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Tests : LCD 26 et 27 pouces, Acer et Dell
DiversEcrans
Publié le Mercredi 28 Février 2007 par Vincent Alzieu

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Page 1 - 26 pouces Acer pour le prix de 24, 27" chez Dell

26 pouces Acer pour le prix de 24, 27" chez Dell
Cette fois ça y est. Après l'offensive de Nec le mois dernier c'est au tour d'Acer de lancer un tir de roquette sur les 24 pouces qui se trouvent bien embêtés face au AL2616WD. Cet écran 26 pouces est moins cher que les moniteurs plus petits de 2 pouces : 800 euros HT en France, soit 950 euros TTC environ. Pour comparer avec le principal compétiteur en 24 – qui existe vraiment en dehors de Dell sur cette diagonale ? - le 2407WFP voit son prix osciller entre 805 et 1150 euros en fonction des périodes de promotions, assez fréquentes quand même.

Le Dell 2707WFP est plus cher : 1500 euros environ.


Contrairement aux apparences immédiates, ces deux moniteurs présentent plusieurs points communs :
- ce sont des écrans wide gamut, aux espace de couleurs affichables étendus donc,
- ils bénéficient d'une définition de 1920 x 1200 pixels
- ils sont HDCP sur leurs entrées numériques (DVI, pas encore de HDMI).

Ils présentent également de grosses différences :
- le pitch Acer est à 0,286 mm, contre 0,303 mm pour le Dell
- le pied Acer est fixe, celui de Dell permet d'ajuster l'écran en hauteur
- on ne trouve que des entrées informatiques chez Acer alors qu'il y a du YUV chez Dell
- le 2707WFP intègre des lecteurs de cartes et hub USB, rien de tel chez Acer
- la coque Dell est métal, l'Acer est tout plastique.

Le problème avec ces diagonales qui explosent sans que les résolutions bougent, c'est que la taille des pitchs augmente fortement. Ces écrans écrivent très GROS.

Pour vous donner une idée plus concrète du rendu, voici un texte écrit en police Arial 18 sous Photoshop et la taille des caractères telle qu'elle apparait d'un écran à l'autre, sans effet de grossissement artificiel :
Les tests
Sont lancés des tests de réactivité dans les jeux, de retard à l’affichage, de rendu vidéo (en SD, HD 720p, HD 1080p), une évaluation de l’ergonomie, de l’ouverture des angles de vision, de la qualité de l’interpolation, de l'homogénéité de la luminosité sur la surface de la dalle ; bref, les écrans sont regardés sous toutes les coutures.

Pour la fidélité des couleurs, nous utilisons le colorimètre LaCie Blue Eye Pro nouvelle version, dérivé d’un outil Gretag et couplé à la nouvelle suite LaCie. Cet outil nous permet d’opposer la qualité d’affichage de l’écran (gamut et DeltaE) avec ses paramètres par défaut, tel que vous le recevez, avec les mesures après calibration. Les résultats sont parfois surprenants : vous aurez souvent intérêt à bien prendre le temps de corriger manuellement les couleurs, ou tout au moins les paramètres de contraste, luminosité et température de couleur.
L’étude de ces rendus sur 18 patchs nous permettent également d’en tirer des mires restituant visuellement les variations de couleurs sur une mire de gris idéale vs affiché.

Plutôt qu’une solution de mesure du temps à l’oscilloscope, nous photographions les écrans en plein travail. Nous capturons ainsi la rémanence. Le logiciel utilisé est Pixel Persistence Analyzer  (PixPerAn pour les intimes). Les images témoins de la rémanence sont capturées au réflex Canon 350D avec un temps de pose de 1/1000 s. Nous réalisons à chaque fois une cinquantaine de photos en rafale pour chaque test pour connaître précisément l’évolution de la rémanence entre deux images. Soit dit en passant, nous n’avons pas abandonné nos tests pratiques pour autant : jeux, vidéo DVD et HD, surf...
Enfin, nous mesurons le retard à l’affichage des écrans en les opposant à un moniteur à tube.

La machine de tests est un PC assemblé maison autour d’un processeur AMD Athlon 64 3500+ et d’une carte graphique NVIDIA GeForce 7900 GTX.


Page 2 - Rendu des couleurs par défaut, gamut

Rendu des couleurs
Le rendu des couleurs est mesuré avec le colorimètre LaCie BlueEye Pro, en fait un colorimètre Gretag couplé avec une suite logicielle développée par LaCie.

Pour rappel, nous en tirons notamment une valeur nommée DeltaE, représentante de l’écart entre la couleur affichée et celle mesurée. Plus DeltaE est grand, moins l’écran est fidèle. Voici plus précisément comment interpréter les graphiques ci-dessous :
- Delta E > 3 : la couleur demandée diffère sensiblement de celle affichée.
- 2 < Delta E < 3 : le rendu des couleurs est satisfaisant (mais un graphiste y trouverait à redire)
- 1 < Delta E < 2 : le rendu des couleurs est fidèle.
- Delta E < 1 : c’est parfait.

A chaque fois sont étudiés 18 patchs de couleurs, 16 résultats sont rapportés dans les graphiques.

PVA 5 ms : Acer AL2616W

PVA 6 ms : Dell 2707WFP

Soit concrètement sur les gris :

PVA 5 ms : Acer AL2616W

PVA 6 ms : Dell 2707WFP

Alors que la tendance est aux écrans pré-calibrés, on l'a vu encore récemment sur les dernières séries de moniteurs Samsung (en plus petites diagonales), ces deux moniteurs "grand luxe" sont – il faut l'avouer – assez mal réglés. Aucun, et surtout pas l'Acer, ne peut être utilisé tel quel par un professionnel de l'image.

Chez Acer les écarts sont tels qu'il faut impérativement calibrer le moniteur. Chez Dell c'est moins grave, un premier passage par un réglage chaud limite déjà considérablement la casse en rééquilibrant les dominantes. On revient alors à une température de couleur avoisinant les 6500 Kelvin sur l'ensemble des gris.

Calibrés ou non, la vraie bonne surprise fut l'étude du gamut de ces moniteurs :

PVA 5 ms : Acer AL2616W

PVA 6 ms : Dell 2707WFP

Ni l'un, ni l'autre ne s'en vantent ouvertement (pour le Dell, on le lit toutefois quand on plonge dans les documentations anglaises du moniteur), pourtant les deux sont des écrans wide gamut. Comprenez qu'ils distinguent des nuances invisibles sur les écrans classiques, LCD ou tube. Eux affichent encore des dégradés là où les autres, dans les bleus et les verts surtout (ainsi que dans les composés des deux) ne voient que des aplats.

L'intérêt ? Pour un particulier, nul.
C'est même presque négatif. Ce rendu diffère tellement de celui des autres écrans qu'il en perd un côté qu'on peut estimer naturel. C'est mieux sous la sonde, mais cela perturbe l'oeil formaté par des années d'affichage classique.

Pour les professionnels en revanche c'est pratique, pour ne pas dire que ça risque de devenir indispensable en un temps record. Les reflex proposent de plus en plus souvent de ne pas travailler dans l'espace sRGB classique, mais en Adobe RGB. Sur un écran normal, vous ne percevriez pas le gain. Là, ces écrans sont capables d'afficher les nouvelles couleurs gagnées. Cela joue ensuite sur l'impression.

Vous avez remarqué toute une série d'espaces délimités dans les gamuts rapportés ci-dessus. Il y a le triangle noir, qui correspond à l'espace affichable des écrans testés. Il y a l'orange, de référence, le sRGB. Et il y a l'espace biscornu blanc, dit ISOCoated. C'est l'espace des imprimantes pro. Il déborde du sRGB. Le risque avec un écran classique, c'est par exemple de travailler une image prise en Adobe RVB, de la corriger sur un écran sRGB classique – et donc de toucher sans s'en rendre compte à des nuances en dehors de cet espace. À l'écran, on ne voit qu'un aplat qui ne bouge pas. Mais l'imprimante, si elle est effectivement calée sur l'ISOCoated, sortira un dégradé que vous ne voyiez pas, et qui peut être altéré. Les écrans wide gamut vous évitent de travailler en aveugle sur ces tons – extrêmes.

Néanmoins, les deux écrans sont capables d'afficher bien les couleurs - après une calibration. La sonde - posée au centre de la dalle - les annonce aussi fidèle l'un que l'autre après sa redéfinition de la table des couleurs. Mais sur les côtés, le rendu est-il stable ?


Dernier point intéressant, lié à cette question : nous avons deux types d'écrans wide gamut en compétition ici. Par ailleurs, nous avions testé il y a peu le Samsung SyncMaster XL20, premier écran LED du constructeur :


A-MVA 8 ms : Samsung SyncMaster XL20

Le Samsung va encore un peu plus loin que les écrans Acer et Dell, qui sont équipés pour leur backlight de tubes CCFL de nouvelle génération, et non d'une matrice de diodes. Cela réduit un peu leur espace – pas grave – mais cela joue aussi et surtout sur l'homogénéité de la luminosité à l'écran (voir page suivante).


Page 3 - Homogénéité de la luminosité

Homogénéité de la luminosité
Le gamut est proche de celui des écrans LEDs, reste qu'on a peu d'espoir en revanche de voir des progrès sur l'homogénéité de la lumière à la surface de l'écran. On a toujours un grand nombre de "néons" en backlights, avec tout de même des réflecteurs censés diminuer, atténuer au mieux les variations de lumière sur les zones les plus éloignées des tubes.

Nous avions tort d'être sceptiques ! Là aussi on relève d'importants progrès... au moins chez Dell. Pour ce test, nous mesurons le niveau de luminosité en différents points de la dalle. Sur les représentations ci-dessous, plus la zone de couleur paraît en pointe, plus l'écran est lumineux sur cette zone. Plus les couleurs sont en creux, plus on manque de lumière.

PVA 5 ms : Acer AL2616WD
PVA 6 ms : Dell 2707WFP

Ce graph ne se suffit pas à lui même complètement. Il permet déjà de déterminer d'un coup d'oeil que la lumière est plus homogène sur le Dell, mais dans quelles proportion réelle ?

Par exemple, sur l'Acer on comprend que l'écart maximum de luminosité est compris entre 20 et 40%, et sur le Dell entre 5 et 15%. Sonde en main, les écarts max sont en fait de (roulement de tambour) :
- 32 % sur l'Acer AL2606WD,
- 12% sur le Dell 2707WFP.

Entre les réglages par défaut et cet écart de luminosité, le Dell est donc définitivement plus adapté pour des travaux d'image.

Il est intéressant maintenant de comparer ces résultats à ce que nos avions trouvé sur l'écran Samsung LED :

A-MVA 8 ms : Samsung SyncMaster XL20

Sur ce XL20, l'écart max entre deux coins est cette fois de 13%, comparable donc à ce que nous avons mesuré sur le Dell 2707WFP. C'est une mauvaise nouvelle pour Samsung, leur écran 20 pouces étant proposé au même prix que le moniteur Dell pour une diagonale toute autre, pour un moniteur non Full HD, sans lecteurs de cartes, etc.

Néanmoins, il est bon de préciser que ces bons résultats sur l'écran Dell peuvent pour partie différer de ceux d'autres écrans. D'une part Dell change parfois de composants sur ses séries - il existe à chaque fois différentes versions successives des écrans - le notre était une REV A000. D'autre part les conditions de transport affectent forcément le rendu. Chaque choc est un risque de perte de fidélité, de désalignement des réflecteurs de lumière par exemple.


Page 4 - Test de réactivité

Test de réactivité

Le principe : une voiture défile de droite à gauche à grande vitesse. Le mouvement n’est pas parfaitement fluide. En fonction notamment de la vitesse du défilement, la voiture est dessinée en plusieurs positions successives. La voiture va très vite, les positions sont rapprochées : l’oeil perçoit un mouvement fluide.

écran parfait
écran avec rémanence de 2 images

Un écran sans aucune rémanence verrait chaque précédente image complètement s’effacer quand la nouvelle paraît. Ça c’est pour la théorie. En pratique, très souvent ça tarde. La ou les précédentes images s’effacent progressivement. On garde jusqu’à cinq images rémanentes sur certains écrans plats, d’où une traînée claire parfois visible derrière les objets.

Nous avons capturé cette rémanence à l’aide d’un appareil photo calé sur un temps de pause de 1/1000 s. Nous réalisons une cinquantaine de clichés par test. Nous récupérons ainsi tous les états de rémanence de l’écran, toutes les positions des voitures, du moment où elle est à son point maximal jusqu’à celui où la prochaine image va commencer à se dessiner, et donc où les précédentes sont le mieux effacées possibles.

Voici donc les deux états extrêmes entre lesquels la rémanence de cet écran oscille.

PVA 5 ms : Acer AL2616WD

PVA 6 ms : Dell 2707WFP

A-MVA 8 ms : Samsung SyncMaster XL20

S-PVA 6 ms : Dell 2407WFP

Il n'y a strictement aucun changement de comportement entre les écrans Dell 24 et 26 pouces. En revanche, on note une très légère amélioration sur le 26 pouces Acer, répercutée d'ailleurs sur le temps de réponse annoncé du moniteur, effectivement un peu plus rapide qu'à l'accoutumée : 5 ms au lieu de 6. néanmoins, il est toujours très difficile de se baser sur les temps annoncés dans la mesure où, on le voit bien avec l'écran Samsung, le XL20 – en MVA 8 ms – est sur ce tests comparable à l'Acer AL2616W, et dans la pratique un peu plus rapide. C'est notre sentiment dans les jeux, dans les films aussi. Toutefois, la nuance est fine.

Quoiqu'il en soit, en dépit des images capturées, les écrans TN 2 ms restent toujours sensiblement plus rapides, l'une des références actuelles étant le :

TN 2 ms : Samsung SyncMaster 226BW


Page 5 - Angles de vision et films

Angles de vision
Nous photographions les écrans de chaque côté avec un angle de 50°. On se rend compte que les annonces d'angles de vision dans les caractéristiques sont parfois largement surévaluées. En ce qui concerne les deux PVA du jour, les résultats sont sans surprise. Leurs angles de vision sont comme d'habitude un peu plus ouverts que sur les dalles MVA classiques, P-MVA (type Belinea 10 20 35W). La toute dernière version de dalle MVA, A-MVA rencontrée sur le Samsung XL20, est un peu moins douée sur les côtés mais elle l'est plus en hauteur. Mais c'est surtout la technologie IPS – embarquée sur le Dell 30 pouces pare exemple – qui rafle la mise avec des angles de vision vraiment quasi totaux.

PVA 5 et 6 ms : Acer AL2616WD et Dell 2707WFP

A-MVA 8ms : Samsung SyncMaster XL20


P-MVA 8ms : Belinea 10 20 30W

PVA 6 ms : Dell 2407WFP

IPS 11 ms : Dell 3007WFP
Rendu dans les films

Les deux écrans sont full HD, c'est à dire capables de diffuser des films en 1920 x 1080 pixels (avec des bandes noires au dessus et en dessous de l'image donc). Dès lors, les contraintes dessus sont similaires à celles des téléviseurs du même type et lancer dessus des vidéos au format SD ou même seulement 720p, c’est un peu gâcher la marchandise. En effet, malgré les efforts de la carte graphique destinés à rééchelonner correctement la vidéo, il n’y a pas de miracle. Bref, c’est surtout avec du 1080i ou 1080p que l’on profitera de ces moniteurs.

Bien entendu pour lire des films Blu-ray ou HD-DVD dans cette résolution tout en utilisant une sortie numérique il faudra disposer d’une chaine complètement HDCP : ces écrans le sont, mais il faudra s’assurer que la carte graphique l’est également. Dans le cas contraire, il faudra utiliser la connectique VGA, mais ce serait dommage car sur de si grande taille on commence à voir de petits écarts de netteté entre l'entrée numérique et l'analogique.

Il faut noter que pour un rendu optimal, l’encodage des films devra être de haute volée. Entre HD-DVD et Blu-ray, on préférera généralement les premiers, l’encodage VC-1 y étant privilégié alors que généralement les Blu-ray utilisant le MPEG-2 sont de moins bonne qualité, ce codec offrant un moins bon rapport taille/qualité. Les choses évoluent toutefois avec la démocratisant des codecs H.264 et VC-1 sur Blu-ray ou du MPEG-2 sur des disques double couche de 50 Go.

Néanmoins, malgré toutes ces précautions, même si vous choisissez lecteurs et médias avec soin, le fourmillement sera toujours plus marqué que sur les dalles MVA, décidément toujours un peu plus polyvalentes. Reste qu’a 2 mètres de l’écran ou plus, il faudra vraiment chercher à le voir.


Page 6 - Acer AL2616W

Acer AL2616W

Il y a des constantes chez Acer, et des points qui progressent. Stable : le design. C'est celui de leur série d'entrée de gamme. La coque est faite d'un plastique assez rustique, la finition est imparfaite. En témoigne son montage : vu de l'intérieur, on découvre des pièces posées à la va vite, qui se chevauchent mal ou encore ce morceau de métal mal placé qui pénètre dans le plastique au lieu de se glisser dans une fente prévue à son effet. On peut toutefois difficilement se plaindre au regard du prix de l'écran. Toutes les économies réalisées par Acer sur les matériaux, la main d'oeuvre, les fonctionnalités se retrouvent dans votre portefeuille.

Entre leur premier 24 pouces et ce 26 pouces, on apprécie l'arrivée d'une entrée DVI, qui plus est compatible HDCP. Dorénavant, comme on l'a vu récemment, il sera difficile d'y couper.

Passé aux tests l'AL2616WD nous a surpris. Acer le présente comme un 26 pouces, et c'est tout. Il a tout d'un écran grand mais normal dans ses caractéristiques. Sauf qu'Acer omet de signaler qu'il est équipé de nouveaux backlights à gamut étendu. L'ont ils vraiment pirs en compte au moment de régler l'écran ? Ou tout au moins de commander les pré-réglages au fournisseur de la dalle (Samsung) ? Pas forcément. L'AL2616WD est assez mal réglé par défaut. Ça saute aux yeux dès la mise sous tension. À l'oeil il est ensuite très difficile de le régler. Et quand bien même on arriverait à un mieux sur une zone, no essais ont révélé d'importants écarts de luminosité sur l'ensemble de la dalle.

Verdict : voici un écran bon pour ceux qui veulent du grand pas cher. Il ne faut pas lui en demander plus.


Page 7 - Dell 2707WFP

Dell 2707WFP

La technologie est la même que chez Acer (PVA), la génération de backlights aussi (wide gamut). Mais eux ont attaché plus de soins à leurs écrans sur de nombreux domaines :

- la finition du produit est toute autre. Elle est même en progrès sur les précédents moniteurs Dell de la série 7. le plastique, de bonne qualité pourtant sur le 2407WFP, cède la place au métal, avec une arrière en allu brossé du meilleur effet.

- l'écran est pré-calibré par défaut. Difficile de parler de rendu parfait – un graphiste devra passer l'écran sous une sonde pour assurer un rendu plus juste. Mais au moins, les particuliers amateurs de belles images n'auront pas à se casser la tête pour retrouver des couleurs assez justes. Là, elles le sont d'entrée.

- l'ergonomie est toute autre : pied ajustable en hauteur via un système de bascule à l'arrière, hub USB, lecteurs de cartes... On adore !

Le problème, c'est que le tarif final est tout autre. L'écran Dell est 60 % plus cher que l'Acer ! Il n'y a pas de cadeau, tout se paie.

L'autre très bonne surprise sur le dell, c'est la très bonne homogénéité de la luminosité sur l'écran – comparable à celle de l'écran LED testé dernièrement. C'est un argument fort et très séduisant pour les graphistes, en particulier pour ceux qui avaient hésité à adopter un 30 pouces Apple ou dell, et qui avaient été refroidis par les écarts de 30 à 55% mesurés d'un coin à l'autre des dalles. Ici, les variations sont bien plus mesurées, puisque l'écart maximum entre deux points était de l'ordre de 12%. Ça se voit difficilement à l'oeil nu.


Page 8 - Conclusion

Conclusion
On en connaît qui cherchent depuis des lustre LE grand écran HDCP sur son entrée DVI, full HD, aussi doué pour les films que pour la bureautique et les travaux photo.

Cette fois l'écran Dell semble assez bien répondre au profil. Déjà, il est superbe. Ensuite, il est doué en couleurs, il est fidèle et nous avons apprécié son rendu vidéo sur les sources 1080p correctement encodées. En deça c'est moins impressionnant.

On conseille néanmoins – comme souvent - un passage sous une sonde pour améliorer encore son rendu des couleurs. Ça nous semble d'autant plus utile ici que son gamut étendu peut surprendre. Les tons bleus sautent un peu aux yeux sinon.

L'Acer AL2616WD est moins impressionnant, même s'il est un peu plus réactif dans les jeux (de trois fois rien). C'est un moniteur qui se veut pratique et relativement économique, en tout cas pour un écran Full HD. On le paie au niveau de ses réglages par défaut, bien moins précis et de sa finition plus grossière.


Pour ce qui est des prix, forcément celui de l'écran Acer est plus attractif (950 €). On rappelle néanmoins que Dell pratique couramment des promotions importantes sur ses moniteurs. Par exemple, leur 2407WFP est soit à 800 euros, soit à 1100 environ. Si l'on applique la même variation sur le 27 pouces, on peut espérer le trouver par moments à 1100-1150 euros au lieu de 1500. Espérons que ce sera bien le cas, car dans la négative on peut lui reprocher tout de même un gros défaut : son prix est trop éloigné du 24" (1100 €), et trop proche du 30" (1900 € hors promo, 1400 € avec !).


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