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Comparatif : 10 Nas 2 et 3 disques
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Publié le Mercredi 11 Juin 2008 par Christophe Noël

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Page 1 - Introduction



Après un premier comparatif consacré aux Nas haut de gamme, nous passons à présent aux modèles d’entrée de gamme, c'est-à-dire d’une capacité d’accueil de 2 disques, limités au Raid 1, mais possédant tout de même une interface Ethernet à 1 Gbps. Voici les 10 prétendants retenus pour ce comparatif :

– D-Link DNS-323 ;
– Freecom Data Tank Gateway Wlan ;
– Iomega Storcenter ;
– Lacie 2big Network ;
– Qnap TS209 Pro ;
– Raidsonic IB NAS4220-B ;
– Synology DS207+ ;
– Thecus N3200 ;
– Thermaltake Muse X-Duo Raid ;
– Zyxel NSA-220.

Thecus se démarque une fois de plus en proposant le seul boîtier à 3 baies, tout comme il s’était démarqué en proposant, pendant longtemps, le seul modèle 5 baies des Nas Raid 5.

Les produits Freecom, Iomega et Lacie sont livrés déjà équipés de disques, alors que tous les autres sont vendus vides. Il appartient donc à l’utilisateur d’y mettre ses propres disques, ou au revendeur de proposer un bundle.



Page 2 - Rappel sur les Nas et le Raid

Rappel sur les Nas et le Raid
Si vous n’êtes pas familiers avec les Nas et les technologies Raid, nous vous conseillons la lecture préalable de ce dossier. Contentons-nous ici de rappeler brièvement que les Nas (Network Attached Storage) sont des espaces de stockages autonomes connectés à un réseau. Il s’agit donc d’une solution particulièrement adaptée au partage de données entre plusieurs machines, qu’il s’agisse du réseau familial ou de celui d’une PME.

Les Nas accueillent généralement plusieurs disques durs, ce qui permet de mettre en œuvre des stratégies de sécurisation de données grâce aux technologies Raid. Avec les modèles retenus pour ce comparatif, limités à deux disques (sauf le Thecus N3200 qui en accueille trois), les possibilités sont toutefois assez limitées :

- on configurera les disques en Raid 1 pour la sécurité des données. Ce mode consiste à répliquer, en permanence, le premier disque sur le second. En cas de défaillance de l’un ou de l’autre, aucune donnée n’est perdue. En contrepartie, deux disques de 500 Go n’offrent donc finalement que… 500 Go de stockage réel ;
- le Raid 0 n’est pas conseillé, car toutes les données sont perdues en cas de crash de l’un ou l’autre des disques. Les performances sont toutefois meilleures, tandis que la capacité des disques est exploitée au maximum.
- si c’est la capacité qui importe, alors c’est le mode Jbod – dans lequel les disques sont simplement mis bout à bout pour créer un volume unique – que nous recommandons. Certes les performances sont un peu moins bonnes qu’en Raid 0, mais la panne d’un disque n’empêche pas d’accéder aux données stockées sur l’autre.

Le Thecus N3200 est un peu à part car il accueille trois disques, qui permettent de créer un volume Raid 5. Retenez simplement qu’en termes de capacité, tout se passe comme si vous n’aviez que deux disques (1 To disponibles avec trois disques de 500 Go, par exemple). En termes de sécurité, le système tolère la panne d’un disque sans perte de données. Enfin, en termes de performances, elles sont théoriquement meilleures qu’en Raid 1, même si ce n’est pas toujours constaté en pratique, car la gestion d’un volume Raid 5 réclame beaucoup de ressources. Pour plus d’informations reportez-vous à cette page.

Avant de poursuivre, on rappellera également brièvement les principaux reproches habituellement formulés à l’égard des Nas :

- ils sont lents ! Aucune machine testée dans ce comparatif n’a des performances qui égalent celles d’un simple disque dur USB 2.0… dans le meilleur des cas, comptez généralement cinq bonnes minutes pour transférer l’équivalent d’un DVD (4,3 Go à 15 Mo/s), contre moins de trois minutes en USB 2.0 (26 Mo/s). Et avec des fichiers de petite taille, les performances s’effondrent littéralement…
- il n’est pas possible d’accéder aux disques en USB 2.0. Vous pouvez évidemment les relier directement au PC, mais avec un câble réseau uniquement.
- si le Nas offre un bon niveau de protection contre les pannes de disques, rien n’empêche le Nas lui-même de tomber en panne... Dans ce cas, la récupération des données peut devenir très compliquée, voire impossible.


Page 3 - Les présentations

Les présentations
Notre sélection a beau ne contenir qu’une dizaine de produits (soit tout de même l’essentiel des modèles disponibles sur le marché), il n’y en a malgré tout quasiment pas deux équivalents, à la fois en termes de performances et de fonctions. Et pourtant, l’écrasante majorité est architecturée autour du même composant, à savoir un processeur Marvell 88F5182 (ARM9) ou l’une de ses déclinaisons. Diffère ensuite la fréquence (400 MHz ou 500 MHz) ainsi que le reste de l’équipement matériel, et notamment de la mémoire vive qui varie entre 64 Mo et 128 Mo. La capacité en mémoire flash oscille, de son côté, entre 512 Ko et 16 Mo.

Tout cela, assaisonné de firmwares et d’optimisations logicielles plus ou moins réussies, suffit déjà à justifier des écarts de performances pouvant facilement atteindre les 20%. Et lorsque le Nas exploite un processeur plus puissant, comme le Thecus N3200 par exemple (Freescale 8347 avec 256 Mo de Ram), on obtient parfois un écart frôlant les 50% avec le plus mauvais !

En ce qui concerne les fonctions proposées par chaque modèle, c’est encore pire. En fait, tous les Nas testés ici tournent sous Linux : l’ajout de fonctions « logicielles » (téléchargement, serveur multimédia, d’impression, etc.), les possibilités de personnalisation de chaque fonction, ainsi que la convivialité d’usage du Nas, ne dépendent donc que de l’effort consenti par le constructeur lors du développement de son firmware. Et à ce niveau, on trouve absolument de tout : du plus indigent (Iomega, Lacie, Raidsonic) au plus complet, avec parfois une abondance de fonctions proprement hallucinante (Freecom, Qnap, Synology).

Le dénominateur commun, c’est seulement la gestion des protocoles CIFS/SMB (pour accéder au Nas depuis Windows), du FTP, ainsi que des comptes utilisateurs avec permissions d’accès par répertoire. En dehors de ça, il n’y a pas de profil type de Nas et chaque constructeur propose ce dont il a envie.

Voici quelques exemples de fonctions, pêle-mêle, que les Nas sont susceptibles d’intégrer : cryptage des transferts HTTP et FTP, gestion des jumbos frames, interface avec l’annuaire Active Directory de Microsoft, gestion du protocole NFS, serveur web dynamique PHP/MySQL, serveur de fichier multimédia DLNA/UPNP, téléchargements Bittorrent, prise en charge des caméras IP reliées au réseau ou USB reliées au Nas, envoi d’emails lors de panne de disque dur, et même serveur mail pour gérer sa propre messagerie sur son réseau, service d’accès au fichiers via le navigateur Web, connexion aux services d’IP dynamique, accès en Telnet/SSH pour la personnalisation avancée du système, présence d’une corbeille réseau, planificateur d’allumage, gestion des sauvegardes réseau, etc.…

Pour chaque fonction, l’utilisateur disposera en plus de divers degrés de personnalisation selon le Nas considéré. Par exemple, certains modèles offrent de limiter la bande passante en FTP quand d’autres refusent les connexions anonymes, ou encore de changer le numéro de port du service ou de limiter le nombre de connexions simultanées…

En outre, attention à ne rien prendre pour acquis : tous les modèles disposent de prises USB (ou mieux, eSata), mais pour quoi faire ? Généralement, leur but est d’accueillir des disques durs externes pour étendre la capacité de stockage, ou bien de transformer une imprimante USB en imprimante réseau. Généralement, mais pas toujours ! Chez D-Link, par exemple, la prise USB ne sert qu’aux imprimantes, tandis que celle de Lacie ne les reconnaît pas. Chez, Thermaltake, on ne peut que décharger les volumes USB reliés aux prises, et non accéder à leur contenu…

Bref, c’est donc un joyeux foutoir, que nous avons tenté de synthétiser dans l’indigeste tableau que voilà. Afin d’en faciliter la lecture nous avons surligné de vert les caractéristiques qui nous semblaient distinguer, de manière positive, chaque Nas de ses petits camarades ; en rouge, évidemment, c’est l’inverse !

Alors évidemment, si telle ou telle fonction pourra permettre de répondre à un besoin spécifique de l’utilisateur, il ne faut pas non plus perdre de vue que la fonction première des Nas reste le partage de données sur un réseau local...


Globalement, nous pouvons distinguer plusieurs familles de produits en fonction de leur profil constructeur :

– à la première extrémité, on retrouve les spécialistes des Nas, qui ne font que cela ou presque : Qnap, Synology et Thecus. Ils disposent d’une gamme complète de produits, de une à cinq baies, ne vendent pas les disques durs et rentabilisent les développements logiciels sur l’ensemble de la gamme. Il s’agit donc tout naturellement des modèles les plus soignés et les plus complets de notre sélection ;
– à l’autre extrémité, on retrouve les spécialistes du stockage de manière générale, pour qui les Nas ne sont qu’un type de disque dur parmi d’autres : Iomega, Lacie et Raidsonic. Ces produits répondent avant tout à la problématique de stockage et ne proposent guère de fonctions annexes. Ils sont généralement fournis déjà équipés de disques durs sauf pour Raidsonic (qui lui est spécialiste du boîtier vide) ;
– Freecom est un cas à part. Alors qu’on le classerait spontanément dans la seconde catégorie, il propose finalement un produit d’une richesse fonctionnelle inhabituelle, avec de plus des caractéristiques matérielles exclusives (switch intégré, Wifi) ;
– Entre les deux extrémités, enfin, on retrouve quelques spécialistes du réseau – D-Link, SMC (via Thermaltake) et Zyxel – pour qui les Nas ne représentent une famille de produits parmi d’autres. Dans cette catégorie, le pire côtoie les (très) bonnes surprises.


Page 4 - Prix : du simple au double !

Prix : du simple au double !
Comment ramener les prix des boîtiers vides et des boîtiers pré-équipés à une base comparable ? Simple, nous commençons par relever le prix moyen de disques Sata de 250 Go, 500 Go, 750 Go et 1 To. Nous le multiplions ensuite par deux (et par trois pour le Thecus N3200) et l’ajoutons enfin au prix du barebone. Au passage, cela permet aussi de se faire une idée du coût total de l’installation selon la capacité voulue.


Remarquez la double présence du Thecus N3200 (avec 2 disques et avec 3 disques) ainsi que de l’apparition du Qnap TS209, en tous points identique au Qnap TS209 Pro à quelques fonctions près (NFS, compatibilité ADS). En revanche, nous n’avons pas intégré le DS207 de Synology, qui n’est pas équipé du même processeur que le DS207+ : ses performances n’ont donc rien de commun.

Voici les prix moyens de disques utilisés pour les calculs.


Si l’on ne considère que les boîtiers vides, on constate déjà un écart de prix allant grossièrement du simple au double entre Raidonic (160 €) et Qnap/Synology (299 € et 289 €) ! Thecus est encore au dessus (359 €), mais c’est dans la logique des choses puisqu’il s’agit pour rappel d’un modèle à 3 baies. De son côté, enfin, le modèle D-Link est aussi plutôt bon marché (199 €).

Si l’on se base maintenant sur le prix au gigaoctet avec deux disques de 500 Go, nous pouvons distinguer trois groupes :

– jusqu’à 0,40 € ttc : Raidsonic (0,35 €), Iomega (0,38 €), D-Link (0,39 €) et Lacie (0,40 €). On retrouve évidemment nos généralistes du stockage, qui disposent de tarifs d’achat avantageux auprès des fournisseurs de disques durs, et dont les investissements en matière de développement logiciel sont plus limités.

– jusqu’à 0,50 € ttc : Thecus (0,43 €), Zyxel (0,44 €), Thermaltake (0,46 €), Synology (0,49 €) et Qnap (0,50 €, version non pro). La présence du Thecus s’explique par le fait que ce coût soit calculé pour trois disques installés. On constate que les plus chers sont logiquement Synology et Qnap, autrement dit les constructeurs dont les Nas sont la spécialité.

– au-delà de 0,50 € ttc : Qnap (0,56 €), Thecus (0,56 €) et Freecom (0,61 €). La présence de Thecus et Freecom en tête de liste est là aussi logique : le premier parce qu’il dispose d’une capacité d’accueil supérieure, le second parce qu’il intègre un switch 4 ports, deux antennes Wifi, ainsi que d’un éventail de fonctions nettement supérieur à la moyenne.


Page 5 - Raid 1 = sécurité ?

Raid 1 = sécurité ?
La mise en route des Nas exigera la plupart du temps le recours à un utilitaire spécifique, fourni par le constructeur pour transférer le firmware sur les disques et installer le système. Le Nas peut aussi stocker directement le firmware dans une mémoire dédiée ; dans ce cas, il suffit de rentrer l’adresse IP de l’appareil dans un navigateur pour s’y connecter directement. Cette seconde solution est la meilleure : autrement, assurez-vous que le constructeur propose un outil pour le système d’exploitation utilisé…

La première chose à faire est ensuite de créer un volume logique Raid : l’opération ne prend que quelques minutes pour un Raid de niveau 0, mais s’étalera généralement sur plusieurs heures dans le cas d’un Raid de niveau 1 ou 5.

Etonnamment, alors qu’il serait logique de penser que les constructeurs mettent l’accent sur la sécurité des données apportée par le mode Raid 1, celle-ci ne servira strictement à rien – ou presque – avec certains modèles ! On distingue deux écoles :
– les constructeurs qui ne prévoient rien pour le remplacement de l’unité fautive par l’utilisateur lui-même : Iomega et Freecom. Quand bien même il soit possible d’ouvrir le boîtier (perte de garantie à la clé) et de physiquement remplacer un disque, le système refuse alors de démarrer ou de s’initialiser… Chez Lacie, le remplacement du disque par l’utilisateur entraîne également la perte de garantie, mais au moins l’opération est-elle possible et prévue. Vous pouvez également opter pour un disque vendu par le constructeur : c’est plus cher, mais vous conservez la garantie.
– les constructeurs qui, en cas de panne d’un disque, ne jugent pas utile d’en prévenir l’utilisateur, ou très mal. Iomega est une fois de plus dans ce cas (seule une timide Led rouge donne une indication), de même que Raidsonic. Avec ces deux modèles, la seule façon de prendre connaissance de la panne consiste à se connecter à l’interface d’administration, à ouvrir la page dédiée à la configuration du volume Raid (parfois cachée sous deux niveaux d’arborescence !), et à finalement constater que le volume est en mode dégradé… La plupart des concurrents proposent divers systèmes d’alertes, que ce soit par mail ou par bip !






Bref, une fois le volume Raid créé, vous devez encore définir des répertoires partagés avant de pouvoir y stocker vos données. Il conviendra ensuite d’en choisir les permissions d’accès par utilisateur ou par groupe. L’opération est plus ou moins conviviale selon le Nas, mais à ce niveau, tous offrent globalement le même niveau de prestations.

On relèvera simplement trois choses :
– Zyxel ne prend pas en charge les groupes utilisateurs ;
– Qnap est le seul à proposer une corbeille, pratique pour récupérer les fichiers accidentellement effacés du Nas ;
– Iomega, Qnap (sur le TS209 Pro seulement), Synology, Thecus et Thermaltake sont capables de récupérer la liste des utilisateurs définies dans un annuaire Active Directory de Microsoft.


Page 6 - Protocoles d’accès

Protocoles d’accès
Pour l’accès aux données sur le réseau local, les Nas proposent tous – au minimum – la prise en charge du protocole CIFS/SMB, géré en natif par Windows pour la connexion aux volumes réseau, mais aussi par Linux ou MacOS.

Une bonne moitié gère également les transferts en NFS, un protocole issu de l’univers Unix. En pratique, cela servira notamment pour utiliser le Nas avec certains lecteurs multimédia réseau (comme la série des Tvix, par exemple), capables de se connecter directement à des partages NFS et d’en lire les fichiers. Certains gèrent également le SMB (ceux de famille NMT – Network Media Tank –, notamment), mais il semble que les performances soient alors meilleures en NFS, surtout sur les précédentes générations de Tivx.

Les modèles testés gérant le NFS sont le Iomega, le Qnap, le Raidsonic, le Synology et le Thermaltake. Notez que pour Synology, l’activation du NFS demande de se connecter en Telnet/SSH, de lancer manuellement le service, puis d’éditer à la main le fichier de configuration des partages… On a connu plus convivial, surtout pour un constructeur qui ne cesse de chanter les louanges – par ailleurs mérités – de son interface utilisateur.

Pour l’accès distant aux fichiers, on dispose toujours d’un service FTP – que l’on aura aussi intérêt à utiliser en local, les performances étant parfois meilleures qu’en CIFS/SMB – mais aussi parfois d’un service HTTP. Dans ce cas, on navigue sur le volume via une interface Web, avec possibilité de télécharger des fichiers, d’en uploader, de les déplacer, les renommer, etc. Evidemment, ce n’est pas en accès libre, et il faut s’identifier avec un compte utilisateur valide, disposant des permissions d’accès adéquates.

Le service d’accès HTTP est disponible sur la majorité des modèles, sauf ceux de D-Link, Iomega, Raidsonic et Thermaltake. Si le niveau de sécurité par identification ne vous convient pas, sachez que Freecom, Qnap, Synology et Thecus proposent également un cryptage des transferts en HTTPS, ainsi qu’en FTP SSL/TLS (sauf pour Thecus qui se limite au HTTPS).

Enfin, ces mêmes modèles, rejoins par celui de D-Link, favoriseront également les connexions distantes en gérant les services d’IP dynamique les plus courants.




Retrouvez dans le tableau ci-dessous un récapitulatif des options disponibles sur chaque serveur FTP.



Page 7 - Sauvegarde : peu d’options

Sauvegarde : peu d’options
L’usage du Nas en tant que destination de sauvegarde n’appelle pas de commentaires particuliers. La plupart des constructeurs fournissent d’ailleurs un utilitaire permettant de définir et planifier les sauvegardes depuis les PC du réseau, mais il existe évidemment des solutions alternatives (et parfois gratuites) qui fonctionnent tout aussi bien !

En revanche, certains utilisateurs voudront toujours, en vertu du principe de précaution voulant qu’il ne faille jamais se contenter d’une solution de sauvegarde unique, backuper les données résidant sur le Nas lui-même. Dans ce cas, seuls Freecom, Iomega, Qnap et Synology offrent des fonctions spécifiques.


Tous quatre permettent déjà, en effet, d’utiliser un volume USB ou eSata branché sur le Nas comme cible de sauvegarde. Si la réplication doit se faire sur le réseau, alors Freecom acceptera tout partage SMB comme destination ; Iomega exigera un modèle de Nas identique, tout comme Qnap réclamera un Nas de même marque. Synology est plus souple, puisqu’il s’accommodera de toute cible compatible Rsync.



Plus rare, Freecom est aussi capable d’utiliser un partage SMB comme source de copie. Cela lui permet d’aller récupérer les données automatiquement sur un PC, un autre Nas, etc.

Enfin, notez également que le D-Link dispose d’un service de téléchargement que vous pourrez « détourner » pour réaliser les sauvegardes : il est possible en effet de demander le téléchargement périodique d’une source SMB !


Page 8 - Téléchargement

Téléchargement
Et justement, la présence d’un service de téléchargement sur les Nas est devenue quasiment systématique aujourd’hui, puisque seuls Iomega et Lacie font l’impasse dessus. En revanche, les différents services n’ont pas grand-chose à voir entre eux, à la fois en termes de protocoles gérés que d’options de téléchargement disponibles.

Les plus complets gèrent trois protocoles (FTP, HTTP, Bittorrent), et disposent au minimum d’un planificateur de téléchargement (la nuit uniquement, par exemple), ainsi que d’un limiteur de bande passante. Et concernant Bittorrent, on exigera également la possibilité de personnaliser le port utilisé, tout comme l’opportunité de régler les options de partage (seed).

Ces prestations minimales sont loin, mais alors très loin, d’être systématiquement disponibles ! Nous avons récapitulé les fonctions proposées par chacun dans le tableau suivant :


Chez D-Link, l’option proposée est une sorte d’hybride entre la fonction de téléchargement et celle de sauvegarde… on ne s’étonnera donc pas de l’absence de prise en charge de Bittorrent.

Thermaltake a eu la bonne idée d’utiliser un logiciel de téléchargement Open Source bien connu : MLDonkey. Bonne idée car celui-ci dispose d’une richesse fonctionnelle similaire à celle d’un client Bittorent classique, sous réserve de l’utiliser en tandem avec une interface graphique (GUI) telle que Sancho  (ou à moins d’être expert en ligne de commande !).

Enfin, signalons que Raidsonic propose une fonction d’enregistrement direct des radios MP3, tandis que Zyxel offre, avec la fonction Broadcatching, de télécharger automatiquement les fichiers Bittorents présents dans certains flux RSS.
Possibilités d’extensions
Bien sûr, l’idéal serait encore d’installer les applications de votre choix sur le Nas : après tout il ne s’agit que d’un Linux ! Certains constructeurs sont d’ailleurs bien conscients que cette possibilité répond à une réelle demande des utilisateurs avancés, et leur permettent ainsi d’ajouter leurs propres applications :
– soit en ouvrant l’accès Telnet/SSH (ligne de commande) au système d’exploitation. C’est le cas de Freecom, Qnap, Raidsonic et de Synology (via un patch dédié à télécharger pour celui-ci) ;
– soit, plus rare, en fournissant un environnement d’exécution pour l’ajout d’application. C’est le cas de Thecus avec son gestionnaire de modules ! Les extensions disponibles sont recensées sur ce site  ;
– parfois, enfin, les utilisateurs se débrouillent eux-mêmes pour activer l’accès Telnet/SSH : le site Nas-Central  recense la plupart des manipulations connues aujourd’hui.

Evidemment, une connaissance basique de Linux et de ses mécanismes est exigée pour tirer partie de ces possibilités, tandis que le constructeur ne fourni plus ensuite aucune assistance (et c’est bien logique !).

Mais si vous disposez des compétences requises, alors c’est évidemment le moyen idéal de palier les carences fonctionnelles des applications (serveur FTP indigent, protocole de téléchargement non pris en charge…) ou même l’absence pure et simple de certaines fonctions (service Rsync, serveur Web/MySQL…). Tout en gardant à l’esprit qu’en termes de performances, vous serez vite limités par le processeur et la mémoire de la machine…


Page 9 - Protocole de test

Protocole de test
Rappelons la méthodologie que nous employons pour évaluer les performances des Nas. Voici déjà le matériel employé :
– cinq disques durs Seagate de 500 Go (ST3500320AS) ;
– un switch gigabit Netgear GS-108, qui gère les paquets Ethernet jusqu’à 9 Ko (jumbo frames) ;
– un boîtier pour disque dur Enermax Jazz, qui a pour particularité de proposer une double interface USB 2.0/eSata ;
– sonomètre, thermomètre et wattmètre pour les mesures environnementales.


Nous avons monté nos disques dans tous les Nas, y compris le Lacie, mais à l’exception des Freecom et Iomega pour lesquels l’opération n’était pas possible. Du coup, si les mesures correspondent bien aux performances que vous obtiendrez avec ces produits, elles ne sont pas directement comparables avec les autres. Pour cette raison, nous les présenteront à part dans les graphiques.

Plutôt que des benchs synthétiques type Iometer ou Iozone, nous avons décidé de privilégier le chronométrage de simples copies de fichiers. Au moins deux raisons expliquent ce choix : d’une part, cela permet de donner des taux de transferts nettement plus représentatifs d’un usage réel des machines que des mesures théoriques. D’autre part, cela permet également de tester de manière strictement identique les différents protocoles d’accès : SMB/CIFS et FTP essentiellement, mais aussi iSCSI et volumes externes connectés sur les prises USB/eSata.

Trois ensembles de fichiers ont été utilisés pour les tests :
– fichiers de grosse taille (2 fichiers pour 1,83 Go) : deux films Divx ;
– fichiers de taille moyenne (63 fichiers pour 1 Go) : mélange de fichiers MP3 et Flac ;
– fichiers de petite taille (14 746 fichiers pour 659 Mo, tous inférieurs à 1 Mo) : un site web !

Les tests ont été effectués en lecture/écriture, chaque mesure étant répétée trois fois. Pour le CIFS/SMB, un simple batch Robocopy nous a servi à mesurer le temps de copie de nos fichiers. Pour le FTP, ce sont les logs Flash FXP qui nous ont donné les temps de transfert.

Les transferts de fichiers, enfin, ont été lancés à partir de la machine suivante :
– Core 2 Duo E4500 ;
– 2 Go de mémoire DDR2 667 MHz ;
– carte mère Asus P5K-SE ;
– deux disques durs Western Digital WD5000AAKS-0 en Raid 0 comme source et destination des fichiers ;
- une carte réseau Gigabit D-Link DGE-530T (PCI, circuit Marvell Yukon).

Tous les Nas ont été testés avec les dernières versions de firmware disponibles.


Page 10 - Performances en Raid 1 / 5

Performances en Raid 1 / 5


Si un tel graphique n’est pas facile à commenter, il nous rassure en revanche sur l’utilité de tester ce genre de produits : d’un extrême à l’autre, en effet, les performances varient d’un facteur de 3 !

On retrouve d’abord un premier groupe constitué des trois Nas pré-équipés (Lacie, Iomega et Freecom, avec toujours la réserve que ces derniers aient été testés avec les disques livrés, d’où la couleur bleue dans les graphes). Point communs de ceux-ci ? Toujours le processeur Marvell 88F5182 à 400 MHz, mais aussi et surtout 64 Mo de Ram seulement. On se situe alors entre 10 Mo/s et 12 Mo/s en débit soutenu, ce qui n’a rien d’excitant.

Viennent ensuite D-Link et Zyxel. Le second passe à la vitesse supérieure avec le même processeur à 500 MHz, 128 Mo de Ram et 16 Mo de mémoire Flash. Le premier reste à 64 Mo, mais exploite un autre circuit Marvell (le 88F5181, également à 500 MHz) qui semble lui réussir. On grimpe ainsi à un maximum d’environ 14 Mo/s de débit soutenu.

Et pour clore le chapitre des Nas Marvell, Qnap et Synology sont encore au dessus, avec respectivement 17,7 Mo/s et 16,7 Mo/s en débit soutenu. Ils partagent pourtant les mêmes caractéristiques que le Zyxel (500 MHz, 128 Mo de Ram), plus lent, mais nous verrons que le comportement de ce dernier est globalement assez curieux.

Thecus, motorisé par un circuit Freescale 8347 à 400 MHz et 256 Mo de Ram (!), est encore plus rapide que le dernier groupe en Raid 1 (18 Mo/s), mais se situe plutôt au niveau du second en Raid 5 (14 Mo/s).

Quand aux extrêmes, il s’agit de Raidsonic en bas de l’échelle (moins de 9 Mo/s) et de Thermaltake en tête (27,3 Mo/s !). Tous deux sont équipés de circuits moins courants : Storm Gemini SL3516 (400 MHz) pour le premier et LSI NAS201 (fréquence non précisée) pour le second.

Inutile de s’emballer pour ce dernier toutefois, car le test de transferts de petits fichiers s’est révélé absolument catastrophique, avec plus de 30 minutes de copie pour notre ensemble de test ! C’est sept fois plus lent que le meilleur (Thecus), et plus de trois fois plus lent que le second plus mauvais (Lacie)…


Les écarts restent globalement équivalents en FTP, même si les valeurs absolues augmentent de 2% à 31%, sauf curieusement pour Lacie (-8%), qui descend ainsi sous la barre des 10 Mo/s (!), et Thermaltake (-53%).

Zyxel est celui qui profite le plus du passage en FTP (+31%), mais nous avions également souligné la vitesse étrangement lente de l’appareil en SMB. En fait, il se met simplement au niveau des Nas partageant les mêmes caractéristiques techniques (Qnap et Synology). Avec un bon de 16% par rapport au SMB, D-Link rejoint également ce peloton, qui oscille entre 16 Mo/s et 18 Mo/s. Pour les Qnap et Synolgy, la progression est cependant moindre (6% et 2%).

On remarque la bonne performance de Thecus, qui domine tout le monde en Raid 1 (20,3 Mo/s) et talonne le peloton suscité en Raid 5 (plus de 15 Mo/s).

Avec l’ensemble de petits fichiers, Thermaltake est particulièrement médiocre : 4 heures de transfert ! Nous avons évidemment remonté le problème au constructeur, qui n’a cependant pas réagi. Raidsonic, enfin, ne gagne que 8% par rapport au SMB : il reste donc bon dernier avec seulement 9,3 Mo/s.


Passons à présent à la lecture. On retrouve notre trio constitué de Lacie, Freecom et Iomega, avec cette fois-ci des débits soutenus compris entre 12,7 Mo/s et 16 Mo/s : c’est mieux ! En revanche, on est surpris de retrouver Zyxel dans ce groupe, d’autant qu’avec 12,6 Mo/s seulement, il ferme la marche. Là encore, nous avons remonté le souci au constructeur qui, lui, nous a confié travailler sur le problème.

On distingue ensuite un groupe intermédiaire composé de D-Link (17,8 Mo/s), Qnap (20,3 Mo/s) et… Raidsonic (20,1 Mo/s) ! C’est plutôt une bonne surprise vu les médiocres performances de ce dernier en écriture.

Le groupe de tête se compose enfin de Synology, Thecus et Thermaltake, avec des débits soutenus compris entre 23 Mo/s et 27,7 Mo/s. Contrairement à l’écriture, sensiblement plus lente en Raid 5 qu’en Raid 1 sur le Thecus, la lecture s’opère ici à la même vitesse.


Encore le même graphique ? Pas du tout ! Si l’on recommence le jeu des trois groupes, on retrouve cette fois, dans le groupe de queue… Zyxel et D-Link ! Ceux-ci s’effondrent littéralement avec 12,1 Mo/s au maximum. D-Link a visiblement un problème au niveau du serveur FTP puisque par ailleurs, certains ensembles de fichiers n’ont pu être transférés en entier sans erreur…

Vient ensuite le groupe des « 20 Mo/s et plus », qui regroupe grossièrement l’ancien groupe de queue (Lacie, Freecom et Iomega) et l’ancien groupe intermédiaire (Qnap et Raidsonic, moins D-Link).

Le groupe de tête ne change pas (Synology, Thecus et Thermaltake) avec cette fois des débits qui s’envolent à plus de 30 Mo/s !
Vite, une aspirine
Comment synthétiser ces résultats ? Vu la disparité des comportements en fonction des protocoles et du mode de transfert (écriture ou lecture), difficile de résumer ce qui précède en quelques lignes !

Mieux vaut en fait raisonner en termes de constance de comportement :
– Qnap, Synology et Thecus d’une part, ainsi que Freecom et Iomega de l’autre se comportent toujours de la même manière. On retrouvera cependant les trois premiers plutôt en tête, et les deux derniers plutôt en queue ;
– Raidsonic est constant à sa manière : médiocre en écriture, il devient bon en lecture ;
– Viennent ensuite les « inclassables ». Lacie est globalement assez mauvais, mais offre un sursaut en lecture FTP où il rejoint la bonne moyenne ;
– D-Link se comporte exactement de manière inverse, avec un serveur FTP manifestement instable ;
– Zyxel n’a vraiment de résultats logiques qu’en écriture FTP. Sa vitesse d’écriture en SMB est un peu faible en regard de ses capacités, tandis qu’il s’effondre en lecture (un comble !), avec des taux de transfert FTP moins bon qu’en SMB (re-un comble !) ;
– Thermaltake, enfin, est excellent en débit brut (avec une chute inexplicable en écriture FTP toutefois) mais tellement mauvais avec les petits fichiers qu’il en devient inutilisable au quotidien.
Défaillance disque
Que se passe-t-il en cas de défaillance disque ? Pour chaque Nas, nous avons simulé une panne en débranchant un disque lors d’une copie de fichiers. Globalement, tous ont bien réagi, sauf le Raidsonic qui a planté, empêchant la fin du transfert en cours. L’intégrité du volume n’a cependant pas été remise en question, puisqu’après redémarrage, nous avons pu accéder de nouveau à nos fichiers.

Signalons aussi un problème rencontré avec le Thermaltake, avec lequel nous avons du interrompre la reconstruction du volume après ré-insertion du disque. Ce qui n’est, en général, simplement pas recommandé, s’est avéré être une erreur fatale, puisqu’il ne nous a pas été possible de recréer le moindre volume Raid par la suite (d’où l’absence de résultats en Raid 0 pour ce modèle…). Quelque soit la manière dont nous procédions (reformatage ou même changement complet des disques, réinitialisation à l’aide de l’outil de configuration, etc.), l’appareil affichait toujours « Degraded & Rebuilding »…


Page 11 - Performances en 100 Mbps, Jumbo Frames

Performances en 100 Mbps


Alors qu’il serait logique de s’attendre à ce que tous les Nas offrent des performances équivalentes en 100 Mbps, on est manifestement loin du compte : l’écart entre les machines atteint parfois les 40% !

Rappelons qu’en 100 Mbps, le débit est quoiqu’il arrive limité à 12,5 Mo/s au maximum. 8 Mo/s et 9 Mo/s sont donc des résultats convenables ; aux alentours des 6 Mo/s, soit environ 30% de moins, c’est déjà moins acceptable…
Apport des jumbos frames
Six des dix Nas testés gèrent les jumbos frames. Iomega ne propose qu’une taille de 9K, tandis que Thecus se limite à 8K au lieu de 9K.


En écriture, c’est au Zyxel que les jumbos frames semblent le mieux profiter (+40%), du moins à première vue. On se rappelle en effet que son débit n’était pas au niveau des attentes ; il rattrape ainsi en quelques sortes son retard. Les gains se situent ensuite entre 4% (Synology) et 24% (Qnap).


En lecture, c’est une fois de plus à Zyxel que les jumbo frames profitent le plus (+33%), mais on pourra alors objecter la même remarque que ci-dessus. Lacie tire également son épingle du jeu avec +30% au maximum. Qnap et Iomega gagnent environ 20%, contre 14% pour Thecus et seulement 8% pour Synology, chez qui le gain est une fois de plus le moins important.


Page 12 - Accès simultanés, USB et eSata

Accès simultanés
Nous avons cherché à savoir comment se comportaient les Nas lorsque plusieurs PC accédaient simultanément aux données. Pour cela, nous avons d’abord copié l’ensemble de gros fichiers dans trois répertoires distincts sur le Nas. Nous avons ensuite lancé la lecture de chaque ensemble de fichier depuis une machine différente. La copie était enchaînée quatre fois sans interruption. Nous avons conservé les deux mesures du milieu pour chaque machine (deux pour s’assurer que les résultats étaient cohérents) puis additionné les taux de transferts.


Excepté pour Thermaltake, qui semble ne pas s’exprimer à sa pleine mesure avec un seul accès, tous les autres offrent soit un résultat légèrement inférieur à celui d’un simple accès, soit légèrement supérieur.

Ce que le graphique ne montre pas, en revanche, c’est que si la plupart des Nas répartit très équitablement la bande passante entre chaque machine, d’autres défavorisent clairement l’un des PC, voire le font passer après tous les autres. C’est le cas de Iomega et de Raidsonic, pour qui le résultat indiqué correspond donc plus au cumul de deux accès concurrents que de trois accès.

Enfin, signalons le comportement étrange du Thecus, qui au bout d’un certain temps affichait un message d’erreur, puis se mettait à bipper de manière continue sans qu’il ne soit possible de l’arrêter autrement qu’en coupant le courant. Etrange car il continuait par ailleurs de fonctionner… Ce comportement a été systématiquement reproduit à chaque test de triple accès.
Volumes USB et eSata
Lorsque le Nas proposait de brancher un disque sur ses prises USB, nous avons alors mesuré les taux de transferts sur un volume externe. Le disque était formaté en Fat32, sauf pour Freecom et Raidsonic avec lesquels nous avons du employer un formatage Ext3. Ces appareils disposent manifestement, en effet, de problèmes dans la gestion du Fat32 qui empêchaient le bench de se lancer (alors que le volume était par ailleurs monté et accessible).


Ouille ! Excepté pour Qnap, Synology et Thecus qui dépassent les 11 Mo/s, tous les Nas offrent des performances lamentables ! On pointera tout particulièrement Freecom (2,9 Mo/s !!!) et Lacie (6 Mo/s), même si Iomega, Raidsonic et Zyxel ne font pas beaucoup mieux par ailleurs…

Si cela ne fait pas grande différence avec le Thecus, on emploiera en revanche la prise eSata en priorité sur le DS-207+ (+24%).


Les résultats sont globalement meilleurs en lecture, sauf pour Lacie et Iomega qui restent sous la barre de 10 Mo/s. Qnap et Raidsonic finissent en tête avec plus de 15 Mo/s, rattrapés par Synology lorsque celui-ci lit depuis un volume eSata. En revanche, une fois de plus, Thecus ne profite pas du passage à l’eSata.

Si la plupart des Nas savent accéder aux volumes NTFS en lecture seule (sauf Raidsonic), seul Zyxel est en mesure d’écrire dessus ! C’est également le seul, avec Synology, reconnaissant les différentes cartes mémoires insérées dans un lecteur multi-formats : il crée un partage réseau par carte. Les autres se contentent de donner accès à la première carte détectée…


Page 13 - Bruit, température, consommation

Bruit
Nous mesurons le bruit des Nas à 10 cm, au repos et après une heure de copie de fichiers.


Quoi qu’il arrive, aucun ne pourra prétendre trôner dans votre salon ou votre bureau sans vous écorcher (même légèrement) les oreilles. On décernera toutefois une mention honorable à D-Link et à Zyxel, mais pas à Thermaltake, au ventilateur assourdissant dès qu’il se met en marche !

Les bonnets d’âne sont à distribuer à Raidsonic et Synology, tandis que le volume élevé du Thecus s’explique évidemment par la présence des trois disques. Avec deux disques seulement, on retombe à 46 dB environ.
Température
La température est relevée simultanément sur chaque disque, à l’aide d’un thermomètre à 4 sondes thermiques, après 1 heure de fonctionnement intensif. La sonde thermique est toujours positionnée sur le dessus des disques, qui reste l’endroit le plus pratique pour tous les Nas, à défaut d’être le plus chaud.


On est globalement très au dessus des valeurs constatées dans notre comparatif de Nas Raid 5, avec des températures supérieures de grossièrement 10°. C’est évidement tout à fait logique, car les boîtiers sont plus petits et moins bien ventilés. En outre, selon l’agencement des composants du Nas, le relevé de température varie également d’un disque à l’autre.

Zyxel, est notamment sensiblement au dessus de la moyenne (le prix du silence !), de même que Thecus. En revanche, on appréciera le bon équilibrage entre les disques chez D-Link, Qnap et Synology.

Consommation
Nous avons mesuré la consommation des Nas à la prise de courant à l’aide d’un Wattmètre, au repos et lors d’accès aux données.


Les résultats sont globalement équivalents pour chacun, à l’exception de Thermaltake et Synology, nettement au dessus des autres. Evidemment, Thecus fini aussi devant tout le monde, mais ce n’est pas uniquement à cause de ses trois disques puisqu’on relève 32 W en accès avec seulement deux disques.

Mauvais point également pour le Raidsonic qui, hors tension, continue tout de même à pomper plus de 4 W, contre 1 W maximum pour tous les autres…


Page 14 - Serveurs multimédia

Serveurs multimédia
Les serveurs multimédias permettent aux lecteurs compatibles d’accéder directement aux vidéos, sons et photos stockées sur le Nas. « Lecteurs compatibles » ? Globalement, il s’agit de tous les lecteurs équipés d’une interface réseau d’une part, et bardés du le logo DLNA (ou UPNP AV) d’autre part : consoles de jeux (PS3, notamment), chaines hifi, amplis audio, lecteurs audio indépendants (Logitech Squeezebox, Terratec Noxon2audio, etc.), platines DVD de salon, Medialinks, téléphones portables (Nokia N95, notamment), cadres photos, etc.

Et ça fonctionne ? Techniquement, oui, mais cela n’est pas toujours utilisable pour autant. Et fait, c’est plutôt le côté ergonomique qui est problématique, surtout pour les photos et vidéo : les platines DVD et Medialinks, en effet, proposent le plus souvent des interfaces de navigation poussives, exagérément minimalistes, et à la réactivité toute relative. Les lecteurs audio s’en sortent mieux grâce aux tags ID3 des fichiers musicaux, tandis qu’une Playstation 3 offrira également de bien meilleures prestations.

Les types de fichiers pris en charge dépendent évidemment du lecteur, mais aussi du serveur multimédia lui-même. Pour nos tests, et afin de ne pas situer la limite du côté du premier, nous avons commencé par nous munir du Popcorn Hour , un lecteur multimédia réseau réputé pour sa capacité à gérer la plupart des codecs vidéo disponibles aujourd’hui. Ce boitier, que l’on équipera ou non d’un disque dur, doit ces excellentes performances à son circuit de décodage Sigma Design SMP8635.


Hélas, l’appareil s’est avéré incompatible avec la plupart des serveurs DLNA intégrés aux Nas… Pourquoi, dans ce cas, en parler quand même ? Tout simplement car il nous a permis d’expérimenter une bien meilleure solution que les serveurs DLNA pour se servir des Nas comme médiathèque numérique. L’appareil est en effet capable de se connecter tout seul à des partages SMB ou NFS : en quelques manipulations de télécommande, on navigue parmi les fichiers du Nas le plus naturellement du monde ! Le serveur DLNA ne sert plus à rien et c’est tant mieux : on peut le désactiver pour gagner en performances sur le Nas, tandis que l’on n’est plus limité par ses capacités. Nous avons notamment pu lire sans saccades des fichiers MKV / X264 en 1080p, ou encore des fichiers M2TS / H264 en 1080p (format Blu-ray), avec multiples pistes audio : aucun serveur DLNA testé ne prétend, de prêt ou de loin, gérer l’un ou l’autre de ces formats ! Cerise sur le gâteau, les sous-titres externes sont pris en charge dans la grande majorité des formats utilisés aujourd’hui. Fin de la parenthèse…

Voici donc les principaux formats de fichiers pris en charge par les serveurs multimédia testés. Ce tableau a été élaboré avec le Popcorn Hour lorsqu’il était compatible avec le serveur DLNA, une platine DVD équipé d’un circuit Sigma Design EM8620L dans le cas contraire, et le tout complété des informations parfois fournies par le fabricant du Nas.


Plusieurs constructeurs ont décidé de ne pas développer leur propre serveur, mais d’utiliser celui de Twonkyvision  (baptisé Twonkymedia), la référence en la matière. Concernant Raidsonic, attention toutefois : il ne s’agit que d’une version d’évaluation valable 30 jours !.

Les performances de Twonkymedia sont très bonnes, et il permet de plus personnaliser la façon dont sont affichés les fichiers multimédia : les possesseurs de larges MP3thèques apprécieront. Le serveur reconnait de plus un grand nombre de fichiers, mais son sempiternel talon d’Achille réside dans la non prise en charge totale des sous-titres externes (SRT, Sub…).

C’est un point dans lequel brille en revanche le serveur de Synology. Si celui-ci n’est pas certifié DLNA, il n’en offre pas moins une compatibilité satisfaisante (voir cette liste de compatibilité  ainsi que celle-ci ), en dehors du Popcorn Hour cependant…

Iomega utilise le serveur Mediatomb , mais dans une mouture manifestement tellement antédiluvienne qu’elle n’autorise pas la moitié de ce dont le logiciel est normalement capable aujourd’hui. Le serveur ne gère pas non plus les caractères accentués dans les noms de fichiers et de dossiers, tout comme la solution de Thermaltake. Cette dernière se comporte en outre de manière assez étrange : nous avons pu lire nos vidéos servant à tester les sous-titres (AVI / Divx / MP3), mais aucune de notre panel de test de codecs…

Enfin, carton plein pour Zyxel concernant le visionnage de photos, qui reconnait le plus grand nombre de formats. Il y a cependant une astuce : une option permet de demander à l’appareil de convertir, à la volée, les fichiers image en Jpeg !

Au final, nous ne sommes toujours qu’à moitié convaincus par ces serveurs, sauf pour le streaming audio vers des chaînes Hifi ou lecteurs dédiés, qui offrent alors, de manière générale, une ergonomie suffisante. Les audiophiles s’orienteront plutôt vers une solution Twonkymedia, qui en plus de gérer efficacement les grosses MP3thèques, reconnaît les fichiers Flac et les métadonnées Vorbis Comment. Pour ce qui est de la vidéo, en revanche, une solution du type Popcorn Hour ou Tivx nous paraît nettement plus adaptée et performante.


Page 15 - Serveurs web

Serveurs web
Tous les Nas testés intègrent un serveur Web, généralement Apache, qui gère au minimum l’outil de configuration de la machine. Freecom, Qnap et Synology vont plus loin, et le mettent à votre disposition pour l’hébergement de vos propres sites dynamiques en PHP/MySQL : blog, forum de discussion, site Intranet, site perso, etc.

Voici les applications installées :


Tout le monde est donc à la page, sauf Freecom qui utilise la génération précédente des logiciels…

Afin de se faire une idée des performances des Nas en tant que plateforme d’hébergement Web, nous nous sommes munis de deux scripts :
– le « Free PHP Benchmark Script » du site Free Web Hosting  mesure le temps d’exécution d’un ensemble de fonctions mathématiques en PHP ;
– Avec un script de notre confection, nous avons simplement mesuré le temps d’exécution de la requête SQL suivante : « BENCHMARK(1000000,encode("bonjour","au revoir")) ».

Bien sûr, ces scripts ne permettent en aucune manière de réaliser un test approfondi des performances du serveur (il existe des outils spéciaux pour cela), mais là n’était pas le but recherché. Nous avons inclus pour référence les résultats obtenus avec un PC muni d’un P4 à 2,4 GHz/2 Go DDR, sous Windows XP et avec Wamp 2.0.


Généralement, ce sont les performances en exécution de scripts PHP qui sont les plus importantes, à moins que le site ne fasse un usage intensif de la base de données. Le classement des Nas selon ce critère a été confirmé par nos tests subjectifs, à savoir la navigation dans un forum PHPBB2 de taille moyenne. Notez que dans aucun des cas, la navigation n’est instantanée, et que l’ouverture de chaque page est précédée d’un léger temps de latence.

Signalons enfin que certains Nas proposent d’héberger des sites Web statiques, c’est-à-dire en HTML seulement : Raidsonic (via l’extension THTTPD) et Zyxel.





Page 16 - Performances en Raid 0

Performances en Raid 0
On termine avec un aperçu des performances en Raid 0, si vous souhaitez utiliser les Nas dans ce mode malgré les risques encourus.



Si l’on retrouve globalement les mêmes comportements et écarts qu’en Raid 1, c’est néanmoins avec des valeurs absolues en moyenne 8% plus rapide. Le bénéfice du Raid 0 ne justifie donc pas le risque de pertes de données.


Même constat en lecture, avec une amélioration moyenne de 6% seulement par rapport au Raid 1.


Page 17 - D-Link DNS-323

D-Link DNS-323

D-link propose, avec le populaire DNS-323, un Nas 2 baies particulièrement économique : il coûte moins de 200 € ttc ! A l’exception du Raidsonic à environ 160 € ttc, c’est le prix le plus bas de ce comparatif pour un boîtier seul.

Alors évidemment, à ce prix, on fera l’impasse sur la plupart des fonctions annexes proposées par la concurrence : ici, il s’agit essentiellement de partager des données. On relèvera tout au plus la présence d’un mécanisme d’alertes par email en cas de panne disque, ainsi que d’un client pour services d’IP dynamique (Dyndns ou DLinkDNS). Dans le même temps, on regrettera que son unique prise USB, réservée aux imprimantes, ne puisse pas accueillir de volume de stockage externe.
Installation et mise en route

Le DNS-323 bénéficie de finitions très correctes, avec un châssis constitué d’un mélange assez réussi d’aluminium brossé et de plastique pour la façade. L’installation des disques se fait sans vis : il suffit de faire glisser la façade vers le haut, puis d’insérer chaque disque dans le logement prévu à cet effet. On ne dispose plus alors d’aucune prise sur les disques pour les retirer, et il faudra actionner un loquet à l’arrière afin de les libérer du connecteur Sata. L’espace entre les deux disques est laissé vide, la carte mère étant située en bas du boîtier.

Avec son système d’exploitation embarqué, le DNS-323 est immédiatement opérationnel : il suffit de l’allumer, puis de s’y connecter via un navigateur Web afin d’initialiser les disques. Petite originalité, l’appareil offre de créer un volume n’occupant pas la totalité de l’espace disque disponible : avec 2 x 500 Go, vous pouvez créer un volume de 400 Go en Raid 1, puis utiliser les 200 Go restant en Jbod, par exemple.

Une fois en route, les mesures environnementales (bruit, consommation et température) sont dans la moyenne, ce qui est plutôt une bonne nouvelle considérant que le refroidissement n’est confié qu’à un unique ventilateur de 40 mm.
A l’usage
L’interface de configuration du DNS-323 n’est disponible que dans la langue de Shakespeare. Si cela n’est pas un obstacle, on retrouvera alors un outil assez bien organisé, mais avec un fonctionnement parfois déroutant. La gestion des dossiers partagés et des utilisateurs en est probablement le meilleur exemple. Avec la majorité des autres Nas, ainsi, les partages sont créés à la racine du volume, ce qui permet de les monter en tant que volumes réseau sous Windows (ce n’est pas possible avec un sous répertoire). Or, ici, il n’existe par défaut qu’un seul répertoire racine, Volume_1, à l’intérieur duquel vous êtes invités à stocker vos fichiers. Donc il n’est pas possible de monter plusieurs volumes réseau ?

En fait si : le système va créer des répertoires racine virtuels qui correspondent à une règle de partage établie sur un sous dossier du premier… Vous suivez ? Par exemple, attribuer des autorisations sur le répertoire /Volume_1/utilisateurs/martin va générer un répertoire racine du nom de martin, que vous pourrez alors monter en tant que partage réseau Windows (sous réserve évidemment de disposer des droits adéquats).

Bon, ce n’est en soit pas très grave, et cela permet même de gérer plus finement les partages une fois le principe assimilé. Sauf que cette manière de procéder est non seulement inhabituelle, mais aussi source d’erreurs si vous tentez de gérer des autorisations à différents niveau d’arborescence (il est possible d’outrepasser des droits en lecture seule d’un niveau, si on dispose d’un accès complet au niveau supérieur…). On regrette aussi le peu de convivialité de la procédure : il faut d’abord créer les répertoires à partager sous l’explorateur Windows, tandis que les manipulations dans l’interface n’ont strictement rien d’intuitif. On ne peut pas non plus spécifier des autorisations par dossier pour plusieurs utilisateurs, à moins de passer par un groupe…

Mentionnons également la fonction Download, dont on ne sait pas vraiment s’il s’agit d’une option de téléchargement ou de sauvegarde. Les sources possibles, en effet, sont un répertoire ou un fichier, par FTP ou HTTP. Pas de Bittorrent à l’horizon mais, en contrepartie, la possibilité de régler la périodicité du téléchargement (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle) ainsi que son heure d’exécution.

Pour les bidouilleurs, D-Link ne prévoit pas d’accès Telnet/SSH. Il n’en demeure pas moins possible d’activer un accès Telnet, comme indiqué sur ce site , mine d’information pour les propriétaires de cet appareil.
Rapport performances/prix
Les performances du DNS-323 sont très satisfaisantes. Bien qu’équipé, comme la plupart de ses camarades, d’un circuit Marvell à 500 MHz (déclinaison 88F5181), il conserve une longueur d’avance que ne lui disputent globalement que Qnap, Synology, Thecus et Thermaltake. On relèvera juste un comportement très étrange en lecture FTP : soit les performances sont mauvaises (Raid 1), soit il refuse de télécharger certains fichiers (Raid 0)…

Au final, le DNS-323 propose un bon rapport qualité/prix et remplira correctement son rôle de serveur de fichiers, après une période de mise en route peut-être un peu chaotique, selon la complexité des autorisations à mettre en œuvre. En outre, quitte à gérer les services d’IP dynamiques, on aurait souhaité trouver une fonction d’accès web aux fichiers, couplée au cryptage des accès HTTP et FTP.


On aime :
– Les performances ;
– Le prix ;
– Les alertes par email ;
– Assez silencieux.

On regrette :
– L’outil de configuration en anglais, et parfois en dépit du bon sens !
– Prise USB réservée aux imprimantes ;
– Fonctions limitées ;
– Serveur FTP instable ;
– Pas d’accès Web aux fichiers.


Page 18 - Freecom Datatank Gateway Wlan

Freecom Datatank Gateway Wlan

Spécialiste des périphériques de stockage, le constructeur Freecom propose une gamme de produits designs et soignés, mais à des prix généralement assez élevés. C’est d’autant plus vrai pour ce Datatank Gateway Wlan, qui propose le prix au gigaoctet le plus élevé de notre sélection, néanmoins justifié par la présence de quelques fonctions exclusives.

C’est ainsi que l’appareil se voit notamment équipé d’un routeur/switch 4 ports (en Gigabit) en plus de son port Wan (Gigabit également), et qu’il intègre deux antennes pour la connexion sans fil 802.11g (54 Mbps). L’aspect logiciel du produit n’a pas été négligé, avec un panel de fonctions qui n’a rien à envier aux ténors du genre – Qnap et Synology –, puisqu’on dispose même de fonctions la aussi exclusives, telles qu’un serveur de mail pour gérer sa propre messagerie.
Installation et mise en route

La coque du Datatank Gateway Wlan est en aluminium argenté, avec une façade noire en plastique. Les finitions sont excellentes et le design sobre de l’appareil fait très bonne impression. Deux prises USB sont présentes en façade, les cinq ports Ethernet étant, eux, logés à l’arrière.

Rien n’est prévu pour l’ouverture de la machine et le remplacement des disques par l’utilisateur. En cas de panne d’un disque, il faudra donc renvoyer l’appareil en SAV ou accepter de perdre la garantie. Notre modèle de test était équipé de disques Hitachi 7K1000 de 1 To.

L’appareil est évidemment immédiatement opérationnel, mais on pourra s’aider d’un utilitaire fourni par Freecom pour en régler l’adresse IP depuis Windows, par exemple, ou encore pour le réinitialiser à ses paramètres d’origine.

Une fois sous-tension, le ventilateur commence par se faire discret, avec une vitesse d’environ 2200 tpm et un volume sonore limité (43,8 dB). On s’assurera toutefois de disposer le Nas dans un endroit frais et bien aéré, car en vitesse maximale, le ventilateur peut atteindre les 59 dB à 5000 tpm ! Notez que le système propose une régulation automatique, tandis qu’il est possible de forcer manuellement l’un ou l’autre des extrêmes (ce qui n’est pas conseillé : pour le bruit dans un cas, et pour la température de l’autre…).

La consommation à l’arrêt est évidemment assez élevée – environ 14 W – puisqu’il faut maintenir le routeur sous tension. Une fois les disques allumés, la consommation atteint les 30,4 W en attente, puis monte à 34 W en accès.
A l’usage
Si l’interface est malheureusement en anglais, on dispose cependant d’un manuel très détaillé en français. Celui-ci ne se contente pas de décrire les paramètres proposés, mais propose aussi des cas pratiques pour leur mise en œuvre : on apprécie, notamment pour la mise en route du serveur de mail, par exemple. Signalons au passage que ce dernier ne fonctionne pas avec n’importe quel nom de domaine ; il semble limité à l’usage de nom de domaines Dyndns. Cela peut se révéler problématique car beaucoup d’anti-spam bloquent ces adresses.

On peut choisir d’utiliser les quatre ports Ethernet en mode switch ou routeur. Dans ce dernier cas, on dispose de l’attirail classique des fonctions de ce type de produit : serveur DHCP, redirection de ports, DMZ, VPN, Firewall… Côté Wifi, les cryptages WPA, WPA2 et Wep sont de la partie, avec de plus la possibilité de restreindre l’accès au réseau par adresse mac.

Le Datatank Gateway Wlan est l’un des rares Nas testés à proposer des fonctions de sauvegarde réseau, via SMB exclusivement. Le système fonctionne plutôt bien, mais demande l’entrée manuelle des partages SMB sous la forme \\ip\dossier. L’avantage, du coup, c’est que l’on peut faire des sauvegardes dans les deux sens : depuis ou vers le Nas.

Un bouton en façade permet de lancer les tâches de sauvegarde à la suite. Si vous souhaitez l’utiliser pour décharger une clé USB, par exemple, alors il faudra programmer la tâche de sauvegarde correspondante.

Le client de téléchargement n’est pas très convivial, car il ne propose pas d’interface de transfert de fichiers .torrent. Du coup, vous devez transférer celui-ci sur le disque, puis indiquer le chemin vers le fichier dans le champ de formulaire adéquat…

On apprécie en revanche la gestion du FTP crypté, ainsi que la possibilité de créer plusieurs Virtualhost Apache pour héberger plusieurs sites Web (PHP4 et MySQL4 uniquement, cependant). L’accès SSH est autorisé, mais avec un compte administrateur seulement. Pour se connecter en root, tapez ensuite la commande « su » puis le mode de passe « loginasrootisrisky ».
Rapport performances/prix
En termes de performances, ce Datatank n’en donne pas vraiment pour son argent. En écriture, ainsi, le Nas de Freecom figure parmi les moins performants avec à peine plus de 10 Mo/s en SMB, et 11 Mo/s en FTP… S’il fait meilleure figure en lecture, c’est en FTP seulement (plus de 20 Mo/s) : en SMB, on reste aux alentours des 14 Mo/s, ce qui n’est pas vraiment satisfaisant.

Bref, Freecom fait donc payer un peu cher la marque et l’abondance de fonctions. De meilleures performances auraient permis de mieux faire passer la pilule des 569 € ttc nécessaires à l’achat de la version 1 To, et des 1129 € ttc pour la mouture 2 To !

Bien sûr, il ne faut pas non plus perdre de vue que l’appareil intègre aussi un routeur Gigabit/Wifi 802.11g de 4 ports. Et qu’acheté séparément, ce type de matériel coûte facilement une bonne centaine d’euros… Est-ce pour autant une bonne idée de l’intégrer au Nas ? Pourquoi pas, mais cela génère toutefois un surplus de chaleur à ne pas négliger : assurez-vous donc de disposer le Datatank dans un endroit bien ventilé…


On aime :
– Le plus polyvalent ;
– Le switch/routeur et le Wifi ;
– Gestion des sauvegardes réseau ;
– Qualité du manuel.

On regrette :
– Le prix ;
– Les performances ;
– Le ventilateur peut devenir très bruyant !
– Remplacement des disques impossible ;
– Version des applis Web (PHP4 et MySQL4).


Page 19 - Iomega Storcenter

Iomega Storcenter

Ce Storcenter s’adresse aux personnes recherchant un Nas pré-assemblé à un prix minimal : pour sa capacité (1 To en Raid 0), il s’agit en effet du second moins cher de notre comparatif après le Raidsonic.

Mais c’est aussi, du coup, l’un des moins bien lotis en termes de fonctions diverses. On le réservera donc pour du stockage pur et dur, pour lequel il dispose en plus de quelques arguments : compatibilité Active Directory et gestion du NFS, notamment.
Installation et mise en route

Physiquement, l’appareil est aussi le plus petit du comparatif, ce qui n’est pas forcément de bon augure en termes de refroidissement. Les finitions sont néanmoins très bonnes et le châssis inspire confiance.

La version de test reçue était équipée de disques Seagate 7200.11. De manière assez étonnante, leur remplacement n’est pas possible : le système refuse de démarrer dès que l’on remplace l’un des deux disques, ou même que l’on inverse leur ordre de branchement ! Encore pire : en cas de problème, il n’est pas possible de reconstruire un volume dégradé. Nous avons testé en débranchant un disque, puis en le rebranchant : la seule option offerte consiste à reformater le volume. Ajoutons à cela l’absence totale de mécanisme d’alerte en cas de panne (en dehors d’une timide Led rouge qui clignote en façade), et on se demande alors quel peut bien être l’intérêt du Raid 1 dans de pareilles conditions…

Du coup, nous n’avons évidemment pu tester le produit avec nos propres disques, et c’est pourquoi les mesures environnementales ne figurent pas dans nos graphiques récapitulatifs. Sachez cependant que nos craintes sur la température semblaient tout à fait justifiées puisque nous avons relevé plus de 64° avec les disques originaux… c’est beaucoup trop ! Par ailleurs, le châssis amorti très mal les vibrations des disques durs et, lors d’accès, l’appareil se révèle particulièrement bruyant (47,4 dB mesurés). En termes de consommation, enfin, on se situe dans la moyenne avec 22,4 W en accès.
A l’usage
Les déconvenues continuent après rencontre avec l’outil de configuration. Bien que francisé, la complexité de certains réglages, l’indigence de la documentation (en anglais, elle !), et des bugs récurrents le rendent particulièrement pénible à utiliser.

Par exemple, il s’agit du seul Nas pour lequel nous avons du recourir au manuel afin de découvrir comment remplir les champs proposés par la fonction de sauvegarde. Et en cas d’erreur lors de la validation du formulaire, la page d’erreur affichait un nouveau formulaire vierge sans reprendre les valeurs renseignées à l’étape précédente… énervant ! La création de partages et l’attribution d’autorisation générait aussi, de manière – a priori – totalement aléatoire, des messages d’erreurs. Bref, c’est donc là aussi une déception de ce côté-là.
Rapport performances/prix
En termes de performances, heureusement, le Storcenter relève un peu la tête : s’il ne brille nulle part, il parvient néanmoins à se maintenir dans une moyenne correcte, et ce dans la majorité des cas examinés. Rien de spécial à signaler côté matériel, puisque l’appareil exploite lui aussi un Marvell 88F5182 à 400 MHz, épaulé par 64 Mo de Ram.

Il n’en reste pas moins que nous aurions du mal à recommander ce modèle, clairement décevant de la part d’une marque comme Iomega. Certes il n’est pas cher, mais c’est pour un niveau de prestations malheureusement à la hauteur…


On aime :
– Performances correctes ;
– Prix ;
– Compatibilité ADS et NFS.

On regrette :
– Impossible de changer les disques ;
– Intérêt du Raid 1 ?
– La température et le bruit !
– L’outil de configuration, buggé et mal documenté ;
– Fonctions limitées, pas de service de téléchargement.


Page 20 - Lacie 2big Network

Lacie 2big Network

Lacie a la réputation de fournir des produits design et de très bonne qualité, mais assez chers. Un peu, finalement, comme un célèbre constructeur d’ordinateurs blancs, avec lequel Lacie partage d’ailleurs une bonne partie de sa clientèle.

Ce 2big Network semble ne pas déroger à la règle, si ce n’est peut-être que ramené au coût du gigaoctet, la version 1 To figure parmi les moins chères de ce comparatif. Il s’adresse aux personnes désirant un espace de stockage partagé et guère plus.
Installation et mise en route

Depuis quelques années, le constructeur a pris l’habitude de confier le design de ses produits à des designers, ici en l’occurrence Neil Poulton , avec qui ce n’est d’ailleurs pas la première collaboration. Résultats des courses, ce 2big Network en impose et, avec son châssis entièrement en aluminium et son gros œil frontal, s’avère particulièrement impressionnant. Les finitions sont excellentes et la qualité de fabrication irréprochable.

L’appareil gère les disques en hotswap, les deux chariots étant situés à l’arrière. Il est possible de les remplacer par d’autres modèles, mais le retrait d’un disque de son chariot entraîne la perte de la garantie. Lacie commercialise évidemment des disques de remplacement, mais ils sont chers  : comptez 159 € les 500 Go et 329 € le téraoctet ! C’est presque deux fois plus que le prix moyen relevé par nos soins…

Le modèle de test que nous avons reçu était équipé de disques Samsung HD501LJ.

Avant d’allumer l’appareil pour la première fois, on prendra soin de choisir le mode de Raid dans lequel on souhaite l’utiliser : le passage du mode Safe (Raid 1) au mode Big (Raid 0) implique, en effet, de tourner une vis spéciale à l’arrière du boîtier. Original !

Selon Lacie, le boîtier est conçu, avec sa structure en radiateur, pour faciliter la dissipation thermique des disques. Il n’y a ainsi qu’un ventilateur de 40 mm qui, de plus, ne souffle même pas directement sur les disques. Force est de constater que le système est plutôt efficace, puisque nous n’avons relevé que 41,2° pour le disque le plus chaud. En contrepartie, l’appareil fait toutefois un peu de bruit : sans se hisser dans les hauteurs de ce comparatif, on reste toutefois dans une moyenne assez élevée avec plus de 46 dB.
A l’usage
L’outil de configuration de ce 2big Network est assez sommaire, mais néanmoins francisé et très bien réalisé. On apprécie la clarté des réglages et de l’interface, suffisamment ergonomique pour que le recours au manuel ne soit jamais nécessaire.

Bon, cela dit, on en fait aussi vite le tour et il ressort assez vite que Lacie n’a aucune prétention en dehors du partage de fichier pur et simple. A tel point que c’est le seul Nas du comparatif pour lequel le partage d’imprimante n’est pas au programme… Inutile de chercher non plus un serveur multimédia ou un gestionnaire de téléchargements, pas plus que des quotas utilisateurs ou un planificateur d’allumage.

On dispose néanmoins d’un service d’accès Web aux fichiers du volume, que l’on aurait cependant aimé voir complété d’un cryptage HTTP et/ou FTP, voire d’un service de gestion d’IP dynamique. Enfin, signalons qu’une pression sur le gros bouton bleu en façade (qui vire au rouge en cas de défaillance disque), permet de décharger le contenu des volumes USB reliés aux prises situées au dos de l’appareil.
Rapport performances/prix
Côté performances, ce n’est pas la joie ; Lacie n’est certes jamais dernier, mais ce 2big Network est loin de briller par sa vélocité. Les performances en FTP passent encore, mais l’appareil est clairement à la traîne en SMB, en lecture comme en écriture. C’est bien dommage car, cela mis à part, il s’agit vraiment d’un très bon produit, soigné et très bien fini. On le recommandera donc, néanmoins, à ceux qui recherchent un Nas pré-équipé pour du stockage et rien d’autre : légèrement plus cher que le Iomega, il n’a cependant rien à voir en terme de qualité générale.


On aime :
– Son look !
– Le prix ;
– La possibilité de remplacer un disque défaillant ;
– Refroidissement efficace.

On regrette :
– Les performances un peu limite ;
– Le strict minimum en termes de fonctions ;
– Le prix des disques de remplacement ;
– Bruyant.


Page 21 - Qnap TS209 Pro

Qnap TS209 Pro

Récemment arrivé sur le marché français, le taïwanais Qnap se positionne sur l’exact même créneau que Synology. Il propose ainsi des produits globalement bien finis et performants, mais surtout bénéficiant de gros efforts de développement du côté logiciel.

Le TS-209 Pro dispose ainsi d’un vaste panel de fonctions, quasiment équivalent à celui du DS-207+, ce qui n’est pas peu dire : serveur Web PHP/MySQL avec système de blog (Joomla, en l’occurrence), accès distant crypté (HTTP et FTP), gestion des téléchargements, génération automatique de galeries photo web, serveur multimédia (Twonkymedia), accès Telnet/SSH…

Bref, le TS-209 Pro s’adresse donc aux utilisateurs souhaitant un peu plus qu’un simple espace de stockage, mais qui sont par ailleurs disposés… à y mettre le prix ! Il s’agit en effet du plus cher des barebones testés, après évidemment le Thecus N3200 à trois baies.
Installation et mise en route

Avec son imposant boîtier métallique, le TS-209 Pro est l’un des plus encombrants de ce comparatif. Ce n’est pas forcément un reproche : on préfère un boîtier imposant mais bien ventilé, dans lequel les disques chaufferont de manière modérée, ce qui est le cas ici. La coque de l’appareil est en métal, et la façade en plastique noir, le tout bénéficiant de finitions très correctes.

L’installation des disques passe par le retrait de la façade, derrière laquelle on découvre deux chariots identiques à ceux du TS-409 Pro. Chacun d’entre eux se fixe au châssis par deux vis à main ; ils coulissent parfaitement et l’installation des disques ne pose aucun problème.

La mise en route du Nas exige le recours à un outil spécial pour transférer le firmware sur les disques et initialiser le système.
A l’usage
Entièrement francisée, l’interface de configuration se manie avec plaisir. Les nombreuses options sont, de manière générale, suffisamment explicites et, en cas de doute, il est possible d’appeler à tout moment une aide contextuelle.

Côté fonctions, on apprécie tout particulièrement le fait de disposer d’une corbeille pour récupérer les fichiers effacés du Nas par erreur. De même, l’outil d’analyse et de test Smart, également exclusif à Qnap, permet de monitorer avec précision l’état des disques durs.

Comme pour la majorité des produits de ce comparatif, un bouton permet de demander le déchargement des données stockées sur le volume USB branché en façade. Qnap est néanmoins le seul à proposer de ne pas copier bêtement le contenu du volume dans un répertoire spécifique du Nas. Il offre non seulement une possibilité de synchronisation de répertoire, mais aussi la possibilité de réaliser la copie dans l’autre sens, soit du Nas vers l’USB !

On regrettera toutefois l’absence d’un planificateur de mise sous tension, tandis qu’il est dommage que le service de sauvegarde réseau ne gère que les Nas de la marque, et non les cibles Rsync classiques.

Pour le reste, si vous souhaitez plus de détails concernant les fonctions de ce TS-209 Pro, nous vous renvoyons à notre test du TS-409 Pro, dont le firmware est identique.
Rapport performances/prix
Les performances du TS-209 Pro sont très bonnes, à condition cependant de désactiver le log de connexions et d’activer le cache en écriture (ce qui n’est toutefois pas possible si vous activez en parallèle le serveur MySQL ou le service de téléchargement). On obtient alors de très bons résultats, supérieurs à ceux du DS-207+ en écriture, mais moins bons en lecture. Et entre la version Pro et non Pro ? Il n’y a aucune différence de performances : en revanche, la mouture Pro gère le NFS ainsi que l’AD de Microsoft.

Alors, TS-209 Pro ou DS-207+ ? Les différences ne sont pas fondamentales, mais la réponse à un besoin spécifique pourra faire pencher la balance pour l’un ou pour l’autre. Le premier dispose notamment d’un outil de reporting/test Smart élaboré, d’options avancées pour définir le comportement du bouton de décharge USB, gère le branchement des disques en Hotswap, une corbeille réseau, permet de régler les options de seed Bittorent, de définir manuellement la vitesse du ventilateur, de restreindre les accès par adresse IP, et intègre par défaut le serveur Twonkymedia apprécié des audiophiles (mais pas des amateurs de films en VO).

De son côté, le DS-207+ est compatible Rsync pour les sauvegardes, dispose d’un port eSata, d’un meilleur outil de configuration, d’un programmateur d’extinction, gère jusqu’à 5 caméras IP, permet de planifier les plages horaires de téléchargement, tandis que le serveur multimédia intégré est le seul capable de gérer la plupart des formats de sous-titres disponibles.

Signalons enfin que la famille Qnap s’est récemment élargie avec l’arrivée des TS-209 II et TS-209 Pro II. Les principales différences résident dans la quantité de mémoire, doublée à 256 Mo, tandis que le moteur de téléchargement Bittorent a lui aussi été revu.


On aime :
– Les bonnes performances ;
– La richesse fonctionnelle ;
– La corbeille ;
– les fonctions de monitoring des disques ;
– la fonction de décharge USB personnalisable.

On regrette :
– Prix élevé de la version Pro ;
– Service de sauvegarde limité aux Nas Qnap ;
– Twonkyvision ne gère pas les sous-titres.


Page 22 - Raidsonic IB NAS4220-B

Raidsonic IB NAS4220-B

C’est le moins cher de tous ! A seulement 160 € ttc le barebone, cet Icy Box NAS4220-B est le plus économique des Nas testés ici, même une fois équipé de disques. Il semble de plus ne pas trop faire l’impasse sur les fonctions, puisque sont annoncées la gestion du NFS, des téléchargements, la présence d’un serveur iTunes et de Twonkymedia, ainsi que la possibilité de prendre la main sur le Nas en SSH.
Installation et mise en route

Bon, il n’y a cependant pas de miracles, et un prix aussi bas signifie nécessairement que Raidsonic a du réaliser des économies quelque part. Bonne nouvelle, ce n’est pas sur la qualité de fabrication : les finitions sont excellentes et le boîtier, en aluminium, particulièrement robuste.

L’ouverture du boîtier nécessite de retirer quatre vis sur le dessous. A l’intérieur, il n’y a pas de chariots et il faut caler chaque disque sur des guides anti-vibrations en caoutchouc. L’espace entre chaque disque est cependant bien trop limité, puisqu’ils sont quasiment collés l’un à l’autre : du coup, la température dépasse un peu les limites du raisonnable, notre sonde thermique ayant relevé presque 50° pour celui du dessous (donc entre les deux disques, en fait).

A ce sujet, signalons que l’appareil dispose d’une sonde thermique que le manuel recommande de disposer entre les deux disques. A priori, elle servira à ajuster la vitesse du ventilateur de 40 mm auquel est confié le refroidissement. En revanche, rien n’est prévu pour afficher le relevé de température, qui restera donc un mystère… On remarque également la présence d’un bouton reboot à l’arrière du boîtier, utile en cas de plantage.

La consommation est correcte lorsque l’appareil est sous-tension, mais atteint tout de même les 4 W quand il est éteint, contre 1 W au maximum pour tous ses concurrents : c’est beaucoup trop ! Et pour finir sur les mesures environnementales, on regrettera également un niveau de bruit assez élevé lors des accès disques.

L’initialisation des disques se fait directement après allumage du Nas : il n’est donc pas nécessaire d’installer un outil sur le PC pour transférer le firmware. On peut alors choisir le niveau de Raid, et même opter pour un formatage Fat32 des disques quand on fait du Jbod.
A l’usage
C’est en ouvrant le navigateur sur la page de configuration du Nas que l’on découvre la nature des économies réalisées par Raidsonic ! Uniquement disponible en anglais, l’outil de configuration ne s’embarrasse pas de fioritures et présente l’information de manière un peu… brute. L’appareil affiche, par exemple, les infos Smart des disques sans aucune mise en forme, ni unités, ni interprétation des valeurs ; difficile de se retrouver parmi le nom des variables…

On regrette aussi le fait que rien ne soit prévu pour prévenir l’utilisateur en cas de défaillance disque. Défaillance qui, de surcroît, occasionnera un plantage de la machine si elle survient pendant une copie de fichier… Pour découvrir la panne, l’utilisateur devra impérativement se rendre sur la page de configuration du volume Raid ; tant qu’il ne le fait pas, il utilisera un volume dégradé sans aucun moyen de s’en apercevoir.

Autres petites déconvenues : la version de Twonkymedia n’est qu’une version d’essai de 30 jours, le Nas ne gère pas du tout les volumes NTFS (pas même en lecture seule) sur la prise USB, et gère mal les volumes USB Fat32 (nous avons du formater le disque en Ext3 pour réaliser les mesures de performances).

En revanche, côté extensions, l’appareil dispose dorénavant d’une sorte de système de plugins pour l’installation de nouvelles applications. Il suffit de transférer l’archive dans un répertoire particulier pour que l’installation correspondante soit automatiquement installée lors du démarrage suivant. Le constructeur propose quelques applications par défaut, et notamment celle permettant d’activer l’accès SSH pour la connexion en ligne de commande.

On retrouve également un serveur HTTP statique, thttpd, ainsi qu’une application de téléchargement un peu particulière baptisée Streamripper. A l’instar du logiciel homonyme apparu il y a quelques années, celle-ci permet de récupérer les musiques diffusées par les radios internet. Le système créée automatiquement un fichier par morceau, automatiquement nommé grâce aux tags ID3.
Rapport performances/prix
Côté performances, c’est franchement mauvais en écriture, puisque le Raidsonic fini bon dernier avec moins de 10 Mo/s. Les choses s’arrangent cependant en lecture, puisqu’il revient alors dans la bonne moyenne avec des taux de transfert tout à fait convenables. Rappelons que contrairement à la majorité de ses camarades, l’IB-Nas4220 n’est pas équipé d’une puce Marvell mais d’un circuit Gemini SL3516 de Storm Semiconductors.

Bref, au final, il s’agit d’un produit tout juste correct. Certes il n’est pas cher et dispose de quelques atouts clé, notamment ses performances en lecture, mais il faudra faire avec des défauts que tout le monde ne sera pas prêt à accepter : température élevée, absence de mécanismes d’alerte en cas de panne, interface indigente et performances médiocres en écriture.

Terminons avec deux précisions :
– ce modèle semble notoirement incompatible avec les disques durs de marque Samsung ;
– il existe deux versions de ce produit : la 1.1 et la 1.2. Nous avions commencé les tests avec la 1.1, avant que Raidsonic nous fasse parvenir la seconde version, suite au problème de plantage constaté lors d’une panne disque en Raid 1. La version 1.2 n’a pas résolu le problème, et Raidsonic n’a pas non plus souhaité se montrer plus disert sur les améliorations quelle apportait. Selon les retours de certains utilisateurs, il se pourrait toutefois qu’elle corrige la compatibilité avec les disques Samsung, mais nous ne pouvons l’affirmer… Quoiqu’il en soit, soyez vigilants lors de l’achat et exigez impérativement la mouture 1.2.


On aime :
– Le prix ;
– Les performances en lecture ;
– L’accès SSH et l’ajout d’applications ;
– Qualité de fabrication.

On regrette :
– Les performances en écriture ;
– Température, consommation à l’arrêt et niveau de bruit un peu élevés ;
– Aucun mécanisme d’alerte ;
– L’interface ;
– Consommation à l’arrêt ;
– Ne reconnaît pas les disques NTFS sur la prise USB.


Page 23 - Synology DS207+

Synology DS207+

Le DS207+ est le Nas 2 baies haut de gamme de Synology. Outre les qualités communes à tous les Nas du constructeurs, il se démarque en étant le seul modèle du comparatif à gérer les caméras IP (jusqu’à 5, sous réserve d’acheter les licences logicielles correspondantes séparément) et à pouvoir accueillir des enceintes USB (pour le transformer en chaîne hifi MP3 télécommandée). C’est aussi l’un des rares à proposer une prise eSata, la prise en charge des cryptages HTTPS et FTP SSL/TLS, des onduleurs, un serveur Web/MySQL ainsi qu’un gestionnaire de galeries photos.

Evidemment, tout cela a un prix, en l’occurrence assez élevé, d’environ 289 € ttc. C’est donc, après Qnap, le plus cher des barebones à deux disques, et on sera donc tenté de l’éviter pour du stockage pur et dur. Ceux qui recherchent un serveur multifonctions seront en revanche intéressés.
Installation et mise en route

Point d’aluminium ni de métal ici : le DS-207+ arbore une coque en plastique blanc et noir qui, complétée des Leds d’indications bleues et vertes, confère à ce Nas un look plutôt réussi. Avec Raidsonic, c’est le seul barebone testé ici qui ne dispose pas de chariot pour les disques, et qui demande l’ouverture complète du boîtier pour l’installation. L’opération ne présente aucune difficulté particulière, bien que cette manière de procéder se révèle évidement moins élégante que l’emploi de chariots hotswap.

Les disques installés et le Nas relié au réseau, il faudra recourir à un outil fourni par Synology pour y transférer le firmware et l’initialiser. Baptisé Synology Assistant, ce logiciel est disponible pour Mac et Windows sur le site du constructeur.

La consommation du DS207+ figure, avec plus de 28 W, parmi les plus élevées du comparatif. Bien que bruyant, l’unique ventilateur de 60 mm fait correctement son travail puisque nous avons relevé des températures très raisonnables sur les deux disques : à peine plus de 37°.
A l’usage
A l’inverse de Thecus, Synology propose exactement le même outil de gestion pour l’ensemble de sa gamme, avec des fonctions strictement identiques d’un modèle à l’autre, sauf évidemment pour ce qui relève directement de la configuration matérielle (niveaux de Raid, allumage programmé, fonction de décharge USB et gestion des disques eSata).

En conséquence, nous n’allons pas revenir sur le détail des fonctions proposées : nous vous invitons pour cela à vous reporter aux tests du CS407 et du DS508. Rappelons juste que l’éventail de fonctions disponibles est l’un des plus riches proposés par les Nas, de plus très élégamment servi par l’outil de configuration Disk Station Manager 2.0.

Rappelons également quelles sont les principales différences avec son concurrent direct, à savoir le TS209-Pro de Qnap. Ce dernier dispose ainsi d’un outil de reporting/test Smart élaboré, d’options avancées pour définir le comportement du bouton de décharge USB, gère le branchement des disques en Hotswap, une corbeille réseau, permet de régler les options de seed Bittorent, de définir manuellement la vitesse du ventilateur, de restreindre les accès par adresse IP, et intègre par défaut le serveur Twonkymedia apprécié des audiophiles (mais pas des amateurs de films en VO).

De son côté, le DS-207+ est compatible Rsync pour les sauvegardes, dispose d’un port eSata, d’un meilleur outil de configuration, d’un programmateur d’extinction, gère jusqu’à 5 caméras IP, permet de planifier les plages horaires de téléchargement, tandis que le serveur multimédia intégré est le seul capable de gérer la plupart des formats de sous-titres disponibles.
Rapport performances/prix
Les performances sont excellentes. Si l’appareil accuse une légère faiblesse face à Qnap et Thecus en écriture (11% de moins en SMB), il prend néanmoins la tête des opérations en lecture, avec 5% d’avance sur le Thecus en SMB.

Attention à ne pas confondre ce modèle avec le DS-207 (sans le +) qui, en termes de performances, n’a strictement rien à voir avec le présent modèle ! Nous ne l’avons pas testé, mais Synology annonce une baisse de performances de 27% (SMB) à 43% (FTP) en écriture, et de 7% (SMB) à 17% (FTP) en lecture. La faute au processeur intégré, un Freescale MPC8241 à 266 MHz, au lieu du Marvell 88F5281 à 500 MHz ici présent.

On aimerait d’ailleurs une différentiation un peu plus claire des gammes de produits de la part de Synology. Si la différence de dénomination est à chaque fois légère (DS-207/DS-207+, CS407/CS407e…), les différences matérielles sont tout sauf subtiles puisque les processeurs sont à différents… Du coup, à part le nom, les deux produits n’ont finalement plus grand-chose à voir entre eux !


On aime :
– Les performances ;
– Le look ;
– L’interface ;
– Le port eSata ;
– La richesse des fonctions : gestion des caméras IP, des onduleurs, compatibilité Rsync, etc.

On regrette :
– L’ouverture du boîtier pour l’installation des disques ;
– Bruit et consommation un peu élevés ;
– Prix un peu élevé.


Page 24 - Thecus N3200

Thecus N3200

Décidément, Thecus ne fait rien comme tout le monde. Après avoir proposé le premier Nas Raid 5 à 5 disques (voir test), alors que ses camarades se limitaient à 4 baies, le voilà qui propose avec le N3200 le premier Nas à… 3 baies ! L’avantage d’utiliser trois disques plutôt que deux, c’est évidemment la possibilité gérer les disques en Raid 5, et d’obtenir ainsi un meilleur compromis taille/sécurité/prix au gigaoctet qu’en Raid 1.

Entre autres caractéristiques exclusives, le N3200 est également le seul équipé d’une double prise réseau Gigabit (toutefois sans failover ni load balancing), d’un planificateur d’allumage par jour de la semaine, ainsi que d’un écran LCD. Complété de boutons de commande, ce dernier affiche diverses informations telles que les adresses IP des prises réseau (pratique !), permet de demander la décharge d’un périphérique USB, la mise hors tension de la machine, etc. C’est un peu du luxe, dans le sens où cet écran apporte certes un confort supplémentaire, mais n’est finalement en rien indispensable.

Enfin, c’est également le seul Nas dont les prises USB pourront accueillir une clé USB Wifi. Attention cependant, tous les modèles ne sont pas compatibles (référez-vous au manuel), tandis qu’évidemment, les performances seront alors très mauvaises : dans le meilleurs des cas, environ moitié moins que les taux de transferts relevés en 100 Mbps, soit aux mieux 5 Mbps environ.
Installation et mise en route

Le N3200 dispose d’un châssis en aluminium noir, ainsi que d’une façade amovible, derrière laquelle on accède aux baies de disques. L’installation de ces derniers se fait entièrement à la main : il suffit d’insérer les rails dans les trous normalement prévus pour les vis, de glisser l’ensemble dans la baie, puis de le verrouiller avec deux vis à main.

Le système d’exploitation est partiellement stocké sur le Nas, ce qui permet d’initialiser directement le volume Raid ainsi que de régler les principaux paramètres. Après création du Raid, il sera toutefois nécessaire de faire une mise à jour de firmware afin d’installer la plupart des applications.

Evidemment, la consommation mesurée est la plus élevée du comparatif, avec 38 W en charge. Ce n’est pas uniquement lié au troisième disque, puisque même avec deux disques seulement, l’appareil dépasse les 32 W. On reste toutefois dans les limites du raisonnable, et le N3200 se contente d’ailleurs d’une alimentation externe. Heureusement d’ailleurs, car la température des disques est déjà assez élevée (presque 43°), tout comme le niveau sonore (49 dB avec trois disques, 46 dB avec deux).
A l’usage
L’outil de configuration du N3200 laisse, comme d’habitude chez Thecus, un désagréable goût d’inachevé, qui contraste avec le niveau plutôt haut de gamme du matériel. On retrouve ainsi une interface mal traduite, voire pas traduite du tout par endroits, parfois pauvre en réglages, et quelques fois bizarrement organisée. L’aspect cosmétique n’est en soit pas très grave, mais le côté un peu bricolage n’inspire guère confiance.

De plus, à l’inverse de Qnap et Synology, Thecus n’utilise pas exactement le même logiciel d’un Nas à l’autre. C’est ainsi que les fonctions de sauvegarde présentes sur le N5200BR Pro, par exemple, sont ici totalement absentes ! De même, les fonctions de gestion de caméra IP récemment ajoutées au modèle suscité, ne sont pas non intégrées ici ; si le N3200 reconnait effectivement les caméras, il n’en gèrera qu’une seule et… en USB. Bref, c’est un peu dommage de présumer de la sorte de l’usage que feront les utilisateurs de tel ou tel modèle, surtout quand la concurrence, elle, ne se pose pas la question.

On découvre aussi, du coup, quelques nouvelles fonctions par rapport au test du N5200BR Pro, avec notamment l’arrivée d’un service de galeries photos similaire à celui proposé par Synology et Qnap (en un peu moins élaboré toutefois), ainsi que d’une option permettant de monter des images Iso comme répertoires.

Pour l’ajout d’applications, le gestionnaire de modules répond toujours à l’appel, et on trouvera les derniers développements de la communauté sur le Wiki dédié aux machines Thecus . Pour l’instant, peu d’applications sont proposées.

On regrettera que l’appareil exige impérativement un formatage XFS pour les disques eSata, une limite d’autant plus étrange qu’elle n’affecte pas les disques branchés sur port USB. De même, s’il est possible d’activer un accès Web aux fichiers avec cryptage SSL, il ne sera pas possible de crypter les transferts FTP.
Rapport performances/prix
Le système repose sur un processeur Freescale MPC8347 à 400 MHz, épaulé par 256 Mo de Ram et 16 Mo de mémoire flash. Celui-ci délivre de très bonnes performances en écriture, puisque Thecus fini systématiquement premier en Raid 1. En lecture, en revanche, il s’incline face à Synology et Thermaltake. En Raid 5, les performances se maintiennent en lecture – voire, sont même un peu meilleures en FTP – mais chutent de 23% en écriture. Le N3200 retombe alors dans la moyenne supérieure des autres produits, au niveau du D-Link DNS-323, ce qui reste donc un bon résultat.

Rappelons toutefois le problème constaté lors du test en accès concurrents : le N3200 se mettait à bipper de manière continue, sans qu’il ne soit possible de l’arrêter, ni d’éteindre la machine autrement qu’en débranchant la prise… Nous avons remonté le problème à Thecus, qui nous a dit ne l’avoir jamais rencontré et vouloir procéder à des essais. Il n’en demeure pas moins que ce comportement est potentiellement problématique pour les gros groupes de travail.

Bref, au final, il s’agit donc d’un bon produit même si, une fois de plus, Thecus semble tout miser sur le matériel au détriment des finitions logicielles.

Signalons pour finir que Thecus a récemment annoncé le M3800. Celui-ci utilise le même châssis que le N3200, mais intègre cette fois-ci un processeur AMD Geode LX800 ainsi que… des sorties audio/vidéo (HDMI, composantes YUV, S/Pdif…) ! Cet appareil sera également livré avec une télécommande.


On aime :
– Le Raid 5 ! ;
– Les performances ;
– Le planificateur d’allumage ;
– Deux ports Gigabit ;
– Le gestionnaire de modules.

On regrette :
– L’outil de configuration mal traduit et pas toujours ergonomique ;
– La consommation et le bruit ;
– Pas les mêmes fonctions que sur les autres modèles Thecus ;
– Comportement étrange en accès concurrents ;
– Le port eSata ne reconnaît que les disques formatés XFS.


Page 25 - Thermaltake Muse X-Duo Raid

Thermaltake Muse X-Duo Raid

Si on n’attendait pas forcément Thermaltake sur le marché des Nas, le constructeur propose pourtant une gamme qui commence gentiment à s’étoffer. Y figure notamment le Muse Nas-Raid, un modèle Raid 5 à 4 baies, le Muse Landisk Enclosure, une modèle à baie unique, ainsi ce que Muse X-Duo Raid à deux baies. Ce dernier est également disponible chez SMC (comme le reste de la gamme) sous la référence de Tigerstore SMCNAS02.

S’il dispose de certaines caractéristiques exclusives (lecteur cartes mémoire intégré) et parfois recherchées (gestion du NFS, compatibilité Active Directory, hotswap, alertes par email…), ainsi que de relatives bonnes performances, son firmware accuse toutefois une telle immaturité qu’il nous est difficile de le recommander.
Installation et mise en route

Composé d’un assemblage de plastique noir et de métal blanc, le boîtier dispose de finitions correctes. Il faut retirer une partie de la façade afin d’accéder aux baies de disques. La procédure d’installation est alors assez originale, puisqu’il faut fixer une languette en plastique d’un côté du disque, et simplement attacher des vis spéciales – un peu plus grosses que la moyenne – de l’autre. On glisse ensuite le tout dans le rail prévu à cet effet, et le disque vient s’enclencher sans forcer dans la fiche Sata. Pourquoi pas !

Il faut transférer le firmware sur la machine afin d’initialiser le système et les disques. L’opération demande d’utiliser une applet Java depuis son navigateur, ce qui a priori devrait éviter tout problème de compatibilité à ceux qui n’utilisent pas Windows (bien que nous n’ayons pas testé).

Le refroidissement est assuré par un unique ventilateur Sunon de 60 mm. Tant qu’il ne démarre pas, tout va bien. En revanche, il ne semble pas capable de tourner autrement qu’à plein régime, générant un vacarme insupportable de plus de 52 dB ! Quel soulagement quand il s’arrête… La consommation électrique est également supérieure à la moyenne, avec 28 W relevés lors d’accès disques. C’est, avec le DS-207+ et en dehors du Thecus N3200, la mesure la plus élevée relevée dans ce comparatif.

Le bouton on/off situé à l’arrière éteint brutalement l’appareil, au lieu d’enclencher la séquence d’extinction comme chez tous les concurrents. On passera donc impérativement par l’outil d’administration pour mettre le Nas hors tension, car il n’est vraiment pas recommandé de l’éteindre de la sorte.
A l’usage
En anglais uniquement, l’interface de configuration s’avère très bien réalisée et assez fonctionnelle. Les menus sont clairs et bien organisés, et la plupart des options explicites et bien documentées, sous réserve évidemment de maitriser la langue de Shakespeare.

Le Muse X-Duo Raid dispose d’une interface onduleur, permettant d’automatiser l’extinction de la machine en cas de panne de courant. C’est, avec Qnap et Synology, l’un des seuls modèles à offrir cette caractéristique.

On apprécie également la présence de MLDonkey, un outil de téléchargement open source multi-protocoles. Sachez toutefois qu’il sera difficilement exploitable en tant que tel : il est impératif de lui adjoindre les services d’une interface graphique telle que Sancho (il en existe d’autres) afin de libérer son potentiel. Comme son nom le laisse supposer, il est censé pouvoir se connecter au réseau Emule, ce qu’il fait effectivement, mais plante dès que l’on tente un téléchargement. Dommage, même s’il est vrai que Thermaltake ne revendique pas cette possibilité par ailleurs.

Le lecteur de cartes mémoire est intéressant, et un bouton en façade permet de décharger directement le contenu de modules SD, MMC et MemoryStick. Le bouton en question fonctionne également avec les volumes USB lui étant reliés, pour peu, toutefois, qu’ils soient formatés en Fat32 et rien d’autre.

En revanche, nous n’avons pas réussi à accéder auxdits volumes pour y lire et écrire des fichiers… Pourtant, ils apparaissent bien dans la liste des partages et il est possible de leur attribuer des autorisations. Mais toute tentative de copie de fichier se soldait cependant par un échec. D’un côté, il est vrai que le manuel ne mentionne pas explicitement cette possibilité, donc il ne s’agirait pas forcément d’un bug. Cependant, dans ce cas, on se demande bien l’intérêt des deux prises USB situées à l’arrière de l’appareil, en plus de celle en façade…
Rapport performances/prix
Le Muse X-Raid Duo est équipé d’un processeur LSI NAS201 (fréquence non précisée), qu’il ne nous a pas encore été donné d’évaluer dans une autre machine. Et c’est bien dommage, car le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il parait prometteur. Tirant partie de 128 Mo de Ram et de 8 Mo de mémoire flash, il offre les meilleurs débits bruts de tout le comparatif. En écriture, notamment, il devance assez largement Synology avec 46% de mieux ! En lecture, l’écart est plus raisonnable avec seulement 11% de mieux en SMB.

Inutile de s’emballer toutefois : il nous a fallu 30 minutes pour venir à bout du transfert de notre ensemble de petits fichiers en SMB, et près de... 4 heures en FTP !!! D’ailleurs, le FTP semble tellement mal géré de manière générale qu’en écriture, les performances sont entre 2 et 3 fois moins bonnes qu’en SMB… un comble ! Bref, ces médiocres performances sont évidemment rédhibitoires : on peut parfois accepter des taux de transferts lents, mais à ce niveau, c’est franchement exagéré…

Rappelons en outre que nous n’avons pas été capable de remettre en état l’appareil après simulation de la panne d’un disque. Même après formatage total des disques, même après leur remplacement par des volumes vierges, le système semblait rester bloqué en mode reconstruction ! Nous avons tout essayé pour créer un nouveau volume, Raid 1 ou Raid 0, rien n’y a fait, nous avons même du renoncer à nos tests en Raid 0… Bon, il est vrai que nous avons interrompu inopinément l’opération de reconstruction du volume et que ce n’est pas conseillé ; de là à bloquer totalement la machine, il y a cependant un peu de marge…

La bonne nouvelle, c’est néanmoins que Thermaltake semble assez dynamique du côté des mises à jour de firmwares. Si ce produit vous intéresse – il dispose clairement d’un très bon potentiel –, montrez-vous patients et surveillez donc les nouvelles versions de firmware avant de craquer !


On aime :
– Les performances en débit brut ;
– Le lecteur de cartes mémoire ;
– Interface onduleur ;
– MLDonkey.

On regrette :
– Les performances en transfert de petits fichiers, rédhibitoires !
– Le bruit du ventilateur ;
– Impossible d’accéder aux volumes USB ;
– Impossible de remettre l’appareil en état ;
– Consommation un peu élevée.


Page 26 - Zyxel NSA-220

Zyxel NSA-220

C’est sans trop savoir à quoi nous attendre que nous avons abordé le test de ce NSA-220 signé Zyxel et, à vrai dire, sans vraiment déborder d’enthousiasme. Hé bien nous avions tort : les bonnes surprises arrivent aussi et, en dépit de faiblesses au niveau des performances, ce produit nous a clairement emballés.
Installation et mise en route

C’est en dévissant 4 vis à main, situées à l’arrière du châssis en métal blanc, que l’on accède aux baies de disques durs. On retire alors les 2 chariots avec deux vis normales (du coup, on se demande bien l’intérêt des vis à main…), on y fixe les disques dur, puis on remonte l’ensemble sans aucune difficulté. Robuste, l’appareil bénéficie de finitions très correctes et d’un look plutôt agréable.

Il n’y a aucune manipulation spécifique à faire pour initialiser le Nas : il suffit de l’allumer, d’identifier son adresse IP, puis de s’y connecter pour commencer la configuration. C’est parfait pour ceux qui ne travaillent pas sous Windows, et qui souvent oubliés par les constructeurs, mais ce n’est paradoxalement pas à ceux-là que semble s’adresser ce Nas. Il ne gère, en effet, ni les protocoles d’accès spécifiques au Mac (AFP) ou à Linux (NFS). Bon, ces deux systèmes gèrent cependant le SMB qui lui, est évidemment de la partie, mais il n’offre pas toujours les mêmes performances.

En termes de nuisances sonores, le boîtier sait rester particulièrement discret, au niveau du D-Link DNS-323, ce qui est très bon. En contrepartie, il faudra accepter des températures de fonctionnement assez élevées, surtout pour l’unité faisant face à la carte mère. La consommation reste, en revanche, très raisonnable.
A l’usage
Le premier contact avec l’outil de gestion de l’appareil est très positif. On découvre une interface très soignée, entièrement traduite, et très agréable d’utilisation grâce au recours intensif à la technologie Ajax. La comparaison avec Synology est inévitable et, si on ne dispose pas de la richesse fonctionnelle offerte par ce dernier, la convivialité d’usage est bel et bien au rendez-vous.

En fouillant un peu dans les diverses options proposées, on constate l’absence de gestion de groupes et de quotas utilisateurs. Cela ne sera probablement pas problématique pour un petit réseau domestique, mais peut éventuellement devenir gênant pour une PME, par exemple.

Le service de téléchargement est l’un des rares, avec MLDonkey chez Thermaltake et l’outil de Qnap, à permettre de régler les options de partage (seed) des fichiers téléchargés. L’appareil propose en outre une fonction assez originale baptisée Broadcatching : celle-ci permet de lancer automatiquement des tâches de téléchargement Bittorent délivrées par un flux RSS.

On dispose en outre d’un serveur Web (statique, hélas) ainsi que d’un service d’accès Web aux fichiers du volume, avec lecteur MP3 intégré pour écoute directe des morceaux depuis le navigateur. Pratique !

En outre, et surtout, l’appareil est le seul de ce comparatif à gérer l’écriture sur les volumes NTFS reliés à la prise USB. Cette fonction est apparue lors de la dernière mise à jour de firmware, mises à jour qui se sont succédé assez régulièrement l’an passé, et souvent avec de nombreuses corrections et nouveautés.

Bon, il n’en demeure pas moins que la concurrence propose des fonctions utiles que l’on ne retrouve pas ici : client DynDns, alertes par emails, accès SSH, cryptage HTTP et FTP, etc. A vous de déterminer ensuite si ces lacunes seront gênantes ou non.
Rapport performances/prix
Bien que l’appareil soit, lui aussi, équipé du sempiternel circuit Marvell 88F5182, cadencé à 500 MHz et épaulé par 128 Mo de Ram ainsi que 8 Mo de mémoire Flash, ses performances n’ont curieusement rien de commun avec celles des Nas équivalents. Les débits en écriture ne sont pas en cause, puisqu’on est au niveau du DNS-323 de D-Link, soit dans la moyenne haute avec grossièrement 15 Mo/s en SMB/FTP. En lecture, en revanche, les performances s’effondrent et le NSA-220 fini alors bon dernier, avec un débit de seulement 12 Mo/s ! Il est intéressant de constater que le DNS-323 avait le même problème en FTP, mais qu’il parvient lui à maintenir des débits corrects en SMB (17 Mo/s).

C’est vraiment dommage car le NSA-220 trébuche sur le seul point qui, chez tout le monde, n’est jamais problématique ! Et ce y compris pour un Raidsonic aux performances médiocres en écriture (9 Mo/s), mais qui dépasse les 20 Mo/s en lecture…

Avec un prix constaté de 249 € ttc, ce Nas se situe entre le DNS-323 (199 € ttc) et le DS-207+ (289 € ttc), ce qui correspond globalement au positionnement du produit, tant sur le plan des fonctions que des performances.


On aime :
– Un produit très bien fini, soigné, et bénéficiant d’un bon suivi constructeur.
– Performances correctes en écriture ;
– La gestion complète des disques NTFS sur les prises USB ;
– Assez silencieux ;
– Bittorent avec options de Seed et Broadcatching ;
– La gestion des lecteurs multicartes ;
– L’outil de configuration.


On regrette :
– Les performances en lecture ;
– pas de gestion des groupes ni des quotas ;
– La température un peu élevée ;
– Peut ne pas être adapté aux besoins d’une PME ;
– Fonctions malgré tout un peu limitées.


Page 27 - Conclusion

Conclusion
Ouf ! Nous voilà enfin au terme de ce comparatif qui, il faut bien le dire, n’aura pas été de tout repos. D’abord, les produits sont très différents les uns des autres, et il n’est guère évident de tout synthétiser de manière claire et concise. D’autant qu’au-delà de besoin de base qui reste le stockage partagé, on assiste à un véritable feu d’artifice de fonctions diverses et variées, dont au final, seul l’utilisateur pourra juger de l’intérêt selon ses propres besoins.


Ensuite, et plus embêtant, nombre de fonctions annoncées ne fonctionnent parfois tout simplement pas, différemment de ce qu’il serait logique d’attendre, voire s’avèrent carrément inexploitables. En fait, le problème vient que beaucoup de caractéristiques annoncées désignent des fonctions tellement vastes qu’il est difficile de savoir à quoi s’en tenir avant d’avoir testé sur pièce. Il faut vraiment rentrer dans le détail de chaque produit afin de découvrir, par exemple, que les prises USB du D-Link ou du Thermaltake ne servent pas à relier des disques durs, que les services de téléchargement de Zyxel et Qnap sont les seuls à permettre de régler les paramètres de partages Bittorrent (pourtant indispensables pour certaines communautés d’échange), que certains serveurs multimédias ne gèrent pas les sous-titres externes, que certains serveurs FTP permettent de limiter la bande passante (ou le nombre de connexions) et pas d’autres, etc, etc.

Si aucun produit ne nous avait vraiment déçu en haut de gamme, ici, c’est différent, et on déconseillera donc d’emblée Iomega et Thermaltake. Pour du stockage pur et dur, sans besoins de fonctions annexes, on s’orientera donc vers le Lacie dans le cas d’un modèle pré-équipé. Ce modèle bénéficie d’excellentes finitions et se révèle très agréable d’emploi. Son talon d’Achille : les performances, nettement en retrait en regard de la concurrence.


Si cela vous pose un problème insurmontable, alors il faudra s’orienter vers un modèle à assembler vous-même. Vous avez alors le choix entre Raidsonic et D-Link qui, de plus, seront moins chers à l’achat (disques dur compris). Notre préférence va à D-Link, mieux fini, plus silencieux, et au refroidissement plus efficace. En outre, il offre des performances très correctes, nettement plus équilibrées que le Raidsonic : ce dernier est certes 12% plus rapide en lecture, mais il s’avère près de 70% plus lent en écriture !

Si vous recherchez plus de fonctions, alors c’est évidemment du côté de Qnap, Synology, Zyxel, et même Freecom (voir plus bas) qu’il faudra se tourner. Qnap et Synology sont au coude à coude, tant en termes de prix que de fonctions, du moins tant que vous n’avez pas besoin du NFS et d’Active Directory. Dans ce cas Synology reprend l’avantage car il faut alors choisir le TS-209 Pro qui, lui, coute nettement plus cher. Pour le reste, ce sera plus une histoire de préférences personnelles : nous avons détaillé les différences entre chaque produit sur leurs pages respectives.


Concernant Zyxel, c’est un produit très séduisant et très bien fini, mais qui souffre de deux handicaps : des performances en retrait et pas très cohérentes, ainsi que des fonctions malgré tout limitées. Bon, il est aussi 40 € moins cher que le Synology…

Restent deux modèles un peu à part, car doté de caractéristiques uniques qui, si elles sont recherchées, suffiront à en imposer le choix. C’est ainsi que l’on s’orientera évidemment vers le Thecus pour sa capacité d’accueil de trois disques et sa gestion du Raid 5. Il offre en outre d’excellentes performances. De même, si vous n’avez pas encore d’équipements réseau, le choix du Freecom peut s’avérer économique grâce à sa fonction de routeur/point d’accès sans-fil. Mais on acceptera alors des performances un peu en retrait…


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