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Les nouvelles imprimantes Canon
DiversImprimantes
Publié le Mercredi 14 Septembre 2005 par Vincent Alzieu

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Page 1 - La nouvelle gamme Canon

La nouvelle gamme
Canon a dévoilé le 22 août sa nouvelle gamme d’imprimantes. Si vous aviez raté notre news du 22 juillet dernier, qui faisait suite à une indiscrétion de Canon USA, vous allez être surpris : Canon rajoute des puces électroniques et des têtes d’impression sur ses cartouches pour interdire l’usage des compatibles. De très méfiants au départ nous devons finalement convenir que Canon ne réussit pas trop mal sa transition. Les nouvelles imprimantes sont, pour celles avec têtes, plus économes que les précédentes en mode bureautique, elles sont plus rapides et plus douées en mode photo.
Des imprimantes, nous en avons reçu trois :


  • Les iP1600 et iP2200 sont des produits d’entrée de gamme avec cartouches monoblocs et têtes intégrées.

  • L’iP4200 remplace à la fois l’iP3000 et l’iP4000. Au programme : toujours du recto verso, des cartouches séparées, plus de vitesse, mais aussi des puces d’identification sur les cartouches et des gouttes plus fines : 1 picolitre.
    Nos attentes
    Nous avions fortement critiqué la dernière gamme Canon l’an dernier. La première série d’iP était équipée de tables de couleurs ratées, qui produisaient des photos trop rouges voir carrément marrons tellement c’était sombre. Entre autres problèmes, nous avions également relevé un défaut récurrent de pause au milieu des impressions bureautiques, qui divisait carrément le débit par deux en mode par défaut.

    Ensuite, l’arrivée des nouvelles cartouches soulève de nombreuses questions :
  • sur les générations précédentes, quand apparaît le message "cartouches vides" on peut toujours forcer l’impression. Cela permet de tirer encore pas mal d’encre des cartouches. La présences de puces va-t-elle bloquer, comme chez Epson, HP et Lexmark, les cartouches une fois le message fatidique arrivé ?
  • intégrer les têtes d’impression sur les cartouches présente en principe deux intérêts : cela garantit une qualité toujours optimale des sorties tout au long de la vie de l’imprimante, et cela permet d’économiser environ 15 % d’encre, puisqu’il n’y a plus besoin de lancer des cycles de nettoyages des têtes d’impression. C’est le cas chez HP et Lexmark, l’est-ce aussi chez Canon ?
  • les nouvelles cartouches monobloc sont bien plus chères que celles de la précédente génération. Canon dit qu’elles contiennent plus d’encre, est-ce bien le cas ? D’autre part, Canon propose en plus des cartouches haute capacité. Quel est le gain ?
  • l’iP4200 passe de gouttes de 2 picolitres en mode photo à 1 picolitre, une taille que seule atteignait l’an dernier une imprimante professionnelle de Canon. La qualité est-elle encore meilleure ?

    Voilà dans les grandes lignes.
    Les tests
    Les imprimantes sont censées tout imprimer très bien, des textes, des graphiques comme des photos. Nous les testons dans tous les modes, avec tous types de documents.

    Les textes sont imprimés depuis OpenOffice 1.1.4, les pages web depuis Firefox, les photos depuis Photoshop CS.

    Modes testés (sont évalués à chaque fois la qualité et la vitesse), type de document :
  • brouillon monochrome, page avec juste un "o" minuscule au centre de la page. Sert à mesurer le débit max. du moteur.
  • brouillon monochrome, texte, graphique, extrait de photo.
  • standard monochrome, texte, graphique, extrait de photo.
  • standard brouillon, texte, graphique, extrait de photo.
  • haute qualité, 20 photos 10 x 15 cm en couleur.
  • haute qualité, 2 photos 10 x 15 en couleur sans marge.
  • haute qualité, 2 photos 10 x 15 noir et blanc.
  • haute qualité, 1 mire de couleurs.
  • haute qualité, 1 photo 20 x 30 cm en couleur.
  • haute qualité, 1 photo 20 x 30 cm en noir et blanc.

    Pour établir les notes, nous avons décidé de privilégier les résultats en couleur sur ceux en noir et blanc. La pondération des sorties couleur (en vitesse et en qualité) est deux fois supérieur à celle en mode monochrome (et photo noir et blanc).


    Page 2 - Parlons compatibles

    To be compatible or not to be
    Nous émettions de nombreuses réserves en juillet sur l’apparition des puces, et du coup sur l’interdiction des compatibles. Les fervents défenseurs des compatibles seront forcément déçus, mais il ne faut pas oublier que cette solution, certes économique, comporte des risques que tout le monde ne maîtrise pas.

    1 - D’une part, toutes les nouvelles cartouches ne sont pas avec têtes. Cette "amélioration" ne concerne que les imprimantes d’entrée et milieu de gamme de Canon. Les hauts de gamme restent en cartouches séparées, avec puces électronique d’identification mais sans têtes. Celles-ci seront donc peut-être imitées.


    2 – Je me fais l’avocat du Diable mais je m’y prête assez volontiers en étant convaincu car moi-même usager de compatibles : les cartouches proposées par des fabricants autres que Canon détériorent souvent les imprimantes plus vite que celle du constructeur d’origine. Fabriquer de l’encre est facile, en proposer une bonne est une autre paire de manche. Tout est histoire de viscosité, de temps de séchage, de forme des gouttes, de liens entre les pigments ou les colorants, de fluidité et de corrosivité. Une bonne encre combine tous les bons paramètres. Et je constate que, d’expérience, les encres compatibles bouchent et dégradent plus vite les buses que celles d’origine. Je devine quelques lecteurs bouillants d’indignation à ces mots. Alors avant de recevoir des mails d’insultes, développons un peu...

    Premier constat : ni Canon, ni Epson, ni HP ni même Lexmark ne fabriquent eux mêmes leurs encres. Ils définissent une formule mais achètent les composants à des tiers. Il est donc imaginable qu’on trouve exactement la même encre dans certaines cartouches compatibles, même si les formules sont en principe protégées. C’est au petit bonheur la chance et au risque que le fabricant du produit en question soit attaqué pour contrefaçon. Il y a néanmoins des différences majeures d’approche. Les constructeurs d’imprimantes achètent généralement de grosses quantités d’encres d’un coup. Très grosses. De quoi fournir des cartouches avec exactement la même encre pendant un intervalle d’environ trois ans. Passé ce délai, relancer une production avec exactement la même formule aboutit toujours à des modifications. C’est histoire de chimie. Les encres ne sont jamais parfaitement reproduites. Aussi les constructeurs devraient systématiquement proposer de nouveaux drivers avec de nouvelles tables de couleurs à chaque fois qu’ils changent de bacs.

    Les fabricants de compatibles ne peuvent agir ainsi. Pour commencer, aucun ne propose d’ajouter une table de couleur en accord avec son encre au pilote d’impression. De même, aucun ne peut se permettre d’acheter un bac d’encre pour trois ans sur une seule série d’imprimantes. Aussi leurs encres évoluent-elles avec le temps. Les rendus sont presque toujours bons, c’est vrai, mais ils changent d’un trimestre sur l’autre et ce même si on achète toujours les cartouches de la même marque. Le process de validation est lui aussi très différent. Là où les fabricants d’encre travaillent quatre ans pour mettre au point une nouvelle formule, les compatibles vont forcément plus vite et les essais de compatibilité sont moins nombreux. Aussi appliquent-ils souvent un principe qu’on retrouve chez certains éditeurs de logiciels : le client final fait office de débugger. D’où leur politique appréciable parfois mise en place de satisfait ou remboursé. Mais ça ne concerne que la cartouche. Si l’encre tue les buses, ce sera à vous de batailler avec le fabricant de l’imprimante pour faire jouer la garantie. Tout ça pour dire que les compatibles ne sont pas forcément mauvais, mais il y a des variations de qualité, parfois même des incompatibilités et des risques.

    Je ne suis pas anti compatible. Elles restituent souvent une qualité d’acceptable à très bonne et, surtout, elles reviennent presque toujours moins cher que celles du constructeur d’origine (presque car le prix étiquette ne suffit pas : l’autonomie est-elle vraiment toujours la même ? Pour avoir déjà réalisé des comparatifs de ce type par le passé, je vous confirme que ce n’est pas le cas). En revanche, je milite pour une attitude responsable :

  • si une cartouche compatible pose le moindre problème, n’insistez pas, jetez là ! C’est un coup à inonder son imprimante, à s’en prendre plein les doigts, etc. Et c’est une encre tenace !

  • si le rendu des couleurs diffère trop de l’image à l’écran, n’accusez pas l’imprimante mais votre encre et plongez vous dans le driver, pour ajuster manuellement les dominantes de couleurs.

  • si vos têtes d’impression se bouchent alors que votre voisin équipé d’une imprimante HP continue de travailler, n’allez pas sur le forum hurler que les imprimantes Canon sont !*?kkGrrr !!! : une Canon revient déjà au bas mot deux fois moins chère qu’une HP à l’usage, vous avez voulu descendre encore le coût mais cela présente des risques, que les fabricants de compatibles n’assument pas forcément. Donc c’est sur vous que ça retombe.

    Page 3 - L'offre logicielle

    L’offre logicielle
    À l’installation plusieurs programmes sont proposés, dont Easy Photo Print. Cet utilitaire très pratique simplifie considérablement l’impression des photos.


    Tout se fait en trois onglets. Le premier présente les photos sous la forme de vignettes, qu’on sélectionne en 0, 1 ou plusieurs exemplaires. Deuxième onglet, facultatif dans le sens où l’on tend à toujours utiliser les mêmes supports : type de papier inséré et format, papier brouillon, photo, mat, 10 x 15, A4... Dernier onglet, c’est le choix du format des photos et du nombre par page : 10 x 15 avec ou sans marge (4 sur une feuille A4), plein format A4, etc. On n’a plus à redimensionner soi-même les images via un logiciel de retouche photo. C’est facile, convivial, très simple. Principal point noir : il ne supporte que les photos JPEG.

    Easy Web Print : à nouveau c’est pratique et très simple. Cet outil permet directement depuis le navigateur Internet d’imprimer correctement les pages. Ce n’est pas un luxe ; ceux qui tirent souvent les pages sur papier en conviendront. Il est possible par exemple d’ajuster le taux d’occupation des pages pour faire tenir un texte sur une seule page au lieu de 2, ou plus. Hélas, on doit signaler que Easy Web Print présente deux défauts que certains jugeront rédhibitoires : il ne fonctionne que sous IE (et donc pas sous Firefox) et cela rajoute une nouvelle barre au navigateur. Une icône aurait pu suffire. Mais sinon, c’est très pratique. À tel point que certains utilisateurs de Firefox comme moi naviguent sous leur soft préféré, mais repassent sous IE pour imprimer les pages.

    Une fois les logiciels passés, une fenêtre conclue par le bon déroulement des opérations, puis par un rappel de la nécessité de procéder à un alignement des têtes. Chez certains constructeurs, comme HP et Lexmark, c’est une opération automatique. Ici elle est manuelle. Manuelle ne signifie pas que vous pouvez vous en passer. Cet alignement est indispensable !, sous peine sinon de voir des lignes blanches dans vos photos. D’ailleurs, si par la suite des lignes apparaissaient, n’hésitez pas à refaire un alignement manuel.
    Le driver

    Canon n’y touche pas au fil des années, ou alors très peu. Ces captures illustrent surtout : la présence des deux types d’insertion papier sur l’iP4200 (en bac horizontal ou vertical à l’arrière), l’accès rapide à l’impression monochrome forcée, le présence des options d’impression sans marge, celle du mode recto verso et, sur la dernière capture, des outils à votre disposition.

    Sur celle-ci, nous attirons votre attention sur l’icône Paramètres personnalisés, en bas à droite. Cliquez dessous ouvre cette fenêtre :


    Par défaut, le "Temps d’attente" proposé est avec un curseur au centre. Ainsi paramétrée, l’imprimante marque des pauses de 15 secondes environ au milieu des pages qu’elle estime chargées en encre (l’estimation est mal faite d’ailleurs). Ces pauses sont si fréquentes et si longues qu’elles divisent par deux la vitesse dont sont capables les imprimantes Canon. Déplacer le curseur comme indiqué sur la capture permet de tirer tout le potentiel de ces imprimantes, avec le risque (selon Canon) que l’encre ne soit pas suffisamment sèche en sortie pour que vous preniez les feuilles immédiatement à pleines mains.


    Page 4 - Vitesse

    Débit couleur
    On commence avec ce qui devrait intéresser le plus tout le monde : le débit bureautique et celui des photos 10 x 15 cm. Dans le premier cas, plus c’est long, plus c’est bon. Dans le second, c’est l’inverse.

    Ce test a été réalisé en mode standard, couleur, avec les paramètres par défaut de l’imprimante. En l’occurrence, on n’a pas modifié le temps de séchage, comme indiqué en page précédente. Nous estimons que si Canon laisse cette option telle quelle depuis 4 ans même si elle met à genoux ses imprimantes, c’est qu’ils y tiennent. Alors voilà ce que ça donne : des produits dans la moyenne, dépassés par la précédente génération d’imprimantes HP. Pour information, la Deskjet 5740 vit ses derniers jours mais on la trouve toujours, sous les 70 €. Voir l’iP4200 arriver derrière elle n’est pas très glorieux pour Canon.

    Toutefois, comme indiqué sur la page des logiciels, on peut ramener à zéro le temps de séchage imposé au milieu de toutes les pages. Concernant nos pages de test cela ne change rien à leur qualité ni à leur humidité, mais ça double les débits. Cette fois l’iP4200 arrive à 10 pages par minute, un score déjà bien plus intéressant ! Les iP1600 et iP2200 arrivent pour leur part à 8 ppm. Pour de la couleur, ça va vite !

    Parce que l’iP4200 imprime aussi en recto verso, nous avons mesuré le temps nécessaire pour sortir nos 10 pages de test sur 5 feuilles. Cela lui prend 1 minute 14, soit un débit de 8 ppm environ (toujours avec le temps de séchage à zéro).


    Les imprimantes Canon donnent le choix de tirer les photos en qualité haute ou normale. A l’oeil nu, à moins de se pencher dessus et de scruter les images produites pendant quelques temps, on ne voit aucune différence. Les temps rapportés ci-dessus sont donc ceux obtenus en mode normal sans marge, sur papier photo 10 x 15 cm. Au passage, je me permets de ressortir mon discours habituel :
    [coup de gueule] à quand un papier 11 x 15 et non 10 x 15 ? Les appareils photo numériques compacts sont tous équipés de capteurs 4/3. Sortir leurs épreuves en 10 x 15 revient à tronquer 11 % de l’image, ce qui nous semble inadmissible. La critique vaut pour tous les constructeurs d’imprimantes qui se réfugient tous derrière un très confortable "c’est ce à quoi les consommateurs sont habitués". Nous ne leur demandons pas de supprimer le 10x15 de leur catalogue, mais de proposer et supporter sans marge le 11x15 cm.[/coup de gueule]

    Pour en revenir aux imprimantes Canon admettez qu’elles sont rapides. Elles travaillent deux fois plus vite que les imprimantes de leurs concurrents. Du moins, que celles de la génération 2004. Et vous verrez plus loin que cela ne se fait même pas au détriment de la qualité.
    Débits en noir
    Enfin, pour ceux qui veulent aller un peu plus loin, voici d’autres temps intéressants, à commencer par le débit maximum dont est capable le moteur de l’imprimante. Soit quand elle n’imprime rien, ou presque : juste un "o" minicuscule en mode brouillon. Ce test sert à vérifier à si les caractéristiques données des imprimantes sont un tant soit peu crédibles.


    Voici pour ceux qui, par souci d’économie et de vitesse, travaillent toujours en mode brouillon monochrome :


    Et enfin, le mode monochrome en qualité par défaut (avec pause au milieu des pages) :


    Page 5 - Qualité graphique

    Graphique couleur
    Les iP1600 et iP2200 restituent exactement les mêmes impressions. Nous les avons donc toujours rassemblées sous un seul extrait. En face, nous leur avons opposé la précédente iP2000, sortie à l’été 2004, pour évaluer les "progrès" réalisés (s’il y en a).

    Face à l’iP4200 on trouve la précédente iP4000. Enfin, nous avons ajouté comme dans la page des débits deux imprimantes concurrentes de référence, les Epson C86 et HP Deskjet 6540. Il s’agit comme pour les imprimantes Canon de modèles 4 couleurs. Cela signifie que les résultats publiés pour la Deskjet 5740 sont ceux obtenus en utilisant les cartouches standard, noir + couleur, sans la cartouche optionnelle dite "photo".
    Graphique original
    Agrandissement X3
    Canon iP2000 (génération 2004)
    Canon Ip1600 & 2200 (génération 2005)
    Canon iP3000 (génération 2004)
    Canon iP4200 (génération 2005)
    Epson Stylus C86 (génération 2004)
    HP Deskjet 5740 (génération 2004)

    La précision des sorties Canon n’a absolument pas bougé d’une année sur l’autre. En revanche, les couleurs sont moins vives, plus pâles. C’est assez réussi sur l’iP4200, et un peu trop clair sur les iP1600 et iP2200. Mais ça reste toujours très bon, avec une bonne lisibilité des caractères, une bonne homogénéité des aplats et des fonds qui n’empiètent pas sur les lettres.

    La sortie Epson est tramée et les caractères sont pollués par leurs fonds. La sortie HP est foncée, mais très bonne. A égalité avec celle de l’iP4200. Les caractères jaunes y sont plus lisibles, mais ceux en noir sont plus clairs et le vert est moins fidèle au graphique original. L’un dans l’autre, les deux se valent quand même.
    Graphique monochrome

    Graphique original
    Agrandissement X3
    Canon iP2000 (génération 2004)
    Canon Ip1600 & 2200 (génération 2005)
    Canon iP3000 (génération 2004)
    Canon iP4200 (génération 2005)
    Epson Stylus C86 (génération 2004)
    HP Deskjet 5740 (génération 2004)

    Les commentaires en couleur valent pour le noir : les sorties des iP1600, iP2200 et iP4200 sont plus claires mais toujours aussi précises. Elles sont un peu plus proches des graphiques originaux que l’année précédente. On va donc dans le bon sens, sans rien perdre en débit puisqu’en plus les nouvelles sont, comme on pouvait s’y attendre, un peu plus rapides que les modèles qu’elles remplacent.


    Page 6 - Qualité texte

    Texte

    Texte original
    Agrandissement X3
    Canon iP2000 (génération 2004)
    Canon Ip1600 & 2200 (génération 2005)
    Canon iP3000 (génération 2004)
    Canon iP4200 (génération 2005)
    Epson Stylus C86 (génération 2004)
    HP Deskjet 5740 (génération 2004)

    Les sorties n’ont pas ou très peu bougé d’une année sur l’autre. C’est à croire que l’encre noire, contrairement aux couleurs (ou à la table des couleurs), n’a pas changé. Le noir est toujours très profond, et les traits très précis. Les numérisations rapportent quand même une légère perte de qualité sur la sortie des iP1600 et iP2200, mais elle est en fait amplifiée par le grossissement de l´image. A l´oeil nu, avec la feuille en main, il n´en est rien.

    A noter un détail qui peut être dérangeant : seule l’imprimante Epson permet de surligner au feutre sans dégâts sur les caractères. Chez Canon et HP, il y a toujours un risque que ça bave, même plusieurs heures après la sortie des pages. Dans un contexte professionnel, ça peut avoir son importance.


    Page 7 - Qualité photo couleur

    Photo 1 couleur

    Les photo tests sont imprimées en mode photo, puis numérisées sur un scanner Epson Perfection 3200 Photo. Il n’est plus de la dernière génération mais il est toujours aussi bon. Sur la première photo test, les images sont numérisées en 300 dpi. Ainsi rapportées à l’écran cela revient à les agrandir trois fois. Nous estimons que ce que vous percevez là, sur un écran dont la définition n’excède pas 96 dpi, est comparable à ce que vous ressentirez une fois la photo en main, à une distance de 40 centimètres des yeux.

    La photo 2 est numérisée à 600 dpi. C’est un agrandissement x6, c’est que qu’on perçoit (selon nous) quand on examine la photo de près. Numériser au delà ne présente pas beaucoup de sens à nos yeux.
    Photo originale
    Agrandissement X 3
    Canon iP2000 (génération 2004)
    Canon Ip1600 & 2200 (génération 2005)
    Canon iP3000 (génération 2004)
    Canon iP4200 (génération 2005)
    Epson Stylus C86 (génération 2004)
    HP Deskjet 5740 (génération 2004)

    Youpi ! Canon est enfin revenu à des rendus couleurs plus justes. On pouvait de toute façon s’y attendre au regard des sorties produites en mode bureautique, couleurs et noires, plus claires que sur la génération précédente.

    Il est intéressant de souligner que les imprimantes iP1600 et iP2200 travaillent avec des gouttes de 2 picolitres, contre 1 picolitre pour l’iP4200. La HP Deskjet 5740 est à 4 picolitres (pour rappel, on travaille sans cartouche photo), tout comme l’Epson C86.

    Au moins jusqu’à 2 picolitres, la différence des tailles de gouttes se fait clairement sentir. En revanche, il faut avoir une bonne vue pour distinguer des différences entre 2 et 1 picolitre. Il y en a, mais c’est minime et presque personne ne les verra. Néanmoins, c’est un peu mieux sur l’iP4200.
    Photo 2 couleur

    Photo originale
    Agrandissement X 6
    Canon iP2000 (génération 2004)
    Canon Ip1600 & 2200 (génération 2005)
    Canon iP3000 (génération 2004)
    Canon iP4200 (génération 2005)
    Epson Stylus C86 (génération 2004)
    HP Deskjet 5740 (génération 2004)

    Ce qui a été décrit à 300 dpi se retrouve en encore plus évident à 600 dpi. On voit un peu mieux l’apport du petit picolitre sur l’iP4200, et le progrès dans le rendu des couleurs par rapport à la précédente génération d’imprimantes Canon est évident. Sur tous nos essais (nous sortons des dizaines de photos différentes), c’est effectivement sur les tons chair que les progrès sont les plus sensibles.


    Page 8 - Photo noir & blanc

    Photo noir & blanc

    Photo originale
    Agrandissement X 3
    Canon iP2000 (génération 2004)
    Canon Ip1600 & 2200 (génération 2005)
    Canon iP3000 (génération 2004)
    Canon iP4200 (génération 2005)
    Epson Stylus C86 (génération 2004)
    HP Deskjet 5740 (génération 2004)

    Toutes les imprimantes ci-dessous sont des quatre couleurs sauf une, l’iP4200. Elle contient en plus une cartouche de "noir photo". Son intérêt est évident. Alors que les iP1600 et iP2000 tirent toujours sur le mauve (et encore, c’est moins violent que l’an dernier), l’iP4200 produit une image en noir et blanc, très belle, précise, sur laquelle les gouttes sont invisibles.


    Page 9 - Coût à la page

    Coût bureautique
    Nous avons légèrement modifié le test cette année. Au lieu de travailler sur des pavés rouges, verts, bleus et noirs, nous sommes passés en cyan, magenta, jaune, noir. D’où le double coût rapporté dans les graphiques : ancienne méthode, pour comparer avec la précédente génération d’imprimantes, et le nouveau coût au dessus (en rouge). Comme on le voit, la nouvelle méthode est à l’avantage des imprimantes.

    Le coût des nouvelles cartouches monoblocs a considérablement augmenté, mais la quantité d’encre présente à l’intérieur aussi. Du coup, si l’on compare les iP2000 et iP2200, on y gagne quand même au changement (8 % d’économie).


    Canon n’a hélas pas très bien fait les choses. L’idée de tuer les compatibles n’est pas officielle chez eux. En fait, le premier avantage des têtes est qu’elles dispensent en principe l’imprimante de lancer des nettoyages des têtes régulièrement, pour les décrasser. Ces nettoyages, qui s’accompagnent d’un gâchis en encre assez conséquent, jusqu’à 15 % du contenu de la cartouche sur la durée de vie complète du consommable, s’entendent quand les têtes sont fixes et restent pendant des années. Ici, on les changera souvent. Or Canon n’a rien revu de ses algorithmes. Contrairement aux périphériques Lexmark et HP, les iP1600 et iP2200 continuent à lancer leurs cycles de nettoyages, ce qui bloque parfois l’imprimante à sa mise sous tension pendant de longues secondes avant qu’elle soit opérationnelle.

    Au moins maintenant on ne peut plus avoir de doute : la seule et unique raison à la présence de ces puces est l’interdiction des cartouches compatibles.

    Le constat est moins joyeux avec les cartouches séparées. Il n’y a pas plus d’encre mais elles coûtent plus chères que celles de la précédente génération, tout ça à cause de la "nouvelle encre" et de la puce.
    Néanmoins, imprimer avec l’iP4200 revient toujours sensiblement moins cher qu’avec une iP1600 ou une iP2200. Ce modèle intéressera donc toujours les plus gros consommateurs de cartouches.

    NB : on craignait que l’apparition de puces sur les cartouches bloquent les impressions une fois que l’imprimante estime qu’il lui manque de l’encre, il n’en est rien. Toutes ont tranquillement poursuivi leurs travaux jusqu’à épuisement de toutes les couleurs.
    Coût photo
    Les sorties tirées sur papier photo en qualité Haute ou Normale sont très proches. Tellement que sur les iP1600 et iP2200, pour gagner un peu de temps et d’argent nous vous conseillons d’imprimer le plus souvent en Normal, ça suffit.

    Sur l’iP4200 passer en Normal débraye la cartouche de "Noir photo", qui ne sert plus. La qualité d’impression est un poil moins bonne (très peu verront une différence), on va plus vite et on imprime pour moins cher. Notamment parce qu’on n’a plus à remplacer cette cartouche de noir.

    Et là, nouvelle désillusion, contrairement à ce qui s’est passé en bureautique, les nouvelles cartouches se sont toutes révélées plus coûteuses à l’usage que les anciennes.



    Sur les cartouches séparées, on s’attendait à un tel résultat au vu des résultats en mode bureautique. Sur les iP1600 et iP2200 en revanche, ça peut surprendre. L’explication, c’est qu’en mode photo on ne fait plus appel à la cartouche de noir, beaucoup plus économique que par le passé. Seule celle de couleur travaille. Ceci + la nouvelle table de couleur + peut-être (Canon évoque cet argument mais il n’est pas sur) une plus grande consommation d’encre dans ce mode = ce coût plus élevé.

    Pour information, le coût à la photo rapporté ci-dessus tient compte à la fois du coût en encre et de celui du papier, du PR101 au format 10 x 15 cm (0,45 € l’unité).


    Page 10 - Conclusion : Canon iP1600 et iP2200

    Conclusion : Canon iP1600 et iP2200
    Ces deux imprimantes sont pour le moins très similaires. En dehors de la couleur de la coque, pas grand chose ne les distingue, ce qui peut d’ailleurs expliquer qu’elle ne soit pour l’instant pas proposée aux Etats-Unis.


    Sur les deux, le premier point qui surprend est l’absence de bac de sortie papier. Puis la forme, en pointe. Les designers japonais ont certainement voulu donner une impression de vitesse, un peu comme Lexmark le faisait un temps (assez peu modestement d’ailleurs) sur ses séries.
    Travaux bureautiques
    Dans l’ensemble, surtout pour des tirages monochromes, le mode brouillon suffit. La qualité délivrée est bonne, au delà du simple "lisible" proposé par Epson. Les débits sont alors très corrects pour une petite imprimante de ce gabarit. Sur notre document de test, nous sommes montés à 13 ppm avec les deux imprimantes. C’est amplement suffisant.

    La qualité convient, le débit aussi, pourtant on repère un problème qui se retrouvera sur tous les tests suivants : les iP1600 et iP2200 sont très bruyantes. Le chariot des cartouches fait un bruit très supérieur à la moyenne, dérangeant. A tel point qu’on vous déconseille de travailler à côté d’elle. Essayez de l’éloigner un peu. Dans la pièce voisine, le bruit est moindre mais il gêne encore.

    Deuxième défaut : Canon continue d’imposer une pause pendant les sorties de pages qu’il estime chargées en encre. Il l’estime très vite. Beaucoup de pages sont concernées. Ces pauses étant de 5 à 14 secondes par page, le débit moyen s’en trouve considérablement réduit. Il est en fait divisé par deux comparé à ce dont l’imprimante est capable quand on va dans ses propriétés, dernier onglet, et qu’on désactive cette option manuellement.
    Mode photo
    A nouveau les deux imprimantes restituent des sorties identiques, mais cette fois avec des écarts de temps un peu supérieurs. Les photos 10x15 sont disponibles en un peu plus d’une minute sur l’iP1600, contre 50 secondes sur l’iP2200.

    Concernant les couleurs, après une première série Pixma sur laquelle Canon semblait avoir perdu ses esprits tant les tirages étaient rouges ou marrons, suivant la sensibilité de chacun, le constructeur japonais est revenu à des tons bien plus satisfaisants, pour ne pas dire tout simplement très plaisants. Les couleurs sont justes, très lumineuses. Un peu trop à notre goût, leur intensité perd en naturel mais le résultat plaira au plus grand nombre. Plus d’ailleurs qu’une photo aux couleurs justes : les "gens" ne cherchent pas des couleurs fidèles à la réalité, mais belles, fidèles à leurs souvenirs (bien souvent un peu embellis).
    Verdict
    Les nouvelles imprimantes à cartouches monblocs reviennent moins chères que celles de la génération 2004 en mode bureautique, un peu plus cher en photo, elles vont plus vite et les couleurs sont plus justes. Dans l’ensemble, à moins d’être fan de cartouches compatibles, le bilan est donc positif.

    On peut quand même ajouter que sans chercher la médaille du citoyen conscient, on peut faire attention à quelques détails et signaler les excès. C’est le cas de ces nouvelles cartouches. Canon a quitté un système relativement écologique pour un autre qui l’est nettement moins.

    Canon était sur un système de cartouches monoblocs sans têtes d’impression. Sur les séries haut de gamme, chaque couleur dispose de sa propre cartouche. Sur les modèles entrée et milieu de gamme, une seule cartouche rassemble les trois primaires cyan, magenta et jaune. Cette deuxième solution est moins écologique que la première : un des bacs est vide, sauf exception les deux autres non. Dans notre test d’autonomie sur cette iP2200 par exemple, il est apparu que les bacs magenta et jaune étaient vides, mais qu’il restait 36 % du cyan. Soit autant d’encre qui reste, de solvants, etc.

    Sur les nouvelles Pixma d’entrée et milieu de gamme, Canon a conservé ce système de trois couleurs par cartouche, et à sorti les têtes de l’imprimante pour les coller sur ses consommables. Il y a donc des têtes d’impression à recycler en plus. "Recycler"... Sachant que Canon n’a pour l’instant mis en place aucune politique de récupération des cartouches usagées, tout ça va se retrouver avec le reste, au milieu des plats de la veille, etc. C’en est à espérer qu’un fabricant de compatibles mettra en place une politique de récupération des consommables usagers pour les re-remplir et les refaire circuler...



    Page 11 - Conclusion : Canon iP4200

    Conclusion : Canon iP4200
    L’imprimante imprime sur CD à face blanche (sauf en Amérique), en recto verso, elle débite ses pages bureautiques et ses photos vite, bien, et pour un coût en encre certes en légère hausse mais toujours très inférieur à la moyenne. Des puces électroniques sont apparues. Elles se sont révélées utiles à Canon seulement pour empêcher l’usage des compatibles : elles n’apportent strictement rien au consommateur. Mais dans le même temps les méchantes dominantes de couleurs relevées l’an dernier s’en sont allées. Cette iP4200 n’est donc pas un coup de coeur, elle ne fait que corriger un gros défaut de la précédente iP4000, mais toujours un achat raisonnable, parfait pour qui veut tirer vite et souvent des documents, photos, pages web, textes...


    On précise au passage qu’elle est bien plus silencieuse que les iP1600 et iP2200.
    Travaux bureautiques
    Les couleurs sont plus claires que par le passé, plus proches des originales. C’est, avec ce que produit HP, ce qui se fait de mieux en la matière. En vitesse en revanche, ces imprimantes restent derrière les imprimantes HP de l’an dernier, toujours en raison de la mauvaise optimisation du pilote qui impose des pauses au milieu des pages, très souvent inutiles. Très longues, elles divisent exactement par deux le débit dont l’iP4200 est capable, ce qui la fait chuter à 5 ppm en couleur. Heureusement, un petit tour dans le driver y remédie complètement et permet de retrouver un 10 ppm bien plus agréable.
    Mode photo
    On ne le choix entre deux modes : le Normal, à base de 3 couleurs (CMJ) et le Haute Qualité, en Cyan, Magenta, Jaune et Noir. Le second est un peu plus précis, mais également un peu plus lent.

    Parce que les cartouches sont un peu plus chères depuis l’apparition des puces dessus, les photos sur cette iP4200 reviennent un peu plus chères que sur la précédente iP3000. Mais les couleurs étant bien plus justes, on préfère quand même cette nouvelle configuration.
    Verdict
    A nouveau, on ne peut que regretter que l’apparition des puces ne soit qu’au détriment des utilisateurs : elles empêchent l’utilisation des compatibles et elles rendent les cartouches plus chères. On peut se demander si Canon n’a pas les yeux un peu plus gros que le ventre, et s’il n’auraient pas pu au moins rester au même prix, absorber la différence de coût de production en se rattrapant sur le retour des amateurs de compatibles dans leur giron. D’autant que cette puce ne revient certainement pas 1,50 € pièce, la différence de prix constatée entre les anciennes cartouches couleur et les nouvelles.

    Autre regret : le système de pause au milieu des impressions persiste et bride le moteur. Quel dommage que Canon n’affine pas ses paramètres !

    Reste que l’iP4200 est tout de même une imprimante douée en tout. Nous émettons de nombreuses remarques et critiques à son sujet, surtout parce que nous cherchons l’imprimante parfaite qui, par définition, n’existe pas. En attendant, celle-ci est déjà un très bon produit pour gros consommateurs d’encre.


    Sur la lancée de l’article publié cet été, nous nous sommes demandés si Canon propose des tarifs comparables d’un pays à l’autre. Comme la dernière fois, nous nous sommes basés sur les trois prix les plus bas pratiqués un même jour, le 14 septembre 2005, via deux comparateurs de prix pour chaque pays, USA, France et Allemagne. A nouveau les prix indiqués ci-dessous sont Hors taxe.


    Il y a des écarts mais ils sont faibles : 4 euros sur l’iP1600 au mieux, 3 sur l’iP4200. Personne n’est vraiment lésé.


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