Comparatif LCD : 19'', pas chers, doués... DiversEcrans Publié le Lundi 13 Novembre 2006 par Vincent Alzieu URL: /articles/643-1/comparatif-lcd-19-chers-doues.html Page 1 - 19 pouces : ils résistent 19 pouces : ils résistentOn pouvait les croire condamnés au regard de la chute des prix constatés sur les moniteurs grande taille, en particulier sur les 20 et 22 pouces. Et non ! Les ventes de 19 pouces continuent même de progresser, au détriment surtout il est vrai de celles en 15 et 17 pouces. Leur succès se justifie par leur prix modique – un 19 pouces coûte en moyenne dans les 250 euros, contre de 300 à 400 euros pour un 20 à 22 pouces premier prix. On vous rappelle à ce sujet la disponibilité d'un comparatif LCD 20 pouces, et du test du 1er 22 pouces du marché, l'Acer AL2216W. Ce qui a changé en un an ![]() Les écrans PVA sont à 6 ms, sans être plus réactifs (au contraire) que les MVA 8 ms, ni que les TN 8 ms. Seule nouveauté 2006 : l'apparition d'écrans TN 5 ms économiques, dans le format wide. Maintenant, les vrais progrès dans ce domaine ne sont plus vraiment espérés du côté du temps de réponse. On vous le répète depuis longtemps : les chiffres annoncés et mesurés ne signifient pas grand chose. Il y a trop de paramètres à prendre en compte : les temps de rotation des cristaux entre toutes le couleurs, la luminosité des écrans qui affecte ensuite la persistance rétinienne, le débit d'images, l'overdrive avant et après image... Nos espoirs résident maintenant dans le 100 ou 120 Hz, comme nous l'avons récemment testé. Le menu du jour ![]() Cette année, la proportion des "non TN" est bien moindre : 2 sur 10 seulement n'en sont pas. Et comme par hasard, les deux en question ne sont pas loin d'être les plus chers de la sélection. Cette constatation illustre le passage des 19 pouces vers l'entrée de gamme. Cette impression se renforce à la lecture des temps de réponse : les constructeurs n'essaient même pas d'intégrer des dalles dernier cri. Le 8 ms règne en maître, c'est à dire une technologie qui date de... 2004. Paradoxalement, nous avions plus d'écrans en technologies récentes l'an dernier. L'explication, c'est que d'une part ces moniteurs en question sont toujours en vente (ViewSonic VX922, Hyundaï Q90U...), d'autre part les constructeurs sont parfaitement conscients que s'ils veulent vendre un nouveau 19 pouces, celui-ci a intérêt à ne pas être cher. Sinon, avec des 20 pouces qui commencent à fleureter en entrée de gamme avec la barre des 300 euros, c'est le plantage assuré. Néanmoins, comme écrit plus haut, le fait que le temps de réponse soit resté à 8 ms ne signifie pas pour autant que ces écrans n'ont pas progressé depuis deux ans. L'électronique derrière les cristaux a été revue, les réglages par défaut aussi. On peut espérer entre autre un meilleur rendu des couleurs et des angles de vision un peu plus ouverts. Page 2 - Sony, OLED, HDCP et les tests La gazette du platOn tombe maintenant dans la rubrique "nécrologie" de HardWare.fr. Pour ceux qui l'auraient raté, Sony a quitté le navire. Ils proposeront toujours des TV LCD, mais plus de moniteurs. Ventes trop décevantes, marché trop concurrentiel, pas assez de marges voir de franches pertes en Asie et en Amérique. C'était pourtant le numéro 10 mondial. Le numéro 11 est content. Du coup, l'OLED a du plomb dans l'aile. Sony nous avait annoncé en début d'année vouloir lancer un 24 pouces OLED en octobre 2006 ; vous imaginez bien qu'il n'en est plus question du tout. Tous les espoirs reposent désormais sur Samsung. Alors, 2007 ou ce sera encore repoussé ? A ce rythme l'OLED ne présentera plus aucun intérêt à sa sortie. On l'attend pour la plus grande finesse de ses écrans, pour son gamut censé être bien étendu, pour sa réactivité dite meilleure que celle du LCD. Pour l'instant on découvre les premiers LCD avec backlights LED, les moniteurs s'affinent et les gamut s'ouvrent de plus en plus. Et elle est où la bonne nouvelle alors ? La bonne nouvelle, c'est le HDCP. Nous avions tiré le signal d'alarme en début d'année : à en croire les constructeurs, une norme de cryptage temps réel était sur le point de débarquer sur les cartes graphiques, les écrans et les nouveaux médias HD : Blu-Ray et HD-DVD. L'article avait fait sensation, cette norme imposée par les majors du cinéma, développée sous l'impulsion de Microsoft et d'Intel notamment, devait dégrader volontairement, voir empêcher complètement, l'affichage des films sur les écrans non compatibles avec cette norme si les majors le désiraient, ceci en activant l'ICT (Image Constraint Token). Changement de pied : alors que l'ICT devait être utilisé dès la mi-2006, elle serait retardée à... 2010 aux dires de Microsoft. Selon eux, on est absolument surs d'être tranquilles encore 2 / 3 ans, et plus probablement en fait 4 voire même 6 ans. En effet, ils évoquent parfois la date de 2012, ce qui pourrait aussi signifier un enterrement en grande pompe des contraites du HDCP. Cette situation arrangerait bien entendu beaucoup les utilisateurs mais aussi Microsoft puisque la Xbox 360 est dépourvue de sortie HDCP et même numérique. Bilan : si l'on croit Microsoft, vous n'avez pas besoin de prendre forcément un écran avec HDCP ! Sauf si vous comptez l'utiliser plus de 4 ans et que vous voulez visionner des films HD dessus. Mais dans ce cas, est-ce vraiment la bonne diagonale pour cela, 19 pouces ? Vous pourriez logiquement préférer opter pour un 20, 24 ou carrément pour un 30 pouces... Les testsSont lancés des tests de réactivité dans les jeux, de retard à l’affichage, de rendu vidéo (en SD, HD 720p, HD 1080p), une évaluation de l’ergonomie, de l’ouverture des angles de vision, de la qualité de l’interpolation ; bref, les écrans sont regardés sous toutes les coutures. ![]() L’étude de ces rendus sur 18 patchs nous permettent également d’en tirer des mires restituant visuellement les variations de couleurs sur une mire de gris idéale vs affiché. ![]() Enfin, nous mesurons le retard à l’affichage des écrans en les opposant à un moniteur à tube. La machine de tests est un PC assemblé maison autour d’un processeur AMD Athlon 64 3500+ et d’une carte graphique NVIDIA GeForce 7800 GT. Page 3 - Test : la rémanence Test de réactivitéLe principe : une voiture défile de droite à gauche à grande vitesse. Le mouvement n’est pas parfaitement fluide. En fonction notamment de la vitesse du défilement, la voiture est dessinée en plusieurs positions successives. La voiture va très vite, les positions sont rapprochées : l’oeil perçoit un mouvement fluide. ![]() ![]() Un écran sans aucune rémanence verrait chaque précédente image complètement s’effacer quand la nouvelle paraît. Ça c’est pour la théorie. En pratique, très souvent ça tarde. La ou les précédentes images s’effacent progressivement. On garde jusqu’à cinq images rémanentes sur certains écrans plats, d’où une traînée claire parfois visible derrière les objets. Nous avons capturé cette rémanence à l’aide d’un appareil photo calé sur un temps de pause de 1/1000 s. Nous réalisons une cinquantaine de clichés par test. Nous récupérons ainsi tous les états de rémanence de l’écran, toutes les positions des voitures, du moment où elle est à son point maximal jusqu’à celui où la prochaine image va commencer à se dessiner, et donc où les précédentes sont le mieux effacées possibles. Voici donc les deux états extrêmes entre lesquels la rémanence de ces écrans oscille. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Le plus simple comme d'habitude est de procéder par élimination. Les meilleurs, ceux qui présentent le moins d'images rémanentes, sont l'Asus PG191 (TN 2 ms), le Belinea 1980 S1 (MVA 8 ms), le BenQ FP93G X (TN 2 ms), le LG L1960TQ (TN 4 ms) puis éventuellement le Samsung 971P (PVA 6 ms). Les trois TN 2 et 4 ms finissent à peu près à égalité. Le plus impressionnant est même l'écran LG, malgré son temps de réponse soit disant deux fois supérieur à celui des moniteurs BenQ et Asus. Seul le L1960TQ paraît n'avoir aucune trace rémanente derrière son image "au mieux". Ce n'est pas tout à fait vrai : il y en a une très légère, colorée. Mais avec une si petite taille d'image on ne la voit plus. Si on se met à compter les images qui tardent à s'effacer dans le "mieux" et dans le "pire", ça donne donc pour les 3 TN : 1 colorée dans le "mieux" (très discrète sur le LG) ; 1 colorée + 1 transparente dans le "pire". Derrière ces trois moniteurs vient le Belinea 1980 S1, le remplaçant du précédent 10 19 20. Il doit cette place au fait qu'on voit sur l'image "au mieux" 2 images rémanentes transparentes, et 1 colorée + 1 transparente sur celle "au pire". Dans la pratique, la différence de réactivité est assez flagrante. Du moins, quand on lance le même jeu en mode clone sur un TN rapide et sur lui. Cinquième du classement, le Samsung est à 2 images transparentes rémanentes dans le "mieux" et 1 colorée + 2 transparentes dans le "pire". Là encore, le test en clone confirme la différence de réactivité. Cette manière de compter n'est pas très scientifique, certes, mais elle correspond bien à ce que nous percevons dans les jeux. Maintenant, elle n'indique pas un point important : l'écran est-il plus souvent dans la situation "au mieux" ou dans celle "au pire" ? C'est la première fois que nous nous penchons en prenant notre temps sur la question, alors nous avons compté avec nos petits doigts. Nous avons pris douze images capturées consécutivement et compté le nombre d'images colorées et transparentes sur chacune. Puis nous avons éliminé les deux extrêmes, pour ne conserver que les cas les plus représentatifs du comportement des moniteurs, pour éviter si nécessaire les coups de "pas de chance" ou de "hasard miraculeux" de l'appareil photo. Comme nous avons décidé de mettre en place cette procédure pendant le comparatif et non au début, il nous a fallu faire avec un manque : nous n'avons malheureusement pas conservé les états intermédiaires du moniteur LG. En revanche, voici ce que ça a donné pour les autres : ![]() Voici comment il faut comprendre le graphique. Prenons le cas du Belinea 1980 S1. Sur 10 images, nous avons mesuré une moyenne de 2,7 images rémanentes derrière la principale, dont environ 1 de colorée, et 1,7 transparentes. Ce 1,7 s'explique par le fait que sur certaines images il n'y avait qu'une image en transparence, sur d'autre deux. Bilan : Page 4 - Rendu des couleurs Rendu des couleursLe rendu des couleurs est mesuré avec le colorimètre LaCie BlueEye Pro, en fait un colorimètre Gretag couplé avec une suite logicielle développée par LaCie. Pour rappel, nous en tirons notamment une valeur nommée DeltaE, représentante de l’écart entre la couleur affichée et celle mesurée. Plus DeltaE est grand, moins l’écran est fidèle. Voici plus précisément comment interpréter les graphiques ci-dessous : Delta E > 3 : la couleur demandée diffère sensiblement de celle affichée. 2 < Delta E < 3 : le rendu des couleurs est satisfaisant (mais un graphiste y trouverait à redire) 1 < Delta E < 2 : le rendu des couleurs est fidèle. Delta E < 1 : c’est parfait. A chaque fois sont étudiés 18 patchs de couleurs, 16 résultats sont rapportés dans les graphiques. Voici donc les écarts moyens (DeltaE 94) relevés sur nos 18 patchs de couleurs (rappel : plus la valeur est petite, mieux c'est) : ![]() Dans l'ensemble, c'est plutôt en progrès. Voici en effet ce que donnaient les moniteurs testés l'an dernier, dont la plupart sont toujours d'actualité : ![]() En 2005 trois des moniteurs testés arrivaient sous la barre des 3... dont deux modèles destinés aux professionnels des arts graphiques, très chers. Si on élimine ces écrans Eizo et LaCie, reste le Samsung 970P, remplacé il y a peu par le 971P : c'est aujourd'hui le moniteur le plus fidèle d'emblée de notre comparatif. Samsung a d'ailleurs encore fidélisé son rendu. C'est juste au delà des 3 qu'on a une bonne surprise cette année : 3 écrans se situent entre 3 et 4, les deux Belinea et le BenQ. Or ces trois écrans sont en dalle signées AU-Optronics. Le fabricant taïwannais a donc considérablement revu ses paramètres par défaut : nous insistions justement l'an dernier sur le problème récurrent que posaient ses dalles à ce niveau. Restent ensuite cinq moniteurs, le Philips, le LG, les Asus et le Mirai. Ceux là obtiennent de piètre résultats qui ne nous surprennent pas : ils sont pour la plupart équipés de dalles d'ancienne génération. Si l'on combine ces résultats avec ceux de la page précédente, il apparaît maintenant que : Page 5 - Angles de vision et films Angles de visionNous photographions les écrans de chaque côté avec un angle de 50°. On se rend compte que les annonces d’angles de vision dans les caractéristiques sont parfois largement surévaluées. Petit jeu pour les moins de 4 ans qui nous lisent : saurez-vous reconnaître les écrans en technologie TN ? Un indice : la dalle vire au noir quand on la regarde d'en dessous... ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Même si vous n'aviez pas lu le tableau dans la page d'introduction de cet article, vous aurez deviné que seuls deux des moniteurs ne sont pas des TN. Seuls le Belinea 1980 S1 et le Samsung 971P présentent des angles de vision à peu près homogènes dans toutes les directions. L'intérêt : toute personne dans la pièce verra une image correcte, quelle que soit sa position et sa taille : les géants, les enfants... Ces derniers sont les plus gênés par les TN : on ne pense pas toujours qu'ils risquent de ne rien voir si on ne les place pas à niveau pour leur jeu ou leur film préféré. Néanmoins, ces images rapportent un progrès intéressant des TN : leur angle de vision latéral est devenu bon, meilleur même que celui des écrans MVA et PVA qui eux perdent assez vite de leur contraste. La bonne nouvelle qui en découle, c'est qu'on peut très bien s'organiser un système bi-écran avec deux TN, les couleurs sur chacun risquent d'être mieux perçues que si vous installez deux VA. Les filmsLa donne a changé depuis l'an dernier. Les moniteurs n'ont pas progressé : leur mise à l'échelle des images n'est pas plus douée, l'anti-fourmillement non plus. En revanche, ATI et NVIDIA se sont lancés dans la correction des défauts. Ils ont introduit, avec succès comme nous avons pu le constater, des algorithmes assez efficaces pour réduire le bruit vidéo, et surtout son accentuation par les LCD. Maintenant, ces astuces sont pratiques et améliorent effectivement bien les séquences SD comme HD (depuis peu), le fait est qu'il vaut mieux quand même au départ que l'écran ajoute le minimum de défauts possible. Donc : avantage toujours à la technologie MVA dans ce domaine. Le fourmillement dans les dégradés est moindre sur ces dalles que sur les TN et les PVA. Le 19 pouces le plus doué de ce test est donc le Belinea 1980 S1. Page 6 - Asus PG191 Asus PG191 ![]() ![]() Bon, là, on vous l'a faite genre "c'était la page marketing". Car hélas, tout n'est pas parfait. Rien à redire sur la garantie des pixels morts, et sur la webcam : on apprécie vraiment ces deux parties. Il faut juste veiller à ne pas trop bouger devant la webcam sans quoi ce sera flou, mais sinon l'image est bien piquée, les couleurs sont assez justes. Ensuite, rien que la dalle 2 ms pose problème. Asus nous a confié ne pas pouvoir assurer l'origine de ses dalles. Ils démarrent les approvisionnements avec un stock, mais sont incapables de promettre que deux mois, deux semaines plus tard les écrans livrés seront identiques. C'est franchement gênant. Imagine-t-on la même chose possible avec des moteurs de voitures ? Pourquoi faudrait-il qu'on l'accepte ici ? Surtout sur un écran à ce prix ?!? ![]() Dans le même genre d'idées, la dalle brillante et le caisson de basse sont de fausses bonnes idées. A la limite des vraies mauvaises initiatives. La première restitue des couleurs assez fausses d'entrée, mais c'est pire si en plus vous ne prenez pas la peine d'éteindre toutes les sources lumineuses de la pièce. Alors la dalle se transforme en miroir. La première impression dans les jeux peut être agréable : les couleurs "pètent". Le problème, c'est que vous risquez de vous voir dans l'écran quand vous passerez dans les endroits les plus sombres des maps. L'imprécision des couleurs risque également de masquer des détails dans les zones de couleurs proches. ![]() Quant au caisson, l'idée nous avait d'abord séduits : intégration esthétiquement réussie, gain de place sur le bureau... Les gamers auraient pu apprécier pouvoir emmener plus facilement d'un coup leur écran et leur système 2.1. Mais non. L'ensemble d'une part est très lourd (c'est secondaire) mais surtout le son produit déçoit fortement. Pas la peine d'être mélomane pour s'en rendre compte, j'avoue avoir une oreille d'une qualité bien loin de celle de Philippe Ramelet, notre Monsieur enceintes et cartes son. Les satellites sont très mauvais, le tout sature très vite. C'est quand même mieux qu'un système 2.0 1er prix, mais ça ne vaut pas un kit 2.1 correct. Résultat, ça fait bien cher l'écran, malgré sa garantie zéro pixel mort. Page 7 - Asus PW 191 Asus PW 191 ![]() ![]() Drôle d'idée qu'a eu Asus là. Ils proposent un écran de luxe (design, finition, garantie "ZBD", pour Zero Bright Dot - littéralement "Zero point lumineux" pendant 1 an) équipé d'une dalle premier prix. Une TN wide 8 ms, tout juste comparable à celle du Mirai présent dans ce même comparatif. Autre bizarrerie : cet écran revendique ne pas faire appel au moindre overdrive, cette astuce électronique qui consiste à accélérer les rotations des cristaux liquides en leur application une suramplification. Fut un temps nous étions persuadés que cette amplification était responsable du fourmillement dans les films des écrans. Mais après quelques années de tests, nous nous sommes rendus compte que non, ça n'est pas lié. Alors pourquoi pas d'overdrive ? Et bien... mystère. C'est une aberration. Cela n'apporte rien, cette absence ne fait qu'augmenter sensiblement la rémanence du moniteur. Déjà que les TN 8 ms sont maintenant connus pour leur réactivité moindre que celle des TN 2, 3 et 4 ms, là Asus réussit à produire un écran encore plus lent ! ![]() L'évaluation du rendu des couleurs n'est pas là pour améliorer les choses. D'une part l'écran est en dalle brillante – je vous passe mon laïus habituel et toutes les raisons pour lesquelles à titre personnel je n'apprécie pas ce revêtement – d'autre part c'est, avec l'autre écran Asus, le moniteur le moins fidèle du lot. ![]() On pourrait rajouter beaucoup de texte pour vous donner à nouveau l'impression d'un test bien poussé, bien détaillé, bien lourd. Mais à quoi bon ? Puisque nous déconseillons fortement cet écran à nos lecteurs. A moins de ne chercher qu'un écran joli – mais dans ce cas vous n'avez pas besoin de nous – nous ne trouvons pas d'intérêt suffisant à cet écran pour qu'on puisse le recommander à quelqu'un de notre entourage, à un ami. Suivant ! Page 8 - Belinea 1925 S1W Belinea 1925 S1W ![]() ![]() Peut-on s'équiper d'un écran premier prix sans avoir à le regretter chaque jour ensuite ? Telle est la question qu'on est en droit de se poser quand on rencontre ce 1925 S1W, dont le tarif extraordinairement bas paraît immédiatement douteux. Forcément, face à un tel produit on se méfie. Où est le loup ? Avant d'attaquer ses défauts, qui peuvent vous refroidir avant d'arriver en bout de page, mieux vaut démarrer avec ce qu'il fait de bien. ![]() Maintenant, on peut attaquer ses limites. L'économie réalisée se situe : Page 9 - Belinea 1980 S1 Belinea 1980 S1 ![]() ![]() Belinea cherche à faire passer un message simple à propos de cet écran : ce serait le même que le précédent 10 19 20, un écran que nous avions plébiscité l'an dernier. Ce moniteur avait ensuite enchaîné avec une carrière exceptionnelle, raflant bon nombre de prix chez nos confrères de la presse papier. On comprend dès lors que le constructeur allemand cherche à simplifier son discours au maximum, à minimiser les changements apparus. À les croire d'ailleurs, seul le nom changerait, tant ils ont peur qu'on lui découvre des défauts non révélés sur le 10 19 20. Ils ont tort. Certains points ont changé sur cette nouvelle version. Ils ont néanmoins de la chance : c'est en mieux que ces modifications ont eu lieu. (Ouf, gros soupir de soulagement chez Belinea) ![]() Le vrai changement est plus profond. Pour vraiment assurer la lignée de son 10 19 20, Belinea a une fois de plus implanté une dalle P-MVA 8 ms de chez AU Optronics. Réactivité, polyvalence, angles de vision larges dans toutes les directions, on retrouve toutes les qualités du précédent moniteur. Après, en un an la dalle a un peu changé. L'électronique, et surtout la LUT (Look Up Table, pour "table de couleurs") de l'écran ont été revus. Les couleurs par défaut sont maintenant plus justes. Ce n'est pas encore parfait, on note encore une dominante de bleu dans les gris : ![]() Mais les tons colorés sont plus justes. Néanmoins, sur la base de ce test, essayez de baisser un peu le bleu, renforcez un peu le rouge par la même occasion, ça devrait améliorer l'équilibre des couleurs. ![]() Enfin, le 1980 S1 avance un avantage non négligeable sur le 10 19 20 : au moins on est sûr ici de trouver la dalle MVA 8 ms. Ce n'était pas le cas sur la précédente version, qui a successivement existé équipé de trois dalles différentes : TN, PVA, MVA. Plus besoin désormais de vérifier le numéro de référence interne à Belinea pour reconnaître la version, on a désormais l'assurance de trouver la "bonne" dalle. Page 10 - BenQ FP93G X BenQ FP93G X ![]() ![]() Je veux : un écran rapide le moins cher possible. Justement, le FP93G X est le moins cher des rapides qu'il nous a été donné de tester. Sans surprise, on retrouve à l'intérieur une dalle AU Optronics. Sans surprise car AU et BenQ ne font qu'un. Le deuxième est une filiale du premier. Sa dalle est une version revue de celle installée dans le ViewSonic VX922 sorti l'an dernier. Entre temps, comme on pouvait l'espérer, AU Optronics a redéfini une nouvelle LUT. Les améliorations sont visibles à l'oeil nu, pas besoin d'une sonde pour s'en rendre compte. Tous les tons sont plus justes, du noir le plus profond aux couleurs pastels. Il n'y a plus de couleur folle comme c'était le cas sur les précédents TN 2 ms. ![]() La réactivité elle n'a pas évolué. Elle est très bonne... pour un LCD 60 Hz. Les CRT restent plus réactifs, et puis on l'a vu, un LCD cadencé à 100 Hz même artificiellement avec un doublement d'image réduit encore les flous de mouvements. Mais pour l'instant en moniteur il n'y a pas plus rapide que lui. Néanmoins, on ne peut pas s'empêcher de regretter l'absence de progrès depuis l'apparition des premières dalles TN 4 ms. On stagne depuis plus d'un an. À quand un moniteur vraiment cadencé à 100 ou 120 Hz, même si derrière les cartes graphiques ne suivront pas forcément ce débit dans tous les jeux ? Aucun constructeur ne s'amuse à nous répondre. Pour l'instant toutes nos interrogation restent en suspend. ![]() Retour au FP93G X : il est moins cher que ses rivaux rapides chez ViewSonic et LG, mais il est aussi moins beau. Techniquement il n'a rien à leur envier : on l'incline de la même manière, il dispose lui aussi d'une entrée DVI. Mais son design paraît bien pauvre, trop classique. Alors certes les deux concurrents sont un peu plus chers. Mais pas tant que ça si vous commencez à chercher les offres de prix les plus basses en ligne. Page 11 - LG Flatron L1960TQ LG Flatron L1960TQ ![]() ![]() On se l'autorise rarement : le LG Flatron L1960TQ est un coup de coeur HFR. Il allie technique et look. Attention, ce design est assez tranché. On aime ou on aime pas. Nous l'avons testé sur plusieurs personnes : la plupart adhèrent totalement. Surtout quand on leur annonce le prix de l'écran, à peine supérieur à celui de l'écran BenQ. A l'extérieur on a donc une coque noire brillante (du coup salissante – gardez un tissu doux à portée de main), assez agressive avec son système en double pointe : bouton de mise sous tension et point d'accroche entre le pied et l'écran. À l'intérieur, la dalle rapide de LG-Philips en TN, une 4 ms. Comme d'habitude ne vous fiez pas complètement aux chiffres. Contrairement à ce qu'on pourrait croire 4 = 2. La réactivité de cet écran vaut complètement celle du BenQ FP93G X. Même, s'il nous fallait sous menace de mort désigner à tout prix le plus réactif des deux, ce serait plutôt le LG. Mais c'est très, très fin. ![]() Le LG a beau être plus élégant, il n'est en fait pas mieux doté que ses rivaux côté ergonomie. Il n'est pas ajustable en hauteur, il est tout juste inclinable. Il n'a pas de hub USB ni de mode pivot. C'est donc un écran assez classique, mais à l'esthétique soignée. Quant à son rendu des couleurs, là c'est un peu décevant. LG-Philips soigne manifestement moins ses dalles TN que les autres. Le rendu est assez approximatif : ![]() La dominante de bleu est évidente, tellement que c'en est finalement un bon point. C'est si fort sur toutes les nuances qu'en se contentant de diminuer manuellement ce niveau de bleu dans l'OSD on améliore forcément le rendu de l'écran. Voilà une manière bien simple de l'améliorer, c'est rarement aussi marqué. Pour l'améliorer encore un peu, vous pouvez également ajouter un peu de rouge : il en manque également partout. Page 12 - Mirai DML-519W100 Mirai DML-519W100 ![]() ![]() L'écran Mirai fait appel à une dalle CMO. Voilà, en une phrase, on trouve deux éléments à expliquer. Qui sont CMO et Mirai ? CMO est le quatrième fabricant mondial de dalles, derrière LG-Philips, Samsung et AU Optronics. A notre connaissance et d'expérience, on retrouve leurs composants surtout dans les produits économiques, quelques moniteurs et pas mal de téléviseurs. Nous n'en avons jamais croisé dans des écrans pour gamers ni dans ceux pour les graphistes. Question suivante, qui est Mirai ? Une filiale de CMO. Comme les trois gros, CMO se met donc à commercialiser des écrans sous sa propre marque, alors qu'ils se contentaient jusqu'à il y a peu d'en assembler pour d'autres en marque blanche. ![]() Il s'agit là d'un écran wide, format 16/10ème donc. Ça devrait être pratique pour les films : l'écran fourmille quand même beaucoup pour un usage de ce type. Envisagez plutôt cet écran pour un usage bureautique : ce format allongé est particulièrement pratique pour consulter des tableaux à colonnes multiples. La dalle en elle-même est assez modeste. On note un peu plus de rémanence dessus que sur les écrans TN 8 ms en dalles Samsung et AU Optronics. Cette dalle date un peu en plus. Elle a été fabriquée avant la prise de conscience quasi générale d'un besoin de proposer des couleurs justes d'entrée, d'où un rendu pas des plus fidèles. ![]() Reste l'ergonomie du produit : elle est sommaire mais justifiée par le prix de l'écran. Le pied est on ne peut plus basique, il permet à peine d'incliner l'écran. Côté interface, bonne surprise, on a le choix entre l'analogique et le numérique. Belinea n'offre pas cette alternative sur son modèle économique. Page 13 - Philips 190G6 Philips 190G6 ![]() ![]() Le 190G6 n'avait manifestement pas forcément vocation à arriver dans les bacs. Il avait été dévoilé sous forme de prototype il y a un an, il a mis beaucoup de temps à arriver. Il n'est finalement vraiment proposé que dans très peu d'enseignes. Leur idée : proposer un écran de rêve, tant au niveau du design que du son. On sent que les ingénieurs en charge du projet se sont fait plaisir. Au moins autant que nous quand nous avons déballé l'écran. Et ce même si nous avons eu une mauvaise surprise d'entrée : la dalle est brillante. Toutefois, c'est assez logique, Philips ne vise pas les graphistes avec cet écran mais ceux qui privilégient le design. Les dalles glossy sont plus flatteuses que les mattes, plus séduisantes. En fait, on arrive ici aux limites de ce que nous pouvons apporter comme expertise sur les écrans. Car d'un point de vue dalle, pour être honnête, cet écran ne présente aucun intérêt. Dalle brillante + mauvais réglages des couleurs par défaut + temps de réponse de 8 ms = pas génial. Et encore, on est gentils. Si l'on reconstitue l'échelle de gris telle qu'il la restitue, ses dominantes sautent aux yeux : ![]() On peut raisonnablement dire que la quantité de bleu par défaut est bien trop forte, et qu'on manque d'un peu de rouge pour rééquilibrer ces nuances. ![]() Dans les tests objectifs, on peut tout de même comparer la solution de son intégré "à la Asus" avec cet écran Philips. L'avantage revient clairement à Philips : tout est meilleure dessus, satellites, caisson de basse. Là, oui, on peut écouter de la musique et en profiter sans que tout sature immédiatement. Les mélomanes y trouveront toujours un million de choses à redire, n'empêche, pour des MP3 et des jeux, c'est bien. Le gros bouton central en face avant permet de régler le volume sonore. A sa droite, quatre boutons permettent de changer d'ambiance : classique, rock, neutre et jazz. ![]() Au dos, les interfaces vidéo sont également très nombreuses. YUV, péritel, S-Vidéo, DVI et D-Sub 15 broches : on a rarement aussi bien loti en écrans. ![]() ![]() Une fois reliée une box ADSL dessus, via la prise péritel par exemple, un bouton sur la gauche du pied permet de passer instantanément d'une interface à l'autre, et donc d'un usage informatique à téléviseur d'une simple pression. Au final, cet écran semble trouver sa place surtout dans une chambre d'étudiant (fortuné), ou dans un bureau d'entreprise pour s'autoriser un flash info pendant les pauses et impressionner les visiteurs avec son look ravageur. Page 14 - Samsung SyncMaster 971P Samsung SyncMaster 971P ![]() ![]() Le précédent SyncMaster 970P était l'écran grand public le mieux réglé qu'il nous avait été donné de tester depuis le lancement des tests LCD. Samsung l'a remplacé il y a peu par le 971P, qui ne démérite pas. Mieux, Samsung a encore amélioré son rendu, encore un peu plus fidèle. Ça fait tout de même très cher payé ce bon réglage par défaut. On aimerait que tous les écrans soient livrés ainsi, avec des couleurs justes. Hélas, c'est encore l'exception qui confirme la règle ; du coup ça se sent du côté du porte-monnaie. Ceux qui veulent jouer avec le feu peuvent essayer de perfectionner encore le rendu en lançant les outils logiciels proposés par Samsung. Honnêtement, essayez les si vous voulez diminuer un peu la luminosité, mais n'allez pas beaucoup plus loin. Ces utilitaires sont malpratiques au possible, les réglages viennent en contradiction les uns avec les autres. On modifie un paramètre sur une image test dans un utilitaire, ça détruit tous les réglages faits avec le précédent outil. Le tarif, très élevé pour un 19 pouces, se justifie également par le design, la finition et la complexité du nouveau bras. Le 971P se veut beau. La plupart le considèrent réussi, mais d'expérience tout le monde n'adhère pas. Dans sa version blanche, est-ce ce côté assez Mac qui peut tant déplaire ? ![]() Le pied est lui aussi assez original. Sa découpe surprend. Bon point, le support est plus solide qu'on peut le craindre. Il semble justement plus résistant que celui du précédent 970P qui, avec le temps, tendait à se relâcher un peu. Mais là, seul un test dans la durée pourrait en attester, ce que nous n'avons pas pu faire vu la brièveté du temps de prêt de cet écran (un mois quand même). Dans les détails appréciables, l'écran bascule automatiquement en mode pivot. On fait tourner la dalle, l'affichage subit immédiatement la rotation nécessaire sous Windows. Autre astuce, le bras se replie complètement. En position maximale l'écran est complètement à plat, la dalle regarde le plafond. Cette particularité peut intéresser certains professionnels qui voudraient installer ces moniteurs sur des présentoirs, un mur, etc. ![]() Côté connectique, on a le choix entre les interfaces analogique et numérique, et l'on dispose sur le côté de deux prises USB. Reste la réactivité du moniteur. C'est un peu moins bien que le MVA 8 ms, un peu meilleur que le TN 8 ms. Cela convient donc très bien pour un usage ludique occasionnel, et même prolongé tant que vous n'êtes pas du genre pinailleur. Page 15 - Conclusion Conclusion ![]() Il en ressort que les budgets serrés trouveront maintenant "écran à leur pied". Notre recommandation : Belinea 1925 S1W. Vous trouverez dessus un bon rendu des couleurs et une réactivité correcte, suffisante pour l'énorme majorité des applications et des utilisateurs. Il faudra néanmoins faire avec une coque pas des plus jolie, une ergonomie plus que sommaire et travailler sans DVI. Si cette dernière interface vous paraît absolument indispensable (ce qui n'est pas notre cas), l'autre option , c'est l'écran Mirai. Mais vous paierez cette interface au prix d'un rendu des couleurs moins juste. Si vous êtes du genre gamer et prêt à consacrer quelques euros de plus pour posséder ce qui se fait de plus réactif à l'heure actuelle, deux moniteurs de ce comparatif ont notre préférence. La raison dit : BenQ FP93G X. Il combine réactivité et couleurs justes. Le coeur répond : LG L1960TQ. Les couleurs sont moyennes par défaut, perfectibles à la main, mais quel design ! A titre personnel, nous prendrions donc des LG. Mais nous trichons : nous sommes bardés de sondes de calibration. Donc pour nous, le rendu des couleurs par défaut... Enfin, la vie ne se résume pas qu'aux jeux. Il en est qui veulent aussi visionner des films, qui veulent profiter d'un mode pivot ne serait-ce que pour relier plus facilement leurs câbles derrière, qui veulent aussi régler la hauteur de leur moniteur pour travailler plus confortablement. Le produit polyvalent miracle existe, à prix raisonnable : Belinea 1980 S1. Un regret à son sujet : la coque manque de classe. Si vous voulez du design, des matières plus nobles, ça existe mais c'est nettement plus cher. Vous croyiez avoir définitivement fait votre choix ? Nous allons vous compliquer un peu la vie. Êtes vous vraiment sur que c'est un 19 pouces qu'il vous faut ? Savez vous qu'il existe des 20 et 22 pouces pas forcément plus chers ? Nous avons une bonne nouvelle : un comparatif des écrans 20 pouces récent est également disponible. Ainsi que le test du premier 22 pouces lancé sur le marché, l'Acer AL2216W. Copyright © 1997-2025 HardWare.fr. Tous droits réservés. |