d'un vert/bleu à un bleu foncé un peu plus attrayant. La lisibilité est à nos yeux parfaite (par rapport à l'offre concurrente). On arrive directement sur l'une des nouveautés, l'onglet My Favorites, qui, comme son nom l'indique, permet de placer dans un menu toutes les options que l'on souhaite. Simple et pratique.




Le menu AI Tweaker concerne l'overclocking, et l'on doit s'arrêter sur l'option Asus Multi Core Enhancement, celle qui a lancé la vague que l'on retrouve chez les concurrents. Contrairement à la capture un peu plus haut, vous remarquerez que désormais, on a le choix entre "Auto" et "Disabled". La description qui indique ce que fait l'option a également disparu, ce qui est gênant. Par défaut, l'option est réglée sur "Auto". En pratique, si vous bootez la machine sans toucher à aucun réglage, "Auto" signifie disabled. Par contre, le moindre changement dans le menu AI Tweaker activera l'option et tous les multiplicateurs seront augmentés à 39.

Aucune description dans le BIOS n'explique le fonctionnement de l'option, et l'état réel de l'option automatique, contrairement aux autres options automatiques présentes dans le BIOS, n'indique pas l'état actuel. Nous ne pouvons donc pas nous empêcher de penser que ces changements sont là pour rajouter de la confusion auprès des testeurs, et pas autre chose. Plutôt que de corriger le problème, Asus l'a empiré.






Du côté des menus avancés, Asus pourrait faire un peu plus concis mais l'on s'en remettra. Toutes les fonctionnalités utiles sont présentes, tous les constructeurs proposent des fonctionnalités équivalentes.


La gestion des ventilateurs est de bonne facture, tous les ports sont thermorégulés et l'on peut régler pour chacun un seuil minimal de vitesse.



Pour le reste, on retrouve des options classiques y compris des options pour minimiser le temps de boot sur lesquelles nous reviendrons en pratique. La fonctionnalité la plus intéressante à notre gout est le résumé qui apparait avant de sauvegarder les réglages. Une liste complète des changements est indiquée, ce qui permet de s'assurer que l'on ne fait pas d'erreur. Une clarté que l'on aimerait étendue à l'overclocking automatique !


Page 9 - BIOS/UEFI Gigabyte & MSI


Gigabyte

Gigabyte propose un nouveau BIOS fortement différent du précédent.


A gauche, le mode 1024x768, à droite le 1920x1080

Premier changement majeur, la résolution. Là où tous les autres BIOS tournent en 1024 par 768, on a droit ici à un BIOS en 1920x1080. En pratique, le BIOS est disponible également en 1024 par 768 pour des raisons de compatibilité. Une première qui, comme vous pouvez le voir n'est pas forcément toujours exploitée, on retrouve au milieu de l'écran haute résolution une zone, certes légèrement différente, mais de taille similaire à celle basse résolution. Comme vous pourrez le voir, ailleurs, elle est mieux exploitée.

Le plus gros problème qui n'apparait pas sur nos captures d'écran, et qui est commun aux deux modes, est le rafraichissement du pointeur. En soit, le pointeur est rapide, on entend par là que déplacer sur le tapis de souris déplace le curseur rapidement. On ne retrouve pas cependant d'accélération progressive comme sous les systèmes d'exploitation moderne, ce qui rend la vitesse, fort rapide, un peu trop rapide par rapport à ce dont un utilisateur peut être habitué. Au-delà de cela, le problème principal tient au clignotement du pointeur qui n'est pas rafraichit à l'écran de manière fluide, et ce dans les deux modes graphiques. Gigabyte doit travailler sur ces points.

Autre problème massif, l'interface n'est pas particulièrement conviviale pour des utilisateurs avancés. Pour taper une valeur par exemple (imaginons une tension), il faut clique une fois pour faire apparaitre le menu, puis une seconde fois pour le faire disparaitre et enclencher le mode de saisie. Avec la place que procure un écran Full HD, Gigabyte peut faire mieux et proposer des champs de saisie, et de sélection, séparés.


Le résultat cumulé de ces problèmes est que l'interface, indépendamment de la résolution, parait lente. Les utilisateurs avancés pourront repartir vers l'interface classique, qui reprend exactement le même look que l'interface "BIOS" des Z77 et que vous pouvez voir ci-dessus.


A l'image de ce que l'on a vu chez Asus, on retrouve chez Gigabyte un concept de favoris sous le - un peu bizarre - nom "Home". Deux différences notables, d'abord on trouve quelques choix prédéfinis, et l'on trouve plusieurs onglets pour placer ses options préférées. On pourrait débattre quelques heures de l'intérêt d'avoir tant d'options, tant la majorité des utilisateurs passent un temps minimal dans leurs BIOS, mais cela ne pose pas de problème majeur. Les côtés sont utilisés pour afficher des informations utiles, on apprécie.






Un autre changement majeur que l'on peut voir dans l'onglet "Performances" est l'arrivée d'un second niveau de menu en haut de l'écran. Cela peut ne pas sembler évident mais en pratique cela permet de structurer un peu mieux les différentes options, sans pour autant devoir passer par des sous menus dont la hiérarchie n'est pas claire.

Ceci mis à part, on se doit de parler d'une option bien cachée, le K OC. Réglé sur Auto, l'option à exactement le même comportement que l'on retrouve chez Asus, à savoir que par défaut, les multiplicateurs Turbo sont réglées aux bonnes valeurs. Cependant, le simple fait d'activer le profil XMP des barrettes active le changement des multiplicateurs. Si l'on ne peut pas blâmer Gigabyte de copier son concurrent, on regrette tout de même qu'ils n'aient pas choisi une solution plus saine à l'image de ce que propose ASRock.


Un onglet "System" est également présent avec des options liées au fonctionnement du BIOS, et non de la machine. Le nom de l'onglet est donc un peu particulier. Des traductions sont disponibles, mais pas en français.


L'onglet "BIOS Features" est probablement encore plus bizzare puisque l'on retrouve mélangé des fonctionnalités liées au processus de boot, mais aussi au CPU (comme activer VT-d).



A contrario, la gestion des périphériques est particulièrement concise, ce qui est assez intéressant. Ce découpage fait sens, contrairement à d'autres.


Au final, le nouveau BIOS de Gigabyte est intriguant. Sur certains points, comme la résolution, le constructeur innove mais cela se fait au prix d'une ergonomie qui n'est toujours pas au point. Bien entendu, il s'agit d'une des premières versions de ce BIOS et l'on devrait - probablement - voir des améliorations. En l'état cependant, il reste du travail pour corriger ces bugs et ces lenteurs, mais l'on salue l'effort réalisé.

MSI

Le BIOS des deux cartes MSI est identique, si ce n'est la couleur qui change, vous pouvez voir sur les captures en dessous le skin rouge de la Z87-G45 Gaming. La Z87-G55 dispose d'un look bleu que vous pouvez retrouver en bas de cette page.

MSI propose une version améliorée de l'interface que l'on a connu sur les modèles précédents.


Une amélioration importante concerne les doubles clicks qui ont disparus ! Il n'est plus nécessaire de double clicker à tout bout de champ pour choisir des options, ce qui est un gros progrès. Pour le reste, et au-delà d'un changement que l'on verra plus loin, l'interface est identique à ce que l'on connaissait, à la couleur près !






Comme toujours, le menu Settings regroupe la majorité des réglages. La dessus pas de surprise, mais MSI tend à toujours utiliser trop de sous menu pour rien. Ceci mis à part, au-delà de la rapidité d'accès, on ne pourra pas se plaindre du manque d'options.



Du côté de l'overclocking, on retrouve des options classiques, mais également cette affreuse option "Enhanced Turbo" réglée par défaut sur Auto. Contrairement à Asus cependant, on dispose de trois options : Auto, Enabled, et Disabled. A quoi correspond donc Auto ? La bonne nouvelle est qu'il s'agit de Disabled, et ce même si l'on active un profil XMP. Une bonne nouvelle, certes, mais cela pointe un problème récurent de l'interface étroite de MSI : on ne sait pas à quoi correspond une valeur Auto. Dans ce cas, une indication dans la colonne de droite pourrait suffir, mais le problème est plus gênant avec les tensions. Comme vous pouvez le voir, MSI résout le problème pour certaines tensions en indiquant, en gris en dessous, la valeur actuelle. Sauf que cela n'est pas fait pour toutes les valeurs. MSI doit revoir son système de colonne étroite au milieu pour corriger le problème. Peut être pour les Z97…


Les menus sur le côté on changé puisque l'on retrouve en bas M-Flash, l'utilitaire de mise à jour de BIOS en lieu et place du complètement inutile gestion de l'énergie qui a été placée dans settings. On retrouve également une gestion des profils d'overclocking.

MSI propose quelque chose de très intéressant du côté de la gestion des ventilateurs avec une interface visuelle pour les gérer. Plutôt bien conçue, on y retrouve une gestion des seuils ainsi qu'un système de monitoring. En pratique, c'est un changement bienvenu et qu'il faut encourager. Il n'y a pas de raison pour que l'intégralité du BIOS ne ressemble pas à cette interface graphique moderne !

Si les changements effectués par MSI sont mineurs, le simple retrait du double click rend le BIOS de MSI réellement utilisable. L'étroitesse des colonnes, et l'arrivée massive d'options automatique mal documentées, ou n'indiquant pas les valeurs actuelles est un problème que le constructeur se doit de résoudre.


Page 10 - Ventilateurs, Temps de boot


Gestion des ventilateurs

Nous avons récapitulé les caractéristiques de gestion des ventilateurs pour chacune des cartes mères. Pour rappel, PWM indique un ventilateur 4 broches, tandis que DC indique un ventilateur 3 broches.


Il faut se faire une raison : les connecteurs quatre broches sont devenus la référence chez la majorité des constructeurs et il n'y a qu'ASRock qui fasse de la résistance en proposant toujours des connecteurs 3 broches.

On note par contre des progrès significatifs au niveau du support des ventilateurs DC (3 broches) sur connecteur 4 broches. Asus par exemple rejoint Gigabyte dans cette gestion pour le processeur et - avec le dernier BIOS - pour les ventilateurs système. MSI par contre reste le seul à ne pas gérer de ventilateur CPU 3 broches. On pourra ruser en connectant le ventilateur sur un des connecteurs châssis, ces derniers gérant les ventilateurs DC. Vous noterez que la gestion est identique sans surprise sur les deux modèles de MSI qui sont identiques sur ce point.

Notez que la thermorégulation, y compris des châssis, est devenue la norme, ce qui nous rend particulièrement heureux !

Asus propose ici l'implémentation la plus flexible suivi de Gigabyte, tandis qu'ASRock garde le concept de multiplier les headers des deux types, chacun ne gérant que son type de ventilateur. Du côté des logiciels, pas de surprise, les possibilités de régulation sont identiques à ce que permettent les BIOS. On ne pourra pas gérer un ventilateur CPU en DC avec le logiciel de MSI par exemple.

Démarrage

Nous avons également relevé le temps de démarrage des cartes mères. Nous mesurons le temps qui s'écoule entre la pression sur le bouton et le début du lancement du système d'exploitation. Ces temps, qui peuvent paraitre longs, représentent une phase d'initialisation complète de la carte mère. L'alimentation est coupée avant chaque mesure. La configuration de test utilise deux périphériques Serial ATA, un lecteur BD-ROM (sans disque inséré) ainsi qu'un disque dur Western Digital Caviar Green 1 To. Ces derniers nécessitent, comme tous les périphériques SATA d'être initialisés.

Nous mesurons deux scénarios, les réglages bios par défauts, et un réglage "rapide" ou nous désactivons les périphériques inutilisés. Sur ces nouvelles générations de cartes mères, on retrouve des options dites de Fast Boot que nous utilisons également. Il s'agit d'optimisations demandées par Microsoft pour Windows 8 avec des réglages optimaux pour limiter le temps de démarrage. La majorité de ces options apportent un bénéfice également sous Windows 7, elles consistent à désactiver les périphériques inutiles, les ROMs inutilisés, ou la détection S.M.A.R.T (on pourrait d'ailleurs se demander si gagner trois secondes ici est réellement plus important que s'assurer de la bonne tenue de ses disques !) le système d'exploitation que nous avons utilisé pour nos tests. Sous Windows 8 on disposerait d'un temps de boot du système d'exploitation plus court (sous certaines conditions, par exemple si l'on utilise une carte graphique avec un BIOS compatible UEFI). Ce n'est cependant pas ce que nous mesurons pour rappel : nous mesurons la séquence d'initialisation de la machine, avant le démarrage du système d'exploitation.



Asus et ASRock tiennent la corde dans ce test une fois les modes rapides activés. Il faut cependant relativiser, l'écart avec les autres cartes reste, à notre avis, insignifiant. On saluera surtout la tendance vers le bas opérée par tous les constructeurs et la clareté offerte par leurs BIOS sur les options de démarrage rapide !

Passons désormais aux couches logicielles qui ont changées chez tous les constructeurs pour l'occasion !


Page 11 - Logiciels ASRock/Asus


Les constructeurs ont profité de l'occasion de la sortie d'Haswell pour dévoiler de nouveaux logiciels, voir de nouvelles interfaces pour leurs logiciels existants. Comme vous allez le voir, nouveauté ne rime pas forcément avec stabilité tant nous avons rencontré des problèmes chez certains !

Notez que sur toutes les cartes, nous avons rencontré au moins une fois un écran bleu lorsque nous avons appliqués certains overclockings qui étaient pourtant largement dans les cordes des cartes. Il semblerait que les API utilisées par les applications des constructeurs de cartes mères pour modifier la tension soient un peu capricieuses.

Logiciels ASRock

Pas mal de changements à noter chez ASRock qui a remplacé son A-XTU (dont le nom était mal inspiré d'un logiciel Intel médiocre) par un A-Tuning !



Outre le mode de conservation d'énergie (qui semble ralentir le passage d'un multiplicateur à l'autre), on retrouve une série d'outils comme un RAM disk (avec possibilité de persistance), une gestion des LEDs et un outil de gestion des ventilateurs dont l'interface est encore un peu rustre, mais fonctionnelle. On retrouve également les fonctions de "déshumidification", il s'agit en pratique d'allumer la machine de manière périodique, par exemple tous les jours, lorsque vous êtes absents. Le BIOS fera alors fonctionner les ventilateurs à pleins régimes pour une durée donnée. Une fonctionnalité qui vise ceux qui vivent dans des climats très humides. L'interface pourrait la aussi être un peu plus explicite !


Du côté de l'overclocking, on retrouve un outil qui permet d'utiliser au choix les modes de contrôles adaptatifs ou override au niveau de la tension du processeur. Pas de surprise puisque l'on va retrouver le même type d'interface partout !

Notons tout de même un bon paquet de bugs dans la version utilisée. Si les changements effectués sont bien appliqués, les sliders de tension et de multiplicateurs ont tendance à indiquer un peu n'importe quoi une fois que l'on a validé les changements. Un bug qui devrait être corrigé dans une prochaine version, on n'en doute pas, mais qui est assez symptomatique des petits problèmes que l'on rencontre lorsque l'on adopte une plateforme dès son lancement !


Pour le reste les utilitaires fournis sont déjà connus pour la plupart comme XFast USB qui accélère à la fois les transferts USB 2.0 et 3.0. Nous avons pour rappel consacré un long dossier sur le sujet de l'USB 3.0 si vous souhaitez plus de détails sur le fonctionnement de cette application.


ASRock fournit également une version skinnée de l'utilitaire de gestion de priorités de trafic réseau, cFOS.


Dernière nouveauté, ASRock fournit un logiciel de Splashtop qui permet de prendre contrôle à distance de ses machines.

Globalement le changement vers A-Tuning parait une bonne idée mais qui demande d'être un peu mieux testée tant l'interface peut être non intuitive, ou buguée dans le cas de l'overclocking. Malgré tout, l'offre d'ASRock reste intéressante et en progression par rapport à la génération précédente.

Logiciels Asus

Asus propose une suite logicielle qui regroupe une grande quantité d'utilitaires sous le nom d'AI Suite. La version trois est lancée pour l'occasion avec un redesign.


Le nouveau look est plutôt réussi et surtout, les lenteurs au chargement des applis que nous avions notés avec la version précédente semblent avoir été grandement atténuées.



Du côté de l'overlocking les multiples utilitaires se sont transformés en multiples onglets, il est plus facile de passer de l'un à l'autre même si l'intérêt de Digi+ VRM, placé en premier, ne nous semble pas évident. Placer TurboV EVO, l'utilitaire d'overclocking en premier serait probablement plus logique. Ceci mis à part, tout fonctionne parfaitement.



Une autre série d'utilitaires complète la suite, à commencer par l'USB 3.0 Boost qui porte désormais mal son nom : il est capable désormais, contrairement aux versions précédentes, d'accélérer les ports USB 2.0. Nous reviendrons dans les tests de performances sur cela. Un gestionnaire réseau est fourni, il propose des fonctionnalités de priorité de trafic équivalente à l'outil fourni par ASRock. On trouve enfin un outil de mise à jour via Internet et un utilitaire système. Un client DLNA pour le partage réseau est aussi inclus.


Une des caractéristiques des cartes mères est qu'il est possible de désactiver totalement la détection USB au boot pour gagner un peu plus de temps. Pour compenser ce problème, Asus fournit un utilitaire qui permet d'accéder au BIOS directement au prochain redémarrage automatiquement. Un bouton DirectKey sur la carte mère fait la même chose. Pratique même si nous pensons que désactiver l'USB au démarrage n'est pas forcément une grande idée !


Asus fournit également un outil de diagnostique qui garde l'interface de la version précédente d'AI Suite.


Parmi les choses plus originales, on retrouve un outil de partage de données.


Et l'on termine par une version customisée de CPU-Z fournie par le constructeur. Globalement, l'offre logicielle d'Asus est impeccable et si l'utilité de l'outil de synchronisation est discutable (nombres d'autres alternatives existent) il n'est pas obligatoire de l'utiliser. Asus continue à fournir l'offre logicielle la plus léchée et la plus complète.


Page 12 - Logiciels Gigabyte/MSI

Logiciels Gigabyte

Gigabyte a refondu complètement son offre avec, à l'image d'Asus sur AI Suite II, une application lanceur qui permet de lancer les autres.


Elle s'appelle App Center et se loge de manière résidente dans la zone de notifications, on la démarre en cliquant sur l'icône. Un panneau apparait alors qui permet d'accéder aux différentes applications qui ont été recodées en .NET 4.0.



Bonne nouvelle, les bugs qui empêchaient le démarrage d'EasyTune dans notre test précédent ont été corrigés. Globalement, cette nouvelle version d'EasyTune est assez pratique et fonctionnelle, même si comme vous pouvez le voir, sa résolution est ample, 1600 par 900 ! On regrettera cependant les temps de chargements franchement longs lorsque l'on veut passer d'un module à l'autre de l'appli.


On retrouve une nouvelle version d'@BIOS, utilitaire de mise à jour du BIOS par Internet.


Particularité Gigabyte, un utilitaire de blocage des ports USB est fourni, ce qui peut être utile éventuellement dans le cas d'un usage collectif de la machine.


L'EZ Setup regroupe des fonctionnalités comme Smart Connect ou le démarrage rapide.


Dernier logiciel notable, un outil de chargement rapide pour les ports USB.

Au final, l'offre de Gigabyte est complète. Si le redesign est plutôt réussi, la modularité des outils se paye par des temps de chargements assez longs. C'est un peu dommage.

Logiciels MSI

Bonne nouvelle, les problèmes sous .NET 4.0 ont été résolus aussi chez MSI !



Le coup de peinture sur l'interface est bienvenu, même si l'on notera un paquet de petits bugs de ci de là. Champs dont les valeurs par défaut sont incorrectes avant et après validation (un peu comme chez ASRock), bugs quand l'on passe du changement multiplicateur 1 core/multi core (l'interface ne reflète pas le changement sur les autres cores), clics rapides sur les flèches qui bloquent l'interface dans son scroll, etc… Les développeurs de MSI ont tout un tas de petits bugs à corriger pour les prochaines versions !

Notez que les "onglets" en haut ne font en pratique que déplacer un grand contenu coulissant au milieu, ce qui n'est pas très logique. L'application est en tout cas stable et fonctionnelle si on ne regarde pas trop l'interface. C'est déjà ça.


MSI fournit également un logiciel de mise à jour automatique pour les BIOS, pilotes et applications. Ce dernier a fonctionné parfaitement dans nos tests ce qui n'avait pas toujours été le cas précédemment. L'interface garde l'ancien look par contre et n'a pas été mise à jour pour correspondre au nouveau control center.


A l'image d'Asus, MSI propose également un utilitaire pour rentrer dans le BIOS au prochain démarrage.


Dans le cas de la Z87-G45 Gaming, le pilote du contrôleur réseau Atheros E2200 installe une application résidente qui sert à définir la priorité des applications. supposé de cette solution par rapport aux solutions logicielles d'Asus et d'Asrock est que le contrôleur accélère une partie (non précisée) du travail pour délester le processeur. Nous verrons en pratique si cela se justifie.


On notera enfin que MSI livre une suite Creative Cinema (anciennement THX) qui apporte une série d'effets.

Globalement l'offre logicielle de MSI est en progrès, même si le Control Center demande encore beaucoup de travail pour être efficace.


Page 13 - Performances globales


Performances globales

Avec l'arrivée du contrôleur mémoire dans le processeur et la disparition des northbridges, les écarts de performances entre les cartes mères deviennent (normalement) inexistants. Nous avons tout de même voulu vérifier que les performances étaient bel et bien celles attendues sur tous les modèles.

Les overclockings automatiques ont bien entendu été désactivés.

PC Mark Vantage

Nous avons d'abord utilisé PC Mark Vantage. Nous utilisons deux tests individuels, la "Suite" qui reprend des extraits des différents scénarios présents dans le logiciel, ainsi que le scénario "Productivité".


Pas de surprise ici, une fois l'overclocking supprimé, toutes les cartes ont des performances similaires. C'est tout à fait normal !


7-Zip

Nous avons utilisé ensuite 7-Zip ou nous effectuons une compression de fichiers en mode LZMA2. Nous utilisons un SSD Vertex 3 Max IOPS connecté à l'un des ports 6 Gb/s du Z77 pour réaliser le test sur toutes les cartes.


Résultats similaires et parfaitement en ligne avec ce que l'on attendait. Toutes les cartes sont sur un pied d'égalité.


Page 14 - Performances disques


Performances disques

Avec l'arrivée de six ports Serial ATA 6 Gb/s dans le chipset au lieu de deux précédemment, les constructeurs ne se pressent pas, probablement à raison, pour ajouter des contrôleurs additionnels !

Résultat nous n'avons, sur nos quatre cartes, que des ports Intel. Nous avons tout de même tenus à vérifier que les performances étaient constantes sur tous les modèles, mais nous ne nous attarderons pas sur le sujet !

Contrôleurs Serial ATA 6 Gb/s

Nous avons relevé les performances du chipset Intel. Nous utilisons CrystalDiskMark pour mesurer les débits séquentiels et aléatoires d'un Vertex 3 Max IOPS :


Pas de surprises, toutes nos cartes ont des performances identiques !


Page 15 - Performances USB 2.0 / 3.0


Performances USB 2.0

Nous avons mesuré les performances en USB 2.0 sous CrystalDiskMark avec un SSD connecté en USB. Nous avons utilisé également l'utilitaire Xfast USB d'ASRock qui permet d'augmenter les performances via un pilote alternatif, tout comme l'USB 3.0 Boost d'Asus qui, malgré son nom, accélère désormais les ports USB 2.0 ! Nous mesurons les débits séquentiels :


On peut noter que par rapport au Z77 (voir ici), les débits ont un peu augmentés ! Les solutions d'accélération d'Asus et d'ASRock font sensiblement jeu égal.

USB 3.0 : Débits séquentiels

Nous avons ensuite mesuré les débits séquentiels en USB 3.0 en utilisant notre SSD de test en USB connecté en 3.0. Nous testons les logiciels d'Asus et d'ASRock, ainsi que les ports "hub"


Les solutions "Turbo" remplacent les drivers Microsoft ce qui vaut aux modes "non Turbo" d'Asus et d'Asrock d'être un petit peu plus performants que leurs concurrents. Globalement on note, à l'inverse de l'USB 2.0, une petite baisse par rapport au Z77 avec les pilotes fournis au lancement par Intel. Cependant les derniers BIOS/pilotes en date, comme utilisé sur la G55 ici remettent les performances de l'USB 3.0 au niveau. L'écart entre la G55 et les autres modèles est donc lié à cela.

Le gain des modes Turbo est désormais classique si vous avez suivi nos articles sur le sujet, on note par contre l'impact, ici assez léger des hubs USB 3.0 placés sur la Gigabyte.

USB 3.0 : IOmeter

Afin de tester pleinement les capacités des contrôleurs USB 3.0, nous avons utilisés deux SSD en simultané pour mesurer les débits en lecture et en écriture.


Les performances cumulées sont elles aussi en baisse par rapport au Z77 avec une fois de plus la G55 qui se distingue de part son BIOS et ses pilotes plus récents.

Le cas des ports Hub Gigabyte est assez intéressant puisque l'on peut voir que l'on se retrouve limité à la vitesse d'un port en mode Turbo. Pas de surprise, les hubs Renesas utilisés créent quatre ports en façade arrière à partir d'un seul. On peut légitimement se demander si cela est vraiment utile…


Page 16 - Performances réseau, audio


Performances réseau

Nous mesurons les performances des contrôleurs réseaux via le logiciel NTttcp de Microsoft. Nous relevons les débits maximums atteints ainsi que le taux d'utilisation processeur. Trois choix se battent ici, les nouveaux PHY Intel, une nouvelle révision du 8111 de Realtek et l'E2200 Killer/Atheros.



[ Débits ]  [ Utilisation CPU ]

Si l'on se contente de regarder les débits, le contrôleur de la MSI domine, particulièrement avec le monitoring desactivé. Le modèle de Realtek figure assez bien tandis que celui d'Intel est un tout petit peu plus loin. Des écarts qui restent peu signifiants tant nous tentons de saturer l'interface.

Ce qui l'est moins, c'est le taux d'utilisation processeur. Nous avions déjà pointé les taux d'utilisations très forts de l'E2200, ils se confirment. Désactiver le monitoring ne réduit au final que très peu le problème, le pourcentage d'utilisation en réception est bien trop élevé et on peut finalement douter de l'accélération matérielle de la priorisation des paquets par la puce. Bien entendu en utilisation moins intensive l'interface réseau Gigabit sera loin d'être saturée et le taux d'utilisation nettement inférieur.

Les PHY Intel s'en tirent ici le mieux même si le contrôleur de Realtek, au final, ne démérite pas et propose un bon compromis entre performances et consommation processeur.

Audio

Nous avons utilisé RightMark Audio Analyzer pour mesurer la qualité audio en analogique (en numérique via la sortie S/PDIF, le signal est identique). Nous utilisons le mode loopback qui utilise à la fois l'entrée ligne et la sortie ligne analogique de la carte mère. Deux modèles différents de contrôleurs audio Realtek sont disponibles sur nos cartes, l'ALC892 et un nouveau ALC1150 épaulé par un amplificateur sur la carte de MSI.


L'implémentation correcte des contrôleurs joue un rôle au moins aussi important que le choix du contrôleur en lui-même. MSI sur la G55 et Gigabyte sur la D3H tirent leur épingle du jeu, possiblement par un meilleur routage sur le PCB. L'ALC1150 tel qu'implémenté sur la Z87-G45 Gaming de MSI arrive par contre à se distinguer un peu plus, particulièrement sur la dynamique bien plus large et son rapport signal/bruit. L'amplificateur intégré doit aider sur ce point.


Page 17 - Overclocking


Nous avons cherché à vérifier les capacités d'overclocking de toutes les cartes, en cherchant à obtenir la fréquence la plus haute possible pour différents paliers de tensions.

Avec Haswell, Intel a sensiblement changé les règles de l'overclocking pour les fabricants de cartes mères. En effet nous en parlions un peu plus tôt, les processeurs ne nécessitent plus qu'une seule tension en entrée, ce qui entraine une large simplification des systèmes d'alimentation sur la carte mère. Toutes les phases présentes autour du socket servent donc à une et une seule chose : servir au processeur une tension VCCIN. Ce qui veut dire que globalement, sachant qu'auparavant on trouvait des phases pour des tensions annexes qui n'étaient pas franchement pleinement utilisées, on va se retrouver avec un surplus théorique de phases ! Nous verrons ce que cela donne en pratique.

Pour tester l'overclocking, nous avons utilisé les utilitaires d'overclocking fournis par les constructeurs afin d'éviter les BIOS qui tendent à modifier, avec leurs valeurs automatiques, de nombreuses tensions sans pour autant le dire. L'avantage est que cela permet aux novices d'overclocker plus facilement, mais cela se ressent au final sur la consommation de la carte que nous mesurons également. Dans le cas de la carte de Gigabyte dont le logiciel ne fonctionnait pas, nous nous sommes tournés, avec beaucoup de peine, vers le logiciel XTU d'Intel.

Nous utilisons le mode "override" qui permet de fixer une tension, ce mode est présent dans tous les utilitaires.

Nous vérifions à chaque fois la stabilité de l'overclocking sous Prime95, seuls les résultats stables sont indiqués. Les mesures de consommation ne sont donc pas comparables avec celles de la page suivante.

ASRock

La carte d'ASRock utilise des transistors classiques, cela va-t-il se ressentir sur la consommation ?


La consommation de la carte d'ASRock est un peu plus élevée que d'autres, mais elle n'est pas la pire. Les écarts restent très faibles entre les modèles. Du côté de la montée en fréquence, atteindre 4.4 GHz est pénible et l'on ne peut pas faire mieux par le BIOS ou en poussant un peu plus la tension, déjà élevée.

Asus

La carte d'Asus utilise des transistors Low Rds(on).


Vous noterez une parfaite similitude du côté de la montée en tension avec la carte d'ASRock. La consommation de la carte d'Asus est un peu au dessus des autres, mais l'on parle globalement d'écarts qui ne dépassent pas 5 watts dans le pire des cas !

Gigabyte

La carte de Gigabyte utilise des phases intégrées un peu plus haut de gamme, cela a-t-il un impact ?


La montée en tension est identique une fois de plus, on note par contre un avantage sur la consommation à tension égale, c'est la carte qui consomme le moins en overclocking.

MSI Z87-G45 Gaming

La Z87-G45 Gaming de MSI de MSI utilise des transistors Low Rds(on) mais dispose de bobines théoriquement un peu supérieures.


La montée en tension est identique, ô surprise. La carte de MSI figure assez bien dans les tensions les plus basses, faisant mieux que la Gigabyte. La Gigabyte prend le dessus quand l'on pousse la tension un peu plus fortement.
MSI Z87-G55

La Z87-G55 dispose de composants d'alimentations apparemment identiques sur le papier à la G45 Gaming, quid en pratique ?


La montée en tension est toujours identique mais l'on notera une consommation d'environ trois à cinq watts supplémentaires par rapport à la G45.

Récapitulatif

Il faut se faire une raison, l'intégration des IVR dans Haswell conduit nos cartes à se comporter exactement de la même manière. Il y a d'ailleurs une certaine logique à cela, une tension d'entrée sur une même puce doit donner le même résultat sur toutes les cartes, pour peu qu'elles arrivent à la fournir correctement. Avec huit phases, toutes nos cartes sont largement surdimensionnées pour ce qu'est capable d'encaisser un Haswell, qui n'est pas une foudre dans le domaine de l'overclocking.


L'intérêt de choisir un modèle plutôt qu'un autre pour l'overclocking, en tout cas a nombre de phases égal, est nul.


Page 18 - Consommation, température


Consommation

Nous avons mesuré la consommation des différentes cartes. Pour cela, chaque carte mère est testée avec un processeur Core i7 4770K qui est également utilisé pour la partie graphique. Notre configuration diffère de celle utilisée pour les mesures d'overclocking. Deux barrettes mémoire sont branchées sur le système, cadencées 1600 MHz et alimentées en 1.5V. Un seul disque dur est branché à la machine, tout comme un lecteur BD-ROM. Nous utilisons l'IGP pour la partie graphique. Les chiffres ne sont donc pas comparables à ceux obtenus page précédente !

Notez que nous avons changé de bloc d'alimentation pour un Seasonic Platinum 660W (80 Plus Platinum) ainsi qu'un nouveau Wattmètre prenant en compte le Cos Phi. Les chiffres de consommation ne sont pas comparables avec nos comparatifs précédents.

Nous mesurons la consommation totale de la plateforme au repos puis en charge processeur (Prime 95). Certaines cartes mères proposent des modes d'économie d'énergie qui baissent parfois certaines tensions par exemple, nous les avons ajoutés à notre comparatif ci-dessous dès lors qu'ils ne changeaient en rien les performances.


Toutes nos cartes mères se tiennent au repos et l'on note un petit avantage au repos pour la Z87-G55 de MSI suivi par l'Asus. En consommation on notera par contre que notre exemplaire de test de la Z87-G55 de MSI consomme un peu plus que la G45, malgré des systèmes théoriquement identiques. C'est quelque chose qui fait écho à ce que l'on avait vu du côté de l'overclocking.

Températures

Nous avons pour terminer tenté de mesurer la température des circuits d'alimentation des cartes mères. Pour cela nous plaçons les cartes dans un boitier Lian Li PC-P50 R et mesurons la température à l'arrière des circuits VRM avec un thermomètre infrarouge, via une découpe dans la plaque qui tient la carte mère. Deux ventilateurs sont branchés dans le boitier, un en bas à l'avant devant le disque dur tourne à 600 RPM, le second à 1100 RPM en extraction à l'arrière.

Voici à quoi ressemblent nos cartes vu de derrière :



[ ASRock ]  [ Asus ]  [ Gigabyte ]  [ MSI ]

Nous avons choisi de mesurer deux points :
  • Point chaud sur la partie droite du VRM
  • Point chaud sur la partie haute du VRM


Nous mesurons la température en charge sous Prime95 dans trois scénarios : fréquence de base, 4.2 GHz @ 1.2V, et 4.4 GHz @ 1.35V. Nous poussons la tension un peu plus que nécessaire à 4.4 GHz afin de stresser un peu plus les étages d'alimentation des cartes. Voici ce que nous avons obtenus :



[ 3.7 GHz ]  [ 4.2 GHz ]  [ 4.4 GHz ]

Plusieurs constatations s'imposent. D'abord, comme on l'avait entrevu dans l'overclocking, la carte de Gigabyte a l'avantage sur la chauffe à la fréquence d'origine, un avantage qu'elle concède à la MSI G45 Gaming lorsque l'on pousse les tensions à 1.35V. Il est intéréssant de noter que si la G45 Gaming et la G55 de MSI sont proches, notre exemplaire de G55 chauffait un petit peu plus, ce qui fait écho à la consommation relevée en overclocking.

Dans l'absolu, l'écart entre les cartes reste tout de même mince et même si le modèle d'ASRock chauffe un peu plus, on reste dans des températures tout à fait acceptables. La quantité de phases aide beaucoup à limiter l'impact de leur qualité éventuelle.


Page 19 - Conclusion

Conclusion
L'arrivée de Haswell n'est pas sans poser quelques questions aux constructeurs de cartes mères. L'intégration de l'IVR dans la puce et le contrôle des tensions via une API réduit à néant les éventuelles possibilités de se démarquer sur les performances en overclocking. Nous l'avons vus, avec huit phases, toutes nos cartes ont un comportement strictement équivalent et si les technologies autour du type de VRM peuvent avoir un petit impact sur la consommation ou la température, dans l'absolu les écarts sont infimes.


Les constructeurs de cartes mères ont ainsi perdu un des rares arguments qui leur permettait de se différencier des autres, mais aussi à créer une segmentation dans leur gamme - bien que cela ne les empêchent pas de sortir un nombre très (trop) important de références. La multiplication des ports SATA 6 Gb/s et USB 3.0 au niveau du chipset, dont on se réjouit, les conduits également à ne pas rajouter de contrôleurs additionnels en masse ce qui peut donner l'impression qu'au final, toutes ces cartes se ressemblent.

Alors bien sûr il reste quelques arguments aux constructeurs pour se distinguer. On a vu chez certains un travail important pour peaufiner les BIOS et les suites logicielles - efforts qui ne sont globalement pas terminés - et plus que jamais, le choix des composants additionnels fera la différence dans la décision d'achat. C'est aussi pour cela que l'on voit les constructeurs lancer des gammes axées autour des usages ou de certains segments d'utilisateurs.

Pour les modèles que nous avons testés, les arguments se réduisent principalement au réseau et à l'audio. Avoir un PHY Intel, comme chez ASRock ou Gigabyte assure d'avoir une consommation processeur la plus faible, tandis que le Realtek utilisé chez Asus offre un compromis correct entre performances et utilisation processeur.

Celui utilisé par MSI sur sa G45 Gaming est certes "axé" pour les joueurs, mais on regrette qu'en pratique son pilote consomme énormément de temps processeur. Bien sûr, nous saturons l'interface Gigabit Ethernet pour en arriver là, mais le choix d'utiliser cette puce dans sa gamme "joueurs" ne nous parait pas être la meilleure décision qu'ait pu prendre MSI ces dernières années. Nous préférons à tout prendre grandement le chipset de Realtek présent sur la Z87-G55 de MSI, certes plus "basique" mais finalement moins gourmand. Si l'on continue de comparer les deux modèles de MSI, la Z87-G45 Gaming dispose certes d'un contrôleur audio qui s'en sort un peu mieux au niveau des sorties analogiques, bien aidé par un amplificateur Texas Instruments intégré à la carte, mais la Z87-G55 ne démérite pas tant que cela au final.

Vendues pour un prix identique, ces deux cartes similaires mais au nom qui diffère visent chacun leur public, la Z87-G55 a tout de même notre préférence et nous parait mieux équilibrée pour la majorité des usages, même si les joueurs avides d'une solution audio analogique plus performante pourront considérer la G45 Gaming, en étant conscient du comportement particulier du contrôleur réseau Atheros.


Vous l'aurez compris, malgré des similitudes importantes entre toutes nos cartes, le modèle parfait n'existe pas, mais la carte de Gigabyte est probablement la plus complète. C'est aussi l'une des plus chères. Elle propose de bonnes prestations côté audio, et un PHY réseau Intel dont le comportement est très bon, combiné à un système d'alimentation de qualité. On regrette la présence inutile des hubs USB, et d'un BIOS qui aura encore besoin d'être retravaillé, tout comme le logiciel EasyTune qui n'a pas été correctement localisé !

De manière surprenante, Asus propose avec la Z87-A la carte la moins chère de notre comparatif et donc la carte la plus abordable de toutes les Z87 disposant d'au moins deux ports PCIe Gen3 réellement utilisables pour du SLI ou du CrossFireX. Le design court rappelle qu'il s'agit d'un modèle d'entrée de gamme, et si elle ne brille pas côté son, elle propose un contrôleur réseau Realtek somme toute très correct.

A l'inverse, l'ASRock Extreme3 nous parait un peu trop onéreuse quand on considère la qualité des transistors utilisés sur l'alimentation qui se ressent - légèrement - sur la consommation et la température. La marque propose cependant un très bon contrôleur réseau et l'un des BIOS les plus innovants.


Copyright © 1997-2024 HardWare.fr. Tous droits réservés.