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L'Intel Core i7 en pratique
Processeurs
Publié le Lundi 3 Novembre 2008 par Marc Prieur

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Page 1 - Introduction



Un peu plus de deux ans après le lancement de son architecture Core intégrée au sein des désormais fameux Core 2, Intel revient sur le devant de la scène avec une nouvelle architecture, Nehalem. Sur PC de bureau, elle prend la forme des processeurs Core i7, précédemment connus sous le nom de code de Bloomfield. Lancés aujourd’hui, que valent-t-ils ?

Core i7 = Nehalem Desktop
C’est sous la dénomination commerciale de Core i7 qu’est déclinée l’architecture Nehalem que nous vous avons déjà présentée lors de ce dossier.

Nous ne reviendrons donc pas en détail sur l’aspect théorique de cette architecture, pour lequel vous pouvez vous reporter à cet article. Pour résumer toutefois les points les plus importants, Nehalem est contrairement à l’architecture Core un quad core « monolithique », c'est-à-dire qui ne résulte pas du rapprochement de deux noyaux double cores. Chacun de ses core est dotée de la technologie SMT apparue chez Intel avec les Pentium 4 et disparue sur les Core 2.


Auparavant à la charge du chipset, le contrôleur mémoire est cette fois intégré au sein du processeur et est de type DDR3 tri-canal. Les caches sont revus et corrigés, avec toujours 2x32 Ko pour le L1, mais seulement 256 Ko de L2 pour chacun des cores, ces derniers se partageant un cache L3 commun de 8 Mo. Nehalem utilise par ailleurs un nouveau bus processeur, le QPI, deux fois plus rapide et qui permettra sur les versions serveurs d’interconnecter les différents processeurs et leurs contrôleurs mémoires. Enfin, Nehalem introduit le mode Turbo, qui permet d’augmenter automatiquement la fréquence processeur dans la limite de son TDP.

Au cours de cet article, nous nous attacherons à étudier l’impact de ses différentes avancées en pratique, pour enfin comparer le Core i7 avec la gamme actuelle de processeurs.
3 CPU, 1 chipset, 1 Socket
Aujourd’hui, Intel lance 3 déclinaisons du Core i7 :

Core i7-965 : Extreme Edition : 999$ (3.20 GHz)
Core i7-940 : 562$ (2.93 GHz)
Core i7-920 : 284$ (2.66 GHz)


En sus de la fréquence processeur, ces CPU se distinguent de part la fréquence de la partie « uncore » et sur la vitesse du QPI : 2.66 GHz et 6.4 GT/s sur le 965, contre 2.13 GHz et 4.8 GT/s pour les 940 et 920. Seul le premier paramètre à un véritable impact sur les performances en pratique. Le Core i7-965 Extreme Edition est en plus complètement paramétrable au niveau de son coefficient multiplicateur.

Ils utilisent tous un nouveau Socket, le LGA1366 et nécessitent donc de nouvelles cartes mères, et de nouveaux systèmes de fixation pour les ventirads. Toutes sont basées sur le seul chipset capable de supporter ces processeurs à l’heure actuelle, le X58. Il est composé d’un IOH, le X58, qui gère le bus QPI le liant au processeur, ainsi que 36 lignes PCI-Express pouvant être utilisées en autre en 1x16, 2x16, 4x8.


Toutes les cartes mères à base de X58 supportent le CrossFire, Intel ayant payé une licence pour, mais Intel et NVIDIA ne sont pas tombés d’accord sur la licence SLI. Le support du SLI se fait donc carte mère par carte mère, puisque c’est au fabricant de payer la licence et de faire valider sa carte par NVIDIA. A ce jour, tous les fabricants semblent avoir adhéré au programme SLI pour leurs cartes X58, exception faite de Intel.


Page 2 - Influence mémoire & cache L3

Influence de la mémoire
Dès l’Athlon 64, AMD avait intégré au sein de son processeur le contrôleur mémoire, ce qui lui avait valu des gains de performances significatifs par rapport à l’Athlon XP malgré un cœur d’exécution inchangé. Intel s’était pour l’instant refusé à cette intégration, synonyme pour lui d’une flexibilité amoindrie du côté des technologies mémoire, et avait grandement compensé cette faiblesse sur Core2 à l’aide d’un système de prefetch et de cache très performant amoindrissant grandement l’influence de la vitesse du contrôleur mémoire.


Désormais le Core i7 intègre un contrôleur mémoire triple canal acceptant la DDR3, officiellement jusqu’au mode DDR3-1066 sur tous les modèles. En pratique la DDR3-1333 fonctionne sur la version 965, idem pour la DDR3-1600 normalement même si de notre côté nous n’avons pas réussi à la faire fonctionner de manière stable.

L’intérêt du contrôleur intégré prend tout son sens au vue des latences et débits mesurés sous SienceMark, ici en mode DDR3-1333 en 7-7-7-20 :


Alors que la latence est en forte baisse, le débit lui explose ! Par contre, on remarque que le mode triple canal n’a qu’une influence très limitée sur le débit, et un impact négatif sur la latence. Qu’en est-il en pratique ? Voici nos résultats en DDR3-1066 et DDR3-1333, toujours en 7-7-7-20, avec 2 et 3 canaux :


En DDR3-1066, les performances sont très proches, mais le triple canal fait toutefois légèrement mieux que le double canal. En DDR3-1333 par contre, c’est le mode double canal qui est le plus rapide, la bande passante légèrement plus élevée ne compensant pas l’augmentation des latences ! Les futurs Lynnfield (version plus abordable des Core i7, qui prendra place sur un autre Socket, le LGA1160) ne devraient donc pas trop souffrir de leur limitation au dual channel !

Pour finir, nous avons voulu observer l’impact des latences sur les performances, en mode DDR3-1333 :


Il y’a jusqu’à 3% d’écart entre le mode 9-9-9-24 et le mode 7-7-7-20. C’est notable mais on n’aura pas forcément intérêt à casser sa tirelire pour la mémoire la plus chère donc.

Autre point à noter du côté du sous-système mémoire, la vitesse du cache L3 est distincte de celle du processeur et seule la version 965 bénéficie de la fréquence la plus élevée. Quel est l’impact de cette seule donnée sur les performances ? Pour se faire voici une comparaison sur Core i7-965, avec un Uncore à 2.13 GHz et à 2.66 GHz :


L’impact, sous ces logiciels qui sont les plus sensibles au cache L3, est tout de même de plus de 3%.


Page 3 - Le retour de l’HyperThreading

Le retour de l’HyperThreading
Les cores du Nehalem bénéficient de la technologie SMT (Simultaneous Multi-Threading), apparue avec les Pentium 4 équipés de l'Hyperthreading (nom commercial du SMT sur Netburst), et que l'on trouve également sur les premières générations de processeurs Atom.

SMT est une technique visant à faciliter la prise en charge de plusieurs threads par un même core d'exécution. En l'absence de SMT, le core gère de façon successive des morceaux des différents threads dont il a la charge à un instant donné. Les passages incessants d'un thread à l'autre donnent l'illusion que ceux-ci sont exécutés simultanément, mais dans les faits beaucoup de temps est consacré aux transitions d'un thread à l'autre. Le core doit à chaque fois sauvegarder le contexte d'exécution d'un thread (état des registres, de la pile ...) et charger le contexte du nouveau thread.

L'idée de SMT est d'offrir au core la possibilité de gérer non plus un mais deux contextes en même temps, permettant ainsi de prendre en charge deux threads de façon réellement simultanée cette fois. Les ressources du core (caches, unités d'exécution) sont partagées entre les deux threads, de façon statique (buffer séparé en deux parties identiques par exemple) ou dynamique (les threads accèdent à la ressource de façon concurrente selon leur besoin spécifique).

Quelle est l’influence du SMT en pratique ? Pour se faire nous avons mesuré l’écart de performances dans notre suite de test avec et sans le SMT d’activé sur un Core i7-920 :


Comme vous pouvez le voir, les gains sont assez impressionnants ! Dans les logiciels capables de tirer partie de 8 core efficacement, on atteint tout de même les 25% de gains. Par contre, les performances sont en baisse sous Nuendo, ainsi que sous Crysis. Pourquoi ? Il s’agit en fait du même phénomène que celui qui affectait les processeurs double cœur à architecture Netburst.


Lorsque le SMT est activé, 8 processeurs sont disponibles sous Windows. Les 4 processeurs physiques sont les CPU0,1,2 et 3, les 4 processeurs logiques étant les CPU4, 5, 6 et 7. Si une application qui par exemple gère 4 threads les répartit de la mauvaise manière, par exemple sur les CPU0,1,4 et 5, les performances baisseront puisqu’on utilisera en fait uniquement 2 des 4 cores réels du processeur. Du coup, lorsqu’un logiciel tel que Nuendo ou Crysis présente une baisse de performances, deux solutions s’offrent à vous : désactiver totalement le SMT, ou régler manuellement l’affinité du logiciel dans le gestionnaire des taches sur les CPU 0 à 3


Page 4 - Intel met le Turbo

Intel met le Turbo
Les Core i7 intègrent un mode dit « Turbo », activé par défaut, qui permet en fonction de la charge processeur d’augmenter sa fréquence dans la limite du TDP, le processeur étant capable d’estimer en temps réel sa consommation.

Prenons par exemple le Core i7-965. Par défaut, il est cadencé à 3200 MHz, ceci en appliquant un coefficient multiplicateur de 24x sur une fréquence de référence de 133 MHz.

Le mode Turbo permet par défaut d’augmenter cette fréquence en fonction du nombre de core qui sont en mode basse consommation :

- 0 core inutilisé : 25x133 = 3.33 GHz
- 1 core inutilisé : 25x133 = 3.33 GHz
- 2 core inutilisés : 25x133 = 3.33 GHz
- 3 core inutilisés : 26x133 = 3.46 GHz

En sus de la contrainte sur le nombre de cores inutilisés, il faut que la consommation ne dépasse par certaines valeurs, soit 130 Watts et 110A sur le Core i7-965. Les versions 920 et 940 reprennent le même mécanisme, mais sur ces dernières les valeurs de TDP et les ratios sont fixes. A contrario sur le Core i7-965 il est possible de modifier ses valeurs afin de se faire un Turbo à sa sauce.

Voici les gains découlant du mode Turbo sur un Core i7-920


1.5 à 6.6% de mieux, les résultats sont assez intéressants.
Nehalem vs Core
Que vaut l’architecture Nehalem comparée à l’architecture Core ? Voici une comparaison des performances à fréquence de base égale (2.66 GHz), avec d’une part un Q9450, et d’autre part un Core i7-920, SMT et Turbo puis désactivés. Le Q9450 correspond à l’indice de performance 100%.


Sans les technologies Turbo et SMT, les gains de performances offerts par le Core i7 sont sommes toutes limités : 3.4% à 17.2% de mieux, c’est bien sans être transcendant. L’apport du SMT et du Turbo est toutefois flagrant puisque la combinaison de ces deux technologies permet au Core i7 d’être 6.2 à 43.8% plus véloce que son prédécesseur !


Page 5 - Vista x64 & EM64T

Vista x64 & EM64T
Introduit par AMD en 2003, l’AMD64 ISA et son équivalent Intel l’EM64T introduit en 2005 a mis du temps à faire son chemin sur le marché des PC de bureau. Pour rappel, cette extension au 64 bits du jeu d’instruction x86 a des intérêts multiples, déjà traités notamment sur cette page lors du lancement du Core 2.

L’arrivée de Vista et l’augmentation constante des besoins en mémoire des programmes fait qu’on arrive progressivement à avoir de l’intérêt à pouvoir adresser plus de 4 Go de mémoire, même sur les PC de bureau, d’autant que les systèmes multi-gpu empiètent grandement sur la mémoire finalement adressable pour le système comme nous l’avons montré lors de notre dernier test sur ce sujet.

En 64 bits, le processeur ne se comporte pas exactement comme en 32 bits, surtout en ce qui concerne l’architecture Core utilisée sur les Core 2. En effet, le mécanisme de macro-fusion des instructions est inopérant en 64 bits sur Core, ce qui peut réduire les gains apportés par le 64 bits à néant. Sur le Nehalem et Core i7, la macro-fusion est fonctionnelle en 64 bits, et nous avons donc voulu vérifier quels étaient en pratique les gains obtenus en passant du 32 au 64 bits sur différents processeurs. Pour se faire, nous avons effectué 4 tests en 32 et en 64 bits :

- Un rendu d’image de synthèse sous 3D Studio Max 2009
- Un rendu d’image de synthèse sous Cinema 4D R11
- Un export audio sous Nuendo 4
- Un framerate moyen sous Crysis 1.2


L’indice 100% correspond aux performances de base du processeur obtenues en 32 bits. Sous 3ds et Cinema4D, le Core2 et le Core i7 ne gagnent pas grand-chose en performances, alors que le Phenom voit ses performances nettement augmenter sur 3ds. Les résultats sous Nuendo sont très bons quelle que soit la plate-forme, le Core 2 gagnant le plus en célérité, et bizarrement le Core i7 le moins. Sous Crysis enfin, le Phenom et surtout le Core 2 perdent cette-fois en performances ! A contrario le Nehalem voit ses performances grimper.

A la vue de ces chiffres, il est difficile d’affirmer qu’une architecture se comporte mieux qu’une autre en 64 bits : les écarts sont assez variables selon les applications.


Page 6 - Consommation, overclocking

Consommation
Pour la mesure de consommation, nous proposons deux valeurs. La première est la consommation de la plate-forme complète, directement à la prise, à l’aide d’un wattmètre. La seconde est la valeur délivrée par l’alimentation sur l’ATX12V, qui est essentiellement dédié à l’alimentation du processeur.

Voici donc pour commencer les mesures de consommation des plates-formes, avec pour AMD du 790GX avec 2x2 Go de DDR2, pour Intel en Socket 775 du P45 avec 2x2 Go de DDR2 et pour le Core i7 du X58 avec 3x1 Go de DDR3. Le reste de la configuration est identique (4870 X2, Raptor 74, Raptor 150 Go, Audigy).


Si au repos la consommation reste limitée sur Core i7, bien que légèrement supérieure à celle d’un QX9770, en charge elle atteint de nouveau sommet pour peu que l’on charge le CPU avec 8 thread. Bien entendu, le Core i7 offre alors des performances a priori bien supérieures mais il ne faudra pas perdre de vue l’aspect consommation.


La mesure de la consommation sur l’ATX12V permet normalement de mieux cerner la consommation processeur. Toutefois, étant donné les chiffres obtenus ici sur Core i7 comparés à ceux de la plate-forme, il semble que la partie « uncore » du processeur ne soit pas alimentée par l’ATX12V dédié au vCore, mais par le VTT qui est tiré du 3.3V de la prise ATX standard. Pour info, la désactivation du mode Turbo sur le Core i7-920 fait gagner 3.6w avec 2 Prime, 9w avec 4x Prime et 12.8w avec 8 Prime.
Overclocking
Avant toute chose, il faut mettre fin à deux idées reçues et rumeurs sur le Core i7 : d’une part, il est possible d’overclocker les versions standard, d’autre part, la limitation à 1.65V au niveau de la tension pour la mémoire sous peine de mettre à mal la durée de vie du processeur n’est plus valable sur les versions définitives du Core i7.

Comme sur les Core 2, sur Core i7 il existe deux moyens pour overclocker : en augmentant la fréquence de référence (133 MHz par défaut), ou, exclusivement sur l’Extreme Edition, en augmentant le coefficient multiplicateur via le mode Turbo.

Sur l’Extreme Edition, le mode Turbo est en effet entièrement configurable, que ce soit au niveau de la consommation maximale du processeur ou des coefficients. Il s’agit du coup de la méthode la plus simple pour overclocker le processeur, quitte à mettre des valeurs de consommation maximale farfelues histoire de court-circuiter cette protection.

Dans tous les cas, l’augmentation de la fréquence de référence est possible. Attention toutefois, en sus de la fréquence des cores du CPU, cette fréquence est utilisée comme base pour la fréquence du bus QPI, ainsi que pour celle de la partie « uncore » du CPU et enfin pour la fréquence mémoire : lorsqu’on augmente cette valeur, il faudra parfois abaisser les multiplicateurs utilisés pour obtenir chacune de ces fréquences de manière à obtenir une plate-forme stable.


Nous avons utilisé cette augmentation de la fréquence de référence pour overclocker le Core i7-965 à notre disposition. Sans hausse du vCore, nous avons pu atteindre 3.6 GHz (24x150) au lieu des 3.2 GHz par défaut, puis 4 GHz (24x167) en augmentant la tension de 200 mV. Notre Core i720 n'a pour sa part pas voulu aller au délà de 20x175 (3.5 GHz) stables quelle que soit la tension.
Le test
Nous passons maintenant aux tests applicatifs plus classiques visant à comparer les Core i7 par rapport à leurs concurrents. Cet article inaugure notre nouveau protocole de test processeur, qui était désormais nécessaire.

3ds studio max passe ainsi de la version 9 vieille de deux ans à la toute nouvelle version 2009 et Maya, du même éditeur, est maintenant mis de côté au profit de Cinema 4D version R11. Nous intégrons maintenant un test mettant en œuvre une compilation, en l’occurrence celle des sources de l’émulateur Mame via MinGW. La compression de fichier est toujours présente mais WinRAR passe de la version 3.7 à la 3.8.

La compression DiVX est toujours à l’ordre de jour, avec la version 6.8 du codec et les paramètres de qualité maximum désormais. TMPGEnc et l’encodage MPEG-2 sont abandonnés au profit de l’encodage H.264 via AutoMKV et le codec libre x264. After Effects fait sont retour, toujours en version CS3, la version 4 n’étant pas encore disponible. Nuendo 3 est remplacé par la version 4, alors que Crysis est patché en 1.2 ce qui permet d’ailleurs d’utiliser le nouveau benchmark CPU intégré qui est encore plus lourd. Nous conservons World In Conflict dont le bench intégré est également l’un des plus lourds à ce jour.

Les configurations de tests sont les suivantes :

- ASUSTeK P5QC + 2x2 Go DDR2-1066 5-5-5 (LGA775)
- ASUSTeK M3A78-T + 2x2 Go DDR2-800 4-4-4 (AM2+)
- Intel DX58SO + 3x1 Go DDR3-1067 (LGA1360)
- GeForce GTX 280 + GeForce 180.84
- Raptor 74 Go + Raptor 150 Go
- Creative Audigy
- Windows Vista 32 bits SP1



Page 7 - 3D Studio Max 2009, Cinema 4D R11

3D Studio Max 2009

Le célèbre logiciel d’image de synthèse arrive maintenant en version 2009 au sein de notre protocole de test processeur. La scène de test utilisée provient de SPECapc pour 3ds max 9 (space_flyby_mentalray) et elle utilise le moteur de rendu Mental Ray.


Les Core i7 affichent des performances de premier plan puisque même la version la moins rapide se place nettement devant le Core 2 QX9770.
Cinema 4D R11

Le logiciel de rendu de Maxon est célèbre auprès de la communauté des overclockeurs via Cinebench, qui permet de comparer facilement les performances de processeurs. Toutefois, Cinebench utilise la version R10 du moteur de rendu de Cinema 4D, alors que la version R11 double les performances. Nous avons donc utilisé cette dernière version, avec la scène de Cinebench R10 rendue dans une résolution plus importante afin d’allonger les temps de rendu.


Comme sous 3D Studio Max 2009 les performances des Core i7 sont de très haut vol.


Page 8 - MinGW / GCC, WinRAR 3.8

MinGW / GCC, WinRAR 3.8

Plusieurs d’entre vous nous ont déjà réclamés l’intégration d’un test applicatif mettant en œuvre la compilation d’un programme. C’est désormais chose faite avec la compilation du code source de MAME via GCC sous l’environnement MinGW.


Le Core i7 continue d’afficher des performances de très haut vol, la version 920 étant bien plus rapide qu’un QX9770.
WinRAR 3.8

Nous utilisons désormais la version 3.8 de WinRAR dans son mode de compression le plus élevée pour traiter un total de 1.76 Go de fichiers répartis en 1479 fichiers World & Excel (207 Mo), 66 fichiers de boite e-mail Eudora (753 Mo) et 3 fichiers audio au format wav (804 Mo).


L’avance du Core i7 est cette fois plus réduite mais le 920 est encore devant le QX9770.


Page 9 - Vdub + DiVX 6.8, AutoMKV + x264

Vdub + DiVX 6.8

Le test est composé de l’encodage d’un fichier DV de 10 minutes et 16 secondes au format DiVX, en 720x576 avec un bitrate moyen de 780 kbits /s en qualité maximale (Insane). Le SSE4 est activé si disponible.


Cela commence à devenir habituel, les performances sont de nouveau excellentes sur le Core i7 qui s’avère notablement plus rapide qu’un QX9770 dès le modèle 920.
AutoMKV + x264

Nouveau venu dans notre protocole, l’encodage H.264 se fait via AutoMKV et le codec libre x264. Est encodé en utilisant le profil « 2_Pass_Extreme_Quality » d’AutoMKV un fichier DV 720x480 de 2 minutes.


Pour changer, le Core i7-920 est nettement devant le Core 2 QX9770.


Page 10 - After Effects CS3, Nuendo 4

After Effects CS3

Adobe After Effects CS3 fait son retour dans notre protocol de test. Nous utilisons une nouvelle composition utilisant divers effet afin de rendre une animation en 3D, le multitraitement étant activé afin de pouvoir profiter au maximum du nombre de core disponibles.


Première depuis le début du comparatif, le QX9770 est devant le Core i7-920. Ceci n’a toutefois rien de dramatique et les modèles supérieurs permettent au Core i7 d’affirmer sa suprématie.
Nuendo 4

Nous passons à la version 4 de Nuendo, patchée en version 4.2. Un nouveau projet musical utilisant divers plugin natifs ainsi que 2 instances d’instruments virtuels HalionOne est exporté en fichier wave (merci à Draculax). Comme indiqué précédemment, Nuendo n’est pas à l’aise avec le SMT, de ce fait sur Core i7 l’affinité de Nuendo est forcée sur les CPU0, 1, 2 et 3.


Comme sous After Effects il faut cette fois faire appel au Core i7-940 pour battre le QX9770. Les gains de performances offerts par l’architecture Nehalem sont donc moindres sous cette application, même s'ils sont présents.


Page 11 - Crysis 1.2, World In Conflict

Crysis 1.2

Avec le patch 1.2, Crysis propose un bench CPU (trouvable dans le répertoire Bin32) encore plus lourd qu’auparavant. Le test est effectué avec les détails élevés, mais en 800*600 afin de limiter la dépendance à la carte graphique, et en mode DirectX 10 afin de profiter des optimisations multithread des drivers NVIDIA.


Ce test met les processeurs à genoux, et seul le Core i7-965 permet d'aller au delà d'un QX9770. On note que les quad s'en tirent bien ici puisqu'un Q9450 à 2.66 GHz est devant un E8600 à 3.33 GHz !
World In Conflict

Le test est effectué en 800*600 détail très élevés et en mode DirectX 10 afin de profiter des optimisations multithread des drivers NVIDIA.


Contrairement à Crysis, World In Conflict met le Core i7 plus à l’aise et il offre dès la version 920 des performances supérieures au QX9770. On note encore un très bon comportement des processeurs quad core, le combo DX10 + NVIDIA étant gagnant de ce côté !


Page 12 - Conclusion

Conclusion
A l’heure où le Core 2 domine outrageusement la concurrence, Intel a-t-il réussi à faire mieux avec son Core i7 ? Après avoir étudié l’architecture Nehalem dans un premier dossier, on peut affirmer que son implémentation pratique au sein du Core i7 est une réussite.

En effet, les diverses optimisations qui ont permit de faire évoluer l’architecture Core vers l’architecture Nehalem portent leurs fruits, et les gains de performances sont importants, même s'ils sont, il faut bien l’avouer, disparates. Afin de tirer toute la quintessence de ce processeur, il faudra en effet des applications fortement multi-threadées, comme c’est le cas d’une grande partie de celles utilisées dans notre protocole de test. Grâce au SMT principalement, on atteint alors des gains de 20 à 40% par rapport à un Core 2 à fréquence égale, ce qui est pour le moins remarquable étant donné les performances déjà excellente de ce CPU !


Les gamers, qui avaient grandement profité de l’arrivée du Core 2, sont par contre les laissés pour compte du Core i7. En effet, les gains sont faibles, et certains rapportent même parfois une légère baisse de performances à fréquence égale, chose que nous n’avons pas notée dans notre protocole de test. Consommant moins et disposant d’une plate-forme nettement plus abordable (carte mère à 100 voire 150 €, DDR2 …), le Core 2, que ce soit en dual ou quad core, reste donc sans conteste le meilleur choix pour ce type d’utilisation, sauf à vouloir absolument une plate-forme capable de faire du SLI comme du CrossFire.

Ainsi, le Core i7 s’impose comme le processeur ultime destiné aux stations de travail, mais pas comme un processeur très « grand-public ». Intel en est d’ailleurs conscient et la plate-forme X58 / LGA1366 fait plus office de vitrine technologique que de produit destiné à un volume immense. Si les fous de performances et les pros devraient se jeter dessus, les autres passeront donc leur tour en attendant la plate-forme LGA1160 prévue pour mi-2009.

[TAGPRIX|4|5|C|"Intel Core i7-965"|280331][TAGPRIX|4|5|C|"Intel Core i7-920"|280311]


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